Chapitre 19.
Quand Anoah et Kyo se réveillèrent le lendemain matin, ou plutôt quand Kyo se réveilla, il fut assez embêté par la situation. Il se rendit compte qu'il était nu, ayant dans le bras une jeune fille nue. Embarrassé, il s'éloigna doucement d'Anoah qui restait obstinément collée contre lui. Il remarqua qu'elle frissonnait et envisagea de la porter jusque dans sa chambre. Se rappelant qu'il n'était pas de bon augure de se faire voir par Akito nu, en train de porter une fille nue qui se trouve être Anoah.
Il était encore tôt et personne n'était réveillé, mais il préférait ne pas prendre de risques. Il secoua légèrement Anoah. Cette dernière ouvrit doucement ses grands yeux et lui sourit. Elle réalisa alors a son tour la situation et prit une jolie couleur rosée.
- On fait comment?
- J'ai mes habits là bas... Et toi aussi.
Ils se levèrent pour aller chercher leurs habits. Quand ils furent descendus du toit, il échangèrent un baiser et repartirent dans leurs chambres respectives.
Quelques jours plus tard à l'école.
- Yun yun!! Yun yun!!
- Euh... Oui? Demanda l'intéressé regardant un garçon a la chevelure noire arriver en courant vers lui.
Kakeru Manabé se posta devant lui.
- Tu es au courant que dans 15 jours c'est le White Day?
- Euh... oui pourquoi?
- Parce que ce même soir je fais une fête!
- Ah?
- Oui! Pour commémorer mon moisiversaire d'amour avec Kimy.
Yuki lui jeta un regard étonné.
- Tu sors avec Kimy?
- Exact! Depuis la St-Valentin! Répondit Kakeru en faisant le V de la victoire avec ses doigts.
- Euh et mon dieu je dois arrêter de fixer Tohru je vois plus rien de ce qui m'entourre! donc tu fais une fête et?
- Et je vous invite, toi et tes deux cousins avec qui tu traînes tout le temps et vos copines!
Yuki lui sourit.
- Bien je pense qu'on viendra.
Pitié Hatori... Fait preuve de persuasion avec Akito... Pensa le rongeur en frissonnant.
Il alla faire par de la nouvelle à Kyo qui en fit part à Haru.
- Tu ne trouves pas qu'ils sont plus proche? Lui fit remarquer Tohru l'après-midi.
- Euh c'est possible. Sûrement à cause des entraînements qu'ils font ensemble.
- Je trouve ça bien.
- En espérant que ça dur.
Kyo et Haru discutaient dans leur coin, projetant quelque chose pour cette soirée à venir...
Le jour venu, ils eurent permission de sortir en ville pour acheter des cadeaux de remerciement car, par chance, pour cause d'épidémie de grippe, 4 profs étaient malades, laissant aux élèves de certaines classes le droit de finir l'école plus tôt. Nos 6 Somas (Momiji en profitant pour aller voir son père et Kagura ayant décidé d'aller au dojo, sentant qu'elle devrait encore tenir la chandelle) étaient donc rentrés s'habiller et Hatori les avait emmenés en ville, leur recommandant de rentrer assez tôt pour qu'il puisse aller demander à Akito la permission de sortir le soir même.
Les filles passèrent environ 23 minutes par boutique de fringues, laissant les garçons aller çà et là pour trouver leur bonheur. Au bout d'une petite heure, Yuki revint vers eux et tendit un cadeau à Tohru. Ne se rappelant que c'était le White Day, Tohru paniqua, croyant à une attention de Yuki. Après quelques explications, elle se décida enfin à déchirer le papier pour découvrir un joli bracelet d'où pendaient plusieurs petites figurines représentants soleils, papillons, étoiles, et autre. Paniquant de nouveau pensant à un bracelet d'argent, Yuki dû lui explique qu'il n'avait pas coûté très cher. Puis le rat demanda :
- Au fait Kyo et Haru sont dans le coin? Parce que c'est l'heure si on veut prendre le bus pour rentrer...
- Euh ben non on osait espérer qu'ils étaient avec toi...
