Chapitre 4 : Quand la réalité bascule progressivement dans l'horreur.
Lily courut aussi vite qu'elle le put pour regagner son dortoir. Son cœur battait toujours à la chamade, ses jambes manquaient de la lâcher à tout moment et les larmes lui brouillaient la vue. Elle dit le mot de passe à la Veille Dame et s'élança dans la Salle Commune. Elle tomba nez à nez avec Remus Lupin, Sirius Black et Peter Pettigrow.- Eh ! Evans, ça va ? demanda Remus en apercevant la jeune fille.
Elle les dévisagea le regard perdu. Remus voulut poser sa main sur son épaule pour la réconforter mais elle recula vivement en s'écriant :
- Ne m'approchez pas.
Elle partit en courant vers l'escalier qui menait aux dortoirs des filles.
Quelqu'un comprend quelque chose ? interrogea Sirius complètement perdu.
Au même instant Remus dit :
- Vous pensez à ce que je pense ?
James n'est toujours pas là et ce soir il y avait une réunion des préfets, observa Peter.
Le visage de Sirius s'éclaira comme s'il semblait enfin saisir ce à quoi ses amis voulaient en venir.
- Bilan : James est donc probablement à l'origine de l'état d'Evans.
Il a du y aller fort ce coup-ci, remarqua Peter, je n'ai jamais vu Evans comme ça.
- Oui, approuva Remus, soucieux, il n'a pas du y aller de main morte.
Lily entra en trombe dans le dortoir et réveilla malencontreusement Francesca. Celle-ci releva sa tête de l'oreiller et commença à gronder Lily :
- Lils tu pourrais faire moins de bruit quand tu…
Elle s'arrêta dès qu'elle vit la mine qu'affichait son amie.
- Qu'est-ce qui se passe ? S'écria-t-elle inquiète.
Lily tomba dans les bras de son amie et éclata en sanglots.
- Ça va aller Lils, lui chuchota doucement Francesca pour la calmer.
Elle eut beau insister, son amie ne voulut pas lui raconter ce qui s'était passé. Lily pleura contre l'épaule de Francesca pendant un bon moment avant se sombrer dans un profond sommeil.
James se réveilla avec un affreux mal de tête. Il était allongé sur l'un des canapés de la salle des Préfets en Chef. Il se demanda ce qu'il faisait là et les évènements de la veille lui revinrent en mémoire. Il ne savait pas ce qui l'avait pris. Ces temps-ci, il se sentait perdu. Il était censé détester Evans mais sa haine fondait peu à peu, et ça il ne pouvait pas l'accepter, surtout vu la manière dont elle l'avait traité. Personne n'osait le défier comme elle l'avait fait si ce n'était Sirius ou Remus. Tout le monde le respectait, l'admirait, le vénérait mais pas elle. Hier, il avait voulu tout oublier et inconsciemment, il avait vidé une bouteille d'hydromel. Comme il ne tenait pas l'alcool, cela n'avait fait qu'empirer les choses, surtout quand il avait aperçut Allan Trent embrasser Lily sur le front. « Comment ce pauvre mec osait-il la toucher ? ». Il avait à nouveau ressentit cette drôle de sensation et encore maintenant il bouillonnait de rage rien qu'en pensant à ses lèvres sur le front délicat de la jeune fille. Mais le problème restait le même : tout avait dégénéré et elle ne lui pardonnerait jamais…
Il se leva péniblement et regagna son dortoir. Ses amis l'attendaient, inquiets.
- Où t'était Cornedrue ? On t'a cherché toute la nuit.
Sirius venait de se jeter sur lui.
- Sirius je t'en pris ne me cris pas dans les oreilles, j'ai déjà suffisamment mal à la tête, déclara-t-il.
Sirius fit mine de réfléchir puis une grimace se dessina sur son visage.
- Ne me dis pas que…Non… Tu n'as quand même pas la gueule de bois ? lui demanda-t-il.
James rougit, honteux et s'affala sur son lit.
- James, lui dit sérieusement Remus en s'asseyant sur son lit, qu'est-ce que tu as fait à Evans hier ?
James se relava brusquement.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle avait ? questionna-t-il rapidement.
- Eh bien, hier, elle est rentrée assez tard à la Salle Commune et elle… Pleurait, l'informa Peter.
- Or tu connais Evans, c'est pas trop le genre de fille à te montrer ses faiblesses, précisa Sirius.
En sept ans je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, commenta Remus.
Le ventre de James se retourna.
