Chapitre 11 :
Yuki arriva en premier, immédiatement suivit des autres. Il arriva en trombe chez Hatori.
- Hatori? HATORI? Hurla-t-il.
- Ce n'est pas la peine de crier pareillement… Que se passe-t-il?
Quand il aperçut Tohru, il accourut.
- Quoi? Qu'est-ce qu'il s'est passé? Où? A-t-elle dit où elle avait mal?
- Vers les ¾ du chemin pour aller au lycée. Elle est subitement tombée dans les pommes. Elle s'est tout de suite réveillée, elle s'est remise à marcher, puis elle est retombée. Elle a juste eu le temps de me dire qu'elle avait mal au ventre et dans la nuque…
Hatori retourna doucement Tohru, écarta ses cheveux et remarqua que c'était complètement rouge.
- Pose la sur la table là, s'il te plait.
Yuki s'exécuta.
- Euh, tu pourrais la retourner, tout en maintenant sa tête pour qu'elle ne s'écrase pas le visage contre la surface?
- Oui.
Yuki la retourna et prit délicatement le visage de Tohru entre ses mains pour le soulever légèrement.
- Merci. C'est parfait.
Hatori était allé se laver les mains. Il observa de plus près la nuque de Tohru.
- C'est exactement l'endroit ou Akito avait dû agir…
- Comment ça?
- Yuki, je t'en pris, les explications, pour après. Il va falloir que tu me trouves Shiguré. Lui seul à autant de capacité que moi.
- Mais…
- Ne discute pas, je dois examiner Tohru. C'est peut être grave!
Entendant les derniers mots d'Hatori, Yuki se précipita au dehors pour trouver Shiguré. Au lieu de ça, il tomba nez à nez avec Ayamé.
- Yuki! Quel plaisir de te voir! Nous habitons dans la même maison et nous ne voyons pas plus qu'avant, si ce n'est moins. Mais où cours-tu comme ça? Courir n'est pas excellent pour la santé tu sais.
- Je t'en prie Ayamé! Pour une fois, aide-moi!
- Que veux-tu, je t'écoute! Tu sais, autrefois, j'ai été…
- Tais-toi! Je cherche Shiguré, c'est important, ne discute pas je t'en prie.
Devant les yeux de Yuki, désespéré et tristes, Ayamé n'osa pour une fois pas discuter.
- Il est allé parler à Akito.
En plus du désespoir et de la tristesse vint s'ajouter la peur aux yeux de Yuki.
- Je… Merci. Balbutia-t-il.
- Bonne chance! Envoya joyeusement son aîné.
Yuki courut jusque devant le lourd panneau de bois qui constituait une énorme porte coulissante. Elle menait droit au salon d'Akito.
#Vas-y Yuki, pour Tohru, tu dois la sauver!#
Il toqua doucement.
- Qui vient nous déranger? Lança Akito d'un ton brusque depuis l'autre côté de la porte.
Yuki ouvrit timidement la grande porte.
- Yuki! Mon maudit préféré! Dit Akito avec un sourire ne laissant rien présager de bon. Tu viens me voir? Te manquerais-je?
- Je… Je viens chercher… Je viens chercher Shiguré. Dit Yuki en bégayant, signe flagrant que le moindre de ses muscles étaient tendus de peur.
- Que se passe-t-il Yuki? Dit le concerné en sortant sa tête de la porte menant au jardin.
- Hatori a besoin de toi. C'est urgent!
- J'arrive.
- Tu me laisses Shiguré? Tu n'as vraiment aucun scrupule.
- Akito… Je reviendrai mais je ne peux pas pour l'instant. Et puis, tu dois t'occuper de Kureno maintenant.
- Oui, c'est vrai. Yuki, je suis heureux que tu sois venu. Reviens une autre fois, seul, et reste un peu plus longtemps.
Devant l'expression de terreur de Yuki, Shiguré le prit par la main.
- Viens si Hatori a besoin de moi.
Yuki revint brusquement à la réalité.
- Je… J'arrive.
Ils sortirent.
- Alors, que se passe-t-il?
- Tohru a eu un malaise. Hatori dit que ça peut être grave et que tu es la seule personne à pouvoir l'aider. Pourquoi?
- Yuki, je déteste quand tu me demande "pourquoi" avec ce petit air de pauvre gosse abandonné…
- D'accord j'arrête…
- J'aime mieux ça.