Ils se mirent à les chercher partout. Au bout d'une demi-heure, ils revinrent bredouilles à l'arrêt de bus, qui n'y était plus.
- Et voilà! On a loupé le bus! Classique! S'écria Yuki.
- Qui ne voilà-t-il pas...? Dit Anoah.
En effet, Kyo et Haru arrivaient nonchalamment. Le regard de Yuki les surpris.
- Quoi encore? Demanda Kyo.
- Rien sauf que vous êtes en retard de plus d'une demi-heure!
- C'était pas à 5h00 qu'on devait prendre le bus?
- Non mais à 4h00!
- Haru? C'est bien toi qui...
- Ah non c'est toi qui m'as dit 5h00.
- Mais non c'est...
- Bon c'est pas grave... Donnez au moins vos cadeaux... Répondit le rongeur avec lassitude.
- Cadeaux? Demanda Haru en fronçant les sourcils.
- Ben oui, les cadeaux que vous avez mis tant de temps à acheter pour Rin et Anoah a l'occasion du White Day.
- Ah... On en a pas trouvé.
- PARDON?
Beaucoup de gens auraient pu croire que Yuki allait suis tomber dans les pommes soit les étrangler.
- Bon on va bientôt arriver très en retard au manoir... Fit remarquer Tohru.
- Ouais mais comment va-t-on y rentrer? Demanda vivement Yuki.
- En metro... Proposa Haru l'air de rien.
- Je vois pas quoi d'autre... Dit Yuki. Allons-y pour le metro...
Ils arrivèrent dans l'escalier menant au train souterrain et pénétrèrent dans la station. A leur grand étonnement, il n'y avait qu'un ou deux badauds. Rin alla aux toilettes et Haru partit s'acheter un snicker. Soudain, à une minute du départ du train, alors que Yuki, Anoah, Tohru et Kyo étaient tranquillement assis dans le metro... Plus de 500 personnes entrèrent dans la station. Déboulant de partout, elles les bousculèrent de toutes parts.
Mon dieu! Mais d'où ils sortent? Ah! Attention mon vieux ou t'en bon pour le minou roux... Anoah? Anoah? T'es ou? Ahhh!
Kyo se retrouva compressé entre deux personnes. Le résultat ne se fit pas attendre... Il se réfugia sous la banquette, cherchant les jambes d'Anoah des yeux. Il se trompa plusieurs fois et finit par se faire shooter au fond du wagon par un énorme soulier. Une grosse chose l'attira dans un coin.
- Calme-toi... C'est moi!
Kyo regarda avec des yeux ronds le gros tigre.
- Le titre du journal de demain, un tigre dans le métro. Déclara-t-il. Quelqu'un t'a vu?
- Euh non. Pas que je sache. Ou sont les rongeurs?
- Bonne question. Je vais les chercher. Tu bouges pas!
- Tant que je ne me re transforme pas tout va bien...
- Oh là là...
Le chat se rengagea dans la forêt de jambe a la recherche de deux éventuelles souris. Il les trouva blotties l'une contre l'autre entre deux valises.
- Enfin! Vous êtes là. Venez avec moi. Dit le chat en repartant déjà.
- Euh Kyo... 30 secondes... Si on est là, Tohru et moi, c'est pour éviter de se faire sauvagement écraser...
Kyo réfléchit quelques secondes puis se décida enfin.
- Pour une fois vous aller m'écouter et obéir. D'abord toi Tohru. Fais la morte.
Tohru fut étonnée mais s'exécuta. Kyo la prit alors délicatement dans sa gueule sous le regard de feu de Yuki. Le chat s'installa au milieu de la travée, posa la souris et cracha un grand coup. La femme se trouvant au-dessus de lui cria et s'écarta vivement en voyant la souris morte que le chat s'empressa d'emporter évitant ainsi de se faire écraser, Yuki les suivant en courant aussi vite qu'il pouvait. Tous arrivés dans l'entre wagon, ils soufflèrent.
- Et Rin et Haru? Demanda Tohru.
- Ils doivent être restés hors du métro...