« Il l'avait bouleversé à ce point ? »
- Alors qu'est-ce que tu lui as fait ? insista Peter.
Qu'est-ce qui te dit que c'est forcément ma faute ? répliqua sèchement James avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain.
Lily se réveilla difficilement. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux de peur que ce que lui criait son cerveau s'avérerait vrai.
« James Potter avait-t-il vraiment tenté de l'embrasser contre son gr ? »
Elle ne voulait pas se rappeler les évènements de la veille, la seule chose qu'elle désirait était d'oublier, de tout oublier. Elle se leva à contrecœur. Le dortoir était désert. Ses amies avaient déjà dû partir manger. Elle trouva un mot de Francesca sur sa table de nuit.
Lils,
Je n'ai pas osé te réveiller. J'espère que tu te sens pas trop mal ce matin. Nous t'attendons dans la Grande Salle.
XXX
Francesca.
Lily soupira, elle ramassa ses affaires et partit en direction de la salle de bain. La douche lui rafraîchit les idées. Dix minutes plus tard, la jeune fille était fin prête à aller manger. Elle descendait les escaliers qui menaient à la Salle Commune lorsqu'elle aperçut James qui faisait de même. Il posa ses yeux sur elle et pour la première fois depuis le début de l'année, elle ne soutint pas son regard. Elle ne put donc pas lire la culpabilité qui s'afficha dans ses yeux. Elle passa devant lui le plus vite possible sans lui adresser la moindre parole. Il fit de même car il se sentait trop honteux.
Toute la journée, Ingrid et Francesca ne cessèrent de lui envoyer des regards inquiets malgré le fait qu'elle leur ait assuré qu'elle allait bien. Le soir lorsqu'elle monta se coucher, elle trouva un magnifique lys blanc sur son lit accompagné d'un bout de parchemin où il était inscrit « désolé pour ce que je t'ai fait ». Ce geste troubla Lily. Elle ne savait plus que penser de James Potter. Il y avait encore deux jours elle le haïssait, hier soir il lui faisait peur et aujourd'hui… Aujourd'hui elle ne savait plus… Peut-être un mélange de haine et de crainte saupoudré d'un soupçon de surprise devant le lys et le mot.
Les semaines qui suivirent, James et Lily s'évitèrent délibérément au plus grand bonheur de leurs amis respectifs qui savouraient la tranquillité actuelle même s'ils ne savaient pas vraiment à quoi elle était due. Aux entraînements de Quidditch, Lily faisait ce que lui demandait James, bien que quelques fois l'envie la démangée de lui dire ses quatre vérités en face. Hormis cela, la vie s'écoulait doucement, jusqu'au jour ou…
Un matin, alors que Lily déjeunait avec ses amies dans la grande Salle, un hibou vint se déposer devant elle.
« Tiens ! » pensa-t-elle « Qui peut bien m'écrire ? ».
Elle détacha l'enveloppe de la patte du hibou et lui donna une gâterie. Elle s'attendait à ce que l'oiseau hulule joyeusement comme l'aurais fait tout autre rapace mais l'animal se contenta de la regarder d'un air triste et désolé. Troublée, elle reporta ensuite son intention sur la lettre.
- Qui t'écrit ? demanda Ingrid.
- Je ne sais pas, admit Lily en fronçant légèrement les sourcils. Ce n'est pas l'écriture de quelqu'un que je connais.
- Peut-être que c'est une lettre d'un admirateur secret, proposa malicieusement Ingrid en tournant la tête vers la table des Poufsouffles.
Lily lui fit une terrible grimace barbare et Ingrid se mit à glousser.
- Ouvre, l'incita Francesca avec un mauvais pressentiment.
Sur le conseil de son amie, Lily décacheta délicatement l'enveloppe et en sortit un parchemin à l'aspect officiel. Elle le déplia et son cœur se mit à battre précipitamment. Elle ne parvint pas à le lire jusqu'au bout. Elle n'en eut même pas le courage. Elle ne put pas pleurer, trop effondré par la nouvelle.
- Lils ? s'inquiéta Francesca.
Elle ne l'entendit pas, elle serra le bout de parchemin contre sa poitrine. L'air devenait étouffant, oppressant, elle devait sortir… Immédiatement. Elle se leva en chancelant, elle fit un pas, puis un deuxième et s'écroula au troisième.
- Lily ! s'écria Ingrid en accourant vers elle.
- Mon Dieu ! s'exclama Francesca.