# C'est impressionnant, Shiguré est aussi mature qu'Hatori! # S'étonna intérieurement Yuki.
Ils arrivèrent devant chez Hatori.
- Entrez! Leur dit le médecin qui les avait vus arriver depuis sa fenêtre. Shiguré, j'aurai besoin de toute ton aide, mais il faudra qu'on agisse cette nuit. Yuki, Shiguré va te raccompagner vers les autres. Tu leur diras que je m'occupe de tout. Faite vos devoirs et allez au lit. Ce soir, pas de dîner commun. Shiguré, pourrais-tu demander au chef de préparer le repas normalement, mais d'ensuite l'amener à chacun dans sa chambre?
- Bien sûr.
- Allez vite. Ne t'en fais pas Yuki, tout sa passera bien.
Yuki et Shiguré ressortirent.
- Alors Shiguré, tu ne m'as toujours pas dit en quoi tu pouvais être à la hauteur des espérances d'Hatori, tu n'es qu'un drôle de scribouillard à la base.
- Peut-être, mais il m'a enseigné beaucoup quand il a perdu son œil, car il a eu peur de ne plus être en mesure de soigner les membres de la famille Soma. J'ai, sans me vanter, pas mal de connaissance en médecine grâce à lui. Même si, comme vous le dites si bien, je ne suis au départ qu'un sal clebs scribouillard.
# Il est très sérieux. Et Hatori n'aurait pas fait appel à lui s'il n'avait pas certaines compétences…#
- OK.
- HEY! Yuki! Qu'est-ce qu'il s'est passé? Kyo et Haru couraient à sa rencontre.
- Je ne sais pas. Hatori a les choses en mains. Juste, ce soir on mange en seul à seul dans nos chambres.
- On pourrait manger tous ensemble, les… 5.
- Oui… Et prier pour que Tohru aille mieux…
- Allez Yuki, viens, on va aller dans la chambre d'Haru. Haru, ça te dérange d'aller chercher les filles?
- Tu veux pas plutôt qu'on fasse le contraire?
- Si tu veux.
Haru partit avec Yuki pendant que Kyo allait chercher les filles.
Quelques minutes après, la chambre d'Haru n'était que très peu animée. Tous mangeaient.
- C'est bizarre, je n'ai pas vu Momiji en rentrant. Fit remarquer Kyo, du riz plein la bouche.
- Non, il avait des cours de violon. Je me demande ce qu'il lui a prit de vouloir subitement reprendre la musique. Répondit Yuki.
- Je crois qu'il est sous le charme d'un pianiste qui joue dans la même école que lui. Expliqua Haru.
- OK. A propos de musique, j'aimerais bien jouer d'un instrument. Songea Kyo.
- Comme quoi?
- De la guitare…
- Oui, ça t'irait bien! Dit Rin.
Quand ils eurent finit de manger, Haru mit un peu de musique (Evanescence) et il s'assit contre son lit. Kyo fit de même en face, contre le mur. Anoah vint se blottir contre lui. Haru regarda Rin. Elle était couchée sur son lit et elle lui sourit.
- Je ne bougerai pas. Tu n'as qu'à venir! Lui dit-elle.
Haru ne se le fit pas dire deux fois. Il grimpa sur le lit et se coucha à ses côtés. Yuki restait seul dans son coin.
- Relax Yun, la vie est tranquille. Dit Anoah.
- Yun? D'où tu tiens ce surnom?
- Chais pas, j'aime bien, ça te va bien.
- La vie n'est pas tranquille. Hatori à beau dire que tout va bien se passer, ça avait quand même l'air grave…
- Au lieu de ruminer, on ferait mieux d'aller au lit. Shiguré m'a dit qu'il fallait qu'on y aille tôt aujourd'hui, pour faciliter la tâche à Hatori. Fit remarquer Rin.
- Lui faciliter la tâche? Comment ça? Demanda Yuki.
Rin haussa les épaules en signe qu'elle n'en savait rien. Anoah se leva, suivie de Kyo.
- Moi je vais au pieu, je suis crevée…
- Oui, moi aussi. Bonne nuit Anoah.
Kyo prit doucement Anoah dans ses bras et lui chuchota à l'oreille :
- Ce soir, je veux aussi pouvoir t'embrasser. C'est dur d'embrasser la fille qu'on aime du bout du museau!
