Chapitre 12 :
Haru s'étendit. Il avait passé une nuit bizarre, troublée par un souvenir impressionnant : Pourquoi Anoah était partie. Unique problème, il pensait ne même pas la connaître. L'aurait-on totalement effacée de sa mémoire? Il se leva et s'habilla pour aller à l'école. En sortant, il vit Yuki qui se dirigeait en direction de la maison d'Hatori.
- Yuki! Attend-moi!
Le garçon à la chevelure argent se retourna et fit un sourire à son cousin.
- Salut Haru! Bien dormit?
- Bof, j'ai fait un rêve bizarre, si on peut qualifier ça de rêve…
- Tient, moi aussi! C'est étrange…
- Qu'est-ce que tu faisais?
- J'allais voir comment va Tohru. Elle n'est pas dans sa chambre, j'ai conclu qu'elle était encore chez Hatori…
- Je peux venir avec toi?
- Bien sûr!
Yuki monta les trois marches et toqua. Hatori, les cheveux en bataille, vint leur ouvrir.
- Vous êtes matinaux…
- Ah?
- Il n'est que 06h30. Je sais qu'en été il fait déjà jour, mais c'est pas une raison…
- Désolé, je croyais qu'il était 07h30.
- C'est pas grave. Je suppose que tu viens voir Tohru?
- Oui.
- L'opération c'est bien passé.
- Une opération?
- Oui, elle avait un abcès dans le bas du ventre, une forme de tétanos. C'est à cause d'Akito, il lui a pratiqué une incision dans la nuque avec un couteau pas très sain je crois.
- Une incision dans le cou?
- Yuki, Tohru à subit un rituel quand elle a été transformée en Juunishi. Tu ne l'avais pas encore compris? Je pensais qu'avec ton intuition naturelle, tu comprendrais rapidement.
- Disons que je n'y ai pas franchement pensé ces derniers jours. Où est Tohru?
- Elle dort encore. Elle se trouve sur mon sofa. Mais je te préviens, elle ne doit en aucun cas se relever, ses points sont encore tout frais. Premièrement, ça lui ferait extrêmement mal, deuxièmement, je devrais refaire l'opération. J'ose penser que vous n'avez pas passé la meilleure nuit…
- Comment sais-tu?
- Eh bien, j'ai du faire quelque chose de tout à fait spécial pour que Tohru n'ait pas trop mal. Je n'avais plus de matériel d'anesthésie…
- Et?
- J'ai du effacer la douleur au fur et à mesure. Les évènements de ces derniers jours, alliés au fait que je devais me concentrer énormément sur les souffrances de Tohru ont fait remonter un vous un certain souvenir que j'ai du vous effacer par le passer. Ca devait forcément avoir rapport avec quelque chose qui agit en ce moment. Toi Yuki, par exemple, tu as soit rêvé de Kyo, soit de souffrances, soit d'Anoah.
- C'est juste, j'ai rêvé de Kyo. Nous étions amis petits…
- Exacte. Mais Akito ne voulais pas que vous sachiez par la suite. La perspective que vous soyez des ennemis purs était meilleure pour lui.
- C'est pour ça que j'ai toujours eu l'impression que ce chat me détestait, mais je n'ai jamais su à partir de quel moment.
- Ah, tu as vu ça aussi… J'ai du beaucoup me concentrer, vous avez dû voir de drôles de choses. Haru?
- J'ai vu les circonstances dans lesquels Anoah est partie, quand Rin voulait la convaincre de rester et que tu lui as effacé la mémoire.
- C'est bizarre, je ne pensais quand même pas que de telles choses remonteraient… Haru, tu pourrais demander à Anoah, Rin et Kyo de passer me voir? Un par un?
- Ouais.
Haru sortit.
- Viens Yuki.
Hatori emmena Yuki dans une assez petite pièce. Tohru était couchée sur un assez grand canapé. Yuki s'agenouilla à côté d'elle.
- Elle ne va pas tarder à se réveiller. Convainc-la de rester couchée, je t'en prie…
- Promis.
- Hatori?
Rin était entrée dans la maison.
- J'arrive Rin, 30 secondes.
Le médecin posa sa main sur le front de Tohru.
- Elle va bien.
- Tant mieux.
