Série : Gundam Wing… Quoique, j'ai des doutes

Auteur : Kimiko, comme toujours…

Genre : Humour, romance, 21…

Chapitre 6

On fait mieux connaissance ? (partie 1)

J'y crois pas. J'y crois pas ! J'y crois pas ! Je suis super méga heureux ! Vous savez quoi ? Et ben non, vous ne savez pas. Mais moi si ! Je sens que je vais passer un week-end de tonnerre ! J'en ai les larmes aux yeux tellement je suis heureux ! Qui aurait pu croire ça ? Vous vous rendez compte ? Un week-end avec lui ? Avec le fantasme de mes rêves ? Mais c'est extraordinairement génial ! Bon d'accord, l'embêteur de service sera là aussi, mais je m'en débarrasserai.

-Duo ! Dépêche-toi ! On va être en retard !

-J'arrive Quatre !

Je l'adore ce Quatre. C'est lui qui a tout organis ! Bien sûr, lui aussi a son avantage, mais c'est moi qui compte dans l'histoire ! Bon, je mets quoi ?

Ça me rappelle la soirée savoyarde qu'on s'est faite. Qui aurait pu croire que je rencontrerais mon Hee-chan ador ? Qui ? A part moi ? Rhalala… Je suis excité comme une puce.

-J'suis là Quatchou !

-On y va, oui ? grogne Wufei.

Je lui saute pratiquement au cou.

-Pressé d'aller à la fête Wufei ? lui dis-je.

Il a encore ses béquilles mais ce n'est pas ça qui va l'empêcher d'aller en week-end.

-T'as pris ton sac Duo ? me demande Quatre.

-Voui ! Je l'ai bien rempli d'ailleurs ! je lance pendant que Wufei essaye désespérément de se débarrasser de moi en me filant des coups de béquilles.

Il peut toujours rêver. Quand je suis accroché à quelque chose, je ne lâche pas !

-Let's go ! Let's go ! je hurle presque.

Yes yes yeeeeeeeeees !!!!!! Je suis le garçon le plus heureux du monde ! Et par conséquent le roi du monde ! Ne dit-on pas qu'il n'y a pas plus heureux qu'un roi?

Tut ! Tut !

Ils sont l ! Ils sont l ! Avec Quatre et Wufei, on descend à fond les escaliers (Wufei fait ce qu'il peut mais il a failli m'embrocher avec une de ses béquilles) pour atterrir en bas – on risque pas d'atterrir en haut, pléonasme – et je me précipite vainement vers la camionnette. Mais c'est difficile de courir quand un certain chinois vous agrippe le col et que c'est limite l'étranglement. Finalement, on se dirige tous les trois doucement (hélas faut bien attendre Wufy-jambe-de-bois) vers nos nouveaux copains.

-Salut Heero ! Salut Trowa ! Salut Kévin ! Salut Rick !

Après tous les « salut », je ne vais pas tous les citer sinon on y serait encore, on entre dans la camionnette et let's go !

Tro-chan est au volant, je pense que Heero a jugé préférable qu'il se tienne sage vu qu'il a des problèmes avec les flics et tout ça, Quatre s'est bien sûr installé devant avec lui. Et nous, on est dans le fourgon . Il y a des sortes de bancs en cuir qui jonchent le sol. Wufei est assis en aparté, je suis à côté de Heero qui est entre Kévin et moi. Rick s'est senti obligé de se mettre à côté de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie que Wufei reste seul. Il faut absolument qu'on lui trouve quelqu'un Quatre et moi. Sally, peut-être ?

Y a une légère tension à l'arrière de la camionnette. En plus, Kévin a passé son bras autour de la taille de Heero. Je lui ferai bien manger le banc à celui-là. Je sens que je ne vais pas tenir longtemps. Non mais regardez-moi ça ! Voilà qu'il lui murmure des mots doux maintenant ! Kévin a passé son autre bras cette fois autour de ses épaules. Je vais le tuer !! Je vais le tuer !! Je vais le tuer !!

Ahah !!! Yeeeeeeeesssssss !!! Heero a repoussé son bras en lui disant quelques mots !!

-Arrête Kévin, s'il te plaît…

-Arrêter quoi ?

-De me…

-De te câliner ?

-Je... Oui.

-Mais pourtant, Yueki le faisait souvent.

-Tu… Quoi ?