Anoah étouffa un petit rire et ils s'embrassèrent. Puis ils sortirent pour aller dormir, suivis de Yuki, laissant Rin et Haru seuls.
- Nous abandonneraient-ils?
- Tant mieux.
Rin se retourna pour faire face à Haru. Elle déposa un baiser sur son front, puis sur chaque joue, sur le menton, sur les yeux, puis pour finir sur la bouche.
- Je t'aime, tu sais? Demanda Haru pour rire.
- Tu ne m'aimeras jamais autant que moi je t'aime. Répondit Rin.
Haru caressa une des longues mèches noires de Rin. Puis sa main descendit le long de son bras et pris doucement la main de celle-ci.
- Bonne nuit Haru… Fait de beaux rêves.
- Même chose Rin.
Et tous deux se séparèrent, ne se tenant que la main. Il lâchèrent, comme une dure séparation. Rin fit un magnifique sourire à Haru qui le lui rendit largement. Elle sortit de sa chambre.
- Ca y est, ils sont tous couchés. Annonça Shiguré en entrant dans la maison d'Hatori.
- Bien. On va pouvoir commencer. Ce sera long et dur, je conte sur toi.
- Tu ne m'as toujours pas dit ce que j'aurai à faire…
- Son cou est très rouge, et c'est l'endroit où Akito à agit avec son couteau. Je me demande comment était ce couteau. Toujours est-il qu'il a provoqué un drôle d'effet sur Tohru. Yuki m'avait aussi dit qu'elle avait eu mal au ventre. J'ai palpé et j'ai trouvé une grosse boule au-dessus de bassin. C'était sur le prolongement d'une artère passant justement par l'endroit où Akito a incisé. Il faut donc ouvrir et retirer si besoin il y a.
- Je ne vois pas pourquoi tu as besoin de moi…
- Je n'ai aucun matériel pour anesthésier, et nous n'avons pas le temps d'aller en faire stériliser à l'hôpital. Alors, tu opéreras et moi je lui ferais oublier la souffrance au fur et a mesure.
- Il n'y a pas de risque que tu effaces d'autres choses?
- Si je me concentre à fond, en principe non. C'est pour ça que j'ai demandé aux gosses de dormir. Certains souvenirs pourraient leur réapparaître… C'est peut-être une bonne chose, tout dépend quel souvenir. Ils leurs apparaîtront comme des rêves, tandis que s'ils avaient été réveillés, ils auraient vu ça comme un flash et ça leur auraient fait très mal à la tête. Je ne pouvais pas risquer ça.
- Comme tu veux.
- Va te laver les mains, mettre des gants et un masque. Tohru est prête.
- Elle est dans la pièce d'à côté?
- Oui, dans mon "cabinet" de poche…
Quand Shiguré revint, Hatori était déjà dans la salle. Un spot éclairait le flanc de Tohru. Elle était couchée, un drap vert d'eau la recouvrait. Le drap d'ouvrait juste là où Shiguré allait devoir pratiquer l'incision. Hatori était agenouillé à la tête de Tohru, sa main au-dessus de ses yeux clos, prêt à commencer.
- Vas-y Shiguré.
Quand Shiguré commença d'entailler la peau, Tohru gémit faiblement. Hatori ferma immédiatement les yeux et se concentra à fond. Le décor s'effaça, il n'y avait plus que lui, et la douleur de Tohru qu'il effaçait au fur et à mesure.
Pendant ce temps, 5 adolescents subissaient la concentration d'Hatori. De curieux rêves-souvenirs leurs revinrent à l'esprit.
- Anoah? Tu vas bien?
La petite était couchée sur un lit tout blanc. Elle devait avoir 2 ans, si pas moins. Toute petite et toute frêle, elle sentait de tuyaux près de son nez, et une sorte de patch sur son torse qui mesurait les battements de son cœur.
- Tu nous as fais peur ma p'tite puce!
Son père était penché sur elle. Son père… Sa mère aussi était là, et elle tenait Rin tout près d'elle.
- Je.. J'ai fais peur?
- Chut, ne parle pas, tu es bien faible. C'est Ayamé, un de tes cousins, qui t'a retrouvée au milieu d'une allée. Tu étais couverte de bleus! Que s'est-il passé ?