Il posa ensuite affectueusement sa main sur la tête de Yuki.
- Je suis content. Vous avez réussit à vous créer un bout de paradis au milieu de cet enfer. Je ne pensais plus ça possible.
Puis il partit parler à Rin.
- Ca va?
- J'ai assez mal dormit. Mais ça va.
Il lui expliqua le pourquoi du comment. Pendant ce temps, Tohru ouvrait péniblement les yeux. S'apercevant qu'elle ne se trouvait pas dans son lit, elle voulut se relever brusquement. Une grimace de douleur tordit son visage. Yuki la repoussa doucement par les épaules.
- Calme-toi!
- Yuki! Où suis-je?
- Chez Hatori. Il t'a soignée et même opérée. Tu avais une boule bizarre dans le ventre, Shiguré et lui te l'ont enlevée.
- Ah… Je ne me souviens que d'être tombée dans tes bras sur le chemin de l'école. J'avais mal à la nuque et dans le ventre. C'était ça?
- Oui. J'ai eu tellement peur pour toi, je me suis précipité ici. Hatori t'a tout de suite mise sous contrôle. Mais tu ne dois pas de lever, je t'en prie. Tu n'iras pas à l'école aujourd'hui.
- Mais…!
- Pas de mais! De toute façon, tu ne peux pas. L'opération n'a pas encore cicatrisé. Ca risque de se rouvrir à tout instant si tu te lève. Promets-moi que tu ne te lèveras pas!
- Mais Yuki! Je dois aller à l'école, j'ai déjà d'assez mauvaises notes comme ça!
- Si tu ne veux pas le faire pour toi, fais le au moins pour moi… Tohru, j'ai eu bien peur quand tu t'es évanouie, je ne veux plus que ça recommence.
Il se pencha et posa sa tête sur l'épaule de Tohru. Elle leva sa main et caressa doucement ses cheveux.
- Je ne pourrais plus vivre sans toi Tohru. Sache-le. Si tu n'es plus, je me vide, personne ne pourra plus m'aider. Il n'y a plus que toi. Au début, si on me l'avait prédit, j'aurais trouvé ridicule que tu prennes autant d'importance pour moi. Je ne pensais même pas n'éprouver un sentiment à l'égard d'une fille de ma vie. Mais toi, tu as tout changé.
Il tourna la tête pour l'enfouir dans le cou de son amour. Tohru était encore un peu sous le choque de la révélation qu'il venait de lui faire. Mais elle souriait. Elle n'arrivait même pas à exprimer ce qu'elle ressentait pour lui. Tout ce qu'elle put lui dire c'était :
- Merci…
Au même moment, Hatori avait finit d'expliquer à Rin toute l'histoire. Elle lui avait raconté son rêve :
- J'ai avec Akito. Il me tapa violemment avec une baguette. Je ressentais chaque coup, comme si je le vivais réellement. Tout d'un coup, il me parlait. Je ne lui disais rien. Il me refrappait. Et puis tout d'un coup, Haru est venu. Il m'a sauvée, une fois de plus. Ensuite, on était devant la porte d'Akito, et on l'a entendu téléphoner à mes parents. Tout est de sa faute s'ils m'ont rejetée. C'est sa faute.
- Je le sais Rin. Mais comme j'étais encore sous le choque de ma séparation avec Kana, j'obéissais aveuglément à Akito.
- Je ne t'en veux pas. Je suis plutôt heureuse d'enfin savoir.
- Si je devais raconter à tout le monde tout ce que je lui ai effacé d'un coup de main, je mourrais le jour après avoir finit. J'ai fait tant de bêtises par le passé.
- Je peux aller petit déjeuner?
- Va, et dit à Anoah et à Kyo de venir. Je vais les faire passer ensemble, économie de temps impose.
- D'accord.
Hatori retourna voir Yuki et Tohru. Yuki avait toujours sa tête sur l'épaule de Tohru. Quand Hatori entra dans la pièce, Tohru lui sourit.
- Bonjour Tohru. Comment te sens-tu?
- Mieux, merci Hatori. Yuki m'a déjà expliqué le principal et je vous remercie de ce que vous avez fait pour moi.
- Mais c'est rien. D'ailleurs, merci Yuki, j'ai économisé du temps.
Pas de réponse.
- Yuki?