Pendant que le métro continuait sa course souterraine, Rin et Haru étaient sortis de la ville. Heureusement pour eux que le manoir était en banlieue campagnarde et pas en pleine ville... Car un cheval et un bœuf dans la rue étaient plutôt voyant.
- Merderie de foule...
- On moins on s'en est sorti sans trop de dégâts...
En effet, tous deux s'étaient fait prendre dans la foule et furent forcés de courir vers la sortie et de passer par mille et une ruelles pour retrouver le manoir.
En arrivant devant ce dernier, ils découvrirent la porte ouverte. Rin mis un sabot dedans et fut tiré en avant par une main. Le regard glacé et plein de haine d'Akito la transperça littéralement. Elle alla en direction de Yuki, Tohru, Anoah et Kyo qui étaient déjà arrivés, toujours transformés.
- Tous dans vos chambres. Lança Akito d'une voix monocorde. Kureno? Va me chercher Hatori. Je veux le voir dans les minutes qui viennent.
Il attendit que chaque adolescent retourne dans sa chambre pour retourner dans la sienne.
Il est temps de restreindre le pouvoir...
Quand il entra dans sa chambre, Hatori était déjà là. Akito se pendit à son cou.
- Dis-moi... Ils sortent beaucoup tu ne trouves pas?
Hatori resta muet. Akito continua sans faire attention.
- Mais pourtant, je t'avais confié ça... Leurs sorties... Je te faisais confiance Hatori.
Il attrapa sa joue avec sa main, enfonçant légèrement ses ongles dans la peau du dragon.
- Pourquoi ne dis-tu rien? As-tu peur?
- Je les ai laissé sortir quand je pensais que ça leur était nécessaire.
- Tu ne m'avais pas dit que tu voulais les faire ressortir ce soir?
- Si.
- Et tu restes sur ta position malgré ce grave incident?
- Oui.
- La confiance... Dit Akito avec un rictus. La confiance te perdra... La confiance il ne faut l'accorder qu'à moi Hatori. Tu m'entends? Qu'à moi.
- Mais ils sont à un âge ou, par définitions, ils sortent beaucoup.
- Parce que tu crois que moi je suis beaucoup sortit? Dit-il alors en le baffant violemment. Ils n'en ont pas besoin! Ils sont rejetés! Ils sont maudits! Et arrête donc de me tenir tête.
Hatori encaissa le coup sans broncher, juste sa tête qui partit violemment sur la droite.
- Ils sont maudits comme toi Hatori! Et rejetés de tous, comme tu as été rejeté de Kana. Nous sommes des monstres! Tout ce qui n'est pas conforme à l'idée générale est invention ou idiotie. Ici aussi! Ce soir... Ce soir je veux voir Yuki. Et Anoah aussi.
Hatori ne dit rien.
- Tu me les feras amener. Non, maintenant. Va chercher Yuki.
Dès qu'il fut sortit de la maison, Hatori déglutit difficilement.
Déjà... Ils vont tous être déstabilisés. Je le sens, je le vois. Il faut qu'ils aillent à cette fête, par tous les moyens!
Il se massa la joue encore rosée et partit chercher Yuki, a contrecœur. Lorsque ce dernier arriva dans la chambre d'Akito, il était pâle comme un linge.
- Mon cher Yuki! Il a fallut te faire venir pour te revoir. Alors, comment vas-tu? Dit le chef d'un air faussement content.
Pour seule réponse, Yuki écarquilla ses grands yeux mauves. Les lèvres d'Akito se firent plus minces pour former un sourire malsain. Il s'approcha du rat et passa doucement sa main dans les fins cheveux gris.
- Alors raconte-moi tout... Que fais-tu de beaux ces jours?
- Je... euh... Parvint-il à articuler difficilement.
- DES IDIOTIES! Cria soudainement Akito. Yuki frôla la crise cardiaque. Obéir à Hatori aveuglément... Et désobéir à mes recommandations qui plus est! Je vous avais dit que le monde extérieur était hostile. Mais je suis fou, n'est-ce pas ce que tu penses?