FLASHAnoah et avec Akito. Elle ne veut pas qu'il la touche.
- Non, oust, pousse-toi! Oust! Laisser moi!
- Voyons petite, viens ici, tu ne peux me résister.
- Non, veut pas, non!
Et là, la petit frappe de toutes ses forces Akito. Le jeune homme recule d'un pas.
- Tu va le payer, tu as osé lever la main sur ton dieu.
- Dieu…?
Akito s'approcha d'Anoah et lui colla une baffe. La petite éjecta. Il profita du fait qu'elle soit par terre pour attaquer durement à coups de pieds. Puis il la prit par le collet et la souleva. Il lui mit un coup de poing qui la fit passer à travers la fenêtre. Le corps de la petite gisait au sol. Elle s'évanouit.
Fin du FLASH.
Pour toute réponse, la petite détourna la tête.
- Tu ne veux pas me dire? C'est pas grave. Tu n'es pas trop fatiguée? Tes amis sont tous impatients de venir te voir.
- Viens…
- D'accord, je vais les chercher.
Au passage, le père glissa à sa femme :
- Elle a toujours autant de mal à parler…
- Oui. Mais tu verras, ça ira mieux après.
Il ouvrit la porte. Une petite file de petits enfants de la moyenne d'âge d'Anoah entra. Tous étaient connus : Kyo, Yuki, Kagura, Haru et Momiji, porté par Hatori.
- Ca va Noah? Demanda le chaton.
- Vi… Mal.
- Pauvre Noah… Elle a mal… Dit le petit bœuf.
Tous étaient réunis autour du lit. Anoah se mit alors à pleurer et elle murmura :
- Je aime…
Anoah se réveilla en pleur.
- Je vous aime… Murmura-t-elle.
Elle se rappelait les visages de sa mère et de son père qu'elle avait délibérément oubliés, puis ceux de ces amis, tous présents. Kyo… Yuki… Haru… Rin… Tous. Toujours là. Même Kagura… Même Hatori… Même Momiji. Comment avait-elle pu les oublier ? Peut-être Hatori…? Sur ordre d'Akito? Possibilité. Elle sécha ses larmes du revers de sa manche et entrepris de se rendormir.
- Kyo? Viens vite! On va au manoir avec ma maman et Anoah!
Le petit garçon interpellé n'avait pas plus de 4 ans. Il avait des cheveux oranges vifs et portait un Yukata noir et rouge. La petite fille qui l'avait appelé devait avoir le même âge. Elle avait des cheveux assez courts, brun très foncé. Elle était habillée avec une petite robe verte.
- J'arrive Kagura!
Dans la voiture, une petite fille à deux mèches proéminente et totalement blonde les attendait. Elle portait un short orange et un T-shirt jaune. Sa sœur était aussi là. Des cheveux noirs et raides lui tombaient jusqu'au bas des épaules. Elle était habillée d'un pantalon noir et d'un petit débardeur, noir aussi.
- On va voir Yuki et Hatsuharu?
- Oui!
- Venez vite mes petits.
Une grande femme aux cheveux brun foncé prit Kagura dans ses bras.
- Alors ma petite puce? Comment vas-tu? Je suis contente que Rin et Anoah aient pu venir en vacances chez nous! En plus, nous devions garder Kyo aujourd'hui.
- Moi aussi maman!
Elle déposa sa petite fille et l'attacha, comme elle venait de la faire avec les trois autres. Après quelques minutes de voiture, Mme Soma les sortait de la voiture.
- Filez jouer!
Les trois petites filles et Kyo partirent en courant. Elle furent accueillie par 2 petits garçons. L'un avait de cheveux fins et gris. Il portait un petit Yukata Noir et bleu. L'autre avait des cheveux blanc et noir. Il était en short noir et en T-shirt blanc.
- Coucou! Cria Yuki. On va jouer au loup dans le jardin?
- Ouiiii! S'exclamèrent les 5 autres.
Le petit Kyo prit son cousin Yuki par la main qui prit Hatsuharu. Et tous trois coururent jusqu'à l'immense jardin à leurs yeux, suivis de près par les trois petites filles. Ils jouèrent comme des fous. Soudain, le petit Kyo s'était écrié :
- Non! Stop! On joue plus! J'ai perdu mon bracelet!
