Les aventures de l'Assemblée du Saule-Cogneur.

Mais oui, mais oui, vous ne rêvez pas, c'est enfin le nouveau chapitre…

Message pour la fée Titilde : Tu es dans le chapitre (tu le voulais, tu y es), l'Assemblée s'excuse sincèrement de du rôle qui t'a été donné, Reveanne est folle et n'a demandé l'avis à personne avant de t'inclure dans l'histoire, elle sera châtier comme il faut…

~3~

~Agrafeuse's attacks ~

Lundi 4 septembre, 2h55pm

Ecole de Poudlard, Tour nord-nord/est, deuxième étage, pas loin de l'escalier 7-B-L-2-Chvo.

Un peu plus et elles auraient pu être à l'heure… Oui pour un peu, elles y seraient arrivées, mais voilà, comme d'habitude Reveanne avait mis deux fois plus de temps qu'un escargot pour déjeuner donc l'Assemblée allaient être en retard à son premier cours de l'après midi. Cours qui n'avait déjà lieu qu'à 3h et non à 2… mais bon, Reveanne est Reveanne et elle aimait prendre tout son temps pour manger. (C'est à dire le plus de temps possible, plus vous laissiez de temps pour manger, plus elle mettait de temps à manger, bilan elle était toujours en retard au premier cours après le déjeuner.)

La Psychopouët et Gnagnagirl avaient toujours toutes les peines du monde à l'arracher de sa chaise et à son dessert pour la traîner en cours l'après midi. D'ailleurs cette fois ci, les deux filles n'y étaient parvenues qu'à moitié. En effet, Reveanne avait bien décollé de son siège mais elle finissait d'engloutir une part de tarte aux pommes alors que le groupe approchait de la porte de la salle où elles devaient avoir cours.

Le premier cours de l'après-midi était Défense contre les Forces du Mal avec le/la nouvelle professeur : Pan Ensement. 

Le/la… Vous avez bien lu.

En Anglais on dit « She » pour les femme, « He » pour les hommes, et « It » pour tout le reste. Et bien Pan Ensement était on ne peut plus « it ». Nul dans toute l'école était capable de dire si ce/cette professeur était un homme ou une femme. Et son prénom était d'une inutilité parfaite pour connaître ce genre de détail. En effet « Pan » n'est ni féminin ni masculin… pour tout dire on avait même du mal à considérer ce mot comme un prénom. En l'entendant, on pense plutôt à un onomatopée… Ou à une flûte… ou à un dieu (auquel personne n'a envi en général d'être associé) … ou, selon la prononciation So-British ('pa-ne'), à un garagiste…    Mon Dieu, quel genre de parents peuvent bien affubler leur projecture d'un tel prénom? …

… (silence réflexif) …

… Sans doute le même genre de personne qui les prénomment Severus, Bellatrix, Minerva ou encore Nymphadora… Donc le/la professeur Ensment était un/une sorcier(-ère) sang-pure avec sans doute un arbre généalogique tellement consanguin que l'on comprenait mieux l'anormalité de… cette personne.

Enfin bref, Pan Ensement, était le genre de personne à qui on évitait d'adresser la parole car on ne savait jamais s'il fallait lui dire Madame ou Monsieur.

Sinon pendant que je déblatérais sur l'appartenance sexuelle du (de la) nouveau(-elle) professeur. Les trois membres de l'Assemblée du Saule-Cogneur essayaient de faire tout leur possible pour ne pas être en retard à leur première cours avec le/la professeur Ensement. Pour un peu elles se serait mise à courir dans les couloirs. Mais bon, en dehors du fait qu'on ne doit pas courir dans les couloirs, il était impossible à Reveanne de se livrer à une telle activité. En effet vous avez déjà essayé de manger une part de tarte au pomme en courant ? Ben je vous le déconseille fortement, c'est dangereux !

Bref comme à son habitude (elle n'était pas un animagus d'escargot pour rien) Reveanne traînassait en finissant de manger son dessert pendant que Gnagnagirl et la Psychopouët marchaient loin devant elle.

Tout à coup, alors qu'elle se trouvait en tête du peloton et que le groupe se trouvait à seulement un croisement de couloir de sa destination finale, Emilie s'immobilisa, le visage soudainement très pâle comme si elle venait de voir Rusard en string léopard exécutant  la danse des canard dans le couloir (l'auteur s'excuse auprès des lecteurs de leur avoir suggéré une telle vision d'horreur... la danse des canards… beurk, ça fait froid dans le dos… on imagine bien le visage horrifié qu'aurait Emilie devant un tel spectacle.)