- Je crois qu'il s'est endormit. Fit remarque Tohru.
Hatori s'approcha. Effectivement, Yuki s'était bien rendormit.
- Ca te dérange si je le réveil? Il doit aller à l'école.
- Bien sûr que non.
Hatori secoua doucement l'épaule de Yuki. Ce fut le moment que choisirent Anoah et Kyo pour entrer.
- Hatori? C'est nous!
- J'arrive. Tohru, tache de le réveiller d'ici que j'aie finit avec ces deux là.
Une fois du plus, Hatori dut expliquer la situation.
- Effectivement, j'ai fait un sacré rêve! Enfin, souvenir! C'était dans le jardin. Il pleuvait et… Anoah était là. Il y a eu un problème…
Kyo montra discrètement son bracelet à Hatori.
- Oui je me souviens.
- Après Akito arrivait. Il a frappé Anoah qui me défendait… Il m'a insulté. Moi je suis partit en courant.
Anoah regardait le vide.
- Ca ne va pas? Demanda Hatori.
- Si, si, j'essayais de me souvenir de ce moment là. Mais impossible.
- Un jour tu comprendras, mais le moment n'est pas encore venu. Alors, quel rêve as-tu fais.
- Je… J'étais dans un lit d'hôpital. Toute petite, pas plus de 2 ans… Mon père, ma mère et Rin étaient là… Mon père me parlait. Puis j'ai eu un flash. Akito qui me frappait violemment. Je… Je ne voulais pas qu'il m'approche, c'est pour ça qu'il me frappait. Après, c'était de nouveau dans la chambre. Mon père est allé chercher mes amis. Et vous étiez tous là… Vous deux, Momiji, Kagura, Yuki et Haru.
En parlant, des larmes s'étaient remise à couler. Kyo la prit tendrement dans ses bras.
- Je… Je ne me souvenais même plus du visage de mes parents. Et maintenant, ça me fait tout bizarre. Expliqua-t-elle entre deux sanglots.
- Ca a du être un souvenir éprouvant pour toi…
- Je revois encore ta petite tête rousse… Tout chou… Dit-elle à Kyo.
Il sourit.
# Toi aussi tu m'as accepté. Tu ne t'en souviens plus, mais moi non plus je ne le savais pas. J'ai toujours cru qu'il n'y aurait que Tohru pour m'accepter.#
Yuki apparut.
- Qu'est-ce que tu fais là?
- Examen médical. Dit Hatori en montrant Tohru du doigt.
Les 4 ados ne comprirent pas. Hatori claqua la porte de la chambre où se trouvait Tohru et sépara brusquement Kyo et Anoah. Ceux-ci et Yuki s'apprêtaient à demander une explication quand Akito entra.
- Qu'est-ce qu'ils font là? Demanda-t-il, menaçant.
- Ils sont venus passer un examen médical. Après ce que Tohru à subit, c'est normal. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a eu. Ca aurait pu être contagieux. Mais tout va bien. Je m'inquiétais aussi pour Yuki qui m'avait dit avoir eu un peu de fièvre hier soir. Ils étaient justement en train de partir.
- Euh… Oui! On partait! Dit Anoah, encore troublée par les souvenirs évoqués.
Les 3 ados se dépêchèrent de sortire.
- Hatori, rassure-moi, tu n'oserais pas me mentir?
- Non Akito. Jamais.
- Alors dis-moi si je me trompe, mais des sentiments traînent ça et là dans ce manoir?
- Tu te trompes Akito. Ce sont des amitiés, ils ont trop peur.
- Alors je suis rassuré.
Akito se pendit au cou d'Hatori qui soupira.
- Viens, je vais t'examiner.
Pendant ce temps, à la salle à manger, les discussions fusaient. Kyo se battait avec Momiji :
- Pourquoi tu as bu tout le lait? Grognait le chat.
- C'est bon pour la santé! Rétorquait le lapin. Ca fait grandir.
- C'est nouveau que tu te préoccupe de grandir?
- C'est pas tes oignons!
- N'empêche que tu as bu tout le lait!
Kagura parlait avec Yuki :
- Alors? Comment va Tohru?
- Elle va mieux. Hatori a tout arrangé.
- Tant mieux. J'ai eu peur pour elle.
