Chapitre 18 :

Le temps s'écoula paisiblement, à croire que leur vœu de nouvelle année c'était exaucé. Vint enfin le très attendu de Kyo camp de ski. Le jour d'avant, chacun faisait ses valises.

Rin sortait de chez Ayamé car elle était allée lui dire au revoir vu que, le lendemain, ils se levaient aux aurores pour aller prendre le car et qu'ils ne verraient qu'Hatori et les autres du lycée. Elle se préparait à aller voir Shiguré quand elle croisa Haru. Elle lui fit un grand sourire.

- Tu va où? Lui demanda-t-il.

- Je te retourne la question.

- Chercher des lunettes de soleil, Hatori m'en a acheté.

- Alors moi je vais dire au revoir à Shiguré.

Haru plissa ses yeux de manière imperceptible.

- On se retrouve après? J'aurai une question à te poser.

- C'est important?

- Non, non.

Et ils partirent chacun de leur côté. Rin entra chez Shiguré.

- Shiguré? Tu es là?

- Hum?

La tête de l'écrivain apparut derrière un coin de mur.

- Rin? Quel bon vent t'amène?

- Je suis venue te dire au revoir.

- Ah oui, c'est vrai que demain vous partez! Pas trop de folie avec Haru hein…

Il lui fit un clin d'œil, se leva et alla s'asseoir sur le canapé dans le petit salon.

- Viens, ne te gêne pas. Assied-toi.

- Oh je ne reste pas longtemps j'ai encore du boulot. Il faut que je finisse ma valise.

Rin s'avança et faillit tomber sur une pile de paperasse.

- Oh, désolé, il y a un peu de bordel… S'excusa Shiguré.

- Pas grave.

Ils discutèrent quelques minutes, puis on toqua à la porte.

- Je vais ouvrir! Dit Rin, oubliant totalement la pile de paperasse. Elle trébucha dessus et se retrouva étalée sur… Shiguré.

Haru, se disant qu'ils ne l'avaient sûrement pas entendu, entra dans la petite maison.

- Je m'excuse, j'me suis permis d'entrer vu que…

Il s'arrêta découvrant sa Rin couchée sur Shiguré et tourna directement black.

- Ah ouais, j'comprends pourquoi vous m'avez pas entendu. Ben j'vais vous laisser vu que vous avez l'air de bien vous passer de moi.

Il sortit en claquant la porte. Rin se releva et courut précipitamment vers lui.

- Attend, Haru, calme-toi! Je peux t'expliquer!

- Tiens, t'as écrit ton speech avant? Ou alors t'as passé en boucle le dernier épisode d'une série à séparation multiple… Possible aussi non? Répondit-il en se retournant et en la regardant mauvaisement.

- Ecoute. Je suis tombée.

Il éclata d'un rire qui sonnait très faut.

- Ouais ouais, j'vais te croire, et pi quoi encore?

- Mais c'est la vérité!

- Ecoute ma belle, si tu crois que j'avais pas vu que ça fricotait entre vous deux ben tu te fous les doigts dans l'œil. T'as été très proche de lui durant notre dernière séparation j'me trompe?

Elle l'attrapa par la manche et le tira dans une remise à outils.

- Ta gueule, tu vas nous faire repérer par Akito!

- Ecoute, j'm'en fou d'Akito, qu'il vienne et qu'il me tue, tu m'auras plus des les pattes et tu pourras vivre une idylle avec ton pervers de chien!

- Mais arrête! Tu sais que je…

- Ta gueule toi aussi, fous-moi la paix! Lâche-moi, t'as pigé?

- Mais, Haru…

- Lâche-moi! J'veux plus te voir TU M'ENTENDS? JE VEUX PLUS TE VOIR!

Il sortit en trombe, courant comme il n'avait jamais courut, et s'enferma dans sa chambre. Rin resta plantée là, regardant le vide ou se trouvait Haru avant. Une larme monta au coin de son œil et, à son tour, elle commença de courir en direction de sa chambre. En chemin elle croisa Yuki.

- Rin? Tu as vu Haru?

- Pourquoi?! Lui demanda-t-elle avec l'air féroce qu'on ne lui connaissait plus.

- Parce qu'il voulait te poser des questions à propos des fringues qu'il voulait prendre pour le camp…

- Ecoute, tu sais rien, alors ta gueule hein!

Elle partit en courant pour de bon. Yuki remarqua trois gouttes d'eau qui furent laissées tombées sur le sol. Il décida d'aller voir Haru. En arrivant devant la porte de ce dernier, il toqua une fois.

- Haru? C'est Yuki.

N'obtenant aucune réponse, il entra quand même. Haru était assis sur son lit, le visage enfoui dans ses mains. Yuki s'approcha et posa sa main sur l'épaule du bœuf.

- Haru, qu'est-ce qu'il s'est passé?

Il leva légèrement la tête, posant ses bras sur ses jambes.

- Ce qu'il s'est passé? Je suis brisé de toutes parts… Mais sinon, il ne s'est rien passé.

- Haru, dis-moi, je peux peut-être t'aider…

- Ca m'étonnerais. A moins que tu saches effacer le passé.

- Quoi?

Haru soupira, de tristesse autant que d'énervement.

- Je suis entrée, elle était couchée sur ce sal clebs! Alors moi… J'me suis énervé, et je l'ai larguée!

Il se retourna brusquement, s'allongeant sur le lit et plongeant sa tête dans les draps, étouffant un cri de rage.

- Tu veux dire que tu… tu as rompu avec Rin?!?

- Non tu crois… Dit-il en relevant la tête et en la replongeant aussitôt dans la masse de tissu blanc.

Yuki jugea qu'il valait mieux le laisser pour le moment. Il se leva.

- Haru, juste un truc, fais pas de conneries…

- Je peux pas faire pire que ce que j'ai déjà fait…

Yuki sortit. En fois la porte de la chambre refermée, il se mit à courir en direction du jardin ou il était sur de trouver Kyo.

- Kyo?

- Quoi…? Dit celui-ci entre deux abdos.

- Y a Haru qui a rompu avec Rin…

BANG. Ce fut le bruit de la tête de Kyo sur le béton. Kyo avait brusquement relâché ses mouvements. Il se mit en position assise en se massant l'arrière de la tête.

- Pardon?? Tu plaisantes! Non mais c'est pas possible…

- Y a eu un truc avec Shiguré…

Aussitôt dit, Kyo s'était levée et commença de courir. Il fut rejoint rapidement par Yuki.

- Tu vas où?

- Voir cet idiot de clebs…

Quand ils arrivèrent chez l'écrivain, il était encore en train de ranger la pile de paperasse sur laquelle Rin avait trébuché. Quand il les vit arriver, il demanda.

