Chapitre 2 :

Cloud se retournait dans son lit. Quelque chose clochait chez cette Dora, mais il ne savait pas quoi. Il repassa la scène dans sa tête des fois et des fois. Soudainement, il claqua des doigts en signe de victoire.

- Pourquoi avait-elle les cheveux trempes si elle cherchait la salle de bain ? Elle devait sortir de la douche, marmonna-t-il à lui-même.

Prenant son épée, par prudence, il marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la chambre de l'étrangère. II cogna, mais aucune réponse. Il ouvrit et vit que le lit était vide et défait. Il arpenta le manoir de long en large, mais toujours aucun signe de la disparue.

Machinalement, son corps le transporta devant le passage secret qui avait été, jadis, le laboratoire de cet effroyable Hojo. Inquiet et nerveux il poussa les pierres permettant d'ouvrir la porte secrète. Il descendit à toute vitesse vers la pièce qui réveillait en lui les souvenirs les plus horribles de sa jeunesse. Il entendit un bruit sur sa gauche, tourna rapidement sa tête dans cette direction et il risqua un faible : « Dora ? ».

C'est à ce moment que quelque chose lui heurta la nuque.

Peu à peu, il reprit ses esprits. La douleur qu'il ressentait à la nuque lui était insupportable mais il entendit une voix féminine :

- Cloud ? Cloud ?

Il garda le silence et essaya de se lever.

- Il serait mieux que tu restes étendu, lui dit la voix.

Il ouvrit les yeux, tout était flou, mais il voyait les traits de Dora se former petit à petit.

- Pou ... Pourquoi es-tu venue ici ? articula-t-il péniblement.

Elle resta surprise et ne dit rien. Elle restait là, à fixer Cloud de ses yeux émeraude. Lorsqu'elle voulut lui répondre, Cloud comprit qu'elle était innocente. Il lui expliqua alors comment il avait su qu'elle ne dormait pas, qu'il s'était mit à sa recherche à travers le manoir et que quelqu'un l'avait frappé à sa nuque.

En pensant à sa blessure Cloud posa sa main sur celle-ci. Lorsqu'il la retira, il pu sentir un liquide poisseux [1] dans sa main. Dora semblait inquiète et regardait furtivement autour d'elle, son épée à la main.

Le jeune homme essaya de se lever, il savait bien pourquoi l'étrangère était si inquiète. Si elle n'était pas la responsable du coup que Cloud avait reçu, qui était-ce ? Il la prit par la main et, du mieux qu'il le pouvait, monta l'escalier en colimaçon.

La porte s'était refermée.

Cloud donna des coups de pied dedans, mais en vain. La jeune femme échappa un juron avant de se laisser glisser contre le mur de pierre.

Barret ne cessait de se retourner dans son lit [2]. Cette fille le tracassait, elle ne disait pas la vérité. Pourquoi le pensait-il ? Un simple pressentiment, mais Barret se fiait toujours à ses intuitions. Il se leva et descendit à la cuisine. Il ouvrit la porte du frigo, dans lequel se trouvaient plusieurs choses. Il prit une bouteille de cognac, il s'en servit un verre et le but d'une traite.

En remontant à l'étage, il remarqua la porte de la chambre de Dora était ouverte. Il lança un coup d'oeil au passage, ce qui le mit encore plus en alerte, car le lit dans lequel dormait la jeune femme était vide. Il décida que le mieux, pour le moment, était d'avertir l'ex- mercenaire, mais Lui aussi avait disparu.

Barret essaya de rester calme et se dirigea vers la chambre de Cid, l'ancien pilote.

- Hé ! Yo, Cid. Réveille-toi !

Aucune réponse du pilote, mis à part un ronflement.

- Ciiiiiiiiiiiiid. On se réveille.

Il pensa un bref instant à la gifle, moyen simple et efficace [3], mais il se ravisa. Il ne voulait pas alerter tout le monde.