« FLEA !!!! » Cria Gnagnagirl en faisant volte-face et commençant à courir pour mettre autant d'espace que possible entre elle et ce qu'elle venait de voir.

« Grmlflmrl ?! » S'exclama Anne en postillonnant des bouts de tarte.

Personne ne prit la peine de lui répondre car la Psychopouët avait, elle-aussi, commencé à fuir.

Au coin du couloir apparut une silhouette sombre… une élève de sixième année portant le  blason vert des Serpentard et qui semblait tellement excité qu'elle sautillait plus qu'elle marchait.

Reveanne, horrifiée par cette apparition, en lâcha son morceau de tarte. Celui-ci s'écrasa sur le sol. L'adolescente prit ses jambes à son cou et s'enfuit à toute vitesse à la suite d'Amélie et d'Emilie. 

Flea… la puce… c'était le surnom qu'avait donné l'Assemblée à une fille de Sixième année nommée Titilde. (cette fille devait avoir un prénom, comme tout le monde, mais s'agissant d'une Serpentard, une sang pur donc, il devait s'agit d'un prénom excessivement bizarre et compliqué que personne n'avait jamais réussi à retenir).

Pourquoi Flea (puce) me demanderont les lecteurs.

Ben parce que cette fille, elle était comme les puces, elle vous saute dessus et ne vous lâche plus, impossible de s'en débarrasser… Pourtant l'Assemblée avait tout essayer. Rien à faire. Cette fille semblait leur vouer une sorte de passion idolâtre et envahissante. Et surtout Flea voulait à tout prix devenir leur amie et semblait prête à toutes les persécutions pour arriver à ses fins.

S'il y avait bien une chose que Reveanne et Gnagnagirl n'aimait pas, c'était les témoins de Jéhovah de l'amitié[1]. D'autant plus que ce Témoin là était une Serpentard.

Pour sa part, la Psychopouët n'avait rien de particulier contre Miss Titilde et s'était laissé approché une fois par l'ennemie. Elle avait vite regretté son geste car non seulement Flea était une Serpentard hystérique, mais en plus il devait lui manquer quelques logiciels dans la tête car quand elle parlait elle n'était capable de dire qu'une ou deux phrases avant que son interlocuteur perde le fil de la conversation et ne comprenne plus rien à ce qu'elle disait. Bref, depuis cette aventure, Amélie évitait soigneusement d'adresser la parole à Flea.

Enfin bref, revenons à l'histoire.

Ayant vu ses trois idoles s'enfuire dans le couloir, Flea s'élança à leur poursuite. C'était sans compter sur la part de tarte aux pommes qu'Anne avait laissé tomber sur le sol. Flea posa le pied dessus, glissa et s'effondra dans une tenture. Cela n'aurait pas été drôle si la tenture ne dissimulait pas, en vérité, l'escalier 7-B-L-2-Chvo. Flea tomba donc la tête la première dans l'escalier, dévala les marches et atterrit dans un cageot de pommes qu'un elfe portait pour le cours de potion des septième année.

Bref, Flea tomba dans les pommes.

Pendant ce temps, Emilie, Amélie et Anne avaient couru le plus vite qu'elles pouvaient (ce qui chez Reveanne signifiait pas bien vite car cette fille marchait plus vite qu'elle courait) et grâce à leur connaissance du réseau de couloir de cette tour, elles avaient pu rejoindre la salle de Défense contre les Forces du Mal par l'autre côté de l'étage et ce avec seulement 6min de retard.

Un records !

Par chance, et à leur plus grande surprise, les trois filles se retrouvèrent face à face avec le reste de leur classe de sixième année des Griffondor ainsi que les sixième année des Serpentard qui attendaient dans le couloir en se demandant ce que fabriquait le/la prof dans la salle avec son cours précédent.

Anne, Amélie et Emilie furent mi-surprise, mi-dégoûté d'avoir cours avec les Serpentard. Elles n'avaient pas fait attention à ce détail sur leur emploi du temps. M**de, elles avaient cours avec Flea…

Cependant, l'Assemblée n'eut pas le temps de s'appesantir sur son triste sort tragique d'avoir cours avec Flea et les Serpentard, car la porte de la salle de Défense contre les force du mal s'ouvrit. Instinctivement les élèves les plus proches se poussèrent pour libérer le passage et laisser passer  ceux qui sortaient.