Avy les avait également suivit. Une foule de curieux se forma autour du corps inerte de Lily.
James observait la scène depuis sa place, c'est à dire un peu plus loin. Il avait vu le désespoir se peindre sur le visage de Lily lorsqu'elle avait lu le parchemin. Il l'avait également vu tomber inconsciente à terre. Cela lui avait retourné l'estomac.
« La nouvelle avait du être rude pour effondrer Lily Evans de la sorte. » pensa-t-il immédiatement.
Il se leva et s'approcha du groupe qui entourait la jeune fille. Il se fraya un chemin à travers les élèves et arriva enfin devant Lily. Francesca, Ingrid et Avy se tenaient de chaque côté d'elle, lui soutenant la tête. Ses longs cheveux auburn s'éparpillaient autour d'elle, son teint porcelaine semblait encore plus pâle qu'à l'ordinaire. Le spectacle faisait peine à voir. Il remarqua qu'elle tenait toujours le parchemin serré dans sa main.
- Retournez manger, lança-t-il aux élèves. Laissez-la respirer.
Ils s'exécutèrent à contrecœur mais après tout c'était James Potter qui l'ordonnait.
Le professeur Mc Gonagall arriva rapidement. Elle jeta un coup d'œil au corps de Lily et demanda à James d'une voix plus douce qu'à l'accoutum :
- Mr Potter voulez-vous bien mener Miss Evans à l'infirmerie s'il vous plaît.
- Bien sur professeur, acquiesça James.
Il se pencha vers elle sous le regard meurtrier de Francesca.
- Fait en sorte qu'elle arrive saine et sauve à l'infirmerie, lui glissa Ingrid.
Il passa une main dans le dos de Lily et une autre sous ses genoux. Il la souleva sans peine. Il ressentit une étrange sensation avec ce petit corps fragile blottit contre lui. Il pouvait sentir l'odeur que dégageait la jeune fille mais il n'aurait pas su dire de quoi il s'agissait, il savait juste qu'il ne l'avait encore jamais sentit sur une autre fille. Il l'emmena hors de la Salle sous les regards jaloux de toute la population féminine de Poudlard.
Il marchait dans les couloirs lorsqu'il la vit ouvrir doucement ses yeux fiévreux. Cependant la joyeuse flamme qui les animait ordinairement avait disparus, elle était remplacée par une profonde tristesse. Apparemment la jeune fille ne se rendit pas compte de l'endroit où elle se trouvait. Elle laissa échapper une faible plainte suivie d'un sanglot qui faillirent faire éclater le cœur de James en mille morceaux. Elle enfouit sa tête contre son torse et continua à déverser silencieusement sa souffrance.
Ils arrivèrent à l'infirmerie et il la déposa délicatement sur un des lits. Dès qu'elle s'y trouva, elle se roula en boule et tourna le dos à James. Mme Pomfesh se précipita vers Lily, un verre à la main et elle lui tendit. Celle-ci le prit et avala docilement le contenu. Elle s'endormit presque aussitôt.
James la regarda dormir pendant quelques instants.
Francesca, Ingrid et Avy les rejoignirent presque aussitôt. Elles ne remarquèrent pas la présence du jeune homme. Francesca aperçut son amie endormie en boule, les yeux rougis par les pleurs et elle ne put s'empêcher de gémir :
- Oh Lils !
- Il a vraiment fallu que la nouvelle soit atroce pour ébranler ainsi la téméraire Lily Evans, soupira Ingrid.
En entendant les paroles de son amie, Francesca se dirigea silencieusement vers Lily et lui retira le parchemin qu'elle tenait toujours froissé dans sa petite main. Elle l'ouvrit et le parcourut rapidement. La jeune fille blêmit soudainement et regarda la jolie rousse, les yeux remplis de peine et de compassion.
- Non, murmura-t-elle, c'est impossible, complètement impossible.
- Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta Ingrid.
Francesca lui tendit le parchemin, les mains tremblantes. Ingrid le lut à son tours et s'écria les yeux brillants :
- Oh mon Dieu !
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Avy.
Ingrid lui glissa deux mots à l'oreille.
- La pauvre ! s'exclama la petite blonde.
Francesca sembla réfléchir puis son visage pris une expression haineuse.
- Malefoy ! rugit-elle. Je suis sure que c'est cet enfoiré de Malefoy !
Avy et Ingrid sursautèrent, surprises de l'attitude de leur amie.
- Pourquoi Malefoy ? interrogea Avy.