Il continua à chuchoter : « Cid ! Réveille-toi ! ». Jusqu'à ce qu'enfin l'aviateur se réveille.

D'humeur maussade il grogna un : « Pourquoi tu m'as réveillé ? ».

Barret lui expliqua que la jeune femme dite blessée cachait quelque chose. Qu'elle et Cloud n'étaient pas dans leurs lits respectifs. Son ami essaya de le rassurer, mais rien à faire, Barret était en alerte.

Finalement, ils décidèrent de chercher les deux blonds. Ne trouvant aucune trace d'eux ailleurs, ils étaient maintenant devant le mur de pierre. Ils s'échangèrent un regard entendu et Barret poussa des pierres avant d'entrer dans la pénombre.

La jeune femme était redescendue en bas, avec Cloud. Elle disait avoir froid et cherchait quelque chose pour se réchauffer. Elle remarqua alors que le blond grimaçait de douleur chaque fois qu'il tournait la tête dans une direction ou une autre.

- Tu me laisses voir ?

Sa voix faisait résonna à travers les parois de la caverne. Cloud accepta et elle remarqua aussitôt la plaie qui était rouge de sang. Elle s'apprêta à parler lorsque Cloud lui fit signe de se taire.

- Quelqu'un vient, chuchota-t-il.

Il se plaça en position de combat, imitée par son alliée. Deux formes se découpèrent dans la pénombre. Une impressionnante et l'autre plus petite.

- Cloud ! La nouvelle ! Que faites-vous ici ? demanda Barret

- On mange des crevettes [4]! répondit-elle, sarcastique.

Elle rajouta un : « Bonne nuit ! Je vais me coucher ! ». Avant de tourner les talons et monter l'escalier en colimaçon.

Le lendemain, Dora se leva et descendit les marches. Elle trouva la bande réunie autour d'une grande table. Tous mangeaient tout en discutant, mais le silence se fut lorsqu'elle entra dans la pièce.

Elle rougit sur le coup.

Tifa l'invita à s'asseoir et lui offrit un petit déjeuner. Elle lui demande ensuite si elle avait vu Cloud.

- Non, pourquoi l'aurais-je vu ?

Tifa haussa les épaules.

Après avoir mangé à sa faim, Dora sortit pour s'acheter de nouveau vêtement, plus convenables [5]. Elle entra dans une petite boutique mais aussitôt le vendeur l'agrippa par le bras, prêt à la mettre dehors. Elle se débattit.

- Hé ! Vous ne savez pas comment vous comporter devant des clientes ?

- Pas de pouilleuses ici !

Fouillant dans ses poches, elle lui montra des gils, beaucoup de gils. Il la lâcha.

- Voulez-vous que je vous montre nos nouveautés, chère cliente ? [6]

Un peu plus tard, après avoir visité les environs, y compris les monts Nibel, elle revint. Elle s'était finalement dans sa journée achetée une camisole bleu pâle s'attachant au cou, des tennis s'harmonisant avec et que de pantalons couleur sable. Elle avait fait d'autres achats dont un débardeur noir, des pantalons blanc, un chemisier bleu, une jupe noire et des bottes pareillement sombres.

Elle retourna au manoir, mais il semblait vide. Elle n'entendait ni les rires joyeux de Yuffie, ni la voix douce de Tifa, ni les jurons de Cid. Elle leva instinctivement la tête vers le grand escalier.

C'est là qu'elle aperçut un homme, dos à elle, cheveux roux, presque rouges, habit bleu marin et bâton électrique à la main.

Elle pensa aussitôt à sortir toutefois, il se retourna et l'aperçut.

- Que ... que faites-vous ici ?

Sa voix tremblait, montrant la peur de la jeune fille. Le regard de l'homme se figea sur elle. Il ouvrit la bouche pour parler. Mais, Dora, craintive, attaqua aussitôt avec un sort de glace. Il fut surpris par le coup mais attaqua à son tour.