- Les enfants, il faudra rentrer dans le salon, il va pleuvoir! Avait crié la mère de Kagura.
- Vite, il faut retrouver mon bracelet!
- Pourquoi?
- Maman ne veut pas me voir sans! Elle va sa fâcher sinon! Vite!
Tous les 6 petits enfants cherchaient. Soudain, la petite voix d'Anoah cria :
- Je l'ai.
Le temps qu'elle arrive vers Kyo, les premières gouttes se mirent à tomber. Au lieu de trouver le petit garçon aux cheveux roux, elle vit un monstre à l'apparence hideuse. Kagura hurla à l'aide. Elle partit en courant vers sa mère. Yuki se terra sous un arbre. Haru vint se plaquer contre lui. Rin et Anoah regardaient le monstre.
- Il faut lui rendre son bracelet! Cria la petite Rin.
- Pourquoi il est comme ça? Demanda Anoah.
- Je ne sais pas. Il a peut-être une transformation de plus, comme nous on se transforme en Tigre ou en Cheval…
La petite blondinette s'approcha du monstre.
- Va-t'en! Dit une drôle de voix.
- Attend, je veux te rendre ton bracelet!
- Je le veux pas…
- Mais si, comme ça tu seras comme avant!
Le monstre se retourna et lança un mauvais regard à la petite.
- Va-t-en!
- Non!
Elle se rapprocha et s'accroupit près de l'immense patte.
- Lève la patte s'il te plait!
Le monstre s'exécuta lentement. La petite fille fit glisser le bracelet sur le bras, ce qui eu pour effet une transformation du petit garçon.
- Voilà. Tu n'es pas mieux comme ça? Demanda la jeune fille avec un sourire. Elle lui tendit ses habits. Le petit garçon se rhabilla.
- Oui… C'est vrai.
- C'était dégoûtant! S'écria une voix au loin.
Un jeune homme d'environ 9 ans était debout. Il avait des cheveux noir jais et de ces yeux jaillissait la méchanceté. Yuki se mit à pleurer silencieusement à sa vue.
- Les adultes s'impatientent. Je pensais au moins qui vous jouiez, mais non, vous réconfortiez ce monstre.
- C'est pas un monstre! Protesta Anoah. C'est un petit garçon, comme toi.
- Non, c'est un monstre, insolente.
Le jeune Akito s'était vivement approché de la jeune fille et lui avait décoché une baffe magistrale qui l'avait éjectée à plusieurs mètres.
- Aïe!
- Eh, elle t'a rien fait! Protesta le rouquin.
- Toi, tais-toi sal monstre! Tu n'es qu'une erreur, tu pues, tu es laid, tout en toi me repousse… va-t'en, que je ne te voix plus. Va-t'en. VA-T'EN.
Pris de panique, le petit bonhomme partit en courant, des larmes aux yeux.
- Akito! Pourquoi as-tu frappé ma sœur? Protesta Rin.
- Elle m'a manqué de respect, et tu ferais mieux de faire attention toi aussi!
Pendant ce temps, le petit garçon maudit par l'esprit du chat courait dans les couloirs du manoir.
- Hein? Quoi? Que s'est-il passé?
Kyo se releva en sursaut. Ce rêve, si réel, serait-ce un souvenir? Anoah était là, petite fillette. Elle l'avait défendue contre Akito. C'est vrai que cette scène avait toujours été floue pour lui. Aurait-on tenté de l'effacer? Il tenta de se rendormir…
- Viens Yuki! On va jouer!
- J'arrive.
Les deux petits garçons n'avaient pas plus de 5 ans. Tous deux en Yukata, ils se couraient joyeusement après. Tous deux tombèrent. Ils riaient, a moitié l'un sur l'autre.
- Yuki, je suis sûr qu'on est des frères jumeaux! C'est pas possible autrement!
- Oui! C'est vrai, on est trop porche pour pas être des frères.
Tous deux s'ébattaient joyeusement. Soudain, une grande forme en tailleur bleu marine vint prendre Yuki dans ses bras.
- Akito t'attend Yuki. Tu t'es encore sauvé pour jouer avec lui?
- Mais maman! C'est mon frère!
- Tais-toi Yuki! Lui? Ton frère? Tu es devenu fou ou quoi?
