Chapitre 13 :

Un mois passa, tranquille. Tohru guérit rapidement grâce aux bons soins prodigués par Hatori et Akito fut consigné au lit pour cause de grippe. Tout le monde fut donc soulagé pour un temps. Hatori distribua les trois portables qui passaient d'une poche à l'autre en fonction des besoins. Nous arrivons maintenant deux semaines avant la sortie de classe. Tous les élèves avaient été convoqués au réfectoire pour une annonce. Le directeur se leva et se plaça devant le micro.

- Chers élèves, nous approchons à grands pas de la sortie scolaire. Mais j'ai eu une demande spéciale de la part de M. Takeshi, M. Haryana et M. Faruji, les profs de gym. Ils désirent, pour une semaine spéciale, partirent avec les garçons plus tôt sur les lieux de la course. Des questions?

Un élève de 2ème encore abasourdit par la nouvelle leva la main.

- Vous pourriez répéter en donnant plus de détails?

- Vendredi, les garçons de chaque année partiront en "camp de sport" spécial. Les 1ère feront des sports comme le soccer où le basket, les 2ème seront plutôt axés sur la course et les lancés de toute sorte. Pour finir, les 3ème feront de la musculation et de l'athlétisme. Ces semaines spéciales ont été prévues car d'importantes structures sportives ont put être louée à bon prix. D'autres questions?

La réponse fut négative.

- Bien, dans ce cas, bonne fin de cour.

Au retour en classe, les garçons étaient choqués.

- Madame Mayuko?  On est obligé d'y aller?

- Evidemment Soma… Enfin, quelle question.

Au déjeuner, les filles tentaient de les réconforter.

- Aller, vous allez bien vous amuser! Vous pourrez vous défouler un bon coup.

- C'est pas le problème…

- Quel est le problème? Demanda Tohru.

Yuki lui prit la main.

- Etre loin de toi une semaine…

- Te plein pas le rat! C'est qu'une semaine! Nous on doit supporter deux semaines!

- On prendra les portables. Répondit Rin.

- Oui mais ce sera pas la même chose…

- Arrêtez de ronchonner et venez manger! Ordonna Anoah.

Personne n'osa contredire.

A la fin de la journée, les quatre mecs boudaient :

Kyo, c'était sa manière de montrer qu'il était triste de ne pas être avec Anoah pendant deux semaines. Même chose pour Haru par rapport à Rin. Yuki était déçu de louper une semaine avec Tohru et désespérait du fait qu'Akito soit de nouveau sur pied. Momiji déprimait légèrement aussi, mais parce qu'il ne se pensait pas à la hauteur par rapport aux autres de sa classe. Il était petit et n'avait pas beaucoup de muscles. En plus, il ne pourrait plus la voir pendant un bout de temps…

Les filles aussi étaient particulièrement déçues, mais elles avaient pensé juste en se disant qu'il valait mieux ne pas le montrer, ça ne ferait qu'aggraver la situation…

5 jours passèrent. C'était celui du départ pour les garçons. Chacun avait fait sa valise avec sa copine, en prenant soin de ne pas trop le montrer à Akito. Puis les filles mirent leurs uniformes. Ils déjeunèrent en silence. Puis ils accompagnèrent les garçons. On avait fait commencer les cours plus tard pour pouvoir dire au revoir. On eut beaucoup de mal à séparer Rin et Haru. Rin était en larmes. Malgré tout, elle avait craqué. Anoah pleurait aussi, mais elle s'était cachée. Kagura les regardait de loin. Elle s'était résignée. Voyant qu'on arrivait pas à faire partir les garçons comme ça, le directeur finit par déclarer :

- Bon… 5 minutes pour les au revoirs spéciaux…

Kyo se rua en dehors du car. Il chercha Anoah. Quand il la trouva, il la prit dans ses bras.

- Pleur pas ma puce. Clame-toi! T'aurais pu me le dire… Allez, viens.

Il la prit par la main et l'emmena là où se trouvaient déjà Haru et Rin. Tous deux s'embrassaient sans fin. Tout le monde se demandait s'ils devaient encore respirer. Kyo Essuya les larmes d'Anoah avec son pouce.

- Sourit-moi. Sinon, je ne pars pas.

Elle ne sourit pas. Kyo éclata de rire.

- Allez, viens.

Ils s'enlacèrent. Elle blottit doucement sa tête sur son torse.

- Je t'écrirais un message tous les soirs, promis!

Yuki et Tohru discutaient tranquillement. Il avait été prévu qu'un portable serait avec Yuki pour les 3ème, avec Haru pour les 2ème et avec Rin pour les 1ère. Puis les garçons durent monter. Kyo et Haru ouvrirent immédiatement la fenêtre pour donner la main à Rin et Anoah. Le car démarra et elles ne purent pas le suivre bien longtemps. Quelques autres filles faisaient la même chose avec leurs copains. Les autres étaient encore furieuses que les "princes Soma" se fassent embrasser ainsi publiquement.