Les première année de Poufsouffle, qui venaient d'avoir cours de Défense contre les Forces du Mal de 2 à 3h, étaient livides… et même plus que livides. Ils semblaient morts. Ils avaient les traits tirés, le teint cireux. Certains étaient pris de tremblements convulsifs. Ils jetaient des regards hagards autours d'eux. Le dernier à sortir de la salle, le plus atteint d'entre tous, semblaient sur le point de pleurer.

« Sauvez-vous ! » Cria le malheureux Poufsouffle en s'écroulant dans les bras d'un Serpentard qui se trouvait devant lui. « C'est un démon ! C'est pas humain ! »

Le Serpentard, pâle car ce misérable Poufsouffle venait de lui salir son uniforme, rejeta le première année avec dégoût.

Quand les Poufsouffle eurent disparu au coin du couloir, les sixième année ne firent pas un geste pour entrer dans la salle. Plusieurs jetèrent un coup d'œil inquiet à l'intérieur de la salle mais ne virent pas le/la prof. Tous le monde s'échangea des regards de défis. Qui oserait entrer en premier ?

C'est à ce moment là que Flea refit apparition dans une odeur de jus de pomme.

Comme d'une seule femme, Amélie, Emilie et Anne se précipitèrent dans le salle pour s'y réfugier.

Il régnait une ambiance étrange dans cette pièce. Il y faisait anormalement chaud. Il y avait des parchemins sur les pupitres, des gribouillis sur le tableau (la personne qui les avait tracer devait pourtant sincèrement être persuadée avoir écrit dans une langue quelconque). Le bureau du (de la) prof était recouvert d'une montagne de papiers, parchemins, livres, bibelots et de plumes en équilibre instable. 

Et pas la moindre trace de professeur.

Les élèves, perplexes, s'installèrent avec méfiance à leur place. Il inspectèrent les parchemins qui étaient, semble-t-il, fixés à leur pupitre.

Les Serpentard eurent beau les examiner de près, ils ne comprirent pas comment étaient accroché ces parchemins. On aurait dit qu'il y avait de petits morceaux de métal qui les reliaient à la table. Bizarre, vraiment bizarre.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Serpentard n'étaient pas stupides (quoique) mais en digne sorciers, descendant de sorciers, eux même descendant de sorciers, ils n'avaient jamais vu de leur vie une agrafe ou une agrafeuse et ne pouvaient même pas en imaginer l'existence.

Les sorciers d'origine Moldu faisant partis du groupe des Griffondor, se demandèrent tout de même pourquoi ces parchemins avaient été agrafés sur les tables.

Tout à coup il y eut un « BONG ». Le monticule qui se trouvait sur le bureau du (de la) prof s'ébranla et s'écroula en partie sur le sol.

Quelqu'un émergea de derrière le bureau en se massant la tête et en poussant, d'une voix trop aiguë pour être celle d'une homme et trop grave pour être celle d'une femme,  quelques jurons particulièrement grossiers qui choquèrent énormément les élèves.

Le/la professeur P. Ensement  se redressa lentement. Visiblement il/elle s'était à moitié assommé(e) en se cognant à son bureau (pauvre, pauvre bureau).

Pan était un… heu… une… heu… humanoïde (bien ça, humanoïde) de taille moyenne. Maigre. Avec des yeux de femme, un nez d'homme et une bouche de… heu… poulpe. Ses cheveux, rouges, bleus et gris, retombaient platement de chaque côté de son visage blafard. Il/elle portait une robe de sorcier noire, informe et visiblement quatre fois trop grande pour lui/elle.

Dans la main qui ne massait pas la bosse qu'il/elle venait de se faire, il/elle tenait une énorme agrafeuse. Vous savez, ces très grandes agrafeuses qui servent à placarder des affiches ou des plaques sur les murs. Et bien il/elle en avait une.

Sans comprendre vraiment pourquoi, tous les élèves frissonnèrent à la vu de leur prof en possession d'un tel objet. (Même ceux qui ne savaient pas ce que c'était)

« Bonjour[2] ! » S'écria Ensement d'une voix d'orfraie (qui était trop aiguë même pour une femme).  

Un vague murmure de salutation parcourut les élèves, tous étaient absolument obnubilés par l'agrafeuse. Seuls quelques uns remarquèrent l'étrange élocution du (de la) prof.

