Bon alors me tapez pas si j'écris ça. Il faut savoir que je viens juste de lire la sublime fic de Eleadelune sur ITML, « point de fuite » ( je t'en veux toujours de l'avoir tué bouhouhouh ! ). C'est elle qui m'a inspiré, notamment quand l'auteuse ( :p ) dit que Thomas ne pourra jamais comprendre totalement MP, puisque ils ne sont pas du même monde. De plus je viens de me re-re-re-re-garder « going under », le clip vidéo de ZsaZsa, décidément ça me lassera jamais. Que celles qui connaissent pas me contactent par mail, que je répare tout de suite ce tort ! :p A oui, aussi je suis dans un état particulier, car j'écoute le sublississime « S&M » de Metallica, et que ça me fait qqchose a chaque fois... Donc voilà, bonne lecture !

Fait pour L'Autre

« On peux savoir ce qui t'arrive, Parker ? » fit Thomas pour la énième fois depuis leur toute première rencontre

Cette femme était tout simplement surprenante. A chaque fois qu'il croyait avoir cerné sa personnalité, avoir compris qui elle était et avoir réussi à l'apprivoiser, elle devenait plus troublante encore, retournait à l'état sauvage, chaque fois plus vite, et plus fougueuse à chaque fois.

« Tu ne peux pas comprendre.

-Je sais. Mais j'aimerais bien, justement ! explique moi... dis-moi, une bonne fois pour toutes, ce qui te retiens, pourquoi tu choisis cette vie de misère !

-C'est trop compliqué

-Rien n'est compliqué, Parker ! c'est toi qui complique tout ! explique moi pourquoi tu préfères rester ici, et si la raison est bonne, je te laisserai tranquille !

-j'ai des obligations ! des responsabilités ! tu crois franchement que je peux partir ? tout plaquer du jour au lendemain ? Quitter cette vie ?

-des obligations ? Des responsabilités ? Dis moi, Parker, de quelle vie tu me parles ? D'une vie où tu passes le plus clair de ton temps au boulot, dans l'entreprise d'une famille qui semble te faire souffrir ! Est-ce une vie, que de vivre pour son boulot, qui te fais porter une arme, pour des gens qui te manipulent ? Est ce une vie, que de se réveiller chaque jour et de faire de ses journées des « il faut » ? Tu n'as de comptes a rendre à personne !

-C'est facile pour toi de dire ça ! toi qui te fous de tout ! tu pars sur les routes, tu cherches une maison à bâtir, tu la revends et tu repars ! tu rentre dans la vie des gens sans te poser de questions ! sans te demander ce qui pourrait bien arriver si tu allait trop loin !

-Quoi ?

-tu es allé trop loin.

-De quoi veux-tu parler ?

-Laisses-tomber. Je t'ai déjà dis, tu ne peux pas comprendre.

-C'est ton travail, encore une fois ? Mais qu'est ce que tu fais, bon sang ? Tu m'as dis que tu travaillais dans les assurances, mais je n'ai jamais vu une « petite entreprise » posséder d'aussi grands locaux, ni d'aussi grande sécurité ! sans parler du temps que lui consacrent ses employés !

-Thomas, s'il te plaît, ne juge pas mon travail ! tu n'y connais rien ! tu ne connais rien à ce monde, dans lequel j'ai grandi. Tu ne peux pas comprendre.

-Je ne demandes que ça ! fais moi entrer dans ton monde, Parker ! Qu'attends tu pour m'ouvrir la porte ?

-Je n'ai peut-être pas envie ? »

Elle l'avait dit. Elle lui avait dit cette chose, qu'elle ne pensait pas. Mais il l'avait énervé ! à vouloir tout savoir sur elle, à vouloir lui dire comment vivre...

S'il savait... S'il savait qu'elle passait son temps, depuis trois ans, à traquer sans relâches un homme qui avait le droit d'être libre, et qu'elle s'efforçait de lui passer les menottes et de l'enfermer dans une pièce lugubre ou il serait torturé pour avoir osé s'enfuire, et tout ça pour pouvoir enfin quitter le Centre

Alors que penserait-il d'elle ? Qu'elle est inhumaine ? Que c'est un monstre ? Qu'elle est dépourvue de sentiments ?

Mieux valait-il jouer franc-jeu avec lui, dès le début. Oui, elle était dépourvue de sentiments. Il était entré dans sa vie et voulait tout modifier. Sans se préoccuper des conséquences.

« Salut, ça va ?

-Pas vraiment, soupira Tommy.

-encore une dispute, mmh ?

-comment tu le sais ?

-Je connais bien Parker.

-Vous avez grandi ensemble ?

