Chapitre 19
Entretien avec Martha D'Alembert (extrait)
- L 'Auteur : « Vous tenez actuellement une librairie mais vous ne l'avez pas toujours fait. Quelle était votre profession avant que vous décidiez de vivre avec les moldus ? »
- Martha D'Alembert : « Je ne suis pas sûr que le terme « profession » soit bien choisie. J'ai travaillé pendant un certain nombres d'années pour les services ministériels des Mystères au Ministère de la magie en tant que maître dans l'Ordre des Chevaliers d'Eole. »
- A. : « Qu'est ce que l'Ordre des Chevaliers d'Eole ? »
- M. D'A. : « Il s'agit d'un ordre magicien antique qui s'appelait à l'origine les Cavaliers du vent. Le terme chevalier d'Eole date du moyen-âge. La fonction de cet Ordre magique à beaucoup changé au fil des temps. Sous l'antiquité, il s'agissait d'un groupe de magicien puissants agissant sous les ordres du thaumaturge le plus puissant de l'époque qu'était le Gardien de la Source. Au Moyen-Age les Chevaliers protégeaient les Gardiens. De nos jours, ils servaient à garder le Gardien de la Source. »
- A. : « Garder le gardien ? »
- M. D'A. : « Notre rôle étaient de surveiller le Gardien pour le compte du Ministère. Nous étions ses geôliers ! »
- A. : « Geôlier ? Mais comment le gardien pouvait-il se laisser faire alors qu'il était un mage terriblement puissant ? »
- M. D'A. : « Certes durant l'antiquité, le Gardien de la Source était un mage très puissant mais, au fil des siècles, les Chevaliers ont réussi à contrôler le transfère de la Source lors de la mort du Gardien. Ils ont alors réussi à faire que le Gardien soit un mage suffisamment puissant pour stocker la Source mais qu'il ne le soit pas assez pour la contrôler. »
- A. : « Comme un boite ? »
- M. D'A. : « En quelque sorte… Le transfère vers le nouveau destinataire nécessitait qu'un chevalier soit présent lors du décès du Gardien, celui-ci était donc constamment accompagné par un chevalier. »
- A. : « Quelle était l'intérêt que le gardien ne contrôle pas la Source ? »
- M. D'A. : « Celui, pour le gouvernement, de savoir en permanence où était la Source pour empêcher qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. Vous savez, sans le rituel de transfère, la Source se matérialisait et n'importe quel mage suffisamment puissant pouvait alors s'en servir »
- A. : « Mais le Ministère n'a jamais pensé à l'utiliser pour son propre compte ? »
- M. D'A. : « Encore aurait-il fallu que les dirigeants soient au courant, les maîtres de l'Ordre veillaient à ce que cela n'arrive pas. Seule une dizaine de personne était au courant de l'existence effective du Gardien de la Source, moins de la moitié savait qui c'était et encore moins savait où il était. Tout était contrôlé par un réseau complexe de gardien de secret. Quand on pense que ce système à fonctionné pendant plus de mille ans et qu'il a juste fallu un grain de sable pour tout réduire à néant… »
- A. : « Mlle Poissondoret? »
- M. D'A. : « Alice n'aurait jamais dû devenir Gardien mais aucun rituel n'a pu en empêcher. Nous avions fait une terrible erreur avec Julia… »
- A. : « Quelle erreur ? Pouvez-vous nous raconter ce qui s'est passé et en quoi vous y étiez mêlés ? »
- M. D'A. : « Bien sûr, je ne suis plus sous le sceau du secret maintenant, il n'y a plus de secret à garder…
Je suis rentrée dans l'Ordre des Chevaliers d'Eole à ma sortie de Hogwart. A cette époque, j'ai approfondi mes connaissances en invocation en suivant l'enseignement d'Archibaldo Casablance. Il ne faisait pas partie des Chevaliers d'Eole. Officiellement, je travaillait avec lui dans les groupes d'intervention d'urgence sur les accidents d'invocation. Je ne sais pas dans quelle mesure il était au courant au sujet des Chevaliers. Comme j'étais très douée, j'ai vite grimpé les échelons de l'Ordre et je suis devenue un maître de l'Ordre.
Archibaldo était, et est toujours, l'un des plus grands spécialistes en invocation … C'était un maître exigent, râleur… mais il c'était comme un père pour moi.