- Que puis-je pour vous? C'est le défilé aujourd'hui…

- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Rin? Demanda Yuki avant que Kyo n'ai pu en placer une.

- Avec Rin? J'vous poserais bien la même question… Enfin. Elle était venue me dire au revoir,  elle a trébuché sur ce qui, auparavant, était une grosse pile de journaux et m'est tombée dessus. J'ai vu la tête d'Haru entrer, puis repartir aussitôt et Rin a courut le rejoindre. Après… Je ne sais plus rien.

Yuki poussa un long soupir.

~ Mais c'est pas vrai… ~

Ils lui expliquèrent à leur tour la suite des événements, puis prirent congé, ayant leurs bagages à finir.

- C'est trop con… Dit Kyo.

- Je ne te le fais pas dire. Mais fait comme si de rien était avec Haru, on doit les laisser régler ça seuls…

- Ouais OK. Sauf un détail.

Kyo le regarda dans les yeux.

- Ne me donne plus jamais d'ordres.

Yuki eu un petit rire. Puis ils rentrèrent dans leurs chambres respectives.

Le lendemain, dans la voiture d'Hatori, l'ambiance était morne et tendue, mais c'était plus parce qu'Akito avait tenu à accompagner le petit groupe et se trouvait sur le siège passager avant qu'autre chose.

Arrivés devant le lycée, 4 énormes cars deux étages les attendaient. Kyo et Yuki aidèrent Tohru, Rin, Kagura et Anoah a charger leurs bagages, Haru et Momiji faisant bande à part. Ils montèrent les huit dans le même car. Haru était au premier étage à côté de Momiji. Kyo et Anoah ainsi que Tohru et Yuki et Kagura et Rin, Tohru voulant aussi aller avec Kyo et Kagura avec Kyo et Tohru, au deuxième étage.

Durant le voyage, Yuki s'écroula littéralement sur Tohru. Il dormit à poings fermés tous le long. Elle lui caressait doucement la joue de temps en temps. Kyo s'était étendu sur les deux sièges, les pieds dépassants dans la travée. Anoah était couché sur lui, mais aucun des deux ne dormait. Rin regardait obstinément contre la vitre, sans mot, malgré les multiples tentatives de Kagura pour lancer une conversation. Cette dernière avait finalement opté pour le piplettage avec Tohru. En bas, Haru dormait, bougeant fréquemment et se réveillant par intervalle pour éviter que ses rêves, dont le personnage central était toujours le même, ne tournent de manière regrettable. Rien que de rêver de ses longs cheveux noirs et le nœud se reformait dans sa gorge. Momiji n'était jamais à côté d'Haru, passant de siège en siège pour discuter avec d'autres garçons et filles de sa classe.

Soudain, en plein milieu de voyage, Tohru s'écria :

- MON DIEU! On a oublié Saki et Arisa!

Même si ça ne suffit pas pour réveiller Yuki, Anoah lui dit calmement.

- Tout doux Tohru… Elles sont dans un autre car et de toute façon on prendra une chambre avec elle. Elles sont deux, ça aurait été plus embêtant si on avait laissé quelqu'un tout seul…

- Heu… Oui. Tu as raison Anoah.

Depuis la séparation de sa sœur avec Haru, provoquant l'isolement volontaire de Rin, Anoah avait aussi légèrement perdu de sa gaieté. On ne la voyait sourire qu'avec Kyo.

Quand ils arrivèrent au chalet, qui était énorme et enneigé, Kyo et Yuki se répartirent les bagages des quatre filles, malgré les protestations d'Anoah, Tohru et Kagura, qui voulaient porter leur part. Mais ils avaient tout pris. Kyo avait les affaire d'Anoah et de Rin, plus les siennes, et Yuki celle de Kagura et de Tohru, plus les siennes. Ils montèrent au chalet chargés comme des bêtes de sommes. Ils déposèrent les bagages des filles dans leur chambre, profitant du moment pour repérer son emplacement, et saluèrent Saki et Arisa qui attendaient déjà là. Puis ils allèrent dans leur petite chambre ou ils s'étaient regroupés entre Soma. Haru était déjà couché sur son lit et Momiji n'était même plus dans la chambre. Après avoir rangé leurs affaires, ils se dirigèrent vers l'immense réfectoire qui avait la taille d'une halle de gym, faisant un crochet par la chambre de dix filles.

Une fois tous les élèves assis, le proviseur prit la parole. Yuki et les autres délégués se trouvaient à ses côtés.

- Mes chers élèves! C'est un grand plaisir pour moi que de vous accueillir tous ensemble ici. C'est la première année que nous tentons le camp de ski, car beaucoup d'autres lycées et collèges nous en ont dit beaucoup de bien. Les professeurs chargés de la surveillance dans les cars ont aussi été très satisfaits par votre conduite qui était plus que correcte. Bravo! Je vais donc maintenant vous expliquer le déroulement d'une journée :

Les professeurs viendront vous réveiller vers 6 heures et demi. Nous déjeunerons à 8 heures. Puis départ pour les pistes à 9 heures moins le quart. Nous mangerons des bentos que les professeurs porteront en haut des pistes. Puis nous skierons encore jusqu'à environ 16 heures. Vous aurez ensuite jusqu'à 19 heures de temps libre ou vous pourrez faire ce que vous voudrez. A 19 heures, nous mangeons. Puis à 20 heures commencera une soirée chaque soir.

Un "OUAIS!!!" général fut crié par la foule d'élèves.

- Pour ce qui est de vos moniteurs, tous les élèves s'étant inscrits jusqu'à moyen seront pris en charge par grands groupes par un professeur. Les élèves s'étant inscrits sous expert sont libres et peuvent soit faire bande à part en dévalant des pistes a leur rythme, soit venir aider les moins forts. Bon, il est 18h55, je vous conseil de rester ici. BOn appétit! La soirée commencera donc comme prévu à 20 heures. Soyez nombreux!

Yuki revint s'asseoir vers les autres, à côté de Tohru, qui paniquait déjà.

- Une soirée? Oh la la! Oh la la! Mais… Mais… Il n'y aura au moins pas d'alcool? Ni de fumée? Et puis aussi… Oh la la…

Yuki lui fit un sourire à faire fondre le plus puissant des alliages.

- Calme-toi, je serais là vers toi.

Momiji tapa de sa main sur la table.

- Je viens de me rendre compte que je ne sais même pas sous quoi vous vous êtes inscrits!

- Snowboard expert… Dit Haru.

- Moi aussi! Dit Kyo.

- Moi aussi dit Anoah.

Kyo lança un regard plus qu'étonné à Anoah.

- Tu sais faire du snow toi?

Elle lui répondit par un regard de défi.

- Je suis sûre que je vais mieux que toi!

- Moi je skie! Dit Kagura. Mais en moyen.

- Moi aussi. Dit Momiji.

- Moi je skie en expert… Dit Yuki.

- Euh… moi je… Balbutia Tohru. Elle se pencha sur Yuki et lui souffla à l'oreille :

- Je vais apprendre à skier demain…

Yuki lui sourit.

- Alors je viendrais t'apprendre! Et toi Rin?

- Ski expert…

- Moi… Commença Arisa, Je suis comme Tohru. Je commence. Et ça risque d'être galère.

- Moi aussi. Dit Saki.

- Ca va être trop fuuuuuuuun! S'écria brusquement Momiji, faisant sursauter tout le monde.

Puis les cuisiniers entrèrent dans la salle. Chacun devait passer avec son assiette.

- Oh! Des boules de riz! Et des sushis! Je suis sûr qu'ils ne font pas aussi bien la cuisine que Tohru.

- Chut…! Dit celle-ci en rougissant.

Quand ils eurent finit de manger, ils allèrent dans leur chambre pour se rechanger de manière plus légère. Pantalons et tops pour les filles, pantalon et chemises pour les garçons, tel était le mot d'ordre de la soirée. Seul Rin mit une longue jupe. Puis la fête commença. La musique était mise sur commande. Chacun dansait a fond, bien que nos Soma devaient faire attention de ne pas rentrer dans la mauvaise personne. Kyo du même frapper une fane en furie qui allait se jeter sur lui. Bien qu'elle se soit vexée, l'affaire n'eut pas de complication. Puis vint le premier slow, où Tohru dû demander l'aide de Kagura pour éloigner les "prétendantes" de son Yuki et ou Anoah du crier pour calmer les autres. Seul Haru accepta un slow avec Mio, a condition qu'elle reste à une distance qu'il jugeait convenable. Rin, qui s'était assise en bord de piste au tout début, sortit et s'assit sur un banc en pierre, ne pouvant pas voir ça. Quand Haru remarque qu'elle n'était plus là où il l'avait vue, il lâcha Mio sans autre forme de procès et partit en direction de la porte, sans même réfléchir. Il la vit, couchée sur le banc enneigé. Il vint et s'assit juste dans son dos.

- Alors… Demanda-t-il sans vraiment savoir quelle réponse il attendait. Il le va les yeux et eu pour réponse deux grands yeux noirs d'où coulaient de grosses larmes. Rin tourna immédiatement la tête.

- Rin… Regarde-moi.

Elle tourna lentement la tête et fut surprise quand il l'embrassa.

- J'ai beau t'en vouloir, je ne peux pas.

- Pourquoi… pourquoi tu m'en veux… Dit en entre deux légers sanglots.

- En fait je ne sais pas… J'étais tellement énervé quand je t'ai vue couchée sur Shiguré… Tu sais, on m'a raconté tellement de choses sur toi et lui quand nous étions séparés…

Ils se frôlaient. Elle n'était pas contre lui, elle n'avait pas la tête dans son cou, mais de loin on y aurait cru.

- Mais… maintenant que j'y repense et que mon esprit est net, maintenant que je reconstitue le puzzle… Je vois la manière dont tu as réagi… Et je ne peux penser autre chose que "Je t'aime".

Il lui prit alors la main et se leva. Il se dirigea vers la salle principale ou tout le monde dansait et se dirigea vers le prof qui mettait la musique.

- Un slow…

A la seconde ou la musique commença, il tira Rin contre lui et enfouit sa tête dans ses cheveux pour que personne ne voie les larmes qu'il ne voulait pas laisser couler. A la fin du slow, il la regarda tendrement, les yeux légèrement rougis. Il allait l'embrasser quand Mio débarqua. 

- Ca va la tête? Tu acceptes un slow, mais tu pose des restrictions d'éloignement, puis ensuite tu me laisse tomber et je te trouve dans le bras de cette… de… Enfin tu me comprends quoi. J'exige une explication!

- Tu veux une explication? Je t'ai utilisé comme bouche trou pour rendre la fille que j'aime jalouse et ça a marché. Ca te va?

Puis il tira Rin à la recherche des autres. Il finit par trouver Kagura qui dansait et sautillant avec Momiji.

- Ils sont ou Kyo et Yuki?

- Ils sont dans notre chambre. Répondit Kagura avec un petit sourire.

Haru se dirigea alors a son tour vers la chambre, entraînant toujours Rin qui se laissait faire sans broncher. Il arriva alors dans la chambre. Tohru dormait couchée et blottie sur Yuki qui causait avec Kyo qui lui-même se faisait masser par Anoah.

- Tu t'endormiras pas le neko…

- Oh la nezumi c'est pas ma faute si t'as pioncé dans le car… fous-moi la paix…

Rin attira à son tour Haru sur son lit.

- Alors vous êtes de nouveau ensemble… Chu contente… Dit Anoah en attaquant l'épaule gauche de son chat.

- T'es pas la seule… Dit Haru en passant ses doigts dans les cheveux de Rin.

La soirée s'annonçait calme.

Les deux jours suivants se passèrent pour le mieux, Rin s'étant ajoutée au groupe de snow Kyo, Haru et Anoah, calmant leurs ardeurs de saut en protestant vivement, n'aimant pas faire des sauts a ski. Anoah snowboardait aussi bien qui Kyo, ce qui le rendait vert. Haru faisait des virages autour de Rin.

Pendant ce temps, sur les petites pistes, Yuki tentait tant bien que mal de faire skier Tohru, Arisa et Saki, en évitant que ces deux dernières ne lui tombent dessus. Arisa se débrouillait bien, Saki aussi mais était toujours par terre par flemme et Tohru…

- Ce n'est pas la motivation qui lui manque mais plutôt l'équilibre… Avait commenté le professeur du groupe.

- Main non! Je vais y arriver! Ahhh!

Elle venait de croiser ses skis, tombant lourdement et entraînant Yuki dans sa chute. Tous deux étaient morts de rire.

Le deuxième jour, Tohru savait déjà mieux et Yuki lui promit de commencer les vraies pistes le lendemain.

Effectivement, le troisième jour, Yuki et ses débutantes se retrouvaient avec Kyo, Anoah, Rin et Haru en haut d'une piste.

- Alors Tohru, contente? Demanda Kyo.

- Oh oui mais… je ne sais pas si je vais y arriver.

- Mais si! Lui dit Rin. T'auras cas nous suivre, Yuki et moi. On ira pas trop vite et on laissera ces fous de snowboardeurs débouler comme des dingues.

- J'te ferais remarquer que si vous allez lentement elle a 2 fois si ce n'est 3 fois plus de chance de se crouter…

- Alors on ira à une vitesse correcte.

Ils se lancèrent doucement, Tohru essayant de suivre Rin qui suivait Yuki. Arisa et Saki avaient préféré rester en bas avec les autres.

Soudain, Rin cria :

- Fais gaffe Tohru, là il y a une sorte de bosse et c'est assez raide après.

Tohru, motivée et décidée, comme d'habitude, répondit :

- Oui! Je ferai très attention.

Mais comme la volonté ne suffit pas, elle perdit l'équilibre dans la bosse et tomba en avant, continuant de glisser de plus en plus vite. Elle finit par percuter Rin qui, déséquilibrée, partit violemment vers la gauche pour finir hors piste. Tohru arriva finalement en bas, toujours étalée par terre.

- Où est Rin? Demanda Haru.

- Ouais, on croyait que comme tu étais tombée et qu'elle s'était arrêtée pour t'aider. Ajouta Anoah.

- Et bien en fait je crois que je lui ai foncé dedans mais après je ne sais pas.

- Elle est sûrement en bas… Dit Yuki.

- De toute façon c'était la dernière descente de la journée… Allons-y, Yuki a sûrement raison. Dit finalement Haru.

Ils prirent donc les télécabines, redoutant un nouvel accident de Tohru, et rentrèrent au chalet. Quel ne fut pas leur surprise de ne pas y trouver Rin.

- Monsieur, vous n'auriez pas vu Isuzu? Demanda Haru a un prof.

- Non désolé. Elle n'était pas avec vous?

- Monsieur, Haru et moi on va ressortir la chercher. Dit alors Kyo en posant sa main sur l'épaule d'Haru.

- Mais les cabines sont fermées!

- On ira à pied et on redescendra à snow. Vous en faites pas pour nous.

A peine Kyo avait-il dit ça que les deux garçons étaient dehors, leur snow sous le bras.

- Euh, Kyo? Demanda Haru, perplexe. Pourquoi tout d'un coup vouloir "sauver" Rin?

- Parce que j'ai remarqué qu'Anoah n'était pas bien quand Rin n'était pas bien. Voilà pourquoi.

Il commencèrent de monter la pente a pieds. Une demi-heure plus tard, ils étaient en haut de la piste. Il la descendirent en dérapage de manière à ne pas louper l'endroit de la collision. Il la trouvèrent sans trop de mal, 5 ou 6 mètres après la bosse, une grosse et longue marque de deux skis, probablement ceux de Tohru, descendait jusqu'en bas de la pente et une autre plus large partait en hors piste. Haru accéléra en se posta en haut de la pente hors piste. 

- Regarde! S'écria-t-il. Il descendit de quelques mètre et s'arrêta sur un petit rebord.

- C'est quoi? Demanda Kyo en le rejoignant.

- Son bâton…

Il jeta un regard sur le sombre fond parsemé de sapin.

- On y va? Elle doit être au fond.

Haru approuva et ils commencèrent une descente forte en émotions parmi les sapins, racines, troncs coupés et autres. Ils arrivèrent au fond et découvrirent… l'autre bout de la piste.

- Ne me dis pas qu'on a traversé cette merde pour se retrouver quatre ou cinq virages de la piste plus loin…

- J'en ai bien l'impression…

Soudain, quelque chose attira le regard perçant de Kyo.

- La bas, il y a quelque chose qui bouge!

Ils descendirent la poste et virent… Rin. Enfin, plutôt un grand cheval noir qui semblait être Rin. Haru décrocha son snow et courut vers elle, vu qu'elle était couchée sur le côté.

- Haru?

- Oui, c'est moi. J'suis venu te chercher avec Kyo. Ca va?

- J'ai froid… Et j'ai trop mal à la jambe…

- Comment t'es arrivée jusqu'ici?

- J'ai descendu cette merde de hors piste… comme j'ai pu. Pi là j'arrive plus à bouger j'ai trop mal je ne tiens plus debout.

Kyo, qui était resté en arrière, proposa :

- On pourrait te mettre sur nos snow vu qu'on a des fixes plates…

- Ouais c'est une idée…

- J'comprends rien a ce que vous racontez, mais faites vite parce que j'ai très froid… Sinon je serais pas a quatre pattes.

- C'est sûr.

Les deux garçons décrochèrent totalement leurs snow et portèrent avec difficulté Rin dessus. Puis Haru se plaça devant l'étrange montage et Kyo derrière, de manière à soutenir Rin, et il commencèrent lentement leur descente de la piste. Quand ils arrivèrent enfin en bas, tous deux étaient épuisés et Rin s'était évanouie. Malheureusement, elle était toujours sous sa force de cheval.

- Comment on va faire? On peut pas la rentrer comme ça…

- De toute façon j'en ai pas la force… Dit Kyo en s'écroulant par terre.

Haru s'agenouilla par terre a commença de masser et de frotter le corps du cheval.

- Qu'est-ce que tu fais? Demanda Kyo.

- J'essais de la réchauffer… Faut bien faire quelque chose!

- T'as raison.

Kyo se mit aussi à frictionner le corps de Rin. Haru le regarda.

- T'es sûr que c'est que parce qu'Anoah est pas bien quand Rin n'est pas bien que tu fais ça?

- Eh, te fais pas d'idées, il y a rien entre moi et Rin.

- Ouais je pense bien… J'espère pour toi surtout.

- Non mais c'est juste que… Enfin… Ben à force… On s'attache aux gens. MAIS PREND PAS CA COMME…

- Ouais c'est bon j'ai compris. Coupa Haru. On s'est attaché les uns aux autres, ce qui n'est pas mal.

Puis, enfin, au bout d'une demi-heuree… POUF. Kyo détourna rapidement le regard et partit chercher une couverture pendant qu'Haru prenait Rin dans ses bras. Elle était toujours évanouie, mais son souffle chaud chatouillait le cou d'Haru. Kyo revint et jeta la couverture sur les deux amants. Haru "emballa" Rin dedans et entra dans le chalet.

- Vous en avez mis du temps! S'écria Mayuko. Nous étions morts d'inquiétude!

- Vous excitez pas… Tout va bien… Dit Kyo. Juste faire gaffe à sa cheville qui doit être blessée…

Haru entra dans leur chambre, sachant que tous s'étaient réunis dans celle des files pour les attendre. Il posa Rin sur son lit et se changea. Il se mit simplement en pantalon et retourna la prendre dans ses bras. Il essaya des la prendre tout contre lui, ne sachant que faire mais se refusant à la laisser aux autres.

- Rin réveille-toi je t'en prie…

Il caressa sa joue, descendant dans son cou puis son épaule. Il déposa un baiser sur sa lèvre supérieure. Rien n'y fit. Soudain, Kyo entra. Un regard avec Haru et il comprit et ressortit aussitôt. Il s'approcha de Mayuko.