- Moi aussi.
- C'était à cause de quoi?
- Euh…
# Je ne peux pas lui dire que j'ai laissé Akito l'approcher…#
- A cause de nourriture avariée.
- Eh, mais alors on pourrait tout aussi bien être atteints nous-mêmes!
- Tu avais mangé des onigris l'autre jour?
- Non.
- Je crois que c'était ça. Il n'y a que Anoah, Haru, Rin, Kyo et moi qui en avons mangé.
# Vive les onigris sauveuses de vie!#
- Ah…
Tandis que Rin se préparait un jus d'orange frais, Anoah et Haru causaient tranquillement.
- J'ai appris pourquoi tu étais partie.
- Ah… C'était ton souvenir?
- Oui.
- Je ne m'en souviens même pas… Moi c'était si… bizarre. Tous vous voir, avec mes parents… C'était tellement… Troublant. J'en tremble encore. Depuis ce rêve, j'ai peur d'Akito. Bien plus qu'avant. Il m'a donc toujours battue ainsi?
- Oui, a ce que je sais maintenant… C'est affreux, mais c'est comme ça.
- Et Kyo… Vers moi. Déjà là, il s'inquiétait pour moi.
Rin vint se joindre à eux, un délicieux verre de jus à la main.
- Vous parlez encore de ces souvenirs…
- Oui.
- C'était quoi ton rêve.
- Moi… Akito… Et Haru.
- Moi aussi?
- Oui. Je… Je ne savais pas que tu m'avais tant sauvée.
- Je me souviens de t'avoir plusieurs fois récupérée in extremis chez Akito.
- Oui. Merci.
Elle s'assit à côté et se colla contre lui. Il lui passa son bras autour des épaules et posa sa tête sur la sienne.
- J'aimerais à tout jamais pouvoir rester comme on est maintenant, heureux, sans Akito sur le dos… Dit Haru.
# Moi j'aimerais simplement rester dans tes bras, mes ressourcer… Vivre pleinement mon amour pour toi. Te montrer à quel point tu es important. Que chaque jour avec toi est un poids en moins pour mon âme. Que chaque jour sans toi est une douleur, un drame… Je t'aime tant…#
- Je t'aime tant… Répéta Rin à haute voix.
- Moi aussi Rin.
# Mais j'ai bien peur que notre bonheur ne reste qu'éphémère, Akito découvrira bien le pot aux roses un jour. Et là, nous souffrirons tous comme nous n'avons jamais souffert…#
Anoah le regarda puis lança un regard à Kyo, toujours en train de se battre avec Momiji. Elle se leva et partit demander une nouvelle brique de lait au chef cuisinier. Elle revint peut de temps après avec la dite brique dans les mains. Elle la posa avec force sur la table, ce qui provoqua un léger bruit qui stoppa Kyo et Momiji. Tout le monde regarda en direction d'Anoah.
- Voilà du lait Kyo. Arrête de faire tout un cirque.
Puis, sentant tous les regards braqués sur elle :
- Quoi? Je… j'ai rien fait… Dit-elle avec un sourire gêné.
Elle partit se rasseoir dans un coin. Yuki se leva et dit discrètement à Kyo :
- Je crois qu'elle est un peu sur les nerfs et que le fait que tu te dispute pour si peux l'ait irritée.
- Tu crois?
- J'en suis sûr.
Kyo regarda la tigresse. Assise dans un coin, les genoux repliés sous son menton. Il s'approcha et s'assit à côté d'elle.
- Eh!? Qu'est-ce qu'il ne va pas aujourd'hui?
- Rien… Répondit-elle, boudeuse.
- Arrête, à moi tu me la fais pas.
- Pourquoi?
- Parce que je vois bien que la petite flamme du fond de tes yeux tremblote.
Elle ferma les yeux.
- J'ai fais quelque chose qu'il fallait pas? Chu tellement maladroit que ça ne m'étonnerait pas.
- Non, non. C'est pas ta faute.
- Quoi alors ?
- Kyo, je t'ai dit que je n'avais rien!
Elle se leva et partit. Yuki s'approcha :
- Qu'est-ce que je t'avais dit? Elle est sur les nerfs…
- Ouais ben j'aimerais bien savoir pourquoi.