A cette époque, j'avais pour toute famille ma sœur Julia. Elle avait 5 ans de moins que moi et quand elle est sortie à son tour d'Hogwart J'ai fait tout mon possible pour la faire entrer dans l'Ordre …
Si j'avais su… J'avais beau être maître de l'ordre, il y avait beaucoup de chose que j'ignorais.J'obéissait aux ordre des maîtres de niveaux supérieur… Si j'avais su…
Julia n'était pas vraiment une bonne recrue, bonne sorcière certes mais elle avait du mal à s'investir complètement dans son rôle de chevalier. Cela a été encore pire quand elle a rencontré Simon Poissondoret. A l'époque je ne comprenais pas la tolérance de l'ordre à son égard.
Et puis le Gardien de la Source est mort et la Source a été transférée.. Je ne savais pas, et ne saurais jamais, qui était l'ancien mon rôle devant être de me charger du nouveau Gardien. Je ne savais rien de la méthode de choix ni de qui cela serait.
Le transfère a failli tuer Julia, j'ai dû pratiquer un rituel de rappel, ça a été moins difficile qu'avec Alice car ma sœur voulait vivre mais cela a été terriblement douloureux. Et puis le responsable du rituel de transfère avait fait une énorme erreur car, à ce moment là, Julia était enceinte d'Alice. Une infime partie de la Source s'est séparé du reste, partie que devait garder Alice en elle.
Quand Julia est morte, la Source ne s'est pas re-matérialisé normalement. Elle est allée rejoindre l'infime part qu'avait Alice en elle et s'est réunifiée. Aucun rituel ne pouvait l'empêcher.
- A. : « Pourquoi votre nièce n'aurait-elle jamais dû devenir Gardien ? »
- M. D'A. : « Sans l'intervention de la Source, Alice aurait dû devenir une très bonne sorcière. Contrairement à ce que l'on pense, elle contrôlait incroyablement bien sa magie, donc la Source. Exactement ce que voulait éviter l'Ordre depuis plus d'un millénaire. »
- A. : « Vous avez pratiqué le rituel de rappel aussi bien sur votre sœur que sur votre nièce. Qu'est-ce que cela à changé dans vos rapports avec l'une et l'autre ? »
- M. D'A. : « Julia m'a tenue pour responsable de la souffrance qu'elle avait endurée et du fait qu'elle avait failli perdre son enfant. Elle a coupé les ponts entre nous. Suite à toute cette histoire, je me suis retirée chez les moldus où j'ai ouvert ma petite librairie. Vous savez j'avais perdu la chose à laquelle je tenait le plus, ma sœur. Pourtant, même si je n'avais pas de rôle actif, je suis restée maître de l'Ordre des Chevaliers d'Eole et gardien du secret de l'identité du gardien de la Source.
Avec Alice la situation était différente, nos rapport était déjà superficiel à l'origine. Elle m'en a terriblement voulu. Elle ne m'a pas adresser la parole pendant presque deux ans. »
- A. : « Qu'est-ce qui a changé dans la vie de Mlle Poissondoret après le transfère de la source »
- M. D'A. : « Plutôt qu'est-ce qui n'a pas changé ? J'ai pris le rôle de geôlier pour quand elle était à la maison, un autre chevalier était chargé de la surveiller quand elle était à l'école. Pendant les vacances scolaires des chevaliers venaient la chercher pour qu'elle aille suivre un entraînement spécial pour qu'elle soit capable de réagir en cas de problèmes…
Quand j'y repense, je ne peux m'empêcher de me dire que nous lui avons volée plusieurs année de sa vie. La Source lui a volée sa vie… lui a détruit sa vie…
… Ce qu'elle a fait n'était peut-être que par revanche … peut-être…
Entretien avec Mme Esméralda Pyvert-Percevault. (extrait)
- L'Auteur : « Vous êtes donc devenue gardien du secret dans le nuit du 16 au 17 décembre lors votre 3ème année à Beauxbâtons. »
- Esméralda Pyvert-Percevault : « Oui ! »
- A. : « Quelles en ont été les conséquences ? »
- E. P-P. : « Tout d'abord cela a été l'incompréhension totale et l'incrédulité. Comment pouvait-elle cacher un si lourd secret ? … seule ? Puis je suis sentie écrasée. J'avais du mal à regarder en face Alice. J'avais tellement l'impression d'avoir une inconnue en face de moi et j'avais honte de ne m'être douté de rien pendant tout ce temps… Ça a jeté un froid entre nous. »
- A. : « Plus précisément ? »
- E. P-P. : « Dans les premiers jours, nous nous sommes évitées l'une l'autre autant que nous pûmes. Elle avait joué gros en me laissant le souvenir et elle avait peur de ce que j'allais faire. Le jour de publication du journal suivant, elle a même totalement disparu. De mon côté j'étais terriblement gênée. Notre amitié était entièrement à reconstruire. »