La discussion de persuasion d'Akito dura encore un peu. Yuki dut faire beaucoup d'efforts et penser a Tohru comme jamais pour ne pas craquer et trembler comme une feuille.
Vint le tour de Kyo. Il arriva main dans les poches et resta imperméable a Akito. Il réagit quand même quand ce dernier tenta de l'enlacer en le repoussant avec dégoût.
- Bien sûr, entre monstres, en se repousse. Dit Akito.
Anoah fut couverte de reproche.
- Je te trouve bien proche de ce monstre... Que lui trouve-tu?
- Ca ne te concerne pas.
- Mais si, bien sûr que si.
- En aucun cas. Je n'ai pas à me justifier. C'est comme toi, tu préfères Yuki, sans justification. Si, peut-être, il a plus peur de toi que n'importe qui d'autre.
Et d'autres du même genre.
Puis défilèrent les autres. Chacun resta froid du mieux qu'il pouvait, ne laissant rien déborder, de peur qu'une infime partie de leur secret fut découvert.
A la fin, ils étaient tous au salon à raconter leur visite.
- J'ai cru que j'allais mourir... Répétait Rin.
- T'en fais pas un peu trop? Demanda Hiro.
- Oh toi le gosse ta gueule! Hurla Kyo qui crisait totalement, relâchant la pression.
Hatori entra dans la pièce.
- On sait... Dit Haru avant que le dragon n'ait pu ouvrir la bouche. On ne va pas sortir ce soir à cause de la convocation d'Akito.
- Tu tiens tant que ça à ne pas y aller? Demanda Hatori. Parce que je pensais que peut-être vous auriez quand même voulut y aller mais apparemment...
- ON PEUT Y ALLER? Dirent Tohru et Anoah en lui sautant à moitié dessus.
- Seulement si vous en avez envie.
Les garçons se levèrent. Les filles partirent en courant.
- On va se changer!!! Crièrent-elles.
- Pas trop fort... Murmura Hatori.
Elle revinrent toutes belles. Les gars avait juste troqué leurs gros pulls pour des chemises. Ils montèrent tous dans la voiture noire d'Hatori qui les conduisit devant chez Kakeru.
- Alors a 1h30 ici devant! Sans faute hein! Leur répéta Hatori.
- Oui, oui. Assura Haru.
- Pas très convaincant.
Mais il démarra quand même, laissant les 6 ados devant la maison de Kakeru.
La maison paraissait normale depuis l'extérieur, aucune agitation. Ils sonnèrent et madame Manabé vint leur ouvrir.
- Oh vous êtes des amis de Kakeru. Dit-elle avec un grand sourire.
Mal a l'aise, ils demandèrent si c'était bien ici la fête. Elle approuva, pour leur plus grand soulagement. Elle les fit descendre au sous-sol. Ils commencèrent à entendre de la musique. Puis elle ouvrit une porte donnant sur le garage et l'abri et là... Il y avait bien entre 70 et 100 élèves du lycée qui dansaient joyeusement. Kakeru tenait le stand de boisson, ainsi que Kimy dans ses bras. Il leur fit un de ces sourires ou on se demande s'il arrivera à l'enlever après.
- Yun! Kyo! Haru! Super vous êtes venus!
- Euh... oui... Balbutia le premier cité.
- Allez lâchez-vous, faites seulement, il y a ce qu'il faut. Dit-il en embrassant la pièce du regard.
Anoah chopa des chips. Tohru salua tous les gens qu'elle connaissait en tirant Yuki derrière elle. C'est dire s'il y avait du boulot! Rin quant à elle avait déjà un peu plus déboutonné la chemise d'Haru et déposait des baisers sur sa bouche.
- Avoir peur ... me donne envie ... de t'embrasser ... Disait-elle entre chaque baiser.
Haru sourit, se laissant faire, appuyé comme un sac contre un mur. Les mains du Rin couraient sur le haut de son torse.
- Vais-je pouvoir résister de te manger ce soir?
- Je vais te faire aller voir Akito plus souvent si ça peut te mettre dans un état pareil...