Et il partit. Le petit Kyo tenta de la retenir par la jupe.
- Madame? Je peux aller avec Yuki?
- Non!
- Pourquoi?
- Lâche-moi, immondice!
Et elle partit d'un grand pas, laissant un petit rouquin seul, mais déterminé. Il courut à travers les buissons et atteignit la porte du pavillon central avant le mère de Yuki. Il entra et se cacha derrière un meuble. Celle-ci arriva quelques instants plus tard. Elle déposa Yuki par terre et cria :
- Akito? Yuki est là, je l'ai retrouvé. Ne le laisse plus partir.
Le jeune homme de 10 ans environ entra.
- Tu es là mon petit Yuki!
Yuki se mit à trembler. C'est le moment que Kyo choisit pour sortir de sa cachette.
- Pourquoi tu fais trembler mon frère?
- Ah! Que fais-tu là toi?
- Je suis venu parce que je veux jouer avec Yuki.
- Ton frère c'est ça? Et Akito se mit à rire. Un rire moqueur. Puis il lança un regard de coin à Kyo.
- Oui, c'est mon frère! Pourquoi ça te fait rire?
- Tu es le chat c'est ça?
- Oui pourquoi?
- Yuki est le rat.
- Et alors? On joue bien ensemble!
- Le rat est intelligent, le chat est idiot.
- NON C'EST PAS VRAI!
- Mais si! Tu connais la légende n'est-ce pas?
- Quelle légende?
- Le chat est vraiment un idiot. Je vais faire court, pour que tu comprennes. Un jour, dieu a invité tous les animaux à une grande fête le soir. Le rat, intelligent, dit au chat que c'était le lendemain pour que celui-ci ne puisse pas y aller. C'est la faute du rat s'il n'y a pas de chat dans le Juunishi!
Kyo regardait Akito, dépité.
- Non Kyo! C'est pas vrai! C'est pas ma faute si je suis le rat, moi je t'aurais invité, je t'aurais pas fais ça.
- TAIS-TOI!
Akito venait d'envoyer Yuki à l'autre bout de la pièce. Kyo ne réagit même pas. Il dit juste :
- C'est ça faute… Si j'ai ce bracelet, si je suis un monstre, si… Si je ne fais pas partie du Juunishi!
Il se leva et fixa Yuki étendu par terre à moitié inconscient.
- C'EST DE TA FAUTE, FAUX FRERE, SI MA MAMAN EST MORTE, TOUT EST DE TE FAUTE, DEPUIS TOUJOURS!
Yuki ne put murmurer qu'un faible :
- Kyo…
Mais Akito l'entraînait dans une pièce a part.
- Reste là, j'arrive tout de suite.
Quelques minutes après, l'accord était conclu : si Kyo parvenait à battre Yuki, il serait membre du Juunishi.
Yuki ouvrit brusquement les yeux. Ce souvenir qu'Hatori lui avait effacé, sûrement sur ordre d'Akito, lui prouvait qu'avant, Kyo et lui étaient amis, voir même plus, frères! Il ne savait plus quoi penser. Il se leva brusquement et alla se passer le visage sous le robinet d'eau froide. Puis, il but trois gorgées. Il retourna se coucher.
Haru marchait dans la rue. Il allait voir Rin. Il devait avoir 5 ans. Il s'était sauvé délibérément, sa mère refusant de le laisser partir de peur qu'on ne découvre son secret. Quand il arriva devant la maison, une fille aux cheveux blonds sortit en pleurant à chaud de larmes.
- Anoah? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est… Mes parents… Ils… Ne veulent… Plus de moi… Dit-elle en sanglotant.
- Comment ça ils ne veulent plus de toi ?
- Non, Akito a dit que j'avais une mauvaise influence rebelle sur les autres enfants. Que je devais être punie. Que j'avais jeté le déshonneur sur la famille.
- Pourquoi?
- Ils ont dit que si je partais, ils pardonneraient tout. Mais ils ne veulent plus me voir.
- Pourquoi?
- Je me suis opposée à Akito. Il voulait que je reste vers lui. Mais j'ai refusé. Je me suis débattue, je me suis sauvée. Il a téléphoné à mes parents et leurs a raconté des tonnes d'idioties. C'est… Affreux.
- Anoah?
Rin était apparue sur le pas de la porte.
- Tu ne vas pas partir au moins?