« Bon » reprit le/la prof, d'une voix grave comme un basson. (cet humanoïde avait une voix qui couvrait quatre octave!)

 « Vous tes les sixime anne de Serpentard et de Griffondor ? »

Cette fois les élèves ne purent faire autrement que de remarquer l'élocution de leur professeur. Tous fixèrent Ensement avec stupeur et horreur. Tant et si bien que personne ne répondit au prof. Cependant, même le/la professeur ne sembla pas le remarquer.

« Alors… » Soupira Ensement en se grattant la tête avec la partie métallique de son agrafeuse.

Les élèves qui venaient de familles Moldues frissonnèrent. Un seul petit faux mouvement, la moindre petite pression de la main et le/la prof s'agrafait la tête.

Reveanne, Gnagnagirl et la Psychopouët étaient médusées par le spectacle. Elle s'échangèrent un regard rapide. Ce/cette prof avait l'air extrêmement intéressant et légèrement dangereux pour lui/elle-même… Du sang ! du sang ! Du sang ! se retenaient-elles d'acclamer.

« Nous allons parler des armes Moldues ! »

Il y eut quelques murmures de protestations dans les rangs des Serpentard. Les armes Moldues… Moldues !!! Mais pour quoi faire ? Qu'avaient-ils à faire de choses absolument pas magique.

Ensement regarda ses élèves sans dire un mot et attendit sagement qu'ils se trouvent à court d'arguments. Pendant cette attente, il/elle jouait machinalement avec l'agrafeuse ce qui effrayait de plus en plus les élèves.

« Bon ! » Reprit le/la professeur d'une voix de soprano. « Qui peut me dire quel est le point commun entre les armes sorcires et les armes Moldues ? »

Il y eut un vague silence pendant lequel le/la professeur s'appuya contre le rebord de son bureau, ce qui fit s'écrouler un peu plus le monticule de trucs qu'il y avait dessus. Agacé(e), Ensement plaqua un paquet de feuilles qui glissait lentement mais sûrement vers le sol et dans un « chklong » diabolique d'agrafeuse, le fixa en place sur le bureau. Il/elle regarda son œuvre avec un certain bonheur qui terrorisa les élèves du premier rang.

Un Serpentard prit toute son arrogance et répondit enfin à la question du (de la) professeur.

« Aucun ! Il n'y a rien de commun entre les Sorciers et les … Moldus. »

Ensement agita la tête en roulant des yeux. Dans son geste, il/elle déstabilisa un peu plus le monticule de son bureau.

Shklong !

Le tas fut à nouveau stable.

« Et bien… » Reprit la voix en méso-alto du (de la) professeur Ensement

En parlant, il/elle s'était redressé(e), ce qui déstabilisa encore le monticule.

Chklong !

« …C'est absolument faux ! »

Petits rires méprisants dans la salle.

« Armes sorcires et Moldues ont comme point commun d'tre aussi efficaces les unes que les autres pour vous tuer ! »

« Mais, c'est des armes Moldues ! C'est pas dangereux pour nous ! » Se moqua un Serpentard.

« Vous savez… » S'anima le/la professeur. « Que ce soit tuer par une arme moldue ou sorcire, quand on est mort, c'est pour longtemps ! »

Nouveau rire sarcastique dans la salle.

« De plus, de nombreux sorciers sont blesss, voir tué, tous les ans, par des armes moldues car ces sorciers les ont trait avec trop de légret, ou par mconnaissance du danger que reprsente ces armes. Et puis, on a bien tord de sous estim ces armes car les moldus ont une imagination et une inventivité extraordinaire quand il s'agit de tuer leur contemporain. Et là, ils se fichent que la personne en face soit moldue ou sorcire. »

Le/la professeur fit une rapide pause. Il/elle s'approcha du monticule et voulut y prendre quelque chose. Cela déstabilisa le tas.

Chklong ! Chklong !

Problème réglé.

De leur côté les élèves, fatigués par l'effort inhumain que nécessitait le fait d'écouter et d'essayer de comprendre ce que disait leur professeur, ne disaient plus rien. Ils comprenaient de mieux en mieux pourquoi les premier année de Poufsouffle qu'ils avaient croisé avait l'air de zombi en sortant de Défense contre les force du mal.