Certains regards de filles avoisinantes au couple auraient pu tuer un régiment entier de blindés, mais Rin y était insensible.
Kyo était assis par terre dans un coin. Anoah s'approcha en soupirant.
- Tu fais encore la tête?
- Comment ça encore?
Elle rit.
- Laisse tomber. Tu viens danser avec moi?
- C'est ça, fait comme cet après-midi, transforme toi en tigre là au milieu et devient l'esclave privée d'Akito...
- J'vais plus te laisser aller le voir si tu continues comme ça.
Elle s'assit à côté de lui. Elle tendit une main pour lui caresser la joue mais il tourna obstinément la tête dans le sens opposé en grognant.
- Je te préviens tu me griffe je te mords!
Il répondit par un deuxième grognement.
- Oh, je vois, gros minou fait son grincheux. Tant pi, j'irai danser avec... Tiens le blondinet là bas, il me plait bien.
Et elle se leva pour aller parler avec un garçon un peu plus petit que Kyo, mais plus grand qu'elle, avec des cheveux blonds, mais pas naturels, décolorés, habillé d'un T-shirt trois fois trop grand et d'un pantalon avec l'entrejambe au raz du sol. Celui-ci eu l'air ravi et entama la conversation avec autre chose en tête. Kyo les regardaient avec des yeux ronds. Quand Anoah s'appuya sur le mur et qu'il fit de même à côté d'elle, il se leva d'un bon et donna un coup de point dans le mur au-dessus de la tête d'Anoah et lança un regard des plus meurtriers au mec d'en face.
- Ah, je te présente mon copain. Il est très possessif. C'est sa seule faiblesse je crois. Dit Anoah en levant les yeux vers Kyo.
Le blondinet pâlit largement et recula pour aller le plus loin possible de Kyo. Lui se mit en face d'Anoah, les mains sur les hanches, d'un air de dire "c'est bon, tu es contente?". Elle lui sourit et s'avança pour lui déposer un baiser dans le cou.
- Un instant, j'ai eu peur que tu ne réagisses pas et que cette horreur m'embarque. Lui souffla-t-elle.
Soudain Kyo sortit quelque chose de sa poche et le mit dans la main d'Anoah.
- Tu penses que j'aurais pu ne rien te trouver pour le White Day? Lui demanda-t-il doucement.
Elle l'ouvrit et en sortit un collier composé d'une fine lanière de cuire et d'un bout d'ambre qui s'alliait parfaitement avec les yeux de la tigresse. Elle se jeta a son cou en un long baiser. Pas besoin de mots.
A deux tables de là, Tohru, Kimy, Kakeru et Yuki discutaient tranquillement. Haru s'amena, la chemise complètement ouverte et une grosse marque rouge dans le cou, tenant Rin par la main.
- Kakeru, ça dérange si on monte?
Yuki se tapa sur la tête avec sa main libre, l'autre tenant assez fermement Tohru contre lui. Mais Kakeru ne semblait pas comprendre.
- Déjà bu trop d'alcool Rin? Demanda-t-il d'un air moqueur. Les toilettes sont en haut à gauche, à côté de la chambre d'ami.
Haru tourna la tête et un sourcil interrogateur vers Rin qui lui fit signe de la main d'oublier.
- Ok merci. Répondit-il simplement.
Puis il partit vers les escaliers avec Rin qui avait l'air aussi pressée que lui.
- La fin de l'année arrive les amis! Vous comptez faire quoi après? Demanda Kakeru d'un ton joyeux.
Cette question eut pour effet de plonger Tohru et Yuki dans une profonde réflexion. Ce fut Yuki qui inventa en premier le mensonge.
- Nous ne savons pas exactement, mais pensons aller dans des écoles supérieures, universités ou autre.
- C'est bien, si vous passez les examens ce sera encore mieux.
Le mensonge y était. Mais ce qu'ils allaient faire à la fin de l'année ils ne le savaient guère. C'était la dernière chose a laquelle ils avaient envie de penser. Et pourtant ça approchait.