- Où veux-tu que j'aille?
- Reviens, ils vont pardonner, ils vont…
- Rin, viens…
Hatori était apparut.
- Tes parents m'ont demandé de t'examiner.
Haru le savait, il allait lui effacer ce moment de la mémoire, qu'elle ne se rebelle pas, qu'elle ne réussisse pas à convaincre Anoah de rester à la maison. Comme ça elle serait obliger d'aller habiter au manoir. Anoah se releva.
- Je vais faire mes valises.
- Ou vas-tu?
- Je sais pas… En Corée!
- En Corée?
- Oui! Je vais prendre de l'argent à mes parents et je vais partire.
Quelques minutes plus tard, c'était fait. Anoah était partie. Rin ne se souvenait plus que ses parents l'avaient rejetée, elle se souvenait seulement qu'ils étaient une belle famille unie.
Haru se réveilla.
# Alors, depuis le début je savais tout…# Songea-t-il. Puis il se rendormit.
- Ah… Aïe… Ahhh…
Une petite fille était à genou. Elle pleurait et avait mal.
- Alors Rin, encore une?
Akito usa une fois de plus du bâton. Le dos de la jeune fille saignait. Elle devait avoir 8 ans environ. Son bourreau la retourna pour se retrouver face à elle.
- Alors Rin, ça fais mal? Tu n'en peux plus? Tant mieux! Tu ne devrais pas être aussi proche d'Hatsuharu. Je sens au fond de toi qu'il y a plus que de l'amitié. Ne ment pas. NE MENT PAS.
Rin ne répondit rien… La douleur était énorme. Elle n'avait plus la force de faire quoique ce soit.
- Tu ne veux pas répondre? Tu fais la muette? Je vais te faire parler moi!
Le cou donné sur le buste de la jeune fille lui arracha un cri. Il retentit partout et raisonna pendant quelques secondes. Une strie rouge marquait un bout de la figure et le tronc de Rin.
- Tu m'exaspère. Tu es insolente rien que par le regard. Ta beauté charme quiconque mais tu ne les aimes jamais. Tu aimes un autre maudis. Et tu espères que je ne réagirai pas? Me prendrais-tu pour un imbécile?
- Rin!
Hatsuharu était apparut. Choqué de trouvé ainsi Rin accroupie pleine de plaies et Akito, une baguette d'osier à la main, il n'avait trouvé la force que de parler.
- Prend là. C'est la seule fois. Ne l'approche plus Hatsuharu, sinon elle subira de plus graves dégâts que ça.
Haru se précipita pour prendre Rin dans ses bras et la conduire vers Hatori.
- Haru, fait attention. Je vous surveille. Je ne suis pas dupe.
Terrorisé, le jeune homme courut jusqu'à la maison du médecin. Pendant ce temps, Akito prit son téléphone et appela chez Rin.
- Bonjour, ici Akito Soma. Vous êtes bien le père d'Isuzu Soma? Oui? Alors je voulais juste vous informer : votre fille m'a extrêmement déçu. Elle a aujourd'hui porté le déshonneur sur votre famille. Je pense qu'après avec passé l'éponge sur le premier incident, vous ne devriez pas laisser passer celui-là. Oui? Bien sûr! Enfin, quelle question. Bien, à plus tard, je trouve votre jugement justifié. Oui. Oui bien sûr, au revoir!
Le jeune homme raccrocha, puis un sourire sadique s'afficha clairement sur ces lèvres.
- Rin, tu m'as contrarié, tu va savoir ce qu'il en coûte. Seras-tu toujours aussi forte quand tes parents ne seront plus là?
Quand Rin rouvrit les yeux, ils exprimaient la colère. Elle savait maintenant. Mais elle n'oserait pas… Non, il ne fallait pas se venger maintenant. Si ces parents l'avaient rejetée, c'était ça faute. Et Haru… Une fois de plus il l'avait sauvée. Se souvenait-il aussi de ça?
Le reste de la nuit se déroula paisiblement, car Shiguré eu finit l'opération.
Note de fin de chapitre : Je vous avais prévenus, il était long hein? Ma fois, un souvenir ça se décrit à fond. Oui, je sais, il se passe pas grand chose côté couple, mais c'était vital au reste ces rêves. Voilà ^^ angel_minipuce@yahoo.fr
