Volume 4

Détournement

Ed Folio, Pg 262-263

Scène de l'arrivée de la délégation de Durmstang à Poudlard.

« Ils restèrent là, grelottant dans le froid qui s'installait, et attendirent l'arrivée de la délégation de Durmstang. La plupart des élèves regardaient le ciel, plein d'espoir. Pendant quelques instants il régna un grand silence que seuls venaient troubler les bruit de sabots et les hennissement des immenses chevaux de Mme Maxime.

-Tu entends qlq chose ?demanda soudain Ron.

Harry écouta. Un bruit étrange, sonore et inquiétant, leur parvenait dans l'obscurité. C'était un sorte de grondement étouffé auquel se mêlait un bruit de succion, comme si on avait passé un gigantesque aspirateur au fond de la rivière…

-Le lac ! S'écria Lee Jordan en le montrant du doigt. Regardez le lac !

De l'endroit où ils se trouvaient, au sommet de la pelouse en pente douce dominant le parc, ils voyait nettement la surface lisse et noire de l'eau qui, soudain, ne fut plus lisse du tout. De grosse bulles se formèrent Comme si l'eau venait de se mettre soudainement à bouillir. Un épais nuage de vapeur se forma au-dessus de la surface. Le lac fut rapidement caché dans un épais brouillard.

La forme grise d'un mât s'éleva lentement au milieu de la brume… Et Harry distingua le gréement…

- C'est un bateau ! dit-il à Ron et à Hermione.

Lentement, majestueusement, un vaisseau émergea du brouillard, dans le scintillement argenté du claire de lune. Il avait quelque chose d'étrangement spectral, sans doute dut à sa couleur blanc d'ivoire qui réfléchissait la pâle clarté lunaire. Dans un épais silence, le vaisseau apparut entièrement glissant sur l'eau désormais parfaitement lisse du lac vers la rive. Quelques instants plus tard, ils entendirent l'ancre tomber dans l'eau et le bruit mat d'une passerelle qu'on abaissait sur le rivage.

La premier passager à débarquer était un homme qui devait à peine mesurer la taille d'un enfant de dix ans. Il portait une cape verte retenu en place par un fermoir en forme de feuille. Quand il mit les pieds sur la terre ferme, les élèves remarquèrent que ces-dit pieds ne portaient ni chaussures ni chaussettes, qu'il devait au moins chausser du 52 et qu'il avait du poil aux pattes

L'homme balaya la foule d'un long regard étonné et perplexe.

Les élèves, comme les professeurs, le lui rendirent bien. Harry, comme personne d'autres d'ailleurs, ne remarqua pas que Dumbledore venait de froncer les sourcils.

Juste derrière cet homme venait un autre homme de taille normal lui, plutôt grand même. Ce dernier était vêtue de blanc, avait une longue barbe blanche, des cheveux blancs et une grande canne blanche.

Tous les élèves de Poudlard , tout comme les professeurs, remarquèrent immédiatement la grande ressemblance qu'il y avait entre cet homme et Dumbledore. Pendant quelques instants, tous les regards de l'assemblée allèrent de l'un à l'autre comme si la réponse à cet étrange mystère était écrit sur leur figure.

Sortant de sa perplexité, Dumbledore s'approcha du duo qui venait de débarquer.

-Bienvenu ! Claironna-t-il.

Les deux hommes qui venait de débarquer ne prêtèrent pas la moindre attention au directeur à la grande stupéfaction de toute l'école.

La petit-homme se tourna vers l'homme en blanc.

- Où sommes nous ? Lui demanda-t-il.

- A poudlard, évidemment ! Répondit Dumbledore alors que la question ne lui était pas posée.

Le petit-homme se tourna vivement vers le directeur. Visiblement pour lui cela n'avait rien d'évident.

- Pou… de… lard ? Répéta l'homme en blanc.

Il se gratta la tête alors que le demi-homme se tournait une nouvelle fois vers lui. Le regard de  ce dernier fit plusieurs fois l'allé et venu entre le directeur  et l'homme en blanc. Visiblement il venait aussi de constater la ressemblance troublante des deux hommes.

