Le crépuscule d'une Ombre.
1- Arracher les ailes des mouches
En général, ce n'était pas un garçon à problème car, des problèmes, il n'en avait pas. En fait, la plupart du temps c'était lui le problème.
Pourtant nul dans toute l'école de magie de Beauxbâtons n'osait lui dire quoique ce soit. Tous avaient bien trop peur.
Mais peur de quoi ?
Si vous posiez la question aux élèves et aux professeurs ceux-ci étaient bien en peine pour vous répondre car le jeune homme n'avait jamais rien fait de répréhensible (autre que de banales infractions aux règles vestimentaires) mais toutes les apparences étaient contre lui.
Il faut dire que des apparences il y en avait, et pas des moindres. Le jeune homme, du haut de son mètre 82 pour ses presque seize ans, avait élaboré un style tout à fait particulier. Nous, pauvres moldus, aurions hésité entre néo-punk et gotique, aurions cité « Matrix » pour les vêtements et serions partis en courant dans le sens opposé sans demander notre reste. Pour les sorciers, tous ces mots n'ont aucune signification, pourtant eux aussi évitaient autant que possible de se retrouver face à face avec lui.
En cet fin d'après-midi de novembre, il errait au grés des couloirs de l'école. Il avait revêtu les vêtements de son choix, c'est à dire en total désaccord avec l'obligation, qu'il avait en tant qu'élève, de porter la robe de mage bleu-ciel qui était l'uniforme de l'école française de magie, je sus nommé Beauxbâtons. Au lieu de ça, il portait, le plus tranquillement du monde, une chemise noir avec un pantalon de cuir assorti, une longue veste, de cuire aussi, qui touchait presque le sol et qui volait dans son sillage. Pour aller avec cela, il avait une extraordinaire paire de bottes. Des comme ça, on n'en croise pas beaucoup. En fait, il s'agissait d'une paire de botte de protection, comme celle que portent les CRS, du genre qui remontent au-dessus du genou, avec des genouillères et des plaques de renfort sur les tibias et les chevilles. Bien évidemment ces choses aussi étaient noires.
Mais le look de ce garçon n'était pas uniquement constitué de vêtements aussi noirs soient-ils, il y avait tout le reste.
Tout d'abord, ses cheveux, qu'il avait tentés de colorer en noir mais sur lesquels la coloration avait mal prise, étaient aux extrémités noirs et aux racines châtains avec des reflets mordorés, entre les deux la couleur était variable. Ces cheveux raides et de couleurs indéterminées lui arrivaient aux épaules et lui cachaient une partie du visage.
Ensuite… il portait huit boucles d'oreilles : trois à chaque oreille (deux anneaux et un clou), un anneau dans la narine gauche et un dans le sourcil droit. A l'un des anneaux de l'oreille gauche, il avait eu soin d'accrocher une croix satanique.
Si l'on désire parfaire cette description, il ne faut pas oublier de signaler les très élégantes fausses canines qu'il portait en permanence et qui, associées à son sourire carnassier, lui donnaient l'air d'un vampire.
Pour pousser l'art du détail un peu plus loin, on peut aussi remarquer qu'il avait les ongles longs et vernis d'une couche de laque noire et que, parfois, comme en cette fin d'après midi, il poudrait son visage d'une fine couche de poudre nacrée qui lui donnait un aspect irréel.
La seule touche de couleur dans tout cela, c'était d'incroyable yeux bleu saphir parsemés de paillettes d'argent où brillait un regard dur comme l'acier et coupant comme des rasoirs.
Voilà à quoi ressemblait Mr Alexandre Beaufils en cette fin d'après-midi de novembre.
Au même moment, il faisait un temps exécrable à l'extérieur. Il avait été annoncé un magnifique tempête pour la nuit et les élèves avaient dû aller prêter main forte aux jardins et aux serres pour sécuriser les plantations. Quelques éclaires illuminaient le ciel de temps à autres.
Un temps idéal… Oui, absolument idéal, pour ce qu'il voulait faire.
Mais pour faire quoi me demanderez-vous… Minute ! Je peux pas tout dire d'un coup… Un peu de patience !
A ce moment là, Alexandre (que bon nombre d'élèves surnommait le Corbeau) était en chasse.
Mais il chassait quoi me demanderez-vous… Mais heu…. Arrêtez de me couper la parole comme ça ! … On va jamais y arriver si vous continuez…
Il était à la recherche d'une personne à qui faire peur… d'une personne à terroriser… Il n'y avait rien qu'il aimait tant que ça, faire peur. Voir les milles petits détails qui trahissent l'état de terreur… Les regards affolés… les tremblements … les bégayements… Oui, il aimait lire la terreur dans le regard de sa victime quand elle le regardait.
Pourtant pour arriver à ses fins, il ne leur faisait absolument rien, tout tenait dans un art consommé de la mise en scène. Les adolescents sont tellement impressionnables.
Cette fin d'après-midi sombre, les éclairs, un couloir isolé… Le décor parfait pour que celui ou celle sur qui il tomberait ai la trouille de sa vie.
Il trouva ce qu'il cherchait dans le couloir du troisième étage du bâtiment sud. De toutes évidences, une élève qui revenait des salles d'astronomie. Elle venait dans sa direction… Elle était seule.
Margot ?! Quelle bonne surprise, ça ne pouvait pas tomber mieux. Il l'observait depuis quelques temps et, de toutes évidences, cette fille, qui avait un an de moins que lui, avait sérieux un béguin envers sa personne. Aussi bizarre que cela puisse paraître, les types dans son genre fascinent autant qu'ils repoussent. Margot serait une victime facile, l'attaque pouvait commencer.