« Au fil des sicles les moldus ont su crer des armes, divers et varis, aussi efficaces pour vous tuer que l'Avada kedavra,  aussi efficace que le Doloris pour vous torturer ou aussi efficace pour vous laver le cerveau que l'Imprium. Il est donc imprieux que vous sachiez comment les reconnatre et quoi faire si on vous menaait avec ! »

Silence.

Une feuille s'échappa du tas.

Chklong !

« Cette anne nous commencerons par tudier les armes cent pour cent moldues. Puis nous verrons les objets moldus qui ont t ensorceler, nous poursuivrons sur les ensorcellements d'objet sorciers et nous finirons sur les ensorcellement en génrales ainsi que sur les manires de les dtecter, de s'en prmunir et de s'en dbarrasser. »

Le programme de l'année fut accueilli dans un silence de mort.

« Pour ce premier cours sur les armes Moldues, nous étudierons ceci ! » Annonça Ensement en brandissant son agrafeuse.

Silence…

Murmure…

Petits bruits de rires…

Regard noir de la part du (de la) prof.

Rire franc…

« Puis-je savoir ce qui vous fait rire ? » Aboya Ensement.

Silence gên

« Mon… heu… Mad…heu… Professeur,  C'est… c'est pas une arme, c'est une agrafeuse ! » Finit par dire Anne (qui est très courageuse quand il s'agit de rabaisser un prof, quel qu'il soit.)

Silence.

Le/la professeur Ensement dévisagea l'élève qui venait de parler. Son visage passa sans doute par toute les émotions avant de décider que la colère serait de bon ton.

« Comment ? » Cria Ensement. « Je peux vous garantir que ceci est une armes trs dangereuse ! »

En parlant le/la professeur s'était mise à gesticuler, faisant des moulinets du poignet et agitant la-dite « arme ». Tous les élèves les plus proches se reculèrent vivement.

Ensement se cogna alors brutalement dans son bureau.

Ce fut alors le cataclysme sur le-dit bureau. Feuilles, parchemins, livres et plumes se désolidarisèrent et chacun commença à glisser de son côté.

Le/la professeur Ensement fit volte-face pour faire front à l'avalanche de ses affaires, l'agrafeuse à la main.

Chklong ! Chklong ! Chklong ! Chklong ! Chklong ! Chklong ! Chklong ! Chklong !

« HHhhaaaaaaaaaaaa ! ! ! ! ! ! ! » Hurla tout à coup Ensement.

Il/elle se retourna vers les élèves en proie à l'hystérie. Il/elle avait lâché l'agrafeuse et se tenait le bras gauche avec horreur.

En comprenant la raison du comportement de leur prof, les élèves devinrent plus pâle, surtout ceux du premier rang. En effet, Ensement, dans ses « Chklong » compulsifs, s'était enfoncé(e) quatre agrafes dans le bras et perdait beaucoup de sang.

Ce qui ce passa ensuite ne dura qu'une demi seconde, c'est à dire le temps qu'il fallut au prof pour partir en courant (et en hurlant) en direction de l'infirmerie. Les élèves s'échangèrent des regards médusés, perplexes et plein d'incompréhension.

Que venait-il de se passer exactement ?

En tous cas, il semblait que, effectivement, une malheureuse agrafeuse puisse se transformer en une arme redoutable.

Il y eut un moment de flottement dans la salle, les élèves ne savaient pas trop comment réagir. Les préfets reprirent leur esprit les premiers et ordonnèrent de garder calme et silence pendant qu'ils allaient voir ce qu'était devenu le/la prof.

Résultat, ce fut une vrai cohue dans la salle dés que les préfets eurent disparu dans le couloir. 

C'est à ce moment que Reveanne passa à l'attaque sous les regard inquiet et interrogateur des autres membres de l'Assemblée et de Flea. Elle se leva de sa table et, sans se faire remarquer, elle se faufila jusqu'au bureau professoral. Elle repoussa les feuilles et les parchemins en évitant de toucher aux flaques de sang laissées par Ensement. Elle récupéra l'agrafeuse. Elle la dissimula dans un plis  de son uniforme.

Anne retourna à sa place, ni vue ni connue. Elle affichait un sourire sadique qui était le signe évident qu'elle avait une idée de mauvais coup… mauvais coup qui impliquait vraisemblablement un certain professeur de potion.

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Lundi 4 septembre, 10h43pm,

Quelque part, on ne sait pas où, dans une vieille cave humide.

La réunion des Mangemorts-anonymes venait tout juste de débuter. Un cercle d'homme et de femme s'était réunit dans l'étroite pièce.