-Alors ? Cria une voix provenant du pont du bateau.

La foule des élèves et des professeurs leva le nez en direction de la personne qui venait de parler. Il s'agissait d'un autre petit homme, mais celui-là était très vieux.

-Poudlard ! Lui répondit le petit-homme qui était à terre.

Le vieux petit-homme se gratta le menton.

- Pas ça, pas ça du tout… marmonna-t-il et se grattant.

L'homme en blanc arrêta de se gratter la tête. Il se tourna vers le bateau et se mit à hurler  d'une voix qui fit trembler le sol, les élèves et les vitres du château.

« ELROND ! »

Un homme, grand, brun, le teint blafard, les oreilles pointues et richement vêtu, apparut à son tour sur le pond.

- Bougre d'imbécile ! Tu t'es trompé de direction ! En sortant du Havre-Gris, c'était à gauche qu'il fallait tourner !!

L'homme brun fronça les sourcils et cria à son tour.

- C'est pas ma faute ! C'est Galadriel qui a la carte !!

Elle a bon dos Galadriel ! Cria une voix de femme à l'intérieur du bateau.Ca n'a aucun sens de l'orientation et ce serait ma faute !

Quelques centièmes de seconde plus tard, une femme blonde, belle, avec des oreilles en pointes, apparut sur la passerelle.

- Et puis si tu t'amusais pas au faire chauffer l'eau autour du bateau pour pouvoir aller te baigner on aurait vu OU il fallait tourner !

- Tu n'aurais pas utilisé toute l'eau chaude pour te laver, j'en aurais pas eu besoin. Lui rétorqua l'homme en blanc.

Le vieux petit-homme qui se trouvait sur le pond rigolait bêtement. Comme ça, il avait l'air totalement sénile.

Le petit-homme à la cape verte roulait des yeux désespéré. Il soupira et se tourna vers la femme et l'homme en blanc qui continuaient à se disputer sous les yeux médusés de la population de Poudlard. Il prit son courage à deux mains.

- Gandalf !

L'homme en blanc n'entendit rien.

- GANDALF !

Il se tourna enfin vers le petit-homme, délaissant la femme quelques instants.

- Quoi, Frodon ?!

- On vous regarde !

L'homme en blanc sembla enfin se souvenir qu'ils n'étaient pas seuls sur le rivage.

Dumbledore profita de ce petit moment d'attention pour faire une nouvelle tentative d'approche.

- Si je puis me permettre, qui êtes-vous ?

Gandalf se dressa de toute sa hauteur pour impressionner son interlocuteur et essayer de sauver la face.

- Gandalf le Blanc ! Gardien de l'anneau elfique Narya-le-Grand. Chef de la communauté de l'Anneau.

Le directeur, à l'image de la plupart des personnes présentes, ouvrit de grands yeux d'incompréhension total. Mais comme il était poli, il continua sans poser de questions sur le sujet.

- Et que faites-vous ici ? Demanda le directeur.

- Ben… après avoir sauver la Terre du Milieu du Grand-Péril, nous avons mis fin au Tiers-Âge en quittant le Havre gris à bord de ce bateau…

Le visage de Dumbledore sembla s'illuminer sous l'effet de la compréhension.

- Mais oui…. Puis-je vous faire remarquer que vous vous êtes trompés d'histoire ? Ici vous êtes dans Harry Po…

Dumbledore n'acheva pas sa phrase. Un grondement sourd provenant du lac venait de remplir l'atmosphère. De grosses bulles se formèrent et des vagues vinrent lécher les rives boueuses du lac. Enfin, un tourbillon apparut en son centre, comme si on venait d'ôter un bonde géante, au fond de l'eau…

Le bateau blanc tangua dangereusement, les personnes qui étaient sur le pond durent s'arrimer au bastingage, Galadriel se précipita à terre avant de tomber à l'eau.