- Ca ne peut plus durer! Pesta Minami.

Puis les cours reprirent normalement. Aucune des trois filles ne réussit à se concentrer. Au déjeuner, Kagura dut consoler Rin à plusieurs reprises.

- Eh! C'est pas la fin du monde!

- C'est pire…

- Oh arrête! C'est que pour deux semaines!

- C'est déjà trop…

Anoah était aller sur le toit pour se remettre les idées en place. A la fin de la journée, elles rentrèrent en discutant. Rin s'était calmée.

- Ils vont nous écrire ce soir. On verra bien. Mais je pense que tout se passe bien.

- Je préfèrerais qu'ils nous appellent.

- Oui mais là il faudrait sortir du manoir, imaginant la quantité de "je t'aime", "tu me manques", "je pense à toi", et autres mots doux qui vont fuser… Akito ne passera pas à côté et là, vous aurez une vraie raison de pleurnicher.

- C'est juste. OK. J'avoue, j'avais tort.

- T'es juste amoureuse! C'est la pire maladie qui soit! S'exclama Kagura.

Toutes quatre éclatèrent de rire. Une fois arrivées, elles se "réunirent" dans la chambre de Tohru pour faire leurs devoirs en commun et attendre les deux messages. Elles étaient en train de plancher sur un problème de Math.

- Ah… C'est toujours Kyo qui m'aide d'habitude. Il est jamais là quand j'ai des super gros problèmes… Se plaignit Anoah.

A ce moment même, le portable vibra sur le sol. Elle se jeta dessus.

- C'est Kyo et Yuki! S'exclama-t-elle.

- C'est de la télépathie ma parole! Ironisa Kagura.

Anoah plaça le téléphone au milieu de la pièce pour qu'il soit correctement éclairé.

Coucs les filles! On doit fère cour pour cose d'argent. C trop crevan! On fé 2 la muscu, C cool mé tuan. On pense super fort à vous! Puce J T M! Kyo.  Tohru je pense à toi. Yuki. 

- Trop chou!!!! Je t'aime aussi Minou!!!!!!

- On leur répond? Demanda Tohru.

- Faite pas trop long! J'attends toujours le mess d'Haru!

- Promis!

Message reçu. Minou, j'arrive pas à résoudre un problème de math, tu me manques! Je t'aime et je pense continuellement a toi. Je t'embrasse! Anoah.

- Moi aussi j'écris? Demanda Tohru.

- Bien sûr!

- Je sais pas comment faire… Dit-elle en rougissant.

- Alors dicte-moi.

- Yuki, je…

- T'a pas un surnom pour lui?

- Euh je ne crois pas.

- Pourquoi tu l'appellerais pas "Yun"? J'ai déjà entendu Shiguré l'appeler ainsi.

- Va pour Yun alors!

(Suite du message) Bonjour Yun! Je pense beaucoup à toi et tu me manques. Vivement vendredi prochain. J'espère que tu seras toujours en un seul morceau! Je t'aime très très fort! Bisous! Tohru.

Elle l'envoyèrent. Le chiffre inscrit en bas sur le portable diminua nettement.

- Pourquoi ça a baissé?

- Je crois que c'est l'argent qu'on a dépensé…

- Oups!

Le portable se remit à vibrer dans la main d'Anoah.

- C'est pour moi! S'écria Rin en sautant sur l'appareil, l'arrachant aux mains de sa sœur.

Ma belle, la course n'est vraiment pas faite pour moi. Je me demande si je vais tenir une semaine. Toujours est-il que si j'arrive à finir les parcours, c'est parce que je pense à toi! J T M. Haru

- Oh moi aussi je t'aime!!!!!

- Calme Rin.

- Le pauvre… Moi non plus je n'aime pas courir.

Soudain, la porte s'ouvrit. Akito apparut. Rin s'assit sur le portable.

- C'est l'heure de manger… Qu'est-ce que vous foutez?

- On… on fait nos devoirs.

- Vous avez intérêt. Venez.

Rin glissa discrètement le phone dans sa poche et les quatre filles suivirent Akito. Fort heureusement, il les emmena simplement à la salle à manger.

Le reste de la semaine se déroula un peu toujours de la même manière. Chaque soir elles recevaient un message. Chaque soir elles faisaient une petite crise de "il me manque" et renvoyaient un message. Puis vint le jour du départ. Tohru était très excitée : c'était la seule à retrouver son beau.

