Chapitre10

Mardi 7 janvier

10h04

Atrium.

Il y eut un grand cri et un silence... Un silence secoué de murmures et de cris horrifiés. 53 élèves venaient d'assister au désastre. Un certain nombre fixait la scène sans réaction, figé sur place. D'autres hésitaient entre la curiosité morbide et la répulsion. Même les professeurs présents semblaient pétrifiés par ce qu'ils venaient de voir.

Quelques personnes munies d'un peu plus de sang froid réagirent. La professeur de démonologie, dont le calme était proverbial, fut la première à se frayer un passage dans la foule compacte. Au cœur de ce rassemblement un large espace vide, et au centre de cet vide quelqu'un... étendu sur le sol... Inerte. Elle se précipita sur la victime.

Vivante ! elle était  vivante ! Dieu soit loué !

Mais il fallait réagir vite car ses blessures étaient graves. Mlle Mignère envoya chercher le personnel médical de l'école.

Les élèves sortaient peu à peu de l'état de choc dans lequel ils baignaient, ils s'écartèrent.

Le jeune femme était bien trop préoccupée par l'état de la jeune fille pour s'attarder à ce qui se passait autour d'elle. Elle avait assisté à toute le scène sans vraiment la comprendre.

Des minutes, longues comme des années entières, s'égrenèrent. La jeune femme parlait à voix basse à la pauvre gamine dont la vie ne tenait plus qu'à un fil, elle ne savait pas si ses paroles de réconfort servaient à quelque chose, mais elle continuait car elle ne savait pas quoi faire d'autre.

Tandis qu'elle murmurait, elle fit le tour de la pièce du regard. Les élèves continuaient à fixer la scène des yeux ne sachant pas trop quoi faire, elle finit par croiser le regard d'une jeune fille blonde qui se trouvait sur la promenade du quatrième étage. Celle-ci avait les yeux totalement hallucinés et un sourire malsain rivé aux lèvres. La jeune professeur de démonologie en eut froid dans le dos, car elle avait vu cette élève essayer de tuer une de ses camarades.

Après un temps interminable, le médecin de l'école accompagné de l'infirmière de garde arriva... enfin... et prirent en charge la victime.

Ils furent presque aussitôt suivit par Mme Maxime qui prit l'affaire en main, renvoyant les élèves dans leurs loges respectives. Enfin, pas tous les élèves car des professeurs avaient interceptés la jeune fille blonde du quatrième étage et la conduisaient vers le bureau de la directrice.

Mlle Mignère resta, là, à regarder le personnel médicale s'occuper de la victime. Quand la jeune fille aux cheveux bleus et blancs fut transportable, ils l'allongèrent sur un brancard et l'emmenèrent à l'infirmerie.

Le jeune femme était tremblante du choc, mais aussi de colère contenue. D'une colère contre elle car elle n'avait pas réagit à temps, car elle avait été incapable de venir en aide à cette élève avant qu'il ne soit trop tard. D'une colère contre le monde entier car de telles choses ne devraient jamais arriver.

***

Les cours furent annulés pour le reste de la matinée et les cours de l'après-midi furent fortement perturbés.

Le premier choc passé, la nouvelle fit le tour de l'école et l'on ne parlait plus que de ça. Ceux qui avaient assisté à la scène répétaient en boucle ce qu'ils avaient vu. Mais les récits se déformaient au fur et à mesure, et il devint rapidement impossible de démêler le vrai du faux

Les parents de la jeune fille blonde furent convoqués, ceux de la victime aussi.

Un conseil d'établissement exceptionnel fut organisé en urgence bien que la directrice fut introuvable.

Et sur un lit de l'infirmerie, une jeune fille aux cheveux blancs et bleux gisait dans un coma profond.

