Chapitre 12

Entretien avec Martha D'Alembert (extrait)

- L'Auteur : « Vous n'aimiez donc pas beaucoup Mlle Pyvert ? »

- Martha D'Alembert : « Non, en effet ! Surtout à cette époque. Vous savez, à l'age de douze ans, elle faisait d'avantage penser à un serpent à sonnette qu'à une amie sincère. »

- A. : « Pourtant on ne trouve aucune trace d'un désaccord quelconque à ce sujet. »

- M. D'A. : « Vous savez, avec le nombre de problèmes qu'a eu Alice au cours de sa scolarité, il m'était assez difficile de lui interdire de voir la seule amie qu'elle s'était faite, d'autant plus qu'elle partageait la même chambre et qu'elle était dans le même classe. »

- A. : « Toutefois, d'après les différents témoignages qui ont été recueillis, cette amitié a eu un effet bénéfique sur votre nièce. »

- M. D'A. : « Enfin oui et non. Après l'affaire des talismans, Alice s'était totalement repliée sur elle-même, Esmé est l'une des rares personnes à avoir réussi à percer la coquille… Mais Esmé avait une personnalité écrasante qui étouffait Alice, qui la laissait dans l'ombre. Et puis la moralité d'Esmé laissait à désirer… Pour s'en convaincre il suffit de lire les articles qu'elle écrivait à l'époque. »

- A. : « Vous-même, avez-vous percé la coquille ? »

- M. D'A. : « A cette époque nous étions assez proche, elle m'écrivait, elle avait l'air heureuse de revenir à la maison… Cette relation me semblait un peu superficielle mais Alice n'était pas quelqu'un qui se livrait facilement alors je faisais avec. Et puis la situation était compliquée à l'époque, j'avait peur qu'en m'imposant de trop, je brise le fragile équilibre que nous avions mis plusieurs années à obtenir. »

 - A. : « Quelle était la situation ? »

- M. D'A. : « Et bien, Alice avait vécu jusqu'à 7 ans avec sa mère avant que celle-ci ne me l'abandonne. C'était trop tôt ou trop tard. Alice avait connu trop de chose et pas que des belles. Julia (ndlr :la mère d'Alice) l'avait privée de son enfance en la gardant avec elle dans cette vie de fugitif. Cependant, un jour, Julia a décidé que sa fille ne pouvait pas vivre comme ça indéfiniment alors elle me l'a laissée et a pratiquement disparu de la vie d'Alice. J'aurais préférée qu'elle disparaisse tout à fait, ma situation n'aurait pas été aussi ambiguë par rapport à Alice, car ses interventions pouvaient avoir des conséquences désastreuses.

Ce fut d'ailleurs l'un des sujets d'une terrible dispute entre Julia et moi pendant l'été qui suivit la première année d'Alice à Beauxbâtons. Par la suite, j'ai regretté certaine chose que je lui ai dite, mais je ne pouvais pas savoir que c'était la dernière fois que je la verrais.

***

Entretien avec Bastien Beaufils. (extrait)

- L'Auteur : « Chevalier, quels souvenirs gardez-vous de votre entrée en deuxième année à Beauxbâtons ? »

- Bastien Beaufils : « Je garde assez peu de souvenir de cette époque. J'étais un élève ni bon ni mauvais, mon ambition était de devenir batteur dans l'équipe de quidditch de ma loge. Je faisais parti de cette majorité d'élève qui ne laissent aucune trace de leur passage. Je passais d'autant plus inaperçu que j'étais dans la même classe que des personnalités tel qu'Esméralda Pyvert, Alice Poissondoret, Liem Aminessa… »

- A. : « Quelles sont les différences entre la première et la deuxième année ? »

- B. B. : « Il y a très peu de différence, le nombre d'heures de français contemporain diminuaient et on avait 3 heures d'invocation par semaine. C'est à peu près tout. »

- A. : « C'était la première année où vous aviez un enseignement d'invocation. C'était Mr l'Arolette qui s'occupait encore de cette matière cette année là ? »

- B. B. : « Oui, c'était encore lui, et ce fut aussi sa dernière pour notre grand plaisir. »

- A. : « Votre grand plaisir ? »

- B. B. : « L'Arolette était quelqu'un d'exécrable. Petsèque était un ange à côté de ce type. Il détestait tout et tous le monde. Chaque cours était un calvaire et ses devoirs de la torture. Ce type était un psychopathe ! Personne ne l'a regretté quand il est parti après l'accident.

- A. : « Nous allons revenir sur l'accident en question mais avant j'aimerais revenir sur Mlle Pyvert. Vous étiez dans la même classe, comment était-elle à l'époque. »

- B. B. : « A cette époque là je connaissais mal Esmé et à vrai dire je n'avais pas envie d'en savoir plus. Ce n'était pas quelqu'un de fréquentable. »

- A. : « Pourriez vous nous donnez plus de détails ? »

- B. B. : « Hé bien, à 13 ans, Esméralda était une figure incontournable de l'école et les articles qu'elle publiait étaient autant craint qu'attendus par les élèves. Elle adorait étaler au grand jour les petits secrets que l'on aurait aimé garder pour soi. Aucun sujet ne lui faisait peur et tous le monde en prenait pour son grade. Esmé donnait l'impression d'être incapable de garder un secret, il fallait qu'elle le publie. »

- A. : « C'est à dire ? »

- B. B. : « Par exemple, je me souviens d'un article qui, si mon souvenir est exacte, s'intitulait : « Mamahna qui est ton père ? ». Mamahna était une fille de dernière année. Dans cet article Esmé dévoilait la vie totalement dissolue de la mère de Mamahna. Mamahna a faillit en mourir de honte. »

- A. : « Et personne n'intervenait? »

- B. B. : « Ho que si ! Mais Esmé était indécrottable, surtout qu'elle vérifiait chaque information avant de l'utiliser pour ne pas être taxée de diffamation ! »

- A. : « D'après différents témoignages, elle était pourtant amie avec Mlle Poissondoret. »

- B. B. : « Parler d'amitié entre ces deux là, à cette époque, est, à mon avis, une erreur. Esmé ne respectait rien ni personne, pourquoi aurait-elle été différente avec Alice ? En fait, durant leurs premières années d'étude à Beauxbâtons, Alice n'était que l'ombre d'Esmé.

- A. : « Connaissiez-vous bien Mlle Poissondoret ? »

- B. B. : « A cette époque là, Non ! Je ne la connaissais que de vu car nous étions dans le même classe  et j'avais déjà assisté à un certain nombre de ses accidents… Elle attirait les accidents de magie comme les paratonnerres attirent la foudre. »

- A. : « Selon vous, l'accident qui eut lieu pendant le cours d'invocation dans la journée du 7 avril, était-il prévisible ? »

- B. B. : « Oui ! L'Arolette n'aurait jamais du l'obliger à finir le devoir de travaux pratiques. A partir du moment où elle a demandé à aller à l'infirmerie, elle aurait du quitter la salle. »