Voilà, j'ai tout juste le temps de poster le chapitre 7. Pour le prochain chapitre, il faudra attendre au minimum deux semaines et au maximum trois semaines parce que je pars en vacances… Bonne lecture

Chapitre 7 : Une vengeance qui coûte chère.

Hormis James, le reste des Maraudeurs mit un certain temps à comprendre le sens réel des paroles de Malefoy. Avant qu'ils aient pu faire le moindre geste, Lily se rua sur Malefoy telle une furie.

- BANDE D'ASSASSIN ! cria-t-elle à plein poumon avant de frapper violemment le serpentard à la figure.

- Lily fait attention !

James se précipita le premier pour écarter Lily mais il n'arriva pas à temps, Lucius la frappa et elle tomba à terre sous la force du coup. Elle saignait abondamment à la lèvre inférieure tandis que le serpentard se retrouvait avec un œil au beurre noir. James s'agenouilla auprès de la jeune fille.

- Ça va ? lui demanda-t-il.

Il avait à peine posé sa question que la jolie et téméraire rousse se releva et entreprit d'attaquer à nouveau son ennemi. Elle fut cependant retenue par les puissants bras de James. Elle se débattait vainement contre son étreinte qui l'empêchait de se jeter dans la bataille.

- LACHE-MOI ! hurla-t-elle.

- Calmes-toi Lily, lui dit James à bout de souffle.

Pendant ce temps, Remus, Sirius et Peter avaient pris les choses en main et quelques sorts furent échangés entre les deux camps. Les serpentards commençaient à sérieusement faiblir.

- Dégagez ! rugit Remus.

- Vous n'êtes qu'une bande de malades tout droit échappée de St Mangouste ! aboya Sirius, hors de lui. Vous pouvez être sûrs que vous regretterez ce que vous avez fait !

- On vous le fera payer jusqu'à votre dernier souffle ! tempêta James. Osez vous attaquer encore une fois à Lily et vous serez à ramasser à la petite cuillère.

- Comme c'est touchant ! Potter défend la belle dame Evans, se moqua Malefoy avec un sourire cynique. Mais Potter, reviens à la réalité, tu ne seras pas toujours là pour secourir ta misérable petite Sang-de-Bourbe.

Si James n'avait pas Lily dans ses bras, il se serait ruer sur cet enfoiré mais il se retint de justesse. Lily, elle, s'agita davantage dans ses bras. Finalement, les serpentards partirent sous les regards haineux et dégoûtés des Maraudeurs. Lily arrêta de se débattre et James dut se résoudre à la relâcher. Une fois libre, elle se tourna pour faire face aux quatre garçons.

- POURQUOI ETES-VOUS INTERVENUS ? leur hurla-t-elle. JE N'AVAIS PAS BESOIN D'AIDE ET JE SAIS ME DEFENDRE TOUTE SEULE !

Ils restèrent interdits devant la réaction le Lily, ils s'attendaient à de la reconnaissance. James fut le premier à réagir.

- Mais si on était pas intervenu, il t'aurait carrément démoli !

- SE SONT MES HISTOIRES ! s'époumona-t-elle. C'EST A MA FAMILLE QU'ILS S'EN SONT PIRIS ET C'EST A MOI DE LA VENGER !

James parut prêt à répliquer mais Remus le devança.

- Lily, avoues qu'ils t'auraient réduit en bouillie, lui dit-t-il doucement. En plus, en ce moment tu es plus vulnérable, tu as bien vu la manière dont tu t'es jetée sur Malefoy.

- JE NE SUIS PAS FAIBLE ! rugit-t-elle. J'AURAIS TRES BIEN PU ME DEBROUILLER SEULE !

James, dans un excès de fureur mal contenue, donna un violent coup de poing dans le tableau accroché au mur du couloir. Ce geste surpris beaucoup ses amis et fit reculer Lily, qui était quelques peu effrayée.

- MAIS MERDE LILY ! hurla-t-il à son tours. Quand vas-tu enfin accepter qu'on t'aide ?

Il regardait à présent fixement les yeux de la rousse qui restait figée sur place.

- Et Cornedrue, zen, lui conseilla Sirius, inquiet.

- Réponds-moi Lily ! reprit James un peu moins fort mais d'une voix tout de même élevée.