Lentement vint l'heure de partirent. Quand ils remontèrent, Haru se tenait dans l'entrée, la chemise plutôt mal refermée. Il portait Rin qui était emballée dans son manteau et qui dormait profondément. A sa main on pouvait voir une petite bague en argent avec des dessins tribaux, cadeau de White Day d'Haru.
- On ne posera pas de questions... Dit Yuki en levant un sourcil.
- Il n'y en a pas a poser. Ajouta Haru.
Ils saluèrent monsieur et madame Manabé et sortirent, montant dans la voiture d'Hatori.
- Ravi de voir que vous être à l'heure.
- Mais que crois-tu donc? Demanda Anoah.
Et la voiture démarra dans la nuit.
L'arrivée au manoir se fit dans un silence quasi religieux. Haru alla doucement poser Rin dans son lit et se força à partir après un ultime baiser pour la soirée. Chacun retourna dans sa chambre.
Quelques jours passèrent et nous nous retrouvons dans le jardin. Akito marchait lentement, dans son kimono trop grand. Traînant des pieds, il regardait chaque plante, puis faisait une grimace. Rin marchait aussi, mais dans le sens inverse. Son sang se glaça lorsqu'il l'appela.
- Rin? De si bon matin dans le jardin?
Elle qui avait tenté de le dépasser sans mots, c'était loupé.
- Euh... Ben oui je suis dans le jardin présentement.
Akito s'approcha d'elle, la contemplant, la tête penchée sur la gauche.
- J'ai l'impression que ça fait longtemps qu'on ne s'est plus vu au calme.
Ce n'est pas ce qui va me déplaire! Pensa-t-elle en envisageant sérieusement de partir.
- C'est possible. Mais tu me pardonneras mais je dois aller chercher mes cahiers et partir à l'école.
Et elle tourna la tête et partit.
Akito eut un sourire en coin.
Si ce n'est que l'école pour m'empêcher de te parler...
Et il repartit dans sa direction initiale, retournant lentement a sa maison.
Pendant ce temps, les autres allaient à l'école. L'avant dernière semaine s'annonçait calme. Pas d'examens à passer.
Kyo s'amusait à dessiner un chat qui attrapait une souris la patte posée sur sa queue derrière l'un de ses cahiers, Yuki qui veillait rêveusement sur sa petite Tohru qui elle-même papotait, comme a son habitude, Anoah qui gravait on ne sait trop quoi sur la tranche verticale de son banc a l'aide de la pointe de son compas, Rin qui tapait son banc du bout des ongles et qui regardait dehors, Kagura qui regardait plutôt obstinément ses derniers jours un jeune homme brun de cheveux assez rêveurs. Rin et Anoah avaient officiellement annoncé qu'elle l'aimait, mais elle n'avait rien fait d'autre que de piquer un fard monumental. Momiji était toujours en train de chahuter avec deux autres "minis lapins surexcités" et Haru dormait pendant les cours. La belle vie quoi.
A l'heure de prendre le bento, Rin devait chercher l'un des profs pour lui remettre un vieil exposé. Elle tomba parfaitement par hasard sur la classe privée réservée a l'entassement des informations et autres débilités du fan club...
Sous ses yeux s'étalaient poupées, figurines, bricolages, dessins, poèmes, photos, films, banderoles, et des tas d'autres choses inutiles a l'effigie des Somas. Enfin, pour être précis, un gros tas de choses Yuki, un autre gros tas Kyo, un petit tiroir à peine remplit Momiji et... le gros tas Haru. Elle s'en approcha avec appréhension et attrapa l'un des poèmes... Qu'elle déchira avant d'avoir finit la première ligne.
C'est alors que notre chère Minami entra.
- Oui et alors je lui ai dit que je ne pouvais pas venir demain à cause de la réunion de...
Elle s'arrêta en voyant Rin debout devant les choses a l'effigie de son cher et tendre.
- Que fait-elle ici celle-là!?!
Rin se retourna lentement. Un énervement profond se lisait dans ses yeux. Minami s'avança.