- A. : « Vous n'avez jamais été tentée de divulguer le secret ? »
- E. P-P. : « En fait, même si j'avais énormément travaillé pour savoir, j'étais tellement dépassée par la situation que ça ne m'est même pas venue à l'idée. Je ne pouvais PAS trahir Alice. … Bien sûr, la tentation de donner des indices m'a parfois assailli mais j'ai toujours su tenir ma langue. Vous pouvez facilement imaginer, je suppose, que comme l'identité du Gardien de la Source est resté de long mois un important sujet de conversation, j'ai été souvent prise à parti. Parfois j'en disait un peu trop ce qui aurait pu laisser à penser que j'en savais beaucoup plus que je voulais en dire, mais j'ai toujours été sauvé par ma réputation : si j'avais su quelque chose je l'aurais déjà publié et affiché dans toute l'école !… C'est étrange comme les gens vous classe dans un stéréotype dont vous ne sortez jamais… »
- A. : « D'après les archives, vous avez continué à publier des articles sur le sujet, pourquoi ? »
- E. P-P. : « J'ai beaucoup réfléchi pendant les jours qui suivirent cette « découverte » ainsi que pendant les vacances. J'ai fini par conclure que si j'arrêtais de parler de la Source ce serait louche et que tous le monde se demanderait bien pourquoi, surtout qu'il ne s'était rien passé d'extraordinaire pour que je change facilement de sujet. J'ai donc pris la décision de continuer de parler de ça, mais sans rien dire de neuf. Pendant des mois je me suis contentée de commenter les listes des suspects. D'ailleurs Alice m'aidait, nous rions bien en lisant les hypothèses. »
- A. : « Vous avez mis beaucoup de temps à obtenir cette complicité avec Mlle Poissondoret »
- E. P-P. : « De grands et longs mois ! Quelque part ça a été assez vite ! Si moi j'avais encore beaucoup de chose à apprendre sur elle. Elle, elle me connaissait déjà relativement bien. Avec les semaines qui passaient elle s'est rendue compte que je ne dirais rien. Et puis partager un tel secret ça rapproche. »
- A. : « Vous êtes donc devenues les meilleurs amies du monde après ces événements ? »
- E. P-P. : « Pour ça, il nous a fallu des années, mais au final, oui, nous sommes devenues les meilleures amies du monde !»
- A. : « Pouvez-vous nous raconter comment c'est déroulé le reste de cette année scolaire là ? »
- E. P-P. : « Et bien le mystère a continué et les élèves ont continué à faire des listes. Ils n'avaient pourtant aucune information nouvelle à se mettre sous la dent. Nous y veillions, Alice et moi. Chacune de notre coté au début, ensemble à la fin. Même si le mystère s'était énormément essoufflé au mois de juin, on trouvait toujours des personnes qui cherchaient. C'est étonnant comme certaines personnes peuvent être obstinées !
A part ça, le reste de l'année fut calme, ponctué par des manifestations sportives (Duel, Quidditch…) et des fêtes qu'organisaient le comité des élèves…. Rien d'extraordinaire.
En fin d'année il y eut la grande kermesse. Cette année là c'est Apolline Derouet-Besson qui gagna le grand jeu si je me souviens bien.
Et c'est sans trop de problème que nous sommes passées en 4ème année. »
Entretien avec Bastien Beaufils. (extrait)
- L'Auteur : « Pouvez-vous nous parler des deux années qui suivirent ? »
- Bastien Beaufils : « Il n'y a pas grand chose à raconter. A la rentré en 4ème année, on ne parlait pratiquement plus de la Source. Le mystère s'était essoufflé par manque de quelque chose de neuf à raconter. Et puis comme on avait beaucoup supposé qu'il s'agissait d'un dernier année, il ne devait donc plus être dans l'école.
Sinon cette année là fut calme sans accident grave, sans tentative de meurtre, sans mystère d'aucune sorte. Rien à en dire de particulier. Juste des petits événements comme l'inondation des serres, la neige qui tomba au mois de février, l'épidémie de grippe… Quelques drames comme le décès des parents d'une 6ème année dans un accident de magie… Rien de mémorable…
La 5ème année fut un peu plus agité à cause de l'arrivé dans l'école de Fleur Delacour. Cette fille, en partie vélane, a tourné la tête à plus d'un garçon ! De leurs côté les filles avaient toutes les peines du monde à la supporter, elle fut donc victime d'un certain nombre d'« accidents » louches et la cible de nombreuses kabbales. Bien sûr, elle n'a jamais atteint les records d'Alice en ce qui concerne les accidents, mais elle en a eu suffisamment pour que Mme Maxime s'en mêle et menace de renvoyer toutes personnes qui s'en prendrait à Fleur.