Le combat était sans merci pour les deux adversaires, mais surtout pour la fillette qui employait des sors à la hâte, tentant plus de survivre que d'attaquer. Dora ne pouvait rivaliser avec le rouquin. Cependant, elle fut bientôt entourée d'une aura orange et rose.

Sa limite.

Elle fonça vers l'homme, lui faisant un enchaînement de coup de pied puis finalisant son attaque spéciale par un coup d'épée bien placé [7].

L'étranger tomba lourdement par terre, inconscient. Elle s'approcha de lui.

- Euh, tu vas bien ?

Aucune réponse. Dora resta agenouillée près de lui. L'homme l'empoigna par le poignet et approcha son visage près du sien. Il murmura un «Peste !» avant de lui enfoncer profondément un coup de poignard dans le ventre. Elle s'effondra sur lui.

Elle ouvrit les yeux, son agresseur lui avait sans doute donné une plume de phœnix. Il la portait sur son dos en ce moment même.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'une voix faible. S'il vous plaît, répondez-moi !

- Reno, contente ? Tu sa ... [8]

Il se ravisa et arrêta sa phrase. Il descendit l'escalier en colimaçon et la déposa délicatement sur le sol en pierre avant de remonter les marches.

Barret, Tifa ainsi que les autres étaient là, ainsi qu'une cette forme couchée par terre, inconsciente. Red remarqua cette forme dans le noir. Il s'avança tranquillement vers elle, prêt à attaquer, mais il remarqua alors qu'il ne s'agissait pas du Turk. C'était, en fait, de Dora.

- Il t'a attrapé aussi ?

- Ce con a volé mes matérias, déclara-t-elle tout en hochant la tête

Elle s'avança vers le groupe. Elle reconnut Cloud par terre et s'agenouilla près de lui. Une dure bataille c'était déroulé entre lui et Reno ? Il était dans un affreux état, sa blessure dans le cou s'était infectée. Du sang coulait de son dos.

Sans doute Reno ou quelqu'un d'autre l'avait poussé en bas des escaliers. Elle lui donna quelques petites tapes sur les joues, histoire de le réveiller, ce qui advint après quelques instants :

- C'est une habitude ? demanda-t-elle sarcastiquement.

Il ignora la jeune femme, n'étant pas d'humeur à blaguer, et s'assit contre le mur. Après quelques secondes, Tifa prit la parole.

- Nous devons trouver un plan pour sortir d'ici, dit Tifa.

Reno revint à ce moment. Il faisait les cents pas devant ses otages. Il était bien difficile de l'attaquer, surtout sans armes. Reno était devenu plus fort, plus agile et connaissait maintenant beaucoup de magie.

- Alors, alors, alors. Personne ne veut faire parti du futur ? La Shinra! [9]

Notes : Et voilà, le deuxième chapitre de cette fic est finalement arrivé sur les ondes de J'espère que vous l'apprécierez ! J'aime ce chapitre, parce que Reno y fait son apparition (lol, au même moment, c'est le thème des turk qui vient de commencer sur mon PC '). Soyez heureux que je n'ai pas eu de cour ce matin, sinon peut-être que ce chapitre n'aurait pas fait son apparition tout de suite. Comme toujours, les reviews pour cette fic sont acceptés . Maintenant, ma partie préféré, les commentaires stupides que je pense quand j'écris :

[1] : Du Saaaaaaaaaaaaaaaang.. Mwahahahaha ! (D'ailleurs, ça me fait penser à une fic que j'écris, bientôt disponible sur ').

[2] : Communément appelé insomnie.

[3] : Très efficace, mais qui fait bobo. Barret est direct.

[4] : Beuh, même si j'aime pas trop les crevettes, cette phrase est une de mes célèbres phrases !

[5] : Yééééé !

[6] : Hypocrite.

[7] : Non, c'est pas où que vous pensez. '

[8] : Elle n'a même pas dit merci, la conne.

[9] : Avec toi ? N'importe quand !

A bientôt !!