Alexandre s'avança dans le couloir avec une lenteur calculée, en prenant soin de faire voler sa veste derrière lui et de faire claquer ses talons sur le sol.
La jeune filles releva le nez du livre qu'elle feuilletait en marchant. Elle sembla se pétrifier à la vu de l'ombre noir qui venait à sa rencontre.
Pour ajouter un peu de piment, les lumières du couloir vacillèrent et s'éteignirent. ( Mise en scène quand tu nous tiens.) Le couloir demeura éclairé par le lumière crépusculaire que dispensaient les fenêtres et par des éclairs sporadiques.
Alex vit sa victime se plaquer contre le mur le plus proche d'elle pour tâcher de passer inaperçu. Parfais, ce serait encore plus facile. Dés lors, il veilla à faire le moins de bruit possible. C'est à pas de loup qu'il s'approcha de la jeune fille qui avait trouvé refuge dans l'encoignure d'une porte.
Margot sursauta quand le Corbeau vint appuyer sa main gauche sur le mur à quelques centimètres de sa tête.
« Alors Margot on se promène seule ? Ce n'est pas très prudent ça… On peut faire de mauvaise rencontre. » Dit le jeune homme d'une voix lente aux intonations mystérieuses (De longues heures de travail pour obtenir cet effet là)
Le visage de la jeune fille passa au rouge écarlate.
Un éclair au timing parfait illumina la scène pendant une fraction de seconde. En voyant le sourire diabolique qui dévoilait les (fausses) canines et les étranges reflets de la peau du jeune homme, le visage de l'adolescente changea de couleur et prit une teinte plus pâle. Elle se rendit compte à cet instant qu'à sa gauche il y avait le mur, que derrière elle il y avait le mur et que partout ailleurs il y avait Alexandre. Elle ne pouvait pas fuir. Pour garder un espace le plus grand possible entre elle et le garçon, elle se tassa dans le coin du mur.
Alex se rapprocha un peu plus. A présent elle ne pourrait pas lui échapper.
« Vraiment pas très prudent, quelqu'un pourrait te faire du mal… » dit-il en portant bien l'accent de sa voix mielleuse sur « quelqu'un » et « du mal ».
La jeune fille lui lançait des regards où la peur prenait de plus en plus de place.
Un autre éclair illumina le couloir.
Elle vit avec horreur le visage du jeune homme se rapprocher du sien. Elle ferma les yeux et détourna la tête. (On a moins peur de ce que l'on ne voit pas.)
« N'est-ce pas ? » Murmura-t-il alors que leurs lèvres se frôlaient.
« Imagine ce que l'on pourrait te faire… » Lui dit-il dans un souffle au creux de l'oreille alors que de sa main droite il survolait la silhouette de la jeune fille en faisant bien attention à ne pas la toucher. Sa main passa à quelques centimètres de son corps… les hanches… la taille… le ventre… la poitrine. Il s'arrêta sur la gorge, la main si proche de sa victime qu'il sentait la chaleur de sa peau.
« Ce que JE pourrais te faire… »
Margot sentit le souffle du jeune homme sur son cou. Elle tremblait de tout son être. Les jointures de ses doigts étaient blanches tellement elle serrait fort le livre qu'elle tenait. Elle n'osait plus bouger, plus respirer. Ses lèvres remuaient en une prière silencieuse. Elle était absolument, irrémédiablement terrifiée.
Sentant s'approcher le point où le gentil chaton se transforme en fauve enragé, d'un geste vif, Alex s'éloigna de sa victime. Il voulait juste lui faire peur et, là, elle avait son compte.
« Il faut faire attention. » Lança-t-il avant de s'éloigner dans le couloir.
Derrière lui il entendit un bruit de tissu que l'on frotte sur la pierre. Pas besoin de se retourner pour savoir ce que c'était.
La jeune fille s'était laissée glisser sur le sol, ses jambes ne voulaient plus la porter. Elle se recroquevilla sur elle-même. Il allait lui falloir quelques minutes pour se reprendre.
Alexandre serait bien loin alors.
Au moment où il regagnait sa chambre, il repensa à ce qu'il avait fait. Il savait que ce n'était pas bien… mais c'était comme quand on arrache les ailes des mouches quand on est petit, on a beau savoir que c'est pas bien, on le fait quand même…
… Pauvres petites mouches.
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Petit mot de l'auteur.
Voilà c'était le chapitre 1(le chap test) de la suite du mystère de la Source. Vous, cher petits lecteurs, venez de faire connaissance de mon Mr Hyde préféré, le bien nommé Alexandre. Je vous avais prévenus…
13ans se sont écoulés depuis la mort d'Alice. Il n'y a plus de Vdm, et Harry Potter à disparut ds la nature. Tous cela est finit depuis près de 10ans et la vie à suivit son cours. Avec le temps Alex, ses cousins et la fille aînée d'Esmé sont arrivés à Bbx… En 10ans il ne s'est rien passé d'extraordinaire à l'école mais cela ne devait pas durer ad-vitam eternam. Au moment où de terribles événements embrasent l'école, le passé rattrape Alex… tous va s'emmêler et conduirent certains personnages au bord de la folie …
Voilà je crois que maintenant vous voulez avoir la suite (du moins ceux et celles qui n'on pas déjà lu cette ff, car c'est une ré-édition)… mais pour ça va falloir donner votre avis sur ce chapitre Alors au boulot, faite votre critique, je ramasse les copies dans 1 semaine -D
Anne