- Madame? Je crois qu'il vaudrait mieux laisser Hatsuharu s'occuper d'Isuzu cette nuit. Il la connaît mieux que n'importe qui.

- Qu'entendez-vous par là Soma?

- Et bien… Les laisser.

- Vous voulez dire leur laisser la chambre? Je veux bien mais il n'est pas seul. Ou dormirez-vous, les trois autres Soma?

- Yuki et moi ce n'est un problème et Momiji peut aller chez des copains de classe…

- Si vous le dites…

- Oui je le dis. Bonne nuit.

Et il partit. Quand il entra dans la chambre des filles, de nombreux élèves l'avaient envahi.

- Allez, allez! On dégage! C'est pas un couloir ici! Dégagez dans vos chambres.

- Kyo? Ou est Haru? Demanda Yuki.

Kyo ne put pas répondre tout de suite, Anoah lui ayant littéralement sauté dessus pour l'embrasser. Il l'enlaça et répondit à Yuki.

- Il est dans la chambre. On dort ici ce soir.

- Comment? Avait demandé Arisa.

- Ouais… Rin se sent mal, et Haru… Enfin on les laissera seuls ce soir.   

- Mais, et les profs?

- J'en ai causé avec Mayuko, c'est bon.

- Et bien, prévoyant le Kyo.

- Donc qui dort où?

- Nous deux ici, Momiji avec des copains, et Haru avec Rin dans notre chambre.

- Parfait! S'écria Arisa.

Tous la fixèrent bizarrement, sauf Saki qui restait toujours calme.

- Ben ouais, on pourrait enfin voir si le prince est assez doué pour notre petite Tohru.

- Euh… Arisa?

- Quoi?

- Non rien…

- Mais si!

- Ben… enfin ça dépend doué dans quel domaine parce que…

- Ah… Vous ne… Pas encore?

Elle avait ponctué sa phrase d'un petit signe des doigts particulièrement connu.

- Euh non… Dit Yuki.

Arisa se retrouva alors légèrement gênée, pour une fois.

- Bon, je vous propose qu'on se couche… Dit Yuki.

- J'ai eu peur quand j'ai vu que tu ne rentrais pas! Protesta doucement Anoah.

- Calme-toi, je suis là maintenant.

Pendant ce temps, Haru dormait en serrant Rin très fort contre lui. Elle ouvrit doucement un œil et se rendit compte de l'endroit ou elle se trouvait. Elle referma les yeux et se serra encore un peu plus contre le torse d'Haru, leur corps se collant en parfaite harmonie.

Le lendemain matin, vers 5h00, Rin se réveilla. Elle se redressa dans le lit et laissa courir ses doigts sur le torse d'Haru. Il frissonna et ouvrit les yeux.

- Tu es réveillée… J'ai bien eu peur.

- Tu penses que je me serais endormie à jamais comme la belle au bois dormant?

- J'préfère pas le savoir.

Il s'assit à son tour et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Ca va ta cheville?

- Ca peut aller je pense, du temps que je ne doive pas marcher.

- Ta semaine de ski est foutue… Fais chier. Tu vas rentrer?

- Ca va la tête? Pour me retrouver en tête-à-tête avec Akito, incapable de marcher, non-merci.

Haru lui remonta sa couverture qui tombait dangereusement.

- Je vais aller te chercher des habits.

- Demande à Anoah, elle sait quoi me prendre.

Haru la poussa pour qu'elle se couche.

- Tu bouges pas.

- Pourquoi? J'avais l'intention d'aller voir les voisins comme ça…

Haru la regarda, en couverture, dévorant sa peau pâle.

- J'reviens vite.

Il entra dans la chambre et découvrit un enlacement de félins et des rongeurs. Il tapota l'épaule d'Anoah qui fit partir sa main en arrière a tapa Kyo au visage.

- Oh… J'ai rien fait…

- Tu me réveilles en me tapant l'épaule.

- Mais c'est pas moi…

Anoah daigna enfin ouvrir les yeux et tomba nez à nez avec Haru.

- J'ai besoin de toi.

Elle se leva avec difficulté, remettant en place son T-shirt trop grand lui servant de chemise de nuit.

- Quoi?

- Il me faudrait des habits pour Rin…

Anoah farfouilla dans un grand tiroir au jeta à Haru un pull et une jupe. Puis aussi des sous-vêtements.

- Voilà…

- Merci.

- De rien. Dit-elle en baillant.

Haru ressortit et alla donner les habits à Rin. Ils s'habillèrent ensemble puis il essaya de regarder sa cheville.

- C'est pas cassé… Mais c'est sûrement déchiré, ou foulé…

- Magnifique… 

- Bon, va falloir que j'aille au snow…

- J'vais me débrouiller pour m'occuper, t'en fais pas. Habille-toi et va manger.

- T'es sûre?

- Mais oui! Va vite!

Haru s'habilla alors a contrecœur. Il sortit et mangea. 

- Elle va bien? Demanda Anoah.

- Ouais, t'ira la voir, j'veux bien te sortir ton snow.

- Merci Haru.

- De rien.

Ils snowboardèrent comme des fous, dévalant les pentes et enchaînant les courses. Anoah en gagna la plupart.

- Je suis sûre qu'elle triche! Protestait Kyo.

Pour toute réponse elle lui tirait la langue et repartait de plus belle. En rentrant le soir, par contre, c'était elle qui était épuisée et appuyée sur lui.

A la soirée, Haru était à nouveau assaillit de toutes parts par les fans. Soudain il se leva et passa tout outre. Il entra dans la chambre, Rin sursauta. Avait qu'elle n'ait le dire de dire quoique ce soit, il la souleva et la porta jusque dans la salle.

- Qu'est-ce que tu fais? Lui chuchota-t-elle à l'oreille.

- Tu veux pas venir danser?

- Euh… si mais…

- Alors… 

Il se mit à danser avec elle, tout en la portant. Ce qui la fit littéralement éclater de rire.

- Arrête, on a l'air con…

- Mais non…

Et dès qu'une chanson qui bougeait trop s'activait, il allait s'asseoir en la prenant sur ses genoux.

- T'as bien de la chance… Dit Anoah en baillant. J'ai mal aux pieds moi…

Kyo qui était juste derrière lui lança un regard espiègle.

- Bon, j'vais danser! Dis Anoah.

Mais au moment où elle se leva, Kyo l'attrapa par derrière et la souleva dans les airs.

- AAAAAH!!!

Puis il tourna sur lui-même, la faisant tourner par la même occasion. Elle tapa avec ses poings sur ses doigts.

- Lâche-moi! Lâche-moi! Arrête!! Disait-elle en rigolant.

- T'as mal aux pieds?

- Non, non, j'ai pas mal!

Il la reposa et enlaça son cou de ses bras.