Sinon, cette année se déroula comme la précédente, sans trop de problème. L'arbre de Noël du réfectoire s'effondra au beau milieu du repas de fête sans provoqué trop de dommage, une tempête dévasta les plantations et arracha le toit du hangar n°11…»
- A. : « Avez-vous des souvenirs concernant Mesdemoiselles Poissondoret et Pyvert ? »
- B. B. : « Esmé reprit en 4ème années ses articles sur les élèves, peut-être un peu moins terrible qu'au début mais elle était très crainte tout de même. Elle avait le chic pour trouver les mots blessants. En 5ème année elle entra dans comité de rédaction du journal. Cette même année, elle prit en grippe Fleur et lui dédia une série d'article lapidaire. Mais, après tout, elle ne faisait que publier ce que la plupart des filles pensaient.
De son côté, Alice qui s'était déjà faite très discrète en 3ème année le fut encore plus en 4ème. De toute façon avec la reprise des séries d'articles d'Esmé, nul n'était assez fou pour s'en prendre à elle. Son existence fut totalement éclipsée par l'arrivée de Fleur l'année suivante. En y repensant maintenant, je trouve presque étrange qu'une fille telle qu'Alice, qui avait attiré les accidents à ce point pendant plus de deux ans, devienne à ce point transparente… En faite, je ne me souviens pratiquement pas d'elle pendant toute cette période…. Le seul détail qui me revient était que quelque soit le devoir, l'interrogation, le contrôle où l'examen elle obtenait irrémédiablement douze sur vingt où l'équivalent. C'était bizarre… Je ne sais pas pourquoi je me souviens de ça ! La mémoire est une chose étrange.
Et puis à cette époque je connaissais assez mal Esmé et Alice, nous étions dans la même classe mais nous nous parlions peu. J'allais commencer à apprendre à mieux connaître Alice durant l'été entre la 5ème et 6ème année et par la suite à connaître Esmé, vu qu'il était assez difficile de trouver l'une sans trouver l'autre dans les parages. »
~Petit message de Reveanne~
Ouf… ce rewriting avance petit à petit… heureusement y'a que 24 chapitres à lmdls (après y'aura la suite : le Crépuscule d'une Ombre, et 4mai. Mais à chaque jour suffit sa peine !) Le truc, c'est que les chapitres 20,21, 22 et 23 représentent à eux seuls un tiers de la longueur de cette histoire… Argh ! (le 24 est court, heureusement)
Enfin bref, dans le prochain chapitre vous allez enfin rencontrer et découvrir qui est Bastien Beaufils (évidemment je m'adresse à ceux qui lisent cette ff pour la première fois)… et puis on va bientôt enfin découvrire ALEXANDRE ! le génialissime Alex… le chéri de ces dames… (bon on le voit pas bcp dans lmdls, mais c'est le perso principal du Crép d'1 Omb, la suite de lmdls….
VIVE ALEXANDRE !
Nan, j'suis pas folle, c'est que vous ne connaissez pas encore Alex, c'est tt…
(encore une fois je ne m'adresse pas à des personnes comme la Psychopouët ou Mlle Alana Chantelune qui, elles, on déjà lut l'hist lors de sa première publication et connaissent Alex dans tt ses histoire… quoique, Alana n'a pas eu « Sphingindae Trésorus », une fic originale où Alex joue un rôle clef… )
Sinon je suis très contente d'avoir des nouveaux lecteurs qui me laissent des reviews sur cette vieille histoire…Merci, merci, merci, et encore merci !
Au fait, j'ai longtemps hésité à savoir si je changeais le passage où on parlait de Harry, mais cela me forçait à complètement changer le chap23 (qui est pourtant très bien tel qu'il est), donc comme j'ai pas changé ce passage, on voit bien qu'il s'agit d'une ff écrite AVANT la publication du tome5 de HP.
Bon, j'vous laisse pour cette fois.
Laissez-moi encore plein de review, j'adore ça !
A la semaine prochaine.
Reveanne.
St-Pompain, le 12 février 2004.
