Chapitre sept : Le Poudlard Express.

Plus jamais des vacances Will n'entendit parler de Berni et de Fenêtre même si il ne savait toujours pas à quoi ça correspondait. La fin des vacances fila à toute vitesse. Jamais encore Will n'avait passé autant de bons moments avec des amis. Il n'en avait jamais vraiment eu aussi. Berni avait été pour lui un père, une mère et un compagnon de jeu pendant les onze années qu'ils avaient passés ensemble. Et maintenant qu'il avait trouvé de nouveaux amis, il éprouvait un sentiment de honte tapi au fond de lui. Certes il s'inquiétait du sort de son ami, mais que pouvait il faire de plus ? La veille de la rentrée arriva bien plus vite qu'il ne l'avait imaginé et le soir venu, leurs affaires étaient prêtes, rangées dans les valises.

-Tout est prêt ? demanda Mme Weasley lors du dernier repas au Terrier.

-Oui, dirent ils tous en chœur.

-Bien. Arthur a obtenu des voitures du ministère pour tous vous emmenez demