Les aventures de l'Assemblée du Saule-Cogneur.

 

~Mais, …~

~2~

Par Reveanne

Il était déjà tard… Quoi que « tard » est une notion toute relative, par exemple 22h c'est tard pour certain et tôt pour d'autre… Enfin bref… il faisait nuit. Quoi que début septembre le nuit ne tombe plus tard... mais c'est pas grave. Il régnait un ambiance calme (calme tout relatif, car quelqu'un ronflait, ce qui est loin d'être calme surtout pour ceux que ça empêche de dormir) et endormie dans le dortoir des filles de sixième année des Griffondor car la majorité des élèves était déjà couchée et dormait à poing fermé (pour les poings, on n'est pas allé vérifier).

Amélie entra dans le dortoir. (Seuls Dieu et elle savaient d'où elle venait, quoi qu'un bruit de chasse d'eau pouvait servir d'indice). Elle remarqua, au ronflement caractéristique, qu'Emilie dormait déjà. (Et oui, Gnagnagirl ronfle en dormant… et la Psychopouët aussi… quand à Reveanne, c'est encore pire car, elle, elle parle en dormant… on a donc des nuits relativement bruyantes dans le dortoir des filles de sixième année des Griffondor.)

Un coup d'œil en direction du lit qui se trouvait à côté du sien apprit à Amélie qu'Anne s'était installée sur son lit pour passer un nuit à faire sans doute beaucoup de chose autre que dormir. (En effet il est de notoriété public que Reveanne est une insomniaque notoire qui est incapable de trouver le sommeil avant 4h du matin, et encore seulement si elle avait son Ducky avec elle.) Anne avait tiré les rideaux de son baldaquin mais sa silhouette, assise en tailleur, se découpait comme une ombre chinoise à cause du lumos qu'elle utilisait pour s'éclairer dans ses œuvres.

Bref il n'y avait rien d'extraordinaire dans le dortoir ce soir là.

Amélie s'approcha silencieusement de son lit. Elle prit le pyjama bleu qui se trouvait sous l'oreiller et se changea pour la nuit. Après avoir mis ses vêtements sales dans un sac à destination de la blanchisserie de l'école, Amélie se pencha à côté de son lit. Elle tira de dessous celui-ci un sac de toile ni petit ni grand. Après avoir…

1- vérifié qu'il n'y avait pas de saleté accrochées dessus

2- vérifié que personne ne la regardait.

…Amélie posa le sac sur son lit. Après avoir encore vérifié que personne ne la regardait faire, elle ouvrit le sac avec mille précautions. Un coup d'œil par-dessus son épaule plus tard, elle en sortit très pieusement et très cérémonieusement un coussin. Quoique c'était un peu grand pour un coussin, un oreiller plutôt… d'ailleurs cet oreiller était recouvert d'une taie sur laquelle était brodé le blason des Griffondor. Des plis sur le tissu blanc de la taie  indiquaient que cet oreiller avait servi récemment à quelqu'un.

Amélie posa délicatement et avec une ferveur toute religieuse l'oreiller sur son lit où il y avait déjà un oreiller assez semblable à celui-là. 

La jeune fille s'installa pour dormir en faisant bien attention à ne pas déranger l'oreiller vénéré qu'elle venait de posé sur son lit. Elle s'allongea confortablement entre les draps et éteignit la lumière.

Dans la semi obscurité (Reveanne devrait vraiment apprendre à faire des lumos moins brillant) Amélie prit amoureusement l'oreiller sacré dans ses bras. Le nez dans les plis de la taie d'oreiller adorée, elle s'endormit le plus paisiblement du monde.

Cette nuit encore, le marchant de sable avait fait des ravages dans le dortoir des filles de sixième année des Griffondor. Seule Reveanne avait survécu à l'hécatombe et s'apprêtait à passer une nuit studieuse.

Non loin de là (pas loin du tout même), à Poudlard, dans la tour de Griffondor, dans le dortoir des garçons de sixième année (je vous avais bien dit que c'était pas loin), Charlie Weasley regardait son lit, perplexe, en se demandant où pouvait bien être passé son oreiller.