- Vous vous souvenez de ce qu'il a dit à Lily le jour où elle a reçut la lettre de sa sœur ? les éclaira la brune.
Les deux jeunes filles firent un signe négatif de la tête.
- Il l'a traité de tu-sais-quoi comme à chaque fois qu'il la voit mais le reste je ne m'en rappelle plus, fit Ingrid, un peu perdue.
- Qu'est-ce qu'il lui a dit exactement ? intervint James, marquant ainsi sa présence.
- Potter ! s'écria Francesca. Qu'est-ce que tu fais l ?
- Je te signale que c'est moi qui l'aie amené ici, lui répondit-il en désignant Lily.
- Et bien maintenant que tu t'es délecter de sa souffrance, tu peux dégager, l'agressa Ingrid.
- PUTAIN MAIS JE NE SUIS PAS LA POUR LA REGARDER PLEURER COMME UN GROS SADIQUE ! aboya-t-il.
Il marqua une pause, sous les regards abasourdis des trois gryffondors, puis il reprit plus calmement et doucement comme s'il craignait de la réveiller.
- Si je suis là c'est aussi parce que… Parce que je me fais du souci pour… Elle.
Francesca manqua de tomber sous le choc, la mâchoire d'Ingrid faillit se déboîter et les yeux d'Avy s'arrondirent pour atteindre la taille de deux énormes soucoupes.
- Jeunes gens veuillez sortir immédiatement, leur ordonna Mme Pomfresh qui arrivait à grands pas. On n'a pas idée de crier de la sorte avec une malade à ses côtés.
Une fois qu'ils se retrouvèrent à la porte, Francesca lança à James :
- Bravo Potter ! On fait pas mieux comme sortie !
- C'est bon, grogna-t-il.
Il était confus de s'être emporté à l'instant, non pas qu'il regrettait vraiment ce qu'il avait dit, il s'en voulait juste de l'avoir lâché sans réfléchir devant les amies de Lily.
Un long silence gêné s'installa.
- Bon on ferait mieux d'y aller si on ne veut pas arriver en retard en cours, observa nerveusement Francesca.
- Tu as raison, approuva Ingrid, tout aussi tendue.
Elle commença à partir avec ses amies, quand elle fit brusquement demi-tours pour faire face à James qui était toujours planté devant la porte de l'infirmerie.
- Eh Potter ?
Il tourna la tête vers elle. Elle hésita mais poursuivit :
- Ne va pas croire que je te fais des excuses pour tout à l'heure mais j'avoue qu'il se peut que j'aie eu un peu tord de t'agresser comme ça… Et aussi… Merci pour Lily, merci de l'avoir amener ici.
-Ya pas de quoi, lui répondit-il. Je peux juste savoir ce qu'elle a ?
Les trois jeunes filles se consultèrent du regard et Francesca se décida à pendre la parole :
- Je suis désolée mais ça on peut pas te le dire, d'ailleurs ça n'est pas à nous de le faire. Quand Lily ira mieux, elle verra elle-même si elle veut t'en parler.
- Ce qui m'étonnerait fortement vu qu'elle me déteste, marmonna-t-il.
- Il faut dire que tu ne t'es pas comporter de manière très convenable envers elle, remarqua vivement Ingrid.
- Oui, renchérit Avy, tu n'as pas fait grand chose pour qu'elle t'apprécie.
Sur ce, elles s'éloignèrent, laissant un James Potter plutôt abasourdis.
Lily se réveilla vers trois heures de l'après-midi. Mme Pomfresh vint la mettre au courant des consignes du professeur Mc Gonagall : Lily devait la rejoindre à cinq heures dans son bureau avec ses bagages. La jeune fille se sentait encore toute faible, les idées se mélangeaient dans sa tête sans qu'elle parvienne à y faire du tri. Elle reprit le bout de parchemin et le relut encore une fois comme si elle voulait se prouver que tout n'était qu'un cauchemar. Mais non, ce stupide papier était réel et il venait de briser sa douce et paisible vie.
Chère Miss Evans,
Nous sommes dans le triste regret de vous annoncer la brusque disparition de vos deux parents Mr Jack et Mrs Karen Evans. L'incident s'est déroulé dans la nuit du lundi 15 octobre au mardi 16 à leur domicile, au 35 Boyton Street, Londonderry en Irlande. D'après l'enquête ouverte, il a été établit que vos parents ont succombé au sortilège impardonnable avada kavada lancé probablement par un ou plusieurs mangemorts.