***

Les heures s'écoulaient lentement à l'infirmerie. L'après-midi s'achevait quand Mme Picmal finit de faire le tour des malades. En cette saison, il y avait toujours influence à l'infirmerie à cause de grippe, d'angine, de gastro-entérite, de devoir d'invocation. Mais cette journée-ci avait été particulièrement chargée. L'école entière semblait être devenu folle depuis l'événement tragique qui avait eu lieu dans la matinée. Les élèves avaient défilé à l'infirmerie, avec les raisons les plus idiotes, pour tenter de voir dans quel état était la victime. Il avait fallu menacer d'un blâme toutes personnes venant sans raison grave à l'infirmerie pour faire stopper ce va et viens.

Quelqu'un frappa à la porte. Sans attendre de réponse celle-ci s'ouvrit pour laisser entrer l'imposante silhouette de la directrice adjointe.

- Comment va Mlle Poissondoret ? S'enquit-t-elle aussitôt

- Physiquement nous avons fait le nécessaire, elle s'interrompit l'air triste puis reprit, Nous savons réparer les os, les plaies et toutes ces mécaniques qui font le corps humain mais nous ne pouvons réparer son esprit. Vous vous rendez compte de ce que viens de vivre cette enfant, une de ses camarades de classe l'a poussée par dessus de la balustrade du quatrième étage, si je suis devenue infirmière dans cette école ce n'est pas pour voir les élèves s'entretuer et devoir recoller les morceaux après.

La voix de Mme Picmal était montée de plusieurs octaves avant de s'étrangler. Mme Maxime l'avait laissée parler sans intervenir. Tout le monde était choqué par ce qui s'était passé, l'infirmière n'était sans doute que la première à craquer.

L'infirmière se ressaisit.

" Elle ne s'est pas encore réveillée ! " Finit-elle par dire.

" Prévenez moi dès qu'il y aura du nouveau. " Acheva l'adjointe avant de se retirer.

Dans le couloir elle faillit percuter une élève qui attendait devant la porte. Quand elle eut reconnu la jeune fille rousse, Mme Maxime fut très mécontente de la trouver là.

- Mlle Pyvert je vous prierais de ne pas vous mêler de cette affaire !

- Oui madame ! Dit Esmé avec l'air de penser exactement le contraire

- Avez vous compris ?

- Oui Madame !

- Pas d'article.

- Oui madame !

La directrice adjointe la regarda avec un air pas très convaincu mais comme elle n'obtiendrait rien de mieux, elle abdiqua et se dirigea vers le réfectoire.

Si Mme Maxime était furieuse de voir Esmé fureter près de l'infirmerie, c'est que depuis l'affaire de l'article, la jeune fille s'était fait une spécialité dans la publication dans le journal de rumeurs, ragots et scandales en tout genre. En quelques mois, elle s'était taillée une solide réputation dans ce domaine. Résultat, certes les autres élèves l'avaient élus représentante des premières années et commençaient à avoir bien trop peur de ses articles pour lui chercher des ennuies, mais comme tout le monde avait vu qu'avant l'affaire de l'article, elle était amie avec sa victime et bien personne ne désirait créer de liens avec elle.

Esmé voyant qu'elle n'aurait pas plus d'information du côté de l'infirmerie s'éclipsa à son tour... Mais elle ne lâcherait pas le morceau aussi facilement.

***

La soirée se passa plus ou moins dans le calme. Mais cette tranquillité n'avait été obtenu qu'a grand renfort de punitions et de menaces. Dans les loges, il régnait une étrange ambiance, c'était normal dans la Roseraie d'où était la victime et l'agresseur, par contre c'était plus bizarre du coté de la Chapelle où aucun élève n'avait été mêlé à l'histoire.

La nuit passa à son tour et au petit matin l'école se réveilla sous une vague de froid inhabituelle. Il faisait si froid que le dôme d'eau du réfectoire se recouvra d'une couche de glace. La lumière en fut filtrée de telle sorte que la pièce était plongée dans une ambiance crépusculaire.

Pour ne pas bouleverser les emploies du temps, le conseil exceptionnel avait été programmé dans l'après midi. Les élèves reposés et calmés par une longue nuit de sommeil tâchaient de reprendre une vie normale et durent aller en cours comme si de rien n'était.

Cette reprise était plus difficile pour une certaine classe. La classe 1A semblait sous le choc et c'est en vain que Mme Pulchérie, la professeur de potion, tenta de leur faire confectionner l'antidote n°26 du manuel de la parfaite petite sorcière. Mr Bouyonblent, l'assistant en herbologie, n'eut pas plus de succès avec sa sortie dans les marais pour observer les plantes hivernales, il ne parvint même pas à en perdre un ou deux comme c'était la tradition.

Quand le cloche sonna la fin des cours, tous se dirigèrent d'un pas morose vers le réfectoire.

Depuis la veille Armelle Sciont avait été placée en chambre d'isolement le temps que l'on juge son crime.

Alice ne s'était toujours pas réveillée.

***

Le conseil d'établissement commença à 14h pile. Un certain nombre de membres du personnel avaient préféré ne pas y assister, ne voulant pas être mêlé à cette histoire. Peut-être n'avait-ils pas tout à fait tord car après une heure et demi de discussions, la situation n'avait pas bougé d'un pousse.

Certes tout le monde était d'accord pour reconnaître que ce qui c'était passé était grave et devait être sévèrement punis. Mais il avait été reconnu aussi que l'agresseur avait agit sous un état second provoqué par l'utilisation prolongée d'un talisman phénatétique.

La conversation tournait en rond depuis un moment quand une voix, qui n'avait encore pas prononcer un mot depuis le début de la réunion, s'éleva.

" A vous entendre on dirait presque que Mlle Sciont est une victime. Que faut-il penser de cette pauvre Mlle Poissondoret ? A-t-elle eut juste le malheur de passer par . Peut être même est-ce sa faute après tout, elle n'avait qu'a faire plus attention ! "

Mlle Mignère reprit son souffle et continua.

" Mais puisqu'il faut trouver un coupable, car c'est bien pour cela que nous somme là, et bien accusons le talisman... Je vous demanderai juste une chose : que faisait cette élève en possession de cet objet ? Tous ici savons que ce type de talisman, en échange d'un plus grand pouvoir, rend fou son propriétaire à long terme, que celui-ci ne fera alors plus la différence entre le bien et le mal ! ... Pourquoi Madame la directrice, alors que l'on vous signale une forte concentration de ces talismans depuis des mois, pourquoi n'avez vous rien fait ? "

- Cela suffit ! S'écria Mme Fildassier. Pour qui vous prenez-vous pour porter de tel accusation?

- Ce n'est pas une accusation mais une constatation ! Je vous tiens pour responsable de ce qui vient de se passer et sachez que je préviendrais les autorités ministérielles compétentes pour obtenir votre renvoi.

La directrice devint livide, elle savait que son poste ne tenait plus qu'à un fil.

Un silence de plomb envahit la pièce. Longtemps les personnes présentes se souviendraient comment une jeune femme au calme proverbial s'était énervée et avait provoquée la déchéance de la directrice. Car personne n'était assez idiot pour ne pas voir qu'il y aurait rapidement du changement dans la direction de l'école.

La séance fut levée, aucune solution n'étant possible dans cette situation.

Un hibou expresse fut envoyé au ministère.

***

Le lendemain matin la nouvelle tomba : Mme Fildassier était suspendue de ses fonctions et le grand conseil d'administration, qui réunissait représentants du ministère, des parents d'élèves, de l'école et des élèves, était convoqué pour les jours à venir et statuerait sur toute cette affaire.

***

Au matin du troisième jours, Alice ne s'était toujours pas réveillée et l'on n'avait aucune nouvelle du hibou qui avait été envoyé à sa mère.

Mr et Mme Sciont vinrent et furent mis au courant de la situation, avec leur accord il fut décidé que leur fille resterait en isolement tant que son cas n'aurait pas été tranché.

De son côté, Esméralda Pyvert enquêtait toujours et, en tant que représentante des élèves de première année, se réjouissait car elle assisterait au grand conseil.

