Le match

Madme Bibine donna le coup de sifflet et les joueurs des deux équipes s'envolèrent.

Harry voleta au-dessus des joueurs en proie au Vif d'or. Tous les spectateurs retinrent leur souffle en voyant les deux attrapeurs, Potter et Malfoy, foncer en piqué au milieu des poursuiveurs, à une telle vitesse qu'ils semblaient avoir sauté d'un avion sans parachute.

Hermione suivit leur descente avec ses Multipliettes, plissant les yeux pour essayer d'apercevoir le Vif d'or. Elle remarqua que c'était la même feinte que Krum avait faite lorsqu'ils étaient allées voir la coupe de Quidditch.

À la toute dernière seconde, Harry Potter redressa son balai et remonta en chandelle. Malfoy, en revanche, heurta le sol. Il réussit tout de même à amortir sa chute se qui fit sortir des gradins occupés par les Serpentards un énorme soulagement.

Malfoy:Tu vas m'le payer Potter!, hurla-t-il.

Le match devint encore plus rapide et plus brutal. Crabbe et Goyle, les batteurs des Serpentards, frappaient les Cognards avec férocité en les envoyant sur les poursuiveurs adverses et parvenaient à perturber leurs plus belles trajectoires. À deux reprises, les Gryffondors furent contraints de rompre leur formation et Seamus finit par franchir leur défense, feinter le gardien et marquer le premier but.

Moins de dix minutes plus tard, les Gryffondors avaient marqué deux autres buts, faisant monter le score à trente-zéro et déclenchant un tonnerre de vivats et d'applaudissements chez les supporters vêtus de rouge et d'or.

Hermione: Malfoy!, s'écria-t-elle.

L'attrapeur descendait en piqué et Hermione était sûr qu'il ne sagisait pas d'une feinte de Wronski. Cette fois-çi, c'était bien le Vif d'or...

Une bonne moitié des spectateurs semblaient avoir compris ce qui se passait. Les supporters Serpentards se levèrent comme un raz de marée d'un vert foncé et d'un argent étincelant en poussant des cris d'encouragement à l'adresse de leur attrapeur...Mais Harry le suivait de près. La pluie avait commencée à tomber. Hermione se demanda comment il arrivait encore à voir où il allait. Des gouttes de pluie jaillissaient dans son sillage mais il avait rattrapé Malfoy, à présent, et tous les deux, côte à côte, fonçaient à nouveau vers le sol...

Hermione: Ils vont s'écraser! hula-t-elle.

Hagrid: Non, Malfoy est fichu!

Et il avait raison: pour la deuxième fois, Malfoy heurta le sol de plein fouet.

Hermione: Le Vif d'or, où est le Vif d'or?

Ron: Il l'a eu! Harry l'a eu! C'est fini!

Potter, sa robe luisante de pluie, remontait lentement dans les airs, le poing serré, une lueur dorée nimbant sa main.

Dans les gradins, les élèves semblaient ne pas avoir encore réalisés ce qui venait de se passer. Puis, peu à peu, comme les réacteurs d'un énorme avion s'apprêtant à décoller, le grondement des supporters des Gryffondors augmenta d'intensité et explosa tout à coup en hurlement d'allégresse.

Le visage déformé par la tristesse et la rage d'avoir perdu, Malfoy frappait le sol de ses poings.

Harry ressentit alors un pincement au coeur. Il fit quelquechose que lui même n'aurait jamais cru faire: il descendit de son balai, s'approcha de la Malfoy, s'accroupit dans la boue face à son adversaire et...

Harry: Bien joué Draco!, il lui tendit la main...

Avant qu'il ne comprenne ce qu'il était en train de faire, Ron alla le chercher et l'amena dans la salle commune des Gryffondors suivit par Hermione.

Ron: Harry, qu'est-ce qui t'a pris?

Harry: Hein? Quoi?

Ron: Tu es allé dire à Malfoy qu'il avait bien joué et tu lui a tendu la main. Tu l'as même appelé par son prénom!, hurla-t-il.

Hermione: Que s'est-il passé Harry? Tu es si différent depuis quelques jours.

Bouche bée, Harry compris ce qu'il venait de faire devant toute l'école. Il était allé félicité Malfoy. Pourtant, ce geste lui avait paru si normal: Malfoy était peiné et il était allé lui dire que ce n'était pas grave. Comme il l'aurait fait à un de ses amis...VOILÀ LE PROBLÈME! Il avait considéré Malfoy comme étant son ami.

Il regarda Hermione et Ron avec les yeux d'un petit enfant qui vient de commettre une grave erreur. Il partit en courant dans le dortoir, s'y mit en pyjama et s'enfouit dans son lit chaud et douillet.

Il repassa en détail la scène qui venait de se produire et ne voyait pas coment il avait pu succomber au charme de Malfoy! Hein? Quoi? Du charme? Qu'est-ce que je raconte encore? Malfoy n'a aucun charme: il est mince, pâle et ses yeux sont gris et vides. Non! Ils ne sont pas vides! Ils sont remplis d'une douce chaleur. Le gris vire au bleu tendre. C'est une couleur magnifique. Personne n'a des yeux comme lui! P'TIN J'FABULE ENCORE!

Après de nombreuses réflexions, il sombra dans le sommeil. Les autres Gryffondors fêtaient leur victoire.

Kafu: Alors? Le chapitre n'est pas vraiment plus long mais je ne pouvais pas faire durer le match très longtemps! J'ai bien aimé écrire le passage où Harry descend de son balai pour aller réconforter Malfoy!

Malfoy: Merde, qu'est-ce qui lui a pris à ce crétin?

Kafu: Tu n'aimes pas ta rencontre?

Malfoy: T'es folle ou quoi? Ce mec n'est pas mon ami! Pour qui il se prend?

Kafu: Tu verras en temps et lieu mon Draconichounet! XD

Malfoy: Ça me dit rien qui vaille! TT