- Elle te le dira plus tard. Pour l'instant, elle emmagasine. Pis quand elle sera pleine, elle viendra tout te dire.
- Merci encore.
- Faudrait qu'on pense à aller à l'école non?
- Et me… J'en ai marre d'arriver tout juste à l'heure…
Ils prirent leurs sacs en partirent. Sur le chemin, Haru et Rin restèrent collés l'un à l'autre.
# On dirait qu'on va les séparer demain…# Songea Yuki.
Les cours se déroulèrent normalement. Pendant la pause du déjeuner, le fan club fit une tentative d'écartement de Rin, mais elles furent surprises par Saki. Elles fuirent en entendant les premiers coups de tonnerre prévoyant une future onde empoisonnée.
- Merci Saki.
- De rien Rin. Ces pestes de renonceront pas… Elles sont d'un chiant.
- Elles ont de la chance, pour l'instant Haru ne réagit pas. Mais le jour où il réagira franchement, elles n'oseront plus approcher durant des mois…
- Je me réjouis!
Toutes deux éclatèrent de rire.
- En fait, ta sœur ne va pas extrêmement bien… Je me trompe. Ses ondes sont extrêmement dérangées.
- Elle a fait un mauvais rêve qui l'a perturbée. Elle s'en remettra. Pour l'instant, je crois qu'elle réfléchit beaucoup.
- Ondes d'Hatsuharu en approche.
Il sortit droit à l'angle du couloir.
- Je suis venu voir si tout allait bien. J'ai entendu dire que tu avais des problèmes avec les idiotes de service?
- Oui, mais Saki m'a aidée.
- OK. Alors je peux repartir.
- Attend.
Elle s'approcha et l'embrassa. Saki souriait. Puis Haru dut repartir car on avait entendu Momiji jusqu'à l'autre bout du couloir.
- YOUUUUUHOUUUUU!!!!!
- Il ne peut donc pas rester tranquille 30 secondes?
- Ma fois… Va vite réparer les dégâts.
Haru repartit.
- Ca fait longtemps qu'Hatsuharu et toi vous connaissez? Demanda Saki.
- Depuis qu'on est tout petits. Je l'ai aimé depuis qu'on avait 9-10 ans. On est sortit ensemble pour la première fois quand on avait 13 ans. Pourtant, je l'aime toujours autant, si ce n'est plus.
- C'est bien pour toi. Je te sentais souvent perturbée avant que tu ne sois de nouveau avec lui.
- Disons que je ne suis pas très stable sans lui, comme si une moitié de moi manquait.
- Tant mieux si tu es à nouveau équilibrée.
- J'ai peur que ça ne dur pas…
- Comment ça?
- Nous avons beaucoup de problèmes dans notre famille, notamment face au chef de famille. Il est… spécial. Très exigeant, et ne permet pas beaucoup de chose. Dont l'amour.
- Pauvres.
- Ma fois. Mais ce n'est rien par rapport à…
Rin frissonna.
- Non, laisse tombé.
- Je comprends. Tes ondes indiquent une douleur gravée à jamais en toi. Je ne veux pas en savoir plus.
Elles rentrèrent en cour. On avait pas vu Anoah de la pause. Elle était restée sur le toit pour réfléchir. Kyo n'avait pas osé aller la déranger.
# Laisse la venir. Elle reviendra plus vite que tu ne le penses…#
Entre deux cours, Yuki s'énerva contre Minami qui n'arrêtait pas de poser des questions sur Tohru :
- Où est-elle? Elle a mal? Bien fait pour elle! Alors tu es libre ce soir n'est-ce pas? Dis-moi, tu ne l'aimes pas au moins? Elle n'est bien qu'un moyen pour nous rendre jalouse? Ha ha ha! Ca a marché! Alors maintenant tu peux arrêter! Oh et puis…
- LA FERME MINAMI!
Elle le regarda comme s'il venait de devenir vert.
- J'EN AI MARRE DE TES CONNERIES! Alors soit tu me fous la paix et tu te barres, soit je t'envoie mon poing et au moins tu seras contente parce que je t'ai touché. Que choisis-tu?
Minami choisit la première option et partit en courant.
- Ouah, Yuki, impressionnant! Commenta Kyo.