Veuillez agréer Miss l'expression de nos vives et sincères condoléances.
Carol King, directrice du service de disparition et de décès des moldus du Ministère de la Magie.
Lily aurait voulu hurler tellement sa peine était grande. Elle avait l'impression d'être tombé dans un abîme de douleur d'où elle ne ressortirait jamais intacte. Elle se mit à sangloter en silence sans pouvoir s'arrêter, elle devait épancher sa souffrance, cela lui était indispensable, à elle, elle qui d'habitude était toujours si forte et maître de la situation. Aujourd'hui, elle avait totalement perdu le contrôle de sa vie.
Ce soir-là, Lily prit le Poudlard Express à six heures. Elle n'avait dit au revoir à personne, elle n'avait laissé aucun mot, aucune explication. La seule chose qu'elle désirait été de rentrer chez elle, en Irlande, elle voulait revoir sa sœur pour qu'elle la console.
Elle resta chez elle durant toutes les vacances et elle y demeura aussi quelques jours sur le temps scolaire de la rentrée.
- Lily est rentrée !
Francesca fit irruption dans la Salle Commune des gryffondors. Toutes les têtes se tournèrent vers elle mais elle s'en moqua et continua à parler :
- Le professeur Mc Gonagall vient de m'avertir, elle est arrivée en début d'après-midi.
- Mais le dortoir est vide ! s'exclama Ingrid.
- Elle est peut-être à l'infirmerie, suggéra Avy.
- Je ne pense pas, dit Ingrid en réfléchissant, elle doit être dans un endroit tranquille où personne ne pourrait la déranger.
- La salle des Préfets en Chef ! s'écria Francesca. Allons-y.
Ingrid s'apprêtait à la suivre puis elle se ravisa.
- Francesca, appela-t-elle. Tu ne crois pas que si Lily est effectivement là-haut et qu'elle n'est pas venue directement au dortoir c'est qu'elle a besoin de solitude.
Francesca parut d'abord surprise par les propos d'Ingrid puis fronça les sourcils.
- Peut-être mais elle a aussi besoin de réconfort et ça fait une semaine qu'on l'a pas vu. Elle doit savoir qu'on sera toujours là pour elle.
Francesca partit donc en direction de la salle des préfets en Chef et Ingrid et Avy durent se résoudre à la suivre. Quand elles arrivèrent sur place, les trois jeunes filles furent témoins d'une scène vraiment affligeante. Toutes les fenêtres étaient ouvertes, laissant le vent glacial de novembre pénétrer dans la pièce. Lily était recroquevillée dans un coin, les yeux perdus dans le vague, le visage fatigué et creusé par toutes les épreuves qu'elles avaient traversé. Lorsqu'elle les aperçut, elle leur ordonna d'une voix chargée de souffrance te de désespoir :
- Ne vous approchez pas ! Partez ! Je… Je ne veux voir personne.
Elle s'élança ensuite vers la chambre réservée à la Préfète en Chef et en claqua la porte. A ce même moment les Maraudeurs avaient pénétré dans la salle et avaient également entendu les paroles de Lily.
- Mais… Mais Lily ! murmura Francesca encore trop interloquée par l'attitude de sa meilleure amie.
Ingrid s'approcha doucement de son amie et la prit par les épaules.
- Laisses lui le temps de se remettre, lui conseilla-t-elle.
Puis, elle entreprit de fermer les fenêtres, tout en jetant un regard étonné en direction des quatre jeunes hommes qui ne savaient plus où se mettre. Francesca, elle, se tourna franchement vers eux.
- Qu'est-ce que vous faîtes l ? leur demanda-t-elle avec une voix qu'elle voulait agressive mais où la peine se ressentait.
- Nous aussi on est content de vous voir, répliqua joyeusement Sirius pour détendre l'atmosphère.
Francesca resta de glace.
- Nous pensions pas que vous seriez là, leur expliqua Remus.
James restait silencieux et lançait des regards anxieux vers la porte par laquelle Lily avait disparu quelques instants auparavant. Sirius se mit à son aise dans un fauteuil et il fut bientôt imité par ses trois amis. Avy et Ingrid finirent par faire de même mais il fallut un certain temps avant que Francesca se décide enfin à s'asseoir en leur compagnie.
- Lily ne va pas bien apparemment, dit James.
Cette phrase lui valut un regard meurtrier de la part de Francesca.
- Quel sens de l'observation Potter ! fit-elle sarcastiquement. Toi aussi tu as remarqué que ça n'était pas la grande forme !
- Ne recommence pas Francesca, souffla Ingrid. Pas maintenant, pense à Lily.
La grande brune se calma aussitôt et son regard se voila. Plus personne n'ouvra la bouge pendant quelques minutes. Sirius faillit sortir une blague de mauvais goût mais il se ravisa devant la mine désapprobatrice de Remus. On entendait même le vent se heurter violemment contre les vitres de l'école. Puis, soudain, un cri déchirant rompit le silence de la nuit.
- Aaaaaaahhhhhh !
« L'homme meurt autant de fois qu'il perd l'un des siens »
(Publitius Syrus, Sentences, Ier s. av. J.C)
Maintenant, les réponses aux reviews :
Tobby : James est aussi un de mes personnages préférés, avec Lily bien sûr ! Et c'est vrai que le mot insortable (même s'il n'existe pas !) qualifie très bien le genre de situations dans lesquelles il se met assez facilement ! :-)
Shakinem : Merci pour ta review ! Contente que tu aime toujours autant !
doudou : Je suis contente que les citations plaisent parce que je peine à les trouver et c'est assez dur aussi de savoir laquelle mettre à quel chapitre. Enfin… Bref, c'est compliqué mais je vais pas te raconter mes problèmes d'auteur en herbe pendant cinquante mille ans sinon je risque de t'achever (si c'est pas déjà fait !!!). Encore merci pour ta review.
Lily Evans 34 : Je t'en pris ne pleure pas !!! Je te promets que tu auras la suite le week-end prochain (enfin, bon c'est pas tout à fait sûr mais il y a quand même de bonnes chances !) Pour la mise en page je crois vraiment qu'il y a deux ou trois petits trucs qu'il faut que je revoie…
cc johnson : Merci beaucoup pour ta review, j'espère que ce chapitre t'a plu même si je change un peu de registre.
Ange Maxina : Merci pour ta review, apparemment je commence à prendre le pli puisque que le chapitre trois était mieux que les deux premiers. J'espère que celui-ci ne sera pas trop mal non plus !
Mary Larry : Merci beaucoup pour ta review, je suis contente que ma manière d'écrire te plaise.
Lyla : Merci pour ta review, je ne pensais pas qu'on trouvait ma fic original mais tant mieux !
Gabrielletrompelamort : Et oui ça se confirme, notre Jamesie national semble amoureux, quant à cette fameuse guerre je ne sais pas si elle prend la tournure que beaucoup imaginait !
dragonise : Merci beaucoup pour ta review, elle m'a fait très plaisir !
Ilene : Que répondre à ça sinon un énorme merci pour ta review ! :-)
pitite maradueuse : Ne t'inquiète pas je compte bien continuer jusqu'à la fin. Merci beaucoup pour ta review !
Ta Maumaude : De mon côté aussi je sais plus quoi te dire à part que si tu n'avais pas été là je ne sais pas ce que j'aurais fait (sûrement rien). Bref, encore merci pour ton soutien, ton aide et ton amiti
MA : Je dois avouer que j'ai eu du mal à digérer ta review ! Mais je te suis quand même reconnaissante d'avoir pris la peine de reviewer alors que tu détestais. Comme tu l'as justement constatée, je suis nulle en orthographe et ça a peut-être était un peu léger de ma part de penser que le correcteur word suffirait… Quant au rôle des personnages dans ma fic, c'est une question de goût, libre à toi d'en penser ce que tu veux.
Zoo : Moi aussi je suis une grande fan des fics Lily/James ! Pour Pétunia, Lucius et Rogue, j'ai effectivement quelques petites idées derrières la tête et je suis contente que tu l'ais remarqu ! Mais je n'en dirais pas plus ! Ce chapitre doit déjà te mettre sur la piste…
Lady Lyanna : Merci pour ta review, je ne sais pas encore exactement combien de chapitres je vais faire mais je pense que ça tournera autour de dix, rien n'est encore sûr ! Pour le déroulement de l'histoire je ne peux rien te dire, à toi de voir en lisant la suite !
Lunattica : Tu peux être sûre que ça ne m'enchante guère de faire souffrir Lily ! Quant à James, c'est quand même un Maraudeur alors moi ça ne m'étonne pas qu'il se soit débrouiller pour trouver de l'alcool ! -)
Je voudrais, une fois de plus, vous remercier pour vos encouragements et vos reviews ! Bises à tous !