Dans le car, le temps passa très lentement. Arrivées, Rin, Anoah et Kagura s'installèrent dans la même chambre. Elles discutèrent de ce qu'elles allaient faire :

- Je propose qu'on aille manger.

- On fera aussi un peu de sport pour soutenir les gars.

- Ouais! Et aussi on leur achètera des trucs!

- J'ai déjà ma petite idée…

Pendant ce temps, Tohru arrivait. Elle s'installa avec Saki et Arisa. Puis se mit en training et décida d'aller vers le complexe sportif où ils avaient tous rendez-vous. Elle finit par se perdre dans le couloir.

# Flûte! Je me suis perdue là au milieu et la réunion débute dans 5 minutes.#

Elle décida de trouver quelqu'un qui l'aiderait à trouver son chemin. Elle entendit du bruit derrière une porte.

# Enfin quelqu'un!#

Elle ouvrit la porte et… resta bouche-bée devant le spectacle qui s'offrait à elle :

Yuki et Kyo, torse nu. Yuki, de dos, faisait des tractions après un reck (barre fixe) tendis que Kyo faisait des pompes à terre. Quand il l'aperçut, Kyo sourit, se releva et alla lui faire la bise. Il tapa ensuite sur l'épaule de Yuki.

- Y a quelqu'un qui veut te voir.

Yuki se laissa tomber et se retourna. Il s'arrêta net et ne bougea plus. Ce fut Tohru qui se jeta littéralement sur lui, l'enlaçant. Yuki restait droit, ne bougeant pas un muscle, sous le choque.

- Eh Yun! Réaction! Se moqua Kyo.

Yuki finit par l'enlacer à son tour.

- Tu m'as manqué Yuki.

Mais Yuki était incapable de répondre. Il finit par se laisser tomber par terre.

- Ca va Yuki? Demandèrent Tohru et Kyo.

- Ouais, ouais, ça va… Je… Je ne m'attendait pas de tout à te voir débarquer aussi vite! J'ai été pris de cour. Je m'étais promis d'y aller doucement, mais j'ai bloqué. Me demande pas pourquoi!

Tohru s'assit à côté de lui.

- Il faudrait qu'on aille à la réunion.

Tous trois partirent. En chemin, Kyo ne put s'empêcher de demander :

- Comment va Anoah?

- Tu lui manques plus que tout. Au départ, elle voulait se cacher dans la soute à bagage du car! Mais elle a abandonné car elle ne voulait pas laisser Rin seule.

- Dommage!

Ils rirent. Tous ensembles, ils arrivèrent dans la salle. Le prof leur exposa le planning.

- Vous aurez les deux premiers jours pour visiter la ville, soit par groupe en stabulation libre, soit avec un professeur. Ce soir, vous avez une permission spéciale pour rester un peu plus tard dehors. Les deux jours suivants, vous ferez du sport. Bien que moins intensif que celui des garçons, ça vous défoulera un petit coup. Puis le dernier jour, vous ferez vos valises et nous irons visiter une petite île à 5 kilomètres depuis la côte. Bonne semaine! I

Ils retournèrent à l'hôtel. Yuki et Kyo avaient leur chambre à l'opposé de celle de Tohru, Arisa et Saki. Celles-ci rirent quand Kyo leur raconta la réaction de Yuki. 

- Dis-moi tête de carotte, t'as plus l'air aussi fâché qu'avant.

- Ca m'a fait du bien de me défouler.

- Ouais, au fond s'était chouette cette semaine. Les agrès j'ai eu un peu du mal. Dit Yuki.

- Moi pas.

- Ouais mais toi t'as tout réussit, t'as même eu une mention spéciale du prof alors…

- C'est vrai Kyo? Tu as eu une mention spéciale?

- Ouais mais… c'est rien… Dit-il en rougissant.

- Tu auras plus d'argent pour envoyer un message ce soir!

- Je vais téléphoner! Qu'est-ce que tu crois ?

- Bonne idée, Anoah en sera super heureuse! Dit Tohru en souriant.

Kyo prit donc le portable et partit dans une autre chambre pour s'isoler.

- Allô? Salut Kagura, c'est Kyo!

- Kyo! Heureuse de t'entendre! Comment ça va?

- Bien. Anoah est là?

- Oui, je te la passe, je vais la chercher. Elle vient de sortir de la piscine.

- Allô?

- Ma puce!!!!

- MINOU!! Ce que je suis trop heureuse de t'entendre!

- T'es pas la seule! Encore une semaine… C'est trop long! Tu tiens le coup?

- Ca peut aller. Et toi?

- Même chose. Tu va à la piscine?

- Oui. Elle est chauffée alors c'est génial!

- Faudrait qu'on y aille ensemble un de ces jours!

- Ca va être super. Bon, je vais devoir aller manger.