- Plus qu'un jour, déjà…

- Demain, si tu me bats pas a la course, j'vais commencer à croire que je suis meilleure que toi en snow…

- Mais tu es meilleure que moi en snow… y a pas photo.

- Hey, exceptionnel! Kyo reconnaît qu'il est moins fort que quelqu'un dans une discipline sportive!

- Arrête de te foutre de moi Yuki…

- Tu sais Yuki… C'est parce que c'est moi… Personne n'arrive à battre mon Kyo sinon… Dit alors Anoah.

Ce soir là, ils retournèrent dans leurs chambres respectives, bien que ce soit à contrecœur. Et le lendemain, il n'allèrent sur les pistes que le matin, l'après-midi étant dédié au rangement du chalet. Tohru avait finalement réussit à descendre une demi piste et à remonter les pentes en assiette. 

Le retour se fit des plus normal, bien que plus de gens dormirent qu'a l'allé. De retour au lycée, Hatori les attendait, un sourire bienveillant sur les lèvres. Quand il vit Haru porter Rin, il ne comprit pas tout de suite.

- Encore une blessée?! Mais vous êtes des imprudents! Toujours un qui a quelque chose…

- Calme-toi…

- C'est ma faute Hatori… Dit Tohru la tête basse.

Hatori la regarda.

- Ce n'est pas grave Tohru.

De retour au manoir, ils furent accueillis par Akito. Il regarda d'un œil mauvais Haru qui portait Rin.

- Cheville foulée… Expliqua Hatori.

- Mouais…

Akito passa devant chacun.

- Yuki… ça fait longtemps j'ai l'impression… Même en vivant sous le même toit nous arrivons à ne pas nous voir…

Le rat ne bougea pas, essayant de penser a Tohru pour ne pas perdre son sang froid. Akito n'adressa même pas un regard à Tohru, ni à Haru ou encore Rin. Mais il lança un regard plein de haine et de dégoût à Kyo. Puis il regarda Anoah.

- Depuis le temps, je ne t'ai même plus parlé depuis que tu es arrivée… Il faudra que j'arrange ça.

Kyo se serait bien jeté sur Akito ou aurait pris Anoah contre lui, mais se retint. Akito partit alors en redisant :

- Il faudra vraiment que l'on parle…

Au moment ou il ne fut plus en vue, Tohru prit la main de Yuki.

- J'ai été très impressionnée de ton sang froid… Bravo.

- C'est grâce à toi…

Et Kyo dit :

- Il te touche, un seul cheveu, mais ce gars est mort!  

Puis ils allèrent ranger leurs affaires. Ils se retrouvèrent par la suite dans le petit salon.

- Anoah? Demanda Haru. J'aimerais savoir… Rin et toi avez le même age… Mais alors vous êtes jumelles?

- C'est… compliqué… Hein Rin?

- Effectivement…

- Racontez nous. Proposa Kyo.

- En fait, moi en tout cas, j'en sais pas beaucoup. Tu compléteras Rin… Je sais juste que notre mère était enceinte. Et puis, soudain, elle du accoucher avant terme. Vu qu'elle connaissait déjà deux ou trois choses sur la malédiction, comme sa sœur l'avait été, elle sut alors que l'enfant dont elle allait accoucher serait maudit. C'est là qu'elle accoucha de Rin, parfaitement normalement. Nos parents étaient déçus qu'elle soit maudite, surtout quand elle se transforma en cheval sous les yeux médusés de notre père…

- Excuse, je t'interromps, tu veux dire qu'elle s'est transformée sous les yeux du médecin?

- C'était le médecin Soma… Hatori était là en "stage" car il voulait faire médecin plus tard. Et puis, pour continuer, alors que l'accouchement devait être finit, une heure plus tard, dans sa chambre, notre mère eut à nouveau de violentes contractions… Personne ne le savait et elle n'arrivait pas à appeler l'infirmière. Ce fut Hatori qui passait voir comment elle allait qui la trouva à moitié morte, un bébé sous le drap. Il courut chercher le médecin qui réussit tant bien que mal à la ranimer. Le travail pour sortir le deuxième bébé avait épuisé le peu de force qu'il lui restait… Le père prit alors la deuxième petite fille dans ses bras, et la laissa tomber quand celle-ci se transforma en un petit tigre. Le bébé, qui se trouve être moi, tomba sur la couverture et fut ramasser par Hatori qui avait alors 12-13 ans.

- Donc vous êtes bien jumelle…

- Je ne sais pas exactement… Pourquoi serais-je sortie comme ça, une heure après la normal?

- On en sait pas plus…

- Alors c'est pour ça que… non rien. Commença Kyo.

- Continue maintenant que tu as commencé.

-Oh mais ce que je suis con… Bon… C'est pour ça que… que ton père ne t'aimait pas trop…

- Il a essayé de m'aimer je crois… Mais il m'en a toujours voulu d'avoir faillit faire mourir maman. Et puis… Nous n'étions pas des bébés faciles… Il ne pouvait pas s'occuper de nous, ce qui donnait énormément de travail à notre mère.

- C'est impressionnant comme tu arrives à en parler ouvertement…

- Pourquoi tu dis ça?

- …

- Bon finis la causette, au lit. Dit Hatori.

- Mon sauveur! Dit théâtralement Anoah en se jetant au cou d'Hatori. Ce dernier ne comprit pas du tout son geste. Mais vu que Kyo et les autres avaient éclaté de rire, il fit de même.

Avant de partir, Kyo glissa à Anoah.

- J'étais impressionné que tu puisses en parler ouvertement car moi… Moi j'ai tué ma mère… Et je ne peux pas en parler.

Il déposa un baiser sur les lèvres d'Anoah et s'éloigna. Celle ci alla au lit, les questions se bousculant dans sa tête. Quelques jours passèrent, l'école fut normale, Rin remarchait. Bref tout allait bien. Puis un jour Anoah alla voir Hatori pour lui poser la question qui s'imposait en son esprit depuis quelques jours.

- Hatori, est-ce vrai que Kyo a tué sa mère?

Le dragon soupira et invita Anoah à s'asseoir.

- Comme tu peux t'en douter, non ce n'est pas vrai.

- Mais alors pourquoi m'a-t-il dit ça?

- Parce qu'on le lui répète depuis l'incident de la mort de sa mère. Son père, Akito, tous ont rejeté la faute sur lui.

- Mais c'est dégoûtant!

- C'est vrai… Tout ça parce que c'est le chat.

- C'est dégueulasse…

- Mais si tu veux en savoir plus, c'est vers Kazuma que tu dois te tourner. C'est lui qui en sait le plus là dessus.

- J'irai le voir.

Et, effectivement, 4 à 5 jours plus tard, une petite silhouette en uniforme de lycée débarquait au dojo.