***

Dans l'après midi, des envoyés du ministère vinrent recueillir les témoignages des élèves et des professeurs.

Il fut alors décidé que le Grand Conseil siègerait le lendemain à 14h dans l'amphithéâtre de l'école.

Au même moment le secrétariat fut pris d'assaut par des nuées de hiboux envoyés par des parents d'élèves inquiets.

*******

A 17h20, arriva à l'école Mme D'Alembert, Martha D'Alembert. Il s'agissait d'une femme grande, mince avec d'incroyables yeux bleus. Elle était accompagnée par un homme plutôt jeune, vêtu sobrement en couleurs sombre, au bras droit, il portait un brassard de soie noir. Sur ce brassard était représenté une large croix blanche avec, au centre, une petite rose rouge brodée.

Il y avait une bonne raison pour que Mme D'Alembert soit accompagnée de la sorte, étant moldue, il lui était impossible de pénétrer dans l'établissement sans être accompagnée par un sorcier.

Ils furent guidés jusqu'au bureau de Mme Maxime par un surveillant qui les avait vu arrivés.

Mme Maxime, bien que surchargée de travail car elle devait assurer l'emploie de directrice et d'adjointe, les reçut aussitôt. Après les salutations d'usage Mme d'Alembert alla droit au but.

« Ma sœur, Mme Poissondoret, est dans l'incapacité de venir pour le moment. Le chevalier D'Eole, ici présent, a eu la gentillesse de m'accompagner jusqu'ici. Mais avant toutes choses, j'aimerais voir ma nièce ! »

Elle avait parlé d'un voix douce, sans animosité, avec un peu de fatalisme peut-être. Mme Maxime accéda aussitôt à la requête. Elle guida le petit groupe au travers du dédale de couloir, sous les regards interrogateurs des élèves.

Ils furent accueillis par Mlle Picmal qui était de permanence.

Mme D'Alembert préféra voir sa nièce seule. Le chevalier d'Eole attendit dans le couloir près de la porte de la chambre. Les élèves qui se trouvaient là le dévisagèrent, se demandant qui cela pouvait bien être. Mme Maxime avait, elle, sa petite idée la-dessus. Elle avait déjà rencontrée ce genre de sorcier, de ces sorciers au brassard noir à croix blanche et à la rose rouge... mais c'était il y a quelques années maintenant. C'était au temps où elle luttait contre Vous-savez-qui. Pourtant, elle ne souvenait pas où elle les avait rencontré. Pour autant qu'elle s'en souvenait, ils travaillaient pour le ministère de la Magie, dans le département des Mystères...

La tante d'Alice ressortit de la chambre et échangea quelques mots à voix basse avec le Chevalier D'Eole, tous les deux semblaient soucieux.

Après un court entretien avec le personnel médical de l'école, le petit groupe rejoignit le bureau de Mme Maxime où celle-ci exposa ce qui s'était passé, et les conséquences que cela avait eu sur toute l'école. En fin de compte, il fut décidé Que Mme D'Alembert représenterait les intérêts de sa nièce au Grand Conseil.

***

Quand le grand conseil ouvrit ses portes le lendemain, Esmé fut étonnée du nombre de personnes qui y assisteraient.

Il y avait un représentant des élèves par niveau et par loge, c'est à dire quatorze en tout, des représentants des parents d'élèves dans les même proportions, six représentants du personnel enseignant, quatre pour le personnel non enseignant, le personnel administratif au grand complet. (Esmé se doutait bien de leur existence, mais elle ne les avait jamais vraiment vu.) Il y avait là aussi les maîtres de loge et c'était à peu près tout pour l'école. Il y avait aussi les représentants du ministère. Esmé eu du mal à tous les identifier, il y avait là le ministre de la magie en personne, le ministre chargé de l'enseignement sorcier, deux représentants du service de régulation des objets magiques, un greffier, et trois autres personnes qu'Esmé ne put identifier. En plus de tous ces gens qui représentaient les divers institutions, il avait les personnes qui étaient directement impliqué dans l'affaire : Mme Fildassier, Les parents D'Armelle, Mlle Mignère et deux personnes qui de toutes évidences représentaient Alice.

