On aurait facilement pu croire que la première fois, Jarod aurait pénétré la maison de Miss Parker, tourné la poignée et aurait parlé longuement avec elle, les choses arrivant d'elles-mêmes peu à peu.

Mais c'était elle qui était venue. Avoir trouvé la trace de son Caméléon ? un jeu d'enfants puisqu'il ne se cachait plus vraiment.

Elle était venue seule, bien sûr. Avait tourné la poignée. Dégainé son Smith Wesson, et lancé de manière plus douce qu'ironique : « Bonjour, Jarod ! »

Il s'était retourné. Une tasse de thé fumante à la main. N'avait pas daigné parler ; il fixait le sol, et elle s'était rapprochée.

« Je suis désolée, Jarod. Je...tu sais que je dois le faire. » - Il n'avait même pas tenté de la raisonner. N'en avait pas envie.

Elle avait posé son arme, sachant qu'il n'opposerait pas de résistance. Elle savait comment les choses se passeraient par la suite. Elle sortit les menottes, à contre-cœur. Les ouvrit, saisi l'un des poignets que Jarod lui tendait. Sa main fine et douce frôla celle du fugitif.

Et rien ne se passa comme prévu.

Un frisson parcouru son échine. Confuse, rougissante, elle retira la main, mais déjà il l'avait saisie ; sa main forte et puissante se fit douce alors qu'elle remontait doucement, frôlant le bras de Parker, pour caresser son épaule. Ils étaient à présent si près l'un de l'autre que leurs bouches entrèrent en contact sans qu'ils ne l'aient voulu.

Elles s'effleurèrent d'abord, puis le contact se fit plus fort. La main de Jarod était passée de l'épaule à l'échine qu'il caressait naturellement, comme s'il connaissait déjà son corps par cœur.

Sa main à elle trouva place sur la hanche du Caméléon. Et comme animée d'une volonté qui lui était propre, elle remonta, sous le t-shirt, pour caresser le torse musclé et noueux.

Ils étaient dans la chambre, à présent. S'étaient miraculeusement retrouvés là.

Les mains de Parker étaient descendues toujours plus bas, alors qu'ils continuaient de s'embrasser tendrement.

Alors que les mains de Jarod parcouraient son dos, provoquant un désir chaque fois plus intense, les siennes caressaient son sexe, le durcissant, dans un mouvement de va-et-vient. Parfois, elles remontaient sur son ventre, par jeu. Puis, sachant l'attente redoutable, redescendaient.

Allongés sur le lit, la bouche de Jarod déposait des baisers entre ses deux seins désormais nus, alors que ses mains à elle s'entremêlaient dans ses cheveux. Puis la bouche étaient, comme la main de sa partenaire auparavant, descendue toujours plus bas. Avait embrassé le ventre, fait frissonné le bassin, puis les lèvres, humides, avaient caressé tendrement le clitoris de la jeune femme. La langue s'était mêlée au jeu et, longuement, elles avaient provoqué le désir de Miss Parker.

Une bouffée d'excitation parcouru tout le corps de la Miss. Elle saisi la tête du Caméléon, l'invitant à remonter, puis, le fixant dans les yeux, le serra contre elle, le pénis de Jarod trouvant où se loger, naturellement, au creux de ses reins. Elle se mordit la lèvre, étouffant un gémissement de plaisir, alors que, le bassin de Jarod poursuivant ce mouvement de va-et-vient, ses mains étreignaient sa poitrine, ses côtes, son buste tout entier.

Leurs deux corps ne firent plus qu'un. Puis, après une danse effrénée mais tendre, ils se séparèrent dans un dernier soupir et s'endormirent.

Jarod se réveilla doucement, sortant d'un rêve. Une histoire trop belle pour être vraie.

Il enfila un t-shirt et se dirigea dans la cuisine. Posée sur la table, une tasse de thé, froide depuis longtemps. Un doux parfum, tendre et envoûtant, flottait dans la pièce.

Le Caméléon se passa une main dans les cheveux et sourit.