L'un d'entre eux se leva  et fit face au autre. Tous le monde le regarda. Il semblait un peu gêné de se trouver là, en pleine cure de désintoxication Voldemoresque.

Il s'éclaircit la voix.

« Bonjour, je m'appelle Severus !… » Dit-il.

« Bonjour Severus ! » Lui répondit en chœur l'assistance.

« … Et je suis un Mangemort ! »

Applaudissement de l'assistance.

Un homme en bleu clair se leva et se dirigea vers le nouveau membre. Il lui posa une main encourageante sur l'épaule.

« C'est bien, c'est un premier pas vers la guérison. »

Silence approbateur dans l'assistance.

« Mais raconte-nous ton expérience ! » L'encouragea le sorcier qui présidait la réunion.

« Et bien cela a commencé quand j'étais à Poudlard, il y avait des… »

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Lundi 4 septembre, 10h44pm,

Ecole de Poudlard, Bâtiment Ouest, 2ème sous-sol, dans le couloir où se trouve le bureau du professeur de potion.

L'échos d'un étrange bruit se réverbérait sous les voûtes sombres du couloir. On aurait dit qu'un rat géant rongeait le bas d'une porte. En fait, ce n'était pas un rat mais un chinchilla (et même une chinchilla) et, effectivement, elle rongeait le bas d'une porte. Il ne s'agissait pas non plus de n'importe quelle porte, il s'agissait de la porte du bureau du professeur de potion.

Comme les chinchillas ont d'excellentes dents et sont d'excellents rongeurs, un trou de plus en plus grand se forma dans un coin du battant de bois.

Au bout d'une bonne demi-heure, le bruit de rongement cessa. Il y eut quelques murmures de voix adolescente… trois filles…

Silence.

Nouveau murmure.

Bruit d'une agrafeuse que l'on glisse sur le sol sous une porte.

Minuscule silence.

Crissement de griffes de chinchilla sur le sol sous une porte.

Murmure venant du bureau du Professeur de potion.

Bruit de papier.

Rires dans le bureau.

Ronchonnement dans le couloir.

Bruit de papier.

Série de « Chklong ! » caractéristique.

Rires.

Nouvelle série de « Chklong ! »

Bruit de papier.

Rire.

Nouvelle série de « Chklong ! »

Bruit de sortilège.

Rires.

Bruit de flash d'appareil photo.

Rires.

Murmure.

Silence.

Bruit d'une agrafeuse que l'on glisse sur le sol sous une porte.

Minuscule silence.

Crissement de griffes de chinchilla sur le sol sous une porte.

Murmures.

Bruit de pas qui s'éloignent.

Le silence de la nuit retomba sur le couloir.

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Mardi 5 septembre, 06h23am.

Ecole de Poudlard, Bâtiment Ouest, 2ème sous-sol, Bureau du professeur de potion.

La nuit avait été courte pour le professeur Rogue, il n'avait pas beaucoup dormi. Primo car la réunion des Mangemorts-anonymes avait duré jusqu'à très tard (ou très tôt le lendemain matin, c'est juste une question de point de vu.) et secondo car il s'était réveillé très tôt, en sursaut, avec un affreux pressentiment.

Le tout nouveau Professeur de Potion, n'ayant rien de mieux à faire, s'était levé et , en attendant que le réfectoire ouvre ses portes, s'était réfugié dans son bureau… ou du moins c'était là qu'il se rendait en cette heure encore très matinale.

Le Professeur Severus Rogue s'approcha de la porte de son bureau et le déverrouilla sans prêter attention à la sciure qui traînait sur le sol. Il faut dire qu'il faisait très sombre dans ce couloir. Il ouvrit la porte, commença à entrer, lança un Lumos et…

hhhhhhhhhhhhHHHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaa !

Il resta pétrifié par se qu'il découvrit. Durant la nuit son cher bureau avait reçu la visite de quelque malfaiteur. (ou Malfaitrices comme son instinct lui disait) La pièce ne se trouvait pas seulement dans un  désordre indescriptible mais elle avait été aussi re-décoré  d'une manière quelque peu étrange.

En effet, les malfaitrices avaient fouillé dans ses affaires et avaient placardé absolument partout ses feuilles de cours, ses… heu (il aurait préféré que cela ne se sache pas, mais les lecteurs ont droit à la vérité) résultats d'analyse médicale pour une MST (ndla : MST : Maladie Sorcière Traditionnelle) qu'il avait contracté quelques mois plus tôt alors qu'il noyait dans l'alcool, dans les bas-fond du chemin de Traverse, son chagrin d'avoir perdu le Maître… Il y avait, aussi de placardé sur les murs et sur le mobilier de la pièce, sa collection de posters centraux de Play-Wizard (ndla : Pour les moldus qui lisent cette histoire, et je crois savoir qu'ils sont nombreux,  Play-Wizard est  l'équivalent sorcier de Play-Boy )

Partout où il n'y avait rien de placardé les murs étaient recouverts de graffiti… ou plutôt d'un seul et unique graffiti qui se répétait à sans doute plusieurs centaines d'exemplaires de toutes le couleurs. Ce graffiti disait : « Snivellus ! »

Tremblant de stupeur et de rage, Severus Rogue s'approcha des feuilles qui étaient fixées aux murs et sur les meubles. Il testa tous les contre-sort « anti-glue » qu'il connaissait mais pas une feuille ne se décrocha.

Il alla chercher un flacon dans son armoire. « Défixatif » Il en pulvérisa sur les feuilles. Aucun résultat.

Perplexe car il ne connaissait pas d'autre méthode pour décoller ou décrocher ces feuilles, le professeur examina de plus près ce qui était si bien accroché. Il remarqua alors les fines tiges métalliques qui étaient enfoncées dans chaque feuille (à raison d'une à dix tiges/feuille) Rogue se demanda bien de quoi il pouvait s'agir.

Il essaya plusieurs méthode pour enlever ses «Tiges » sans aucun résultat. (l'Assemblée avait ensorcelé les agrafes pour que seul un sort de Jambecoton puisse les retirer… Machiavélique car personne n'aurait l'idée d'utiliser ce sort pour retirer des agrafes plantées dans un mur.) En désespoir de cause et car il ne pouvait pas laisser ces feuilles ainsi exposées (certaine étant plutôt gênante si quelqu'un entrait dans la pièce, et d'autre car il en avait besoin pour ses cours), le pauvre professeur dut se résoudre à arracher feuille après feuille, en les déchirant autour des tiges, pour les récupérer.

C'est seulement à ce moment que Rogue remarqua qu'il n'y avait qu'un seul et unique parchemin fixé sur sa table de travail. Perplexe et méfiant, il s'approcha du-dit parchemin.

Il s'agissait de son emploi du temps hebdomadaire.

Sur cette feuille la case du mardi matin, 8h, avait été soigneusement entouré. C'était le premier cours qu'il allait avoir ce jour là. Rogue fronça les sourcils et regarda de plus près ce qu'il avait de prévu pendant cette tranche horaire.(Il avait complètement oublié ce détail.)

« Cours magistral.

6ème année, Griffondor. »

Rogue devint livide.

HHHHHHHHHAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaa, Noooooooooooooooooon !!!!

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* Note des auteurs *

Et voilà donc le chapitre3  de nos formidables aventures ! L'attente a été carrément longue, dsl ! Pour un peu, on croirait qu'il n'y a que des Gnagna-Aparté…

Encore une fois le chapitre a été rédigé par Reveanne d'après les idées de Reveanne avec l'approbation de l'Assemblée.

D'ailleurs non réitérons nos excuses auprès de la Fée Titilde pour le rôle que Reveanne lui a donné, pardon, pardon ! On espère que tu n'es pas vexé, il faut le prendre avec le sourire, c'est pour de rire. Et après tout on n'est pas l'Assemblée du Saule-Cogneur pour rien, on aime cogner sur tout ce qui bouge (souvent sur nous-même si on regarde bien)

Sinon, nous remercions toutes les personnes qui nous laissent des reviews, on adore ça beaucoup, beaucoup et quand on peut, on tâche de répondre (si possible toutes ensembles). Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

A+

~l'Assemblée du Saule-Cogneur~

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Prochain chapitre :

~Deuxième cours de potion ~

Et oui, c'est le deuxième cours de Rogue avec nous. Le pauvre professeur, il va très vite se sentir à côté de ses pompes, pourtant nous ne lui avons lancé qu'un sort et nous en avons autant souffert que lui.



[1]  Expression : ©Fred-et-George

[2] Note de l'Assemblée : dans le document d'origine, les lettres changent aussi de taille, mais ça ne passe pas sur ff.net.