- Bonjour mademoiselle! Puis-je vous aider?

- Euh oui… J'aimerais parler à Kazuma Soma.

- C'est pour vous inscrire? Dit-il en la détaillant de haut en bas.

- Euh non, c'est pour parler de Kyo.

- Vous êtes une amie de monsieur? Je suis Kunumitsu, le disciple de maître Kazuma.

- On peut dire que je suis une amie de Kyo.

- Vous trouverez mon maître dans son salon en train de méditer. M

- Merci.

Anoah s'avança et toqua à la porte coulissante qui s'offrait à elle. 

- Qui est-ce?

- C'est Anoah… Vous vous souvenez de moi?

- Ah mais bien sûr. Entre donc.

Elle entra et, sur indication du maître du dojo, s'agenouilla en face de lui.

- Que veux-tu?

- Et bien, j'ai appris récemment pour la mort de la mère de Kyo, quand il était jeune, et j'aimerais en savoir plus… On m'a dit que son père avait rejeté la faute sur lui…

- Qui est ce "on"?

- Hatori…

- Ah… Oui, c'est vrai, son père l'a renié et a tout rejeté sur lui.

- Mais ce n'est pas vrai, ce n'est pas lui…

- Exacte. Malheureusement, je ne sais pas si l'on pourra le convaincre du contraire.

- Je vais tout faire pour essayer… Mais que s'est-il passé?

- Et bien, en fait, la mère de Kyo aimait profondément son enfant, bien qu'il soit un fardeau pour elle. Elle était en constante peur que les autres le rejettent et veillait à ce qu'il porte son bracelet. Mais le père de Kyo avait rejeté son enfant dès l'instant ou celui-ci était né, maudit par le signe du chat. Chaque fois qu'il se retrouvait seul avec elle, quand Kyo était à l'école ou au lit, il lui répétait que son fils n'était qu'un monstre et qu'il ne l'accepterait jamais et qu'il ferait tout pour qu'il soit exclu et enfermé tout comme les autres. Qu'il le ferait même enfermer avant l'heure. Au bout d'un moment, le poids sur les épaules de la pauvre mère de Kyo fut trop grand, et elle craqua. Elle décida de se suicider, je ne sais trop comment. C'en suit ce que tu sais sûrement déjà, Kyo fut rejeté par son père et tous les autres. Mais je le recueillit.

- Oui… Mais c'est dégoûtant, ce n'est pas la faute de Kyo! Au contraire, c'est la faute de son père!

- Je sais Anoah, je sais… Mais quant à le lui expliquer…

- Je m'en occupe, je refuse qu'il vive avec cette fausse impression sur la conscience.

Elle se leva, signe qu'elle allait partir.

- Anoah… L'arrêta Kazuma.

- Oui?

- Sais-tu ce qui attend Kyo a la fin de cette année?

- Euh… non. Il va reprendre votre dojo?

- Si seulement… Non, il va subir le même sort que tous les chats Soma de toutes les générations… L'enfermement et l'isolement a vie.

Anoah se plaqua la main sur la bouche.

- Alors c'est ça… "Qu'il soit enfermé comme les autres, même avant les autres"…

- Voilà. Maintenant tu sais.

- Mais vous, vous n'allez pas laisser faire ça!

- Malheureusement je ne peux pas grand chose.

- Mais… mais…. Il y a bien un moyen!

- C'est Akito qui a son sort dans les mains.

- MAIS AKITO VA ASSUREMENT L'ENFERMER! S'écria Anoah.

- Malheureusement…

Anoah serra les poings.

~ Jamais… Jamais je ne laisserai faire ça. Autant mourir que de le voir se faire enfermer à vie. ~

- Eh bien… Merci pour ces renseignements.

- De rien. Je suis heureux que toi aussi tu te préoccupes de son sort…

Anoah sortit en se jurant à elle-même de ne jamais laisser faire ça.

Quelques jours passèrent puis vint la St-Valentin. Le jour d'avant, Kyo arriva à l'école avec un cadenas.

- Hum… C'est pour quoi faire? Demanda Haru.

- Verrouiller mon casier… L'invasion des chocolats, très peu pour moi…

- Pas con. J'en mettrai un cet aprem…

Après avoir dûment bouclé leurs casiers en fin de journée, les deux garçons rentrèrent chez eux. Le lendemain, à leur arrivée à l'école, Yuki faillit tomber sous la tonne de cadeau qui tomba de son casier.

- Toi, t'avais oublié le cadenas… Je me trompe?

- Malheureusement pour moi…

A la fin de la journée, Yuki prit chaque paquet et alla les mettre un par un dans la corbeille. Soudain il entendit des éclats de voix.

- Tu te barres, parce que c'est mon mec et t'y touche pas! Compris?

En avançant un peu, il vit une jeune fille aux cheveux blonds partir en courant et Rin rajustant la chemise d'Haru.

- Non mais, pour qui elles se prennent.

Puis elle aperçut Yuki.

- Tiens, en voilà un. Anoah va arriver et je suppose que Kyo et Tohru sont encore dans la classe.

- Exact.

- Alors…

Anoah arriva.

- On va les chercher?

- Ok.

Arrivés dans la classe, les filles firent part de leur projet.

- On avait pas assez d'argent pour vous acheter chacune une boite de chocolat… Alors on a décidé de se cotiser pour aller boire un chocolat chaud à la fin de l'après-midi.

Haru sourit et dit :

- C'est parfait.

- Et pour les autres? Demanda Yuki.

- Les autres? Répéta Rin.

- Ben oui, les autres gars, Hatori, Ayamé, Hiro, …

- Anoah et Tohru ont essayé de faire un truc qu'elles ont trouvé dans un bouquin à la bibliothèque. Ca s'appelle des trouffes je crois… 

- Truffes. Corrigea Tohru. On les leurs donnera ce soir après le dîner.

- Bon, moi, je dois aller m'entraîner au dojo… Dit Kyo.

- Je viens avec toi, ça fait une boute que je n'ai plus pratiqué. Dit Haru.

- Alors on se retrouve… Vers 18h00 chez Hakyu?

- Moi j'ai une réunion de délégués… Dit Yuki en tirant la langue. Mais… 18h00 me va bien.

- Alors à toute à l'heure! Dirent les trois filles en passant la porte du lycée.

A 18h00 précise, elles étaient devant le café. A 18h05, Yuki arrivait.

- Ah il est beau le "A 18h00 devant le caf"… Maugréa Rin.  

A 18h15, Anoah sortit en courant pour rattraper Haru et Kyo qui, étant arrivés en retard, les pensaient repartis.

- C'est le moment! Protesta-t-elle.