- Du grand art prince! Ironisa Arisa. Ou est Anoah? Je ne l'ai pas vue aujourd'hui, même pas près de tête de carottes.
- Elle fait la tronche… Répondit Kyo.
# Bizarre, il n'a même pas réagit au surnom tête de carotte… Retentons!#
- Hey tête de carotte, on se fait un grand clodo? Toi contre moi ça te va? Dit-elle en se plantant devant son banc.
- Non Arisa, pas maintenant…
# Ma parole! Mais il est malade!#
- Kyo, tu te sens bien?
- Quelle question! Oui, pourquoi?
- Tu ne réagis pas! Ni à mes "tête de carotte", ni à une provocation en duel.
- Il est inquiet pour Anoah. Expliqua Yuki.
En effet, Kyo regardait obstinément le vide à travers la vitre, la tête appuyée sur son bras. Arisa se rassit. Elle se retourna pour parler a Saki.
- Le prince amoureux, c'était chou, en plus de Tohru. Mais le rouquin ça fait franchement bizarre.
- Bah, c'est mignon comme tout.
- Oui, c'est vrai qu'il est mignon quand il est inquiet… Mais ça fait bizarre, je ne l'avais encore jamais vu ainsi.
- Je crois qu'on ignore encore beaucoup de choses sur les Soma et sur Tohru. Et je crois aussi que c'est mieux comme ça.
Quand tous partirent, il n'y eut pas un bruit sur le chemin. Arrivés au manoir, Anoah partit dans sa chambre, Kyo alla boire un verre de lait, Rin alla dans la chambre d'Haru sous prétexte de n'avoir pas compris un devoir et Yuki courut voir comment Tohru allait. Quand Kyo eut finit son verre de lait, il alla se doucher. Il mit un débardeur noir et un pantalon gris.
# Je dois attendre qu'elle vienne… Mais c'est pas dans mon caractère! J'y vais.#
Kyo sortit donc, bien décidé a savoir ci qui perturbait pareillement son amour. Il ouvrit la porte d'un geste rapide. Il la trouva, couchée sur son lit, les yeux grands ouverts. Elle s'était douchée et changée. Elle portait un dos-nu grenat et une jupe noire. Elle ne réagit même pas à son entrée. Ca eu pour effet de ramollir la détermination de Kyo. Il ferma doucement la porte et se coucha à côté d'elle. Il restèrent ainsi sans bruit quelques fractions de minutes. Ce fut Anoah qui brisa le silence :
- J'ai tellement peur.
- De quoi?
- De tout… De te perdre, qu'Akito ne nous découvre, qu'il m'approche, qu'il veule recommencer ce qu'il voulait quand j'étais petite… J'ai peur pour toi, je ne veux pas qu'il te fasse du mal par ma faute, que notre amour soit fichu en l'air. Que quelque chose de plus soit foutu par sa faute…
- Moi aussi j'ai peur de tout ça. Chaque jour où je viens te voir, je redoute de le voir arriver. Je redoute qu'il t'approche, qu'il te frappe de la même manière qu'il t'a frappée dans mon rêve, que tu sois envoyée à l'hôpital… J'ai peur de ça aussi. Mais je viens quand même. Regarde ta sœur et Haru! Ils sont passé par tellement d'épreuves, même la séparation. Mais ils sont à nouveau ensemble… Akito ne te touchera pas moi vivant… Elle se retourna. Ses yeux étaient brouillés par les larmes.
- Désolée… C'est idiot, je ne devrais pas pleurer, mais te montrer que je suis forte, te montrer que moi non plus je ne le laisserais pas te toucher. Mais je craque.
Elle s'assit sur le lit. Kyo fit de même.
- Je m'en fous, pleure, ça te fera le plus grand bien. Pleure les larmes qu'il faut.
Alors, une fois de plus, Anoah s'écroula dans les bras de Kyo pour pleurer. Une larme apparut au coin de l'œil de ce dernier, descendit doucement le long de sa joue pour se perdre entre ses lèvres. Cette même larme fut anéantie par un doux et long baiser échangé par les deux amants.
Note de fin de chapitre : Que dire? Ca vous a plut? C'est tout ce que j'aimerais savoir ^^ Rien d'autre a dire je trouve, a part "KAWAIIII !!" Mais sinon rien. Au chapitre prochain ^^