- Oh, reste encore un peu.

- Bon d'accord. Mais Rin veut pas me lâcher.

- T'en fais pas, pas longtemps.

- Tu fais quoi toi?

- De la muscu. C'est trop cool! Et puis aussi des agrès, mais j'aime moins.

- Je me réjouis trop de te revoir. Bon, je vais te laisser.

- Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime.

- Oui, moi aussi mon minou. A plus!

- Je t'embrasse!

- bip bip bip.

Après qu'elle eut raccroché, Kyo revint dans leur chambre.

- T'as fini?

- Oui.

Il se laissa tomber sur son lit et sortit la photo de son sac.

- Oh… Cette photo il la regarde 22 heures sur 24…

- Tais-toi, lui il est séparé 2 semaines. Toi pas. Lui rétorqua Arisa.

- Possible.

Pendant ce temps, Rin et Anoah discutaient.

- C'est nouveau que tu l'appelle Minou?

- J'aime bien, je trouve ça mignon. Et puis, c'est le chat non?

- Oui, c'est vrai. Et toi, tu as un surnom?

- Je suis sa "puce"! Dit-elle en rigolant.

- Tout chou! Mon j'ai pas vraiment de surnom.

- C'est pas grave, c'est propre à nous deux comme ça. Bien que Tohru ait aussi un surnom pour Yuki…

- OK.

Rin composa le numéro d'Haru et approcha le combiné de son oreille. 

- Répond…

Mais ça bipait obstinément… Soudain, une réponse.

- Allô?

- Momiji! Où est Haru?

- Salut Rin! Il est pas là. J'ai déjà du fouiller dans ses habits pour retrouver le téléphone.

- Tu peux aller le chercher?

- Non, il est pas là ce soir.

- Oh c'est pas vrai…

- Calme-toi, s'était pour rire. Il se douche. Dit le lapinou en se marrant.

- Très drôle Momiji…

On entendit à l'arrière :

- Momiji, qui c'est?

- C'est Rin.

Puis un bruit de pas de course.

- Allô?

- Haru!

- Rin!

- Comment ça va?

- Je suis hors d'usage… J'ai le dos en compote et un poignet foulé.

- Comment t'as fait ça?

- Tombé lors d'un exercice…

- Mon pauvre!

- Tu me manques…

- Je viendrais bien te voir.

- Encore une semaine! Une semaine! Tu te rends conte?

- C'est pire que tout.

- Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui?

- On a fait du bus et puis je suis allée dans la piscine.

- Demain je suis dispensé de cour à cause de mon poignet. Mais ils ont prévu de nouveau du sport pour les derniers jours.

- Tu reviendras en un seul morceau! J'ai reçu tes messages! Tu ne m'avais pas dit que tu t'étais foulé le poignet.

- J'ai fait ça ce matin…

- C'est malin. Sinon, tu as d'autres problèmes?

- Juste une fille qui ne veut pas me lâcher depuis son arrivée. Elle tient absolument à sortir avec moi, même si je lui répète que je suis déjà pris.

La main de Rin se serra sur le combiné.

- Si elle te tourne encore autour vendredi, c'est moi qui te dis qu'elle va comprendre sa douleur. J'espère qu'elle ne t'embêtera pas au point de te faire te transformer!

- Je ferai attention. Bon, je dois y aller.

- Moi aussi. Je t'aime Haru. Je pense tout le temps à toi.

- Moi aussi Rin. On se rappelle demain! Bisous!

Et il raccrocha. Rin se dépêcha d'aller à table.

Ce soir là, Yuki, Kyo, Tohru, Arisa et Saki sortirent. Ils se baladaient quand trois filles les arrêtèrent.

- Toi là, le prince Yuki Soma. Je veux sortire avec toi. Tu n'oses pas refuser! Sortit l'une d'elle, une noiraude aux cheveux très courts et aux yeux jaune-vert. 

- De quel droit?

- Parce que tu n'oses pas.

Sans faire attention, ils continuèrent leur chemin. Les filles les rattrapèrent. La noiraude se planta devant Yuki.

- Embrasse-moi! Tu dois sortirent avec moi.

Elle lui prit les mains et se rapprocha de lui. Yuki était tétanisé. Il ne pouvait pas la repousser puisqu'elle lui tenait les mains. Mais c'en fut trop pour Tohru. Elle poussa brusquement la jeune fille vers la gauche.

- Qu'est-ce que tu veux toi? Laisse moi embrasser mon copain! Se plaignit-elle.

- Ton copain? Figure-toi que c'est moi copain. C'est mon Yuki. Et si tu y touche, je te fais la tête au carré! Menaça Tohru.

L'autre fille rit.

- J'ai tellement peur de toi! Tu es plus petite que moi, tu ne dois pas être bien forte.