- Ca te plait? Je suppose que tu n'es pas capable de tant d'amour pour ton petit ami. Dit-elle, fière de son travail.
La main de Rin siffla dans l'air pour atterrir en une baffe sonore sur la joue de Minami.
- NON MAIS CA VA LA TETE? S'écria cette dernière.
Et sans mots, Rin se retira. Elle avait juste shooté un grand coup dans le tas d'"attentions" du fan club. Elle claqua la porte, et sortit rejoindre les autres.
- Tu l'as trouvé? Demanda Haru en la voyant revenir.
Signe de tête négatif.
- Raconte! S'exclama Anoah, sentant venir le coup.
Rin raconta en détail ses trouvailles. Une Anoah en vraie cocotte minute, prête à exploser, retenu par les bras de son roux. Tohru affichait un air embêté.
Chez les gars s'était soupir général. Pourquoi eux, bon dieu.
L'après-midi fut plus tranquille. On évita tout problème avec Minami.
A l'avant dernière heure, la secrétaire du directeur vint frapper à la porte de la classe d'Anoah, Rin et Kagura.
- Mademoiselle Soma, Rin? J'ai un message pour vous. Quelqu'un a téléphoné.
Rin se leva avec un regard interrogateur et sortit. La jeune secrétaire lui tendit un billet.
Vous devez immédiatement rentrer, votre oncle Akito nous a dit avoir une nouvelle à vous annoncer et a demandé une dérogation pour que vous finissiez plus tôt.
Rin chiffonna plutôt violemment le papier, avant de le jeter par terre. Elle dut rentrer dans la classe, prit son sac et repartit avec un regard désespéré a Anoah et Kagura.
Arrivée au manoir, elle s'avança lentement sur l'allée principale.
Que me veut-il encore...
Pendant ce temps a l'école, Minami demanda pour aller aux toilettes et retrouva le billet qu'elle convoitait.
Après l'avoir lu, elle voulut en savoir plus.
- Tu vas payer pour la gifle de ce matin... Murmura-t-elle tout haut.
Elle fit semblant d'avoir un malaise en cour, ce qui lui donna l'autorisation de rentrer. Elle chercha alors l'adresse du manoir Soma, dans le premier annuaire qu'elle trouva. Puis elle s'y rendit et se glissa lentement et sans bruits derrière un buisson, après avoir évité quelques domestiques.
- ... faisait longtemps que je voulais te voir. Dit la voix d'un homme.
- ...
Rin ne répondait pas. Minami entendait tout.
- Tu sais ce que j'ai entendu? Des rumeurs parmi les domestiques comme quoi ils auraient vu des formes masculines le soir du côté de vos chambres. Rassure-moi.
- C'est parfaitement faut Akito. Les garçons n'osent pas venir. Ils ont peur.
- Parce que tu sais que je ne me plais pas à vous voir ensemble.
Ca fit TILT chez Minami. Comment mettre dans le pétrin une fille qui vous a giflé en quelques secondes.
Elle attendit patiemment que leur petite discussion soit terminée. Quand Rin sortit l'air maussade, Minami se leva de sa cachette et frappa à la porte. Akito ouvrit et lui lança un regard de glace à faire trembler le monstre de Frankenstein.
- Que veux-tu toi?
- Je... je...
Minami réfléchit, puis son visage se tendit en un sourire mesquin.
- Je sais des choses qui vous intéresseront sûrement.
Note de fin de chapitre : OUIIIN GOOOMEEEEEEEN Alors celui là j'ai mis beaucoup trop de temps je sais. Manque de temps, d'inspiration, et je me concentre sur la fin. Et oui, car il reste environ deux chapitres! Alors je sais qu'il est trop court... On peut appeler ça un chapitre? Non pas vraiment hein... Ah la la... J'ai honte, mais j'ai honte! C'est une sorte de lien entre le milieu et la fin... Enfin bon comprenez quoi!
Merci a tous ceux qui m'encourage, vous vous reconnaîtrez, merci merci merci, ça fait toujours hyper plaisir.
Allez le prochain mettra moins de temps PROMIS!
Bizz
Pitch