Le conseil commença avec plus de 20 min de retard, l'ambiance était tendue.

Après un bref résumé des faits, le premier débat porta sur les mesures à prendre envers Mlles Sciont et Poissondoret. Les discussions furent âpre. Esméralda découvrit alors l'existence des talismans phénatétiques ainsi que leurs dangereux effets secondaires. (elle en avait pourtant déjà entraperçut quelques-uns sans le savoir.)

Elle prenait en note tout ce qu'elle pouvait, elle allait écrire un article sensationnel.

Finalement, il fut décidé qu'Armelle serait renvoyé de l'établissement. Ses parents en furent effondrés. Le cas d'Alice fut plus épineux car la tante de celle-ci exigeait que l'on prenne en compte les préjudices subit cette fois-là, mais aussi des brimades qu'avait subi sa nièce depuis son arrivée dans l'établissement. Aucunes des propositions qui furent faites ne convinrent. Le débat commençait à s'enliser quand Esmé eut une idée.

« Peut-être qu'en la changeant de chambre, par exemple si elle était avec moi, les autres auraient trop peur de passer dans le journal pour oser faire quelque chose... »

Elle eut l'impression que sa voix avait résonné très fort dans la salle. Tout le monde se tourna vers elle. Aux regards amusés ou hostiles de l'assemblée (comment une simple première année osait-elle intervenir ?) elle rougit violemment et essaya de se faire la plus petite possible.

- Et vous êtes... ?  L'interrogea le Ministre qui menait les débats.

- Esméralda Pyvert monsieur, dit-elle de la voix la plus intelligible possible.

La lumière se fit dans l'esprit des autres représentants de l'école, car sa réputation allait jusque dans l'autre loge.

Quelqu'un se dévoua pour expliquer la situation aux représentants du ministère.

En même temps que son identité circulait, tous se souvinrent de l'affaire qui avait ébranlé le journal au début de l'année scolaire. C'est Mr Lebarge, le maître de la Roseraie, qui clarifia la situation. (Comme quoi l'article avait été modifié, après son dépôt à la rédaction par les rédacteur en charge de l'époque.)

La solution de changement de chambre, bien que naïve et proposée par une élève, fut accepté car c'était le seule que l'on avait trouvé.

L'après midi étant bien avancée, il fut décidé de lever la séance pour 30 min de pause.

Quand la séance reprit, le débat porta sur la responsabilité de Mme Fildassier dans tous ces évènements. Esmé crut alors assister à un tribunal, et il était clair que la directrice n'en sortirait pas blanchie.

Les débats avaient à peine recommencés depuis une demi-heure que la nouvelle fut apportée par l'un des surveillant de garde : Alice Poissondoret s'était réveillée !

Il fut décidé que la séance serait suspendu jusqu'au lendemain pour permettre à la famille d'aller à son chevet et au autres d'aller se reposer.

***

Le soir même, des dispositions furent prisent pour les changements de chambre. Esmé échangea sa place contre celle de Suzanne, la collègue de chambre habituelle d'Alice, la dernière, Armelle ayant été renvoyée.

Esmé se demanda si elle avait bien fait.

***

Lors de la séance du conseil du lendemain il fut décidé que Mme Maxime assurerait dorénavant la fonction de Directrice de l'école de BeauxBâtons, et qu'un nouveau directeur adjoint serait nommé dans les plus bref délais.

***

Durant les jours qui suivirent la vie reprit son cour dans l'école, rythmée par les sonneries.

Des membres du service de régulation des objets magiques vinrent pour lancer une grande campagne de lutte contre les talismans phénatétiques.

La semaine suivante l'état de santé d'Alice parut suffisamment satisfaisant pour qu'elle quitte l'infirmerie pour retourner à la loge où, à présent, elle partageait sa chambre avec Esméralda Pyvert. Que ça lui plaise … ou non.