Elle se releva et se redirigea vers Yuki. Tohru se mit entre eux deux.

- Ne me pousse pas à bout.

- Fiche le camp! C'est même pas ton copain! T'es juste qu'une jalouse!

- Tu paries?

Arisa, Saki, Kyo et Yuki n'avaient jamais vu Tohru pareille.

- C'est impressionnant, elle serait prête à se battre pour Yuki! Je ne l'ai jamais vu agir ainsi! S'exclama Arisa.

- Je pense que je réagirais pareillement.   

- Je ne sais pas.

Pendant ce temps, les provocations continuaient :

- C'est impossible, un beau gars pareil ne peut pas être ton copain.

- C'est déjà plus plausible que ce soit le mien que le tien!

- Prouve-moi que c'est ton copain.

Tohru se retourna pour faire face à Yuki.

- YUKI! REAGIT! Cria Kyo de loin.

Yuki prit alors Tohru et l'embrassa. L'autre fille resta bouche bée.

- Tu… Vous… C'est pas vrai? Elle? Mais elle est…!?

- Ecoute… Je suis avec elle. T'as compris maintenant?

Elle partit en laissant Tohru et Yuki.

- Il t'en a fallut du temps.

- Te t'es sacrément énervée!

Tohru rougit.

- Je… Je ne voulais pas qu'elle t'embrasse ou autre chose.

Yuki lui sourit.

- Je suis désolé de ne pas avoir agit, mais sur le moment j'étais terrorisé. Heureusement que Kyo a crié un coup, sinon je n'aurais pas réagi je crois…

Il la prit par la main et ils rejoignirent les autres. Apparemment, c'était la soirée des emmerdes… Kyo avait une fille, une amie de la précédente, collée au basque.

- Ne me dis pas qu'un gars comme toi a une copine! Il n'y a que moi qui suis faite pour toi sur cette Terre!

Kyo ne voulait pas en entendre plus, il l'expédia.

- Ma pauvre, tu me touche, je te le fais regretter à vie et ma copine aussi quand on rentrera. T'osera plus me regarder en face tellement tu seras défigurée. Alors casse toi compris?

Elle n'en demanda pas plus pour se tailler.

- Tu vois Yuki? C'est comme ça que tu aurais du réagir.

- Ouais je sais. Mais…

- J'ai bien vu que t'étais totalement terrorisé. Mais tu sais, tout le monde ne s'appelle pas Akito, tu oses résister aux autres.

# Il a raison. Je dois me reprendre en main sinon ça va mal tourner. Tohru aurait pu finir blessée s'il y avait eut une bagarre…#

Ils finirent par rentrer, de peur que d'autres filles n'aient des projets en tête.

Ce soir là, Kyo pensa plus à Anoah que d'habitude. Maintenant que Tohru était là, il se sentait seul. Yuki était avec elle et il était seul. Il s'enfouit la tête dans le drap et tenta de penser à ce qu'il ferait le lendemain.

Pendant ce temps, Anoah était dans un parc publique. Elle était assise avec Rin, mais aucune des deux ne parlait. Elle se leva et alla s'asseoir au bord d'une fontaine. Elle caressa doucement l'eau en pensant à Kyo. Comme pour exprimer ce qu'elle avait sur le cœur, elle se mit à chanter :

Si loin de toi, je suis si seule…

Tu me manques…

Si loin de toi, c'est vide de tout…

Tu me manques…

Minou…

Rin vint vers elle.

- C'est beau! C'est quoi comme chanson?

- Chais pas, c'est moi qui ai inventée à l'instant.

- Tu pourrais me trouver un couplet avec Haru?

- On peut essayer!

Anoah réfléchit puis dit simplement :

- Si loin de toi, je suis si seule, tu me manques, si loin de toi, j'existe plus, tu me manque, Haru.

- Trop beau!

- Essaie de la chanter.

Si loin de toi, je suis si seule…

Tu me manques…

Si loin de toi, j'existe plus…

Tu me manques…

Haru…

- Faudra qu'on la leur chante! S'exclama Rin.

- Je ne sais pas… Peut-être      qu'il ne vont pas apprécier…

- Mais non, tu verras!

- Je ne sais pas… En plus, j'ai peur qu'Akito n'ait la merveilleuse idée de venir nous chercher à l'école.

- Raconte pas de conneries! Tu me fais peur!

- Bof.

Soudain, Anoah vit que l'heure du couvre feu était dépassée de 10 minutes.

- Meeer… credi!

- Mercredi?

- Merde! On est vachement en retard!

- Oups!

Elles rentrèrent à toute vitesse.

