Chapitre quatre : la baguette.

Après être retourné en vitesse chercher une seconde robe qu'il avait oublié, Will retrouva Harry, Hermione et les Weasley assit à une table sur la terrasse de la boutique de Florian Fortarôme, dégustant une glace.

-Viens t'asseoir Will, dit Ron.

Will tira une chaise et s'assit entre Ron et Hermione.

-Il te faut quoi d'autre, demanda Hermione.

Will tira la liste de sa poche et la consulta rapidement.

-Il me manque un chaudron, les livres et la baguette.

-Tu as déjà une chouette ou quelque chose comme ça ?

Will fit non de la tête.

-Je préfère ne pas trop gâcher mon argent pour le moment. On verra plus tard pour un animal.

Hermione acquiesça et lui indiqua où se trouvait la librairie.

-On a déjà acheté nos livres. Va chercher les tiens et nous, on t'attend là.

Will la remercia et partit en courant en direction de Fleury et Bott. Là, il poussa la porte, déclenchant une sonnette, et s'approcha d'un comptoir, où un vieil homme comptait l'argent comptait dans sa caisse.

-Bonjour, dit Will.

-'jour, répondit l'autre. C'est pour quoi ?

Will lui montra sa liste.

-Il me faudrait ces livres s'il vous plaît. L'homme prit la liste des mains du jeune homme et disparut entre les rayonnages surchargés de livres de toutes sortes. Il en ressortit quelques instants plus tard, les bras chargés de lourds volumes qu'il déposa sur la table.

-Alors nous en avons donc pour... 30 gallions, 17 noises et 46 mornilles.

Will tira le cordon de sa petite bourse et laissa glisser quelques pièces. L'homme les prit et les fourra dans son tiroir-caisse avant de lui rendre la monnaie. Il lui donna un grand sac en papier dans lequel il mit tous les livres de Will. Celui-ci sortit, chancelant légèrement sous le poids des volumes.

-Laisse là, dit Harry. Tiens, on t'a pris un chaudron taille trois, modèle standard. C'est bien ce qu'il te fallait ? On a aussi acheté le nécessaire de potion. Il désigna un chaudron en fonte dans lequel reposait un ensemble de tube à essai. Will le remercia et lui remboursa la somme qu'avaient coûté les achats.

-Je crois que j'aurais assez pour un animal, en fin de compte.

Harry se leva et l'accompagna jusqu'à l'animalerie magique. L'odeur de fientes et d'animaux vivant envahi rapidement ses narines et il plissa le nez, dans l'espoir de ne plus sentir cette horreur.

-Tu as le choix, dit Harry. Une chouette, un chat, un rat, une grenouille...Tu choisi ce que tu veux.

Will regardait les animaux qui l'entourait, tous plus surprenant les uns que les autres. Des chats et des rats de toutes les couleurs imaginables traînait ici ou là. Le sol, recouvert de plume et de fientes de hiboux, était parfois glissant. Il s'arrêta devant une rangée de cage, chacune comportant un animal à plumes. Finalement, il opta pour un magnifique hibou de couleur fauve, où les reflets de la lumière faisaient miroiter toutes les couleurs, allant du marron au roux. Lorsqu'ils sortirent du magasin, Will et Harry allèrent déposer l'animal près des Weasley et de Hermione, puis ils s'assirent pour discuter un instant.

-Il ne me reste plus que la baguette.

-Alors va chez Ollivanders, dit Ron. C'est au bout là-bas, dans l'angle.

Will acquiesça et parti en direction de la petite boutique poussiéreuse. Lorsqu'il poussa la porte, un carillon résonna et il vit un nombre incroyable de petites boîtes en carton alignées sur plusieurs mètres de rayonnages.

-Bonjour, jeune homme.

Il leva la tête du côté d'où venait la voix et vit un vieil homme, perché sur une échelle. L'homme descendit et prit toute sorte de mesure avant que Will n'ait pu réagir.

-Hum, je vois, je vois.

-Que voyez vous ? demanda Will.

-Voyez vous, jeune homme, les baguettes que je fabrique sont unique. Chaque baguette à son sorcier. Et je sens que vous aurez une baguette remarquable. Vous êtes...différents des autres sorciers.

-En quoi suis-je différent ?

Mais Mr Ollivanders ne rajouta rien. Il tira une boîte de son emplacement et la donna à Will.

-Agitez la. Will s'exécuta et une langue de feu sortit de la baguette, brûlant quelques boîtes au passage.

-Non. Le dragon, très peu pour vous.

Il en choisit une deuxième et la lui donna à son tour. Will l'agita et il ressentit un léger picotement au niveau des doigts, mais la baguette se mit à trembler violemment.

-On se rapproche mais pas de frêne.

Il sembla hésiter un instant et prit un air mystérieux, tout en regardant Will. Puis il partit en direction du fond de la salle et revint en soufflant sur une boîte, soulevant un épais nuage de fumée. Il ouvrit la boîte et tendit la baguette à Will, qui l'agita. Alors un souffle de vent traversa la pièce et une forte bourrasque souffla, renversant une étagère.

-Oui ! Oui, c'est ça.

Will reposa la baguette dans sa boîte.

-Cette baguette est unique au monde. En bois de hêtre, de 21 centimètres de long, elle contient une unique parcelle d'écaille... de sombrals. Savez ce qu'est un sombrals ?

-Non, aucune idée, reconnut Will.

-Un sombrals est un animal étroitement lié à la mort elle-même, mon garçon. Seul quelqu'un qui a frôlé la mort peut voir un sombrals. Or votre baguette contient une écaille de sombrals. Cette baguette est unique au monde !

-Et alors ?

Will ne comprenait pas grand-chose de ce que racontait cet homme. Pourtant, Mr Ollivanders paraissait aussi excité que si il avait vendu une baguette en or incrusté de diamant.

-Vous ne comprenez donc pas ?

Will fit non de la tête.

-A moins que je ne me trompe, mon jeune ami, votre vie a été marqué par la perte d'être cher et a été d'une grande tristesse n'est ce pas ?

-Oui c'est vrai mais...

-Jeune homme, vous êtes appelé à faire des choses extraordinaires. Vous êtes appelé à côtoyer la mort, à chaque coin de rue elle pourrait surgir. Et si vous savez vous en servir, cette baguette vous permettra peut être de vaincre la mort !!!!!

Devant l'enthousiasme du vieil homme, Will songea à lui rendre la baguette et à en prendre une autre. Mais n'avait il pas dit que la baguette choisissait son sorcier. En ce cas, la vie de Will serait peut être plus compliquée qu'il ne l'avait cru.