-Plus ou moins »

Jarod avala une gorgée de sa limonade. Il n'était guère aisé de parler de ça... Rien qu'y penser ressassait des souvenirs à la fois tendres et douloureux, car il souhaitait tellement que tout soit comme avant, mais savait quelque part que c'était impossible.

Et en parler à la seule personne ayant le droit d'approcher Parker...

« Je ne comprends rien, Jarod. Tu dois m'aider. Elle refuse totalement de me parler d'elle. Elle ne veux pas me faire entrer dans sa vie.

-Ce n'est pas ça. Tu dois lui laisser du temps. Un peu plus de temps. Elle a...des zones d'ombres dans sa vie. Beaucoup.

-La mort de sa mère ?

-Entre autres. Elle a peur de s'attacher à nouveau, de subir encore des pertes.

-Tu étais là, quand ça c'est produit ?

-Oui. Moi et...un autre ami. Nous étions les seules personnes qui aient porté un quelconque intérêt à ce qu'elle pouvait ressentir.

-Même pas son père ? Même pas son frère ? M... Lyle ?

-Je préférais qu'on évite ce sujet s'il te plaît. Je n'aime pas vraiment sa famille. Parker, elle, ressemble plus à sa mère. Quand elle veut bien laisser tomber son masque...

-tu as l'air de bien la connaître.

-Plutôt, oui. Mais elle me surprends toujours. Au sens figuré, comme au propre...

-Vous devez être très proches.

-Nous l'étions, soupira Jarod. Nous l'étions. Les choses se sont gâtés, et maintenant il ne vaux mieux pas qu'on se rencontre...Ça vaut mieux pour moi, je crois.

-J'ai l'impression parfois...qu'elle ne me laissera jamais entrer dans son monde...Que nous sommes trop différents.

-vous l'êtes. Pour une personne qui n'a pas grandi prêt de ce monde, c'est incompréhensible. On ne peut pas comprendre Parker sans connaître son entourage, son environnement.

-Le même que le tiens...

-Oui.

-Vous avez l'air d'avoir beaucoup plus de choses en commun qu'elle et moi.

-Ne soit pas jaloux. C'est...impossible entre elle et moi. Malgré ce monde que nous avons en commun, il y a un grand fossé.

-Lequel ?

-Le Centre. Son boulot. Mon statut. Sa famille... »

Jarod plongea les yeux dans ceux de son ami. Involontairement. Il en disait beaucoup. Beaucoup trop. Mais Thomas ne devait pas abandonner. Il avait vu Parker, l'avait entendue. Il comprenait à quel point il la rendait heureuse. Jaloux ? Peut-être, un peu...beaucoup. Mais surtout il voulait la voir heureuse.

Thomas sourit. Il était loin d'être idiot, et comprenait bien plus qu'il ne le laissait croire. Même si ce monde lui était inaccessible, il comprenait qu'on ne pouvait pas en parler comme ça. Pourtant, c'est ce que faisait Jarod. Avec un grand courage... Car Tommy lisait toute la détresse qu'il y avait dans le regard sombre et profond de son ami. Ce regard torturé qu'il avait remarqué la première fois que leurs yeux s'étaient croisés...

« Thomas il faut que je te dise quelque chose. De très important.

-Quoi ? Parle, Jarod. Tu me fais peur, là.

-Comme toi, la mère de Parker voulait l'emmener loin. Loin du Centre, de son influence néfaste. Elle voulait NOUS emmener. En Europe.

-Pourquoi ça ne s'est pas fait ?

- Alors que le plan était presque près, elle s'est suicidée...Enfin...Parker et moi sommes persuadés qu'elle a été tuée.

-Parce qu'elle essayait de partir ?

-Oui. Parker te l'a dit. On ne quitte pas le Centre si facilement.

-Tu l'as bien fait, toi, non ?

-Pas vraiment. Mais je préfère ne pas parler de ça avec toi. Pas maintenant. Bon écoute, je dois te laisser... j'ai du boulot. Prend soin de toi. Et prends soin d'elle... »

Thomas l'avait dit : Parker et Jarod appartenaient au même monde. Et c'était ainsi qu'ils pouvaient se comprendre l'un l'autre. Qu'il pouvaient se consoler. Même si ce grand fossé n'aidait pas vraiment... Cette présence irréelle et confuse que chacun ressentait, même loin de l'autre, les réconfortait et leur rappelait qu'ils n'étaient pas seuls. Qu'il y avait quelqu'un sur cette Terre fait pour eux. L'autre

« Quoi ?!

-C'est moi, fit une voix masculine à l'autre bout de la ligne.

-Jarod...qu'est-ce que tu veux ?!

-Tu sais quel jour on est ?

-Oui je sais...Merci de remuer le couteau dans la plaie !

-Désolé...je voulais juste savoir comment tu vas...