Le lendemain, Haru rêvassait sur son lit. Il se leva pour aller boire quelque chose mais se laissa retomber directement. La douleur de son dos avait été plus forte que jamais. Dans l'impossibilité de bouger, il tenta d'attraper le portable sur sa table de nuit. Malheureusement pour lui, il était trop loin. C'est alors qu'entra celle qu'il ne fallait surtout pas : Amina Konate. 

- Tu m'attendais?

- Casse-toi!

- Quoi? Tu n'es pas heureuse de me voir? C'est une honte.

- Je n'ai pas honte pour un sou vu le fait que tu n'es qu'une fille qui me harcèle depuis notre arrivée.

- Pff, détails, mais je suis surtout ta future petite amie! Ah, c'est peut-être parce que tu ne veux pas me voir avant d'avoir choisit ta réponse. Alors, oui ou non?

- Bon dieu fais gaffe ou je vais m'énerver!

#Le problème est que black ou pas, mon dos m'empêche tous mouvements…#

- Pourquoi tu reste allongé alors?

- Figure-toi que je crois bien m'être foutu le dos en l'air hier alors…

- Au début de la sortie… Mon pauvre!

- Ca fais une semaine que je suis là…

- Oui, c'est vrai.

Elle s'assit à côté de lui et approcha sa main pour lui caresser les cheveux. Rapidement, Haru la stoppa.

- J'ai peut-être mal au dos mais je suis encore capable de certaines choses. Fait attention à ce que tu fais ou tu vas le regretter.

- Des menaces? De mieux en mieux…

- Je plaisante pas, casse-toi!

- Non, pas temps que tu ne m'auras pas dit que tu es d'accord de sortir avec moi!

- Tu rêves!

Et BAF! La joue d'Amina se colora lentement de rouge.

- Sal con! Comment as-tu osé me frapper?

- Je t'avais prévenu!

- Ce n'est pas ce qui va me faire renoncer!

- Arrête, tu t'embourbe. Tu as bien de la chance que ma copine ne soit pas là, tu ne serais plus de ce monde!

- Ta copine, tu n'as que ce mot à la bouche, mais tu ne prononce jamais son nom! Est-elle imaginaire?

- Non! Et je sais que tu la connais. De toute façon, si tu me "suis comme mon ombre et que tu as enregistré chacun de mes gestes depuis un mois", comme tu le prétends depuis hier, alors tu dois savoir que j'ai une copine et que je l'aime plus que tout.

- Tu serais prêt à mourir pour elle? Ca m'étonnerait.

- Tu paries? Je suis prêt à m'arracher la peau et couper mes muscles pour elle.

- Et bien ça…

Soudain, Momiji entra. Il parut choqué de les voir comme ça.

- Tu.. Vous… Enfin… Et Rin? Je… Je vais vous laisser hein?

- Non Momiji attend! S'écria Haru.

- Quoi?

- Va chercher la prof.

- Pourquoi?

- Premièrement, pour faire partir cette emmerdeuse. Secondement, pour me récupérer parce que je ne peux plus bouger! Mon dos…

- Oh mon dieu! J'y cours!

- Attend encore Momiji! Tu pourrais me débarrasser d'Amina?

- Hey! Protesta la jeune fille.

- Viens, je vais te montrer quelque chose! Dit Momiji en l'entraînant par la main.

- Ouf. Je vais enfin pouvoir me reposer un peu…

Momiji courut à travers le motel pour trouver leur professeur.

- Monsieur! Monsieur?

- Oui Momiji Soma?

- Hatsuharu à un problème.

- Quel problème?

- Un problème de dos, je n'ai pas très bien compris.

- J'y vais.

Le prof partit. Momiji en profita pour poser quelques questions à Amina.

- Pourquoi tu colles pareillement à Haru?

- Haru? C'est quoi pour un surnom?

- Laisse tomber…

- Parce qu'il est beau et que je veux être bien vue. C'est tout!

- T'es trop nulle! En plus t'a aucune chance parce qu'il sort déjà avec Rin! Elle est en première mais elle est super plus belle que toi et en plus ils s'aiment et toi tu va pas avec Haru.

- Sal petit gosse! Tu oserais insinuer que je suis laide?

- Oui, dans un sens.

Momiji rit aux éclats et partit en courant autour d'Amina en chantant joyeusement :

- Elle a aucune chance! Elle est bien trop moche.

Elle tenta de lui sauter dessus, ce qu'il esquiva rapidement.

- Hey, me touche pas!

Et il partit.

- Minami va m'en vouloir à mort… Grogna-t-elle.

Pendant ce temps, le professeur arriva à la chambre d'Haru et Momiji.

- Monsieur! Attendez-moi!

- Tu es déjà du retour?

- J'ai juste un peu parlé. Venez, il vous attend! Dit-il en ouvrant la porte.