- Euh… On a légèrement par regarder l'horloge…

- Ouais ben je vois… Rin est morte d'inquiétude!

Ils entrèrent à leur tour tous trois dans le café. Les chocolats bouillants les attendaient déjà. Ils les burent sans mot, leurs regards faisant tout.

Quand ils eurent finit, ils se prirent la main et sortirent du café pour se diriger vers le parc, celui là même ou Rin et Anoah avaient fait une malencontreuse rencontre.

- Au fait… Je n'ai toujours pas compris… Vous qui êtes des bêtes d'arts martiaux et de combat, pourquoi vous ont-ils eut avec autant de dégât? Demanda Anoah alors qu'elle prenant le torse de Kyo en coussin, couchée sur l'herbe fraîche du soir.

- Disons que… enfin c'est vrai vous ne savez pas ce qui c'est passé… D'abord y a un gars qui est arrivé derrière nous, j'me suis retourné et je lui ai fait face. Puis un gars face à Haru et dans mon dos est apparut.  Pi ensuite deux autres. On a fait mini baston 1 contre 1 mais y a l'un des autres cons qui m'a collé une taloche derrière la nuque et après… plus rien. Alors pour Haru je sais pas mais…

- Même chose… Coupa le bœuf.

- Donc en gros ils vous ont assommés puis tabassé… Bande de sales cons… 

- Dis Tohru, pour changer de sujet… Je pourrai goûter une truche?

- Truffe Yuki… Ben… S'il en reste oui on vous en passera.

Kyo passa doucement sa main le long du ventre d'Anoah, plusieurs fois.

- Faudrait penser à rentrer… Songea Haru à haute voix.

- Oui, effectivement. Allons distribuer nos truffes. 

Tous se levèrent.

- Pourquoi doit-on toujours retourner dans ce manoir pourrit ou l'ambiance est affreuse et Akito sur nos talons? Demanda Kyo en croisant les bras derrière sa tête.

- Parce que… C'est comme ça… Dit Rin.

Au manoir, Tohru et Anoah distribuèrent les truffes au nombre de 10 par personne. Kyo, Haru et Yuki en eurent chacun 3.

Un soir, alors que Kyo n'arrivait pas à s'endormire, il monta sur le toit et regarda le ciel plein d'étoiles. Il se balada en caleçon sur le toit de l'aile de garçon, puis passa sur le bout de l'aile centrale. Il s'approcha de celui de la maison d'Akito, mais s'arrêta en entendant des bruits au-dessus. Il continua sa marche silencieuse.

Soudain, il perçut un bruit. Il se retourna vivement et distingua sans peine une ombre couchée. Il s'approcha et découvrit Anoah et Rin couchées qui regardaient les étoiles. Kyo se mit à quatre pattes et s'approcha sans bruit des deux filles. Il posa sa main sur leurs épaules. Un grand cri retentit, faisant se retourner bon nombre d'habitants du manoir. Anoah et Rin contemplaient Kyo, les mains sur la poitrine, respirant fortement, les yeux écarquillés.

Puis les yeux d'Anoah se plissèrent lentement et elle se jeta sur Kyo, lui défonçant les épaules à coup de violents massages en appuyant sur les omoplates et les clavicules, provoquant fou rire et douleur que le chat. 

- Aïe! Arrête, arrête, aïe!

Rin les regarda, un petit sourire aux lèvres.

- Petite sœur, je vais me coucher. 

- Déjà?

- Oui…

Elle bailla et leur fit au revoir de la main. Anoah continua de torturer Kyo jusqu'à ce que celui-ci implore la pitié. Elle arrêta alors, le laissant couché sur le ventre contre les tuiles gelées. Elle croisa les bras.

- Brrr… Il fait un froid de canard.

- Tu as vu comme tu es habillée?

- Que môsieur se regarde avant de critiquer.

Elle était en petit chemise de nuit à bretelle et lui en caleçon… 

Elle s'assit sur le toit en grelottant. Kyo vint l'entourer de ses bras.

- Comment peux-tu avoir autant bon chaud?

- Je me les caille totalement mais… j'ai toujours chaud comme ça… Par contre s'il se met à pleuvoir là je serais gelé…

- Restons ici… On est bien…

- On a froid…

- Mais on est ensemble, et Akito ne va jamais grimper jusqu'ici.

- Disons que tant que tu ne cries pas comme avant, personne ne se doutera qu'on est là.

Anoah se coucha sur le côté, entraînant Kyo avec.

- Kyo, il faut qu'on parle de quelque chose…

- Hum?

- Ta… ta mère.

Kyo soupira.

- Si tu veux savoir comment elle est morte je…

- Non Kyo… C'est pas ça…

Elle se retourna pour lui faire face, leurs visages n'étant plus qu'à 3 centimètres l'un de l'autre.

- Ce n'est pas ta faute…

- Anoah, ma puce, on peut parler de ça une autre fois…?

- Euh…

- Non pire… N'en parlons plus.

Elle mordilla sa lèvre et l'embrassa avant de la laisser répondre. Elle se blottit contre lui sans demander son reste. Mais, comme chaque fois qu'un beau moment tranquille se déclenche chez les Soma, il y a un problème… Cette fois-ci, ce fut la pluie qui se mit à tomber. Le corps de Kyo refroidit lentement.

- Connerie de pluie…

Puis, au bout d'un quart d'heure… POUF.

- ET MERDE!

Anoah se retrouva avec un tit chat orange des les bras.

- CONNERIE DE CHIERIE DE PLUIE QUI M'AFFAIBLIT!

- Crie pas Kyo…

Elle le serra contre elle.

- Maintenant c'est moi qui me les gèle…

- Tu savais toi qu'on pouvait se transformer simplement parce qu'on a trop froid?

- Disons que… vu qu'on se transforme en étant faible, quand on a froid on est nettement plus faible que normalement, donc en se transforme… C'est logique…

- Si tu le dis…

Comme pour confirmer ses dires, Anoah se transforma à son tour quelques minutes plus tard. Kyo étouffa un cri.

- Désolée… Ca doit foutre les jetons d'être entre les pattes d'une bête faisant 5 fois ta taille.

- Effectivement c'est… impressionnant.

La grosse patte d'un tigre attira le chat contre lui.

- Au moins, on peut pas tomber plus bas.

Ils s'endormirent transformés, Kyo totalement enfoncé et blotti dans l'épaisse fourrure d'Anoah.

Fin du chapitre : OUH! L'es venu vite celui là ^o^  * contente * Euh ben… pas grand choses a dire… Pas mal d'Haru et Rin dans ce chapitre… Cool non? Et puis l'autre va pas tarder non plus, vu que je vais incessamment sous peu trouver une grosse source de carburant! Magnifique non? Bon, bibizz et au prochain chapitre! Pitchounne