- Mais pourquoi tu fais tout ça Potter ? s'exclama-t-elle. Je ne t'ai jamais rein demandé, et aux dernières nouvelles on est censé se détester.

Elle fit une pause.

- Je n'y comprends plus rien… Je me sens complètement perdue en ce moment… je.

Sa voix se brisa et elle lutta contre l'envie de pleurer qui l'envahissait.

- Pétunia avait raison… Tout est de ma faute… Je ne mérite pas d'exister.

- James s'approcha d'elle et pris délicatement son visage entre ses deux mains. Il la força à lever les yeux.

Une fois que son regard fut ancré dans le sien, il lui dit d'une voix tremblante :

- Comment peux-tu penser des choses comme celles-ci Lily Evans ? Absolument rien n'est de ta faute ! Tu m'entends ? Rien.

- Co… Comment peux-tu en être si sur ? le questionna-t-elle faiblement.

- Je le sais, c'est tout, lui répondit-il.

- Comment ? persista-t-elle avec un mauvais pressentiment.

Elle avait retiré les mains de James de son visage. Comme il restait muet, légèrement mal à l'aise, elle insista :

- Comment le sais-tu Potter ?

Il hésita puis se décida à tout lui avouer :

- Je le sais parce que je l'ai vu dans la pensine.

Les trois autres garçons se regardèrent, complètement interloqués.

- QUOI ? s'écria Lily, sentant une colère sans nom s'emparer d'elle.

- Oui, je l'ai vu dans la pensine qui se trouve dans le bureau de Dumbledore.

- COMMENT AS-TU OSE JAMES POTTER ! CE QU'IL Y A DANS CETTE PENSINE C'EST UNE PARTIE DE MOI, DE MA VIE ET TU N'AVAIS PAS LE DROIT DE T'Y INTRODUIRE DE LA SORTE !

Les Maraudeurs crurent que Lily devenait folle. Elle voulut se jeter sur James mais, heureusement, Sirius et Peter la retinrent.

- JE VAIS TE TUER POTTER, TU N'AVAIS PAS LE DROIT !

Le jeune homme serra les poings et contracta la mâchoire. Ne pouvant en supporter davantage, il tourna les talons et s'enfuit en courant, s'aventurant dans les recoins sombres du château.

- Cornedrue ! l'appela vainement Remus.

Il se tourna ensuite vers les deux gryffondors qui tenaient toujours Lily, hystérique.

- Je crois qu'elle fait une sorte de crise nerveuse, commenta-t-il. Rien d'étonnant vu son état. On devrait l'emmener à l'infirmerie.

Ils traînèrent donc tant bien que mal la jeune fille à travers les couloirs déserts et obscurs de Poudlard jusqu'au domaine de Mme Pomfresh.

Lorsque les trois étudiants regagnèrent leur dortoir, ils n'y trouvèrent pas James.

- Vous avez vu la manière dont s'est comporté James ce soir ? questionna Peter.

- J'ai bien cru qu'il allait pleurer quand Evans lui a crié dessus, remarqua Remus.

- Moi personnellement, j'ai rien compris à leur histoire de pensine, soupira soucieusement Sirius. En tout cas, je peux dire que je n'ai jamais vu Cornedrue se mettre dans un été pareil pour une fille, et je ne crois pas me tromper en affirmant que notre petit Jamesie d'amour a succombé au charme de la jolie Préfète en Chef et poursuiveuse de notre humble épique de Quidditch, j'ai nommé Lily Evans !

- Ça crève les yeux, acquiesça Remus.

- Le problème c'est qu'elle, elle ne semble pas le porter particulièrement dans son cœur, observa Peter.

- Pour James ça n'était qu'un jeu au début, lorsqu'il la faisait enrager avec ses farces mais je pense que même si elle ne le montrait pas, ça l'a réellement blessé, analysa Remus.

Sirius et Peter essayèrent de suivre son raisonnement.

- Tu sais quoi mon pote ? Tu réfléchis trop, gémit Peter.

- Je crois que ce qui a tout de suite plu à James, c'est le fait que Lily le remette à sa place comme personne ne l'avait jamais fait auparavant, tenta de leur expliquer Remus. Le problème, c'est qu'elle l'a ressentit comme une attaque personnelle.