Haru était étendu sur son futon et regardait obstinément en l'air.

- Haru? M. Tomagi est venu te voir!

Haru tourna la tête.

- Merci Momiji.

Le prof se tint debout à côté du lit.

- Que se passe-t-il mon jeune ami? Ton cousin est venu me chercher. Tu es souffrant à ce que j'ai compris.

- Oui. Je ne peux plus bouger. J'ai très mal au dos.

- Je vais aller appeler le médecin local.

- Vous êtes sûr?

- Nous n'avons pas de soignante ici.

- Je préfèrerai que vous appeliez un parent qui est médecin… Ce n'est pas que j'aie peur, mais il nous connaît mieux et il pourra plus facilement m'aider.

- Où pourrais-je le joindre?

- Vous pouvez prendre le portable qui se trouve sur ma table de nuit. Dans le répertoire, vous allez trouver Hatori. Appelez le s'il vous plait.

- Penses-tu pouvoir te lever?

- Peut-être, maintenant que je me suis un peu reposé.

- Montre.

Haru se redressa difficilement en s'aidant de ses bras. Il se mit debout, même s'il avait légèrement mal au dos.

- Bien. Rejoint tes camarades. J'appelle M. Soma dès que possible.

- Merci, mais je peux…

- Non, non, je m'en occupe, va rejoindre tes camarades, je suis sûr que tu en meure d'envie.

# Cause toujours vieux, me retrouver avec tous ses gamins, c'est pour Momiji. #

- Bien sûr Monsieur. Merci.

Haru marcha assez péniblement jusqu'à l'extérieur.

- Ah je vois que ça va mieux! S'exclama Momiji.

- Bof.

- Allez les enfants! Venez ici! Appela le prof.

# Les enfants? Il se croit où celui-là…#

- On va faire un petit Jogging du soir.

- Monsieur, j'ai mal au dos, je ne peux pas courir…

- Tu suivras!

Et il partirent au petit trot. Haru marchait tranquillement. Le prof s'arrêta et l'attendit.

- Ne me dis pas que c'est cette petite chute d'hier qui t'a fait mal au dos.

- Si pourquoi?

- N'importe quoi! Allez, vas-y!

- Si vous y tenez…

Haru tenta de trottiner. Bien qu'ayant extrêmement mal, il continua.

# Je suis trop gentil… Beaucoup trop.#

- Aller, on fait attention où on met les pieds et on court d'une bonne vitesse! Allez, allez, allez!

Tous accélérèrent le pas. Haru tenta de suivre. Ils pénétrèrent dans une forêt.

- Attention, sol mouillé! Et qui dit  forêt dit mousse au sol donc prudence!

Il firent environ 3 km à courir. Quand ils s'arrêtèrent enfin, le soleil commençait à décliner.

- Mon dieu, en septembre il fait quasi-nuit à 08h00! J'avais oublié! Allez, on rentre, chemin en sens inverse!

- Monsieur… J'en peux plus, j'ai mal… Se plaignit Haru.

- Arrête ton cirque Hatsuharu! Je les connais les excuses bidons! Allez, on rentre!

Tous coururent. C'est alors qu'Haru dérapa.

- AH!

Le prof se retourna.

- Hatsuharu Soma, j'avais pourtant bien dit que c'était glissant. Allez, debout.

Haru ne se releva pas. Il était sur le dos. Une grimace de douleur tordait nettement son visage.

- Quelque chose ne va pas? Demanda le prof, inquiet.

- Mon… Dos…

Et il s'évanouit. Le prof paniqua légèrement.

- Euh… Kitoma! Muri! Venez m'aider à porter Soma jusqu'au motel, je crois qu'il s'est fais mal!

Les deux garçons prirent chacun Haru sous un bras. Le prof ne les aida pas du tout. Ils se dépêchèrent de rentrer. Ils déposèrent Haru sur son lit et le prof de gym alla parler au prof responsable de la sortie.

- Monsieur, Hatsuharu Soma c'est fait mal en courant.

- Oui, il ma l'a déjà dit.

- Non, je veux dire qu'il est retombé.

- Comment? Retombé? Je ne vois pas.

- Avant que je vous réponde, dites-moi juste si, comme je le crains, il avait déjà beaucoup mal au dos avant le jogging de ce soir?

- Oui a ce que je sais. Il y a une heure et demi, il était sur son lit et disait qu'il ne pouvait plus bouger.

- Je croyais qu'il faisait la comédie pour ne pas courir! 

- Apparemment non! Montrez-le-moi!

Tous deux se dirigèrent vers la chambre des Soma. Quand ils entrèrent, ils trouvèrent Momiji.

- Haru! Répond moi bon dieu!

- Momiji?