Je n'y crois pas… Heero fusille Kévin du regard ! Tiens ? Je viens de remarquer qu'il n'a pas ses lunettes cette fois. Et tant qu'à faire, il repousse son deuxième bras. Il se lève et va s'asseoir à côté de Wufei. Je regarde Kévin. Il n'a pas l'air très à l'aise. On dirait même qu'il ne sait pas où se mettre. Bien fait pour lui !

Mais quand même, avec son air de chien battu, on ne peut pas lui en vouloir très longtemps. Il n'y a que Heero qui soit insensible à son regard. Je viens juste de penser à quelque chose… Qui est Yueki ?

Je suis interrompu dans mes pensées par Kévin qui se lève et qui va s'asseoir à côté de Heero. Ce dernier le regarde droit dans les yeux. Kévin détourne son regard. Ça ne doit pas être facile de regarder Hee-chan dans les yeux sans flancher. Je ne sais même pas si j'y arriverai moi-même.

On a à peu près deux heures de route. Mais au fait ! Je ne vous ai toujours pas dit où est-ce qu'on allait ! Quelle nouille je fais des fois ! Bon alors, on est donc dans la Savoie dans le 73 (je dis ça pour les ignorants) et on va à Lyon pour le week-end. Encore pour les ignares, je vous rappelle que le week-end il n'y a pas cours de ski ! En fait, on va à Lyon. Je l'ai déjà dit ça… Bon, euh… On va à la fête foraine de Lyon. Je crois que ça s'appelle la Vogue. J'en sais rien, je ne suis pas Lyonnais. J'adore les manèges. Surtout ceux qui produisent des sensations fortes. Bref, on n'y est pas encore.

Une demi-heure qu'on roule. J'ai envie d'aller me soulager.

Booooooooooooooon… ' sont pas très bavards mes compagnons de route.

Y a que Rick qui m'adresse la parole. Mais je m'en fiche de lui. Quoique, il est pas mal.

Si ça continue, je vais devenir fou. J'ai bien envie d'aller papoter avec Quatre ou Trowa.

Ça fait une heure et quart qu'on roule. Arrêt pipi.

-Quat-chan, ça te dérangerait pas qu'on échange de place pour le reste de route qu'il y a à faire ?

-Non non Duo…

-Merci.

Bon, me voilà en compagnie de Trowa. C'est déjà mieux que trente six muets.

-Tro, je dis avec hésitation.

-Hn ?

-Qui… Qui est Yueki ?

Trowa hausse les sourcils de surprise. Apparemment, je ne suis pas censé savoir qu'il ou qu'elle existe.

-Je… Duo… Demande à Heero.

-Il ne voudra jamais me dire qui c'est !

-C'est à lui de te dire qui elle était pour lui, pas à moi.

Elle ? C'est donc une fille. Etait ? Elle ne l'est plus ? Je devrais peut-être me taire sur le sujet finalement.

-Si tu tiens à Heero, reprend Trowa, ne lui en parle surtout pas.

Ok j'ai compris. C'est un sujet hyper sensible on dirait.

-Elle était importante pour Hee-chan ? je demande, même si je connais déjà la réponse.

-Duo…

-Trowa, je veux juste savoir quelques trucs. Rien de plus. Tu dis ou tu dis pas, tu choisis.

Il réfléchit un moment. Je sais que ce n'est pas bien du tout. Mais c'est plus fort que moi. Il FAUT que je sache. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Tout d'un coup, j'ai l'impression que Heero n'est plus l'objet d'un fantasme.

-Elle était très importante pour lui.

Mmmm…

-Qui était-elle ?

Le brun semble réfléchir encore une fois.

-Ça, ce n'est pas à moi à te le dire. D'ailleurs tout ce qui concerne Yueki, c'est à Heero de tout révéler.

-Bien…

J'aimerais tant lui demander ! Mais non… Je ne le ferai pas. Je l'ai promis à moi-même et je ne mens jamais (bon d'accord, quelques fois je fais quelques entorses).

On est enfin arrivé. On a un hôtel assez beau. Un trois étoiles. Ce n'est pas mal quand même ! Quatre, Wufei et moi, on a la chambre 106.

-Heero, tu partages la chambre avec moi ? demande Kévin.

-Non, répond le concerné.

Non mais je rêve !

-Heero ? dit Kévin pas très sûr de lui.

-Trowa, tu veux bien partager ta chambre avec moi ? demande Heero à Tro en ignorant Kévin.

D'ailleurs, celui-ci à une mine déconfite. J'avoue que Hee-chan y va un peu fort.

-Pas de problème Heero.

Finalement, Trowa partage sa chambre avec l'amour de ma vie, Kévin avec Rick, et Quatre avec Wufei et moi.