- Lunard, il doit bien être minuit passé et j'ai le regret de t'annoncer que mon cerveau doit bien être hors service depuis bientôt deux heures. Par conséquent, je vais me coucher avant d'être assaillit par une autre de tes fines analyses pompeuses. Sur ce, bonne nuit tout le monde, décréta Sirius avant de s'affaler sur son lit.

Peter et Remus n'eurent d'autres choix que de l'imiter. Personne n'entendit James rentrer sur les coups des deux heures du matin, personne ne remarqua, non plus, ses yeux encore quelque peu rougis par les larmes.

Lily se réveilla tard le lendemain matin. Elle décida de mettre de côté les évènements de la veille pour l'instant. Son cerveau était encore tout engourdit et il avait d'ailleurs négligé une information majeure : la rencontre Serpentard/Gryffondor. Elle lui revint en mémoire un peu trop tard. Il était dix heures quarante et elle devait être sur le terrain pour onze heures précises. Elle s'habilla en hâte, malgré les protestations de Mme Pomfresh qui la poursuivait dans l'infirmerie pour lui faire clairement comprendre combien il était irraisonnable d'aller jouer au Quidditch alors qu'elle était supposée malade. Elle partit chercher sa tenue et son balai et s'élança vers le terrain.

Elle entra dans les vestiaires cinq minutes plus tard, sous les regards médusés des autres joueurs. Elle ignora délibérément James et au lieu d'écouter son habituel discours post-match, elle alla dans une cabine pour se changer.

Le capitaine ne lui dit rien, ce qui étonna fortement les membres de l'équipe.

- Tu lui permets encore de jouer James ? demanda Virginia avec une voix un peu plus aiguë qu'à l'ordinaire.

- Tu as quelque chose à redire quant à mon poste dans l'équipe Bierce ? interrogea sèchement Lily en s'avançant vers elle.

- Oui Evans, vois-tu ça me dérange parce qu'on croirait voir une déterrée quant on te croise. Tu vas faire perdre l'équipe, lui cracha la jeune batteuse.

- Vois les choses du bon côté, la coupa Sarah, au moins sa tête de folle fera peut-être fuir nos adversaires !

Lily était prête à lancer une remarque venimeuse quand James intervint :

- Sarah, Virginia, pour une fois, faîtes-nous plaisir, fermez-la ! aboya-t-il.

- Mais, enfin James, on essayait juste de…, tenta Virginia.

- Contentez-vous de vous taire et de jouer ! Compris ? la rembarra James. Maintenant, en avant.

Tout le monde sortit silencieusement, sauf James et Lily. Celle-ci leva la tête et rencontra, l'espace d'un instant, le regard teinté de peine non dissimulé du Maraudeur. Pour la première fois, elle rougit devant James Potter.

« Je rêve ou elle rougit ? » se demanda-t-il.

Il aurait voulu tout oublié et lui sourire mais elle l'avait profondément blessé et il ne voulait plus jamais éprouver à nouveau cette sensation. Laissant son amertume le dominait, il laissa échapper de cruelles paroles :

- Et toi, la prochaine fois, met-la aussi en veilleuse.

Il la bouscula pour faire son entrée sur le terrain, laissant derrière lui une Lily médusée.

« J'ai peut-être été trop impulsive hier… Mais il n'avait quand même pas le droit de mettre son nez dans cette foutue bassine ! »

Elle entra, elle aussi, sur le terrain où le froid de novembre sévissait avec plus de force et de violence qu'à l'accoutumé.

Ingrid, Francesca et Avy avaient réussit à obtenir des bonnes places. Elles attendaient avec impatience le début du match. Alors qu'on était qu'à quelques minutes du coup d'envoi, il n'y avait toujours aucune trace de Lily.

- J'espère qu'elle n'aura pas oublié au moins, gémit Avy.

- Lily ! Oublier un match, ça serait le monde à l'envers ! s'exclama Francesca.

- Et ben justement, je ne sais pas si tu as remarqué mais en ce moment ça l'est, observa Ingrid. Les Maraudeurs font limite copain copine avec nous, James accorde un intérêt de plus en plus flagrant à Lily, Lily nous fuit, en clair, c'est l'anarchie totale !