-comme quelqu'un qui travaille au Centre tous les jours et qui, depuis deux ans, dois accepter le fait qu'elle travail à côté de meurtriers. Des meurtriers de l'homme qu'elle aimait. »

Le cœur de Jarod se resserra un peu plus.

«Alors pars !

Jarod ! on en a déjà parlé »

Bien sûr. Dans cette fameuse Lincoln noire, au retour de Carthis. Il se remémorait parfaitement la scène. Lui, menotté, suppliant pour la première fois de sa vie la femme qu'il aimait depuis toujours de partir avec lui. Et elle, plus glaciale que jamais, refusant sans hésitation. Comme si...comme si le Centre, encore et toujours, était plus important. Plus fort que tout. Plus fort que leur Amour.

« Et toi ?

-Pardon ?

-Comment tu te sens ?

-Pourquoi ?

-Thomas était ton ami, non ? C'est TOI qui l'a mis sur mon chemin...Si tu ne l'avais pas fait...

-Il serait encore vivant, je sais...tu n'arriveras pas à me faire culpabiliser encore plus que je ne le fais déjà. Ce n'est pas moi qui l'aie tué...c'est le Centre...

-Désolée...je ne voulais pas te dire ça.

-Tu sais quel jour c'est, aussi...

-L'anniversaire de mort de cette pétasse ! ça me fait un poids au cœur, répondit elle avec ironie. C'est affreux !

-Et ?

-Et les 1 ans de mon petit frère...Une autre énigme, si j'ai bien compris ?

-Ce n'est pas moi qui fait le jeu, Parker. Mais tu ferais mieux de retrouver ton petit frère avant qu'il ne devienne comme...comme...

-Comme MOI ?

-Ou comme Lyle...

-Et je suis supposée commencer OU ?

-je n'en ai aucune idée !

-Le pti génie sèche ? »

Parker regretta amèrement cette réaction en sentant qu'à l'autre bout, Jarod souffrait de sa réplique.

« Je m'excuse.

-C'est bien la première fois ! »

Parker ne put s'empêcher de rire. Un rire clair et communicatif. Si rare, dont seul Thomas avait pu profiter.

« C'est de bonne guerre...

-Parker...Je voulais te dire quelque chose...Que thomas m'avait raconté, la veille de sa ...sa mort. Quelque chose qu'il avait dit.

-Quoi ?

-Il disait...il disait que toi et moi...nous...nous sommes liés par ce monde si mystérieux qu'est le Centre. Que cet univers dans lequel nous vivons, que nous sommes les seuls à pouvoir comprendre, cet univers qui nous rapproche et nous sépare à la fois, cet univers qui fait que nous sommes à part...cet univers nous unis, que nous nous comprenons parce que nous avons vécu les mêmes choses, subit les même épreuves, et que nous sommes les seuls à pouvoir nous comprendre...

-Jarod je... »

Mais trop tard. Jarod avait raccroché... Pas par jeu. Pas pour la faire enrager. Par timidité...par peur de sa réponse. Peur que celle si soit la même que celle dans cette Lincoln, l'année passée : « Il n'y a pas de tournant à prendre, quand on a rien vers quoi se tourner »

« tu as moi »...soupira Jarod avant de ranger son téléphone dans sa poche intérieur.

Adossé à un arbre, dans le vaste cimetière, il observait une Parker triste et effacée, en peine, qui déposait des fleurs sur la tombe de la seule personne que l'avait jamais approchée, qui l'avait jamais touchée...

« Puissé-je être le deuxième. Le dernier »

Parker s'en voulait. LUI en voulait...si seulement il ne lui avait pas raccroché au nez, encore ! Elle aurait pu lui dire...lui dire qu'elle aussi, elle souffrait. Qu'elle aussi, avait le droit d'être jalouse quand elle sillonnait l'Amérique à la recherche de Jarod et qu'elle tombait sur sa dernière conquête, la seule qui ait jamais touché sa peau, qui ait jamais vu ses sentiments, qui l'ait jamais touché... Si seulement elle pouvait le voir, sans arme, sans menace derrière eux...Elle lui dirait...

« Puissé-je être la prochaine. La dernière »...chuchota-t-elle en déposant un baiser du bout des doigts sur la tombe de Thomas.

A jamais...

FIIIIN ! Voilà, j'espère que ça vos à plus ! je vous l'ai déjà dit, j'aime pas les fin un peu trop gnangnan, dans lesquelles ils se marient, détruisent le Centre et blabla...Mais ça veut pas dire que quand vous le faites, je trouve votre fic nulle ! :p j'aime mieux quand c'est comme ça, comme à la fin d'un épisode de la 4eme saison ou il laissait Parker en plan, et après je passait la semaine, en cours, à me ronger les ongles et imaginer la suite !!! Et comme le dit si bien andy56 : « je n'ai plus d'ongles depuis que je regarde tP » :p