- Ah, monsieur, je crois qu'Haru a un problème, il ne répond pas à mes appelles. Et il a l'air d'avoir mal!

- Ton cousin s'est fait très mal. Veux-tu bien nous laisser?

Momiji sortit de la pièce un peu à contrecœur.

- Alors, qu'allons-nous faire? Demanda le prof de gym.

- Je n'ai ai aucune idée.

Puis il se souvint :  Je préfèrerai que vous appeliez un parent qui est médecin… Ce n'est pas que j'aie peur, mais il nous connaît mieux et il pourra plus facilement m'aider. Vous pouvez prendre le portable qui se trouve sur ma table de nuit. Dans le répertoire, vous allez trouver Hatori. Appelez le s'il vous plait.

- Il faut appeler quelqu'un de sa famille qui est médecin.

- Qui?

- Hatori je crois. Il me l'a dit.

- Mais nous ne connaissons pas son numéro!

- Il m'a dit qu'on pourrait le trouver dans son portable.

Le prof s'empara de l'objet. Il pianota quelques secondes sur les touches puis :

- J'ai trouvé. Je l'appelle.

Il pressa sur la touche "appel" et porta le combiné à son oreille.

Pendant ce temps, Rin tenta d'appeler Haru.

- Ca sonne occupé! Avec qui peut-il bien causer?

- Peut-être a-t-il téléphoné à Yuki ou à Kyo?

- Mais il sait très bien que c'est l'heure où je l'appelle d'habitude!

- Arrête de t'inquiéter et viens manger. Moi non plus je n'ai pas pu appeler Kyo… 

- Oui mais… Enfin il lui est peut-être arrivé quelque chose.

- Mais non! Allez viens.

Et toute deux sortirent de la chambre.

Le prof venait de finir sa conversation avec Hatori.

- Heureusement que l'on est qu'à Kyoto sinon nous aurions un sacré chemin à parcourir. Quoique ce soit déjà bien long. Nous allons le mettre dans une autre chambre en attendant.

Le deux profs le soulevèrent et l'emmenèrent dans une chambre adjacente à la leur. Ils croisèrent Momiji en allant manger.

- Comment va Haru?

- Il a très mal et est toujours inconscient. Nous avons appelé M Hatori Soma comme il nous l'avait demandé.

- Ah! Tant mieux! Je suis rassuré alors. Je peux aller le voir?

- Il n'est plus dans votre chambre. Nous avons jugé préférable de l'isoler pour que personne n'aille l'embêter en attendant votre médecin.

- D'accord.

- Allez, allons manger, j'ai bien faim!

# Ils pensent à manger alors qu'Haru crève de mal… Idiots! #

Mais Momiji les suivit. Après tout, lui aussi avait faim.

Après mangé, Momiji alla se doucher. Il se mit en pyjama et se prépara à se coucher quand le portable vibra.

- Ah? Qui c'est?

Sur l'écran était marqué :  #2 appelle

- Allô?

- Momiji? C'est Rin? Avec qui discutiez-vous avant?

- Personne pourquoi?

- Pour rien. Je veux parler à Haru!

- Impossible. Clame-toi d'abord.

Rin inspira puis expira un grand coup.

- C'est bon, je suis calme. Alors, je peux lui parler s'il te plait?

- Non. Il n'est pas dans la chambre.

- Où est-il?

- Dans une autre chambre.

- Quoi? Avec qui?

- Calme-toi, je crois que tu me comprends mal et que je t'explique mal alors laisse-moi t'expliquer OK?

- Vas-y…

- Haru est tombé hier alors qu'on faisait du sprint. Il s'est fait assez mal au dos je crois. Et puis aujourd'hui il est retombé lors du jogging et s'est évanouit. Les profs l'ont isolé et ont appelé Hatori. Je n'en sais pas plus. Mais je crois que c'est assez grave.

- Me… Merci Momiji.

- De rien! Bon, je dois aller au lit! Bonne nuit!

Et il raccrocha.

# C'est grave il a dit… Et je ne suis même pas là pour le soutenir, le soigner, lui tenir la main… Je suis nulle…#

Anoah et Kagura entrèrent dans la chambre.

- Ca va Rin? Tu fais une drôle de tête!

- Tu as réussit à l'atteindre?

Elle répondit négativement.

- Mais tu as appelé?

- Ce… c'était Momiji…

- Et?

Rin éclata en sanglot en s'enfouissant la tête entre les genoux.

Note de fin de chapitre : Première et plus longue partie de la première sortie scolaire. 12 pages ^o^ toute fière!!  Bon, = angel_minipuce@yahoo.fr pour commentaires! Pour les paroles de la chanson d'Anoah, j'ai modifié le refrain d'une chanson de Pitt Bacardi : Tu me manques.