- Vous parliez de nous mesdemoiselles ? demanda Sirius avec un sourire charmeur en s'asseyant confortablement entre Ingrid et Francesca.

Les deux jeunes filles rouspétèrent mais Sirius continua à parler.

- Il doit pourtant y avoir une erreur car il me semble que vous avez associé le charmant mot Maraudeur avec anarchie, je ne suis pas sur que se soit un bon qualificatif. Laissez-moi vous en donner quelques-uns… Alors, nous avons, mignons, exceptionnels, extraordinaires…

- Black, la ferme ! lui lança Ingrid. Le jour où on pourra vous qualifier d'exceptionnels, d'extraordinaires et j'en passe, Malefoy deviendra Ministre de la magie et Rogue sera sacré roi de la propreté !

- Elle a raison, intervint Francesca. C'est déjà pas un plaisir de t'avoir à nos côtés pendant tout le match alors ait au moins la décence de la mettre en veilleuse et de ne pas la ramener à tout bout de champ.

Remus soupira, «ça promettait d'être guai ! », mais il s'assit néanmoins à côté d'Ingrid. Il fut imité par Peter qui prit place vers Avy en lui souriant timidement.

Au bout de quelques minutes, Remus se rendit compte que Sirius avait totalement oublié quelque chose, c'était fréquent lorsqu'il était à proximité d'une, ou plusieurs, personnes de sexe féminin.

- Sirius, tu n'aurais pas oublié quelque chose par hasard ? le questionna-t-il.

- Non, je ne crois pas, lui répondit l'intéressé en passant négligemment son bras autour de la taille de Francesca.

Ce geste lui valut un coup de coude dans l'estomac accompagné de charmantes paroles que voici « Black, si tu n'as pas envi de voir mon magnifique poing dans ta figure, je te conseille vivement de plus tenter ce genre d'approche ! »

Il fut donc contraint d'obtempérer tout en continuant sa conversation avec Remus.

- Attends, il y a quand même quelque chose de pas normal, avoua-t-il au bout d'un moment.

Il partit dans une intense et extrême réflexion.

- Oh merde ! Je dois commenter le match, s'écria-t-il en s'élançant hors des gradins.

- C'est bien ce qui me semblait, approuva Remus.

- Dieu soit lou ! s'exclama Francesca tandis que Sirius s'éloignait. On aura pas à supporter ses blagues complètement débiles et immatures !

Ce fut ainsi que le match débuta, enfin, après les commentaires de Sirius sur la « merveilleuse » équipe de Gryffondor, dirigé par « l'impressionnant et spectaculaire » James Potter qui rencontrait aujourd'hui « l'insignifiante et détestable » équipe de Serpentard. Beaucoup d'élèves crurent que le professeur Mc Gonagall allait prendre le micro pour taper sur Sirius quand elle eut entendu ses dires.

Durant la partie, Lily dû faire attention aux cognards que Crabble et Goyle, les deux batteurs de Serpentard, ne cessaient de lui envoyer. James aussi donnait l'impression d'attirer particulièrement ces petites baballes noires. Au bout d'une demi-heure, Gryffondor menait déjà 50 à 10, Lily avait réussit à marquer la moitié des buts.
James survolait désespérément le terrain à la recherche du vif d'or. En contournant un groupe de Serpentad, il surpris un morceau de leur conversation.

- Malefoy a dit qu'il faudra taper Evans pendant qu'elle marquera.

- Ensuite ça sera à moi de donner le feu vert à Goyle et Crabble.

- Alors ça marche les mecs ! Il faut surtout pas la rater cette sale Sang-de-Bourbe.

James aurait voulu se jeter sur eux pour les massacrer mais en tant que capitaine de l'équipe, il devait se contrôler. Il continua de voler tout en gardant un œil sur Lily. Il n'avait pas trop de mal à le faire puisque depuis le début du match, son regard ne faisait que dévier automatiquement sur elle, chose peu pratique pour repérer le vif d'or ! Il la trouvait très belle en pleine action. Il se reprit. Il voulait l'oublier, il devait la chasser définitivement de son esprit. Elle ne cesserait de le détester jusqu'à la fin de ses jours… Pourtant, il ne l'avait pas inventait cette lueur de culpabilité qui brillait dans ses yeux avant qu'il ne quitte le vestiaire au début du match.