Je range mes affaires. Je n'aurais jamais dû prendre tout ça. Au bout d'une demi-heure, j'y suis encore.

-Quatre, tu veux bien m'aider s'il te plaît ?

-Oui oui Duo, j'arrive !

-Merci.

Il est 19h30 et j'ai faim.

-On va manger ?

On est tous attablé devant un steak frites. Euh… En fait, le tous, c'est moi. Ma nature d'américain ne me quittera jamais. Je me demande comment Heero peut manger ces trucs orange fluo ? Ok, il y a la mayonnaise mais quand même ! Rien qu'à en voir la couleur, ça me donne la nausée ! D'ailleurs, lui il lorgne bizarrement mes frites.

-Je peux goûter ? je demande à Heero en montrant son plat où il y a quelques bâtonnets de trucs orange fluo.

Il hoche la tête.

-Merci !

J'en prends un que je trempe dans la mayonnaise et je le mets dans ma bouche. Heero me regarde et je tourne la tête vers lui.

-C'est pas mauvais, je dis après avoir l'avalé.

Je ne vais quand même pas parler la bouche pleine et tout lui cracher dessus… Et puis, ça ferait mauvaise figure…

-C'est quoi ?

-Des surimis.

J'ai remarqué que Kévin ne fait que me fusiller du regard depuis le début du repas.

-Je peux ? demande mon japonais en montrant une de mes quelques malheureuses frites.

Bon d'accord… Trentaine de frites.

-Bien sûr.

Il en prend une et fait le même manège que moi. Sauf que lui, il n'a pas l'air d'apprécier.

-T'aimes pas ?

-Non.

-Tu n'en avais jamais goûté auparavant ?

-Non.

Euh… Il vient d'où celui-l ? Pour n'avoir jamais mangé de frites, il faut le faire.

-C'est pourtant très connu en Amérique.

-Je ne suis pas américain, réplique presque froidement Heero.

J'avais remarqué vieux.

-Même si tu ne l'es pas, tu devrais quand même connaître. C'est connu partout dans le monde.

-Je n'ai jamais dit que je ne connaissais pas, me fait remarquer gentiment Heero.

-C'est vrai. Mais tout le monde en a au moins mangé une fois dans sa vie.

-Et bien moi non.

Rhaaaaaa ! Il m'énerve ! J'ai bien envie de lui dire qu'il n'est pas tout le monde mais… Pourquoi je me fâche ? Il n'est pas censé être mon idole ? Et depuis quand il devient bavard ?

Je remarque que Trowa a un léger sourire sur ses lèvres. Au moment où j'ouvre la bouche pour lui parler…

-Ça te fait rire Trowa ?

Il sursaute. Il n'avait peut-être pas prévu ça.

-Euh… Je… Non Heero. Mais ne monte pas sur tes grands chevaux comme ça.

La fin du dîner est restée silencieuse après l'altercation entre Heero et moi. C'est vrai que je n'aurais jamais dû en rajouter mais c'était plus fort que moi.

-Mince ! J'ai oublié ma veste en bas ! je lance à Quatre. Je vais la chercher !

Je l'avais oubliée sur la chaise quand nous avons dîné. J'espère qu'elle est toujours là.

Après avoir pris ma veste qui était restée à sa place, je monte les escaliers. Je passe devant la chambre de Kévin et de Rick. Kévin n'a pas dit un mot de tout le repas. Il s'est contenté de me fixer méchamment. Je sens que ça va être la fête entre nous.

Cette fois, je passe devant la porte de Heero et de Trowa. Je m'arrête un instant.

-Tu étais obligé de rire à table Trowa ? demande froidement Heero.

-Heero… Est-ce que c'est trop te demander de te tenir bien pendant ce séjour ?

-Je n'ai jamais voulu y aller.

-Et alors ? Ça te fera du bien j'en suis sûr.

-Pourquoi tu riais Trowa ? demande Heero en changeant quelque peu de conversation.

-Cette dispute me faisait penser

-A ?

-A Yueki et toi autrefois… Termine Trowa dans un souffle.

J'ai eu dû mal à entendre .

-Tu avais promis de ne plus parler d'elle ! crie presque Heero.

-Je sais.

-Alors pourquoi ?

-Tout comme toi, il m'est dur de l'oublier.

-Trowa, souffle Heero. Je…

-Ce n'est rien Heero.

Tout d'un coup, plus un bruit. La porte s'ouvre brutalement. Heero apparaît à l'embrasure de la porte.

-Qu'est-ce que… Duo ?

A suivre…