La forme  noire d'une long mât s'éleva lentement au milieu du tourbillon.. et Harry vit le gréement.

- Meeeeeeerde ! S'écria Dumbledore. Vite ! Dégagez votre rafiot d'là ! vous êtes en stationnement gênant, on attendait du monde.

Gandalf, trop occupé à regarder le tourbillon, ne comprit le danger que trop tard.

Un deuxième bateau émergeait alors de l'eau au centre du tourbillon. Ce vaisseau là ressemblait à une épave sauvée d'un naufrage, et les faibles lueurs qui brillaient derrière ses hublots, comme enveloppées de brumes, ressemblaient à des yeux de fantôme. Enfin dans un bruit de cascade, le vaisseau apparut entièrement.

Il y eut alors un immense bruit de bois qui se brise. Le deuxième bateau avait, en finissant d'apparaître, harponné le bateau blanc.

De nombreux cris d'horreur s'élevèrent dans l'assistance. Plusieurs professeurs, réagissant au quart de tour, lancèrent simultanément un sort de lévitation sur le bateau blanc pour éviter que celui-ci coule à pique dans le lac.

Médusés, Gandalf, Frodon et Galadriel virent leur navire s'élever au-dessus de l'eau. Elrond, surpris et déstabilisé sur ses appuis, tomba pardessus bord et plongea dans l'eau tumultueuse. Le vieux, lui, était complètement hilare.

Le Professeur Dumbledore en tant que directeur, dirigea la manœuvre qui conduisit les autres professeurs à déposer le bateau blanc sur la terre ferme.

Le deuxième bateau en profita pour glisser vers le rivage.

Pendant ce temps, et à toute vitesse avant que les passagers de l'autre bateau débarquent, il fut lancé 156 sorts de Reparo sur le navire blanc.

Le deuxième bateau jeta l'ancre.

Comme il préférait n'avoir qu'un seul problème à gérer en même temps, Dumbledore lança un sort sur ce dernier pour empêcher momentanément la passerelle de s'abaisser.

On remit illico presto le bateau blanc sur l'eau et on repêcha Elrond.

- Vous souhaitez sans doute reprendre votre route le plus vie possible ? Demanda Dumbledore aux passagers du premier navire alors que des cris s'élevaient du deuxième.

- Heu,… évidemment. Répondit Gandalf.

- Ben alors c'est maintenant ou jamais !

Offusquer par le comportement du directeur, Galadriel voulut s'interposer et dire le font de sa pensée. Elle n'en eut pas l'occasion car le Professeur Dumbledore, d'un geste rapide de sa baguette, projeta les quatre passagers du bateau blanc qui était à terre, sur le pont de leur navire.

- Bon Voyage ! Leur lança-t-il. Retourner dans votre histoire !

Offusquer par le traitement. Elrond se détourna de ces malotrus et reprit la barre de son propre navire. Gandalf, de très mauvaise humeur avait des envies de meurtre mais Frodon l'empêcha de faire un carnage. 

Elrond manœuvra rapidement et leur bateau disparut… ENFIN !

Maintenant que tout était presque redevenu normal. Dumbledore inspecta rapidement ses troupes et libéra la passerelle du deuxième bateau de son maléfice.

La passerelle s'abaissa dans un bruit mat.

Les passager débarquaient, défilant à la lueur des hublots. Tous semblaient avoir été bâtis sur le modèle de Crabbe et Goyle, remarqua Harry. Mais lorsqu'il approchèrent de la lumière qui s'échappait du hall d'entrée, il vit que leurs silhouettes massives étaient dues aux capes de fourrure épaisse et compacte dnt ils étaient vêtus. L'homme qui était à leur tête portait une fourrure différente, lisse et argenté, comme ses cheveux.

- Dumbledore ! S'écria-t-il avec chaleur en s'avançant sur la pelouse. Comment allez-vous, mon cher ami, comment allez-vous ?

- Le mieux du monde, merci, professeur Karkaroff, Répondit Dumbldore…. »