Il n'aurait jamais dû relâcher son attention car se fut pendant ce laps de temps que les Serpentards passèrent à l'attaque. Alors que Lily s'approchait des buts et s'apprêtait à marquer, Nott, un poursuiveur, arriva derrière elle et la frappa à la tête avec la batte de Goyle. Elle lâcha aussitôt le souaffle pour porter ses mains à sa nuque, manquant de chavirer de son balai. Crabble profita de sa surprise pour lui envoyer un cognard qui se dirigeait vers elle à une vitesse plus qu'inquiétante. Ingird poussa un hurlement de terreur, la peau bien mâte de Francesca vira au blanc translucide et les yeux d'Avy s'agrandirent d'épouvante. Sirius, qui commentait le match, criait à Lily de se bouger mais elle restait paralysée par la peur.

Ce qui se passa par la suite stupéfia tous les spectateurs. James Potter s'interposa entre le cognard et Lily sous le regard horrifié de cette dernière. La balle frappa l'attrapeur en pleine tête et il glissa, inconscient de son balai. Lily tenta de le rattraper mais il était beaucoup trop lourd pour elle et elle ne put que ralentir légèrement sa chute. Malheureusement, le poids du jeune homme la fit elle aussi basculer. Ils s'écrasèrent tous les deux au sol.

Lily parvint à se remettre sur pieds mais James resta étendu par terre. Elle voulut se précipiter vers lui mais les joueurs de Gryffondor s'étaient déjà attrouper autour de son corps. Toute l'école se réunit sur le terrain. Au bout de dix minutes, James fut transporté à l'infirmerie.

- Merci de nous avoir tué notre James adoré, lui lança Virginia qui pleurait sur l'épaule de son amie Sarah.

Lily tenta un regard autour d'elle pour constater que beaucoup la dévisageait avec haine.

- Bravo Evans ! lui dit méchamment un serdaigle qu'elle connaissait à peine.

Finalement, les élèves quittèrent le terrain et Francesca, Avy et Ingrid purent enfin rejoindre leur amie.

- Mon Dieu ! Lils, on a eut si peur pour toi, fit Francesca avant de la serrer dans ses bras.

Ingrid l'observa et remarqua les quelques bleus qui couvraient son visage.

- Tu devrais aller à l'infirmerie, lui conseilla-t-elle.

- Non merci, ça va aller, lui répondit Lily encore tremblante de peur.

Il y eut un petit silence que Lily finit par rompre.

- Tout est de ma faute n'est-ce pas ? Vous avez vu la façon dont ils m'ont tous regardée.

- Mais Lily ! Ça ne peut pas être de ta faute puisque c'est James lui-même qui s'est mis devant toi ! s'exclama Avy. Après tout, c'est lui qui a choisit de te protéger, alors je pense pas que tu doives te reprocher quoi que se soit.

Les paroles d'Avy la frappèrent.

« Potter ! La protéger, elle ! Non c'était impossible ! Pourquoi aurait-il fait ça ? Surtout après la manière dont elle l'avait traitée la veille. »

Le ciel s'était assombris et quelques gouttes commencèrent à tomber.

- Tu viens Lils, on rentre, lui dit Francesca.

- Allez s'y, moi je reste encore un peu.

La brune allait ajouter quelque chose mais elle parut renoncer. Elle sentait bien que depuis la mort de ses parents, Lily était un peu distante avec elle et les autres, mais pouvait-on la blâmer ? Non, elle voulait juste se préserver de toute nouvelle source de souffrance, chose normal après le décès d'une, ou plusieurs, personnes chères. Elle espérait que cela lui passerait et que la Lily joyeuse et heureuse, qui lui manquait si cruellement, finirait par transparaître à travers ce masque et finalement reprendrait sa place pour toujours.

Une fois seule, Lily se laissa tomber au sol. La pluie lui martelait doucement le visage. Une tonne de pensées l'assaillirent. Toutes les bonnes actions de Potter lui revinrent en mémoire. Le jour où il avait tenté de la réconforter alors qu'elle venait d'avaler la potion cauchemar, la nuit où il l'avait transporté dans son lit parce qu'elle venait de faire un malaise… Il y avait aussi la fois où il lui avait proposé de devenir son ami et qu'elle l'avait repoussé pensant qu'il s'agissait d'une mauvaise blague. Ce jour-là aussi, il l'avait bercé dans ses bras tandis qu'elle pleurait.

La vérité, c'est qu'elle s'était comportée comme une incontestable idiote. A force de vouloir absolument se protéger, elle passerait à côté des instants magiques que réserve la vie, à côté des fidèles amis que la vie amène. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même.

Au loin, elle aperçut un petit objet brillant. Elle se leva et s'en approcha. Les lunettes de James, cassées. Elle sortit sa baguette et les répara. Si seulement elle pouvait réparer tout le mal qu'elle avait fait au jeune homme tout aussi facilement… Mais voudrait-il toutefois de ses excuses ?

« L'amour est la chose la plus douce et la plus amère. »
(Euripide, Hippolyte, 347 Ve s.av.J.-C.)



Maintenant les réponses aux reviews :

Lyla-chan : Franchement, j'ai adoré ta review ! Tu n'as peut-être jamais écris une review aussi longue et bien moi je n'en ais jamais reçu une aussi longue ! Surtout, n'hésite pas à recommencer les petits dialogues ! Et tu as vu, j'ai fait un effort pour poster mon chapitre un petit peu plus tôt pour que Lily soit libéré (quoique je les aurais bien laissés un peu plus longtemps dedans… Par d'arrières pensés, je précise.) Pour Virginia je vais essayer par contre ça va être dur d'enfermer Lily et James, je sais pas si ce genre de scène correspondrait à ma fic.

marie-lune : je te jure que je ne fais vraiment pas exprès de laisser des fins de chapitre comme ça.:-) Bon, j'avoue que c'est quand même un peu prémédité… Pitié ne me tuez pas !!! En tout cas, je suis contente que ma fic te plaise autant !

Lunattica : Je vois que je n'ai été la seule à être dégoûtée par la mort de Sirius… Et moi aussi je déteste vraiment Malefoy !

Tobby : tu me fais un tout petit peu culpabilisé en me disant que j'ai achevé Lily (petit regard de chien battu). Pour Rogue, je me suis dis que s'il avait renoncé à être Mangemort, c'est justement qu'il était un peu plus humain…

Gh()st : Waou ! "des passages qui sont à couper le souffle" j'suis toute flattée là! Merci beaucoup !

Lily Evans 34 : Comme je te le disais, il faudra attendre encore un tout petit peu pour le bisou… Patience ! ;-)

Maumaude : Je vais essayer de ne pas te décevoir pour que ma fic continue à te plaire et aussi parce que j'adore tes réactions (à chaud…) Encore merci pour tout ce que tu as fait pour moi et pour tout ce que tu t'engages à faire par la suite (tu te rends compte que tu t'es mis dans une galère incommensurable ! lol)

fofolleuh : oui et pendant nos sorties spéciales folles à l'asile, on pourrait aussi faire des concourres style laquelle est la plus folle… Par contre quand tu dis que sur l'affiche il y aurait écrit « folles en tout genre ! » ça fait un peu foires aux poules ! lol ! ;-)

Kero.c : Et oui, en en tant qu'auteure en herbe je peux tout me permettre… Non je rigole ! Je suis comme toi, j'adore laisser des fins qui mettent du suspense mais j'aime beaucoup moins quand les autres le font !

didinette : je suis extrêmement contente de pouvoir te « permettre de te détendre », et merci à toi pour tes encouragements.

Zoo : Encore une de tes reviews que j'ai adoré, j'imagine très bien une folle dingue en train de jouer au pom-pom girl !! :-) C'est à mon tour d'être toute flattée quand tu me dis que ma fic est « bien construite, remarquablement bien menée, etc… » J'ai la tête grosse comme un pastèque maintenant, et je te parle même pas des chevilles ! Par contre, comme tu as peu le lire en haut, le prochain chapitre va mettre du temps à arriver alors je t'en supplie : tiens le coup ! Tes reviews me manqueraient trop !

Et aussi, mille merci à Hélène, Raphou, cc johnson et dragonise pour leur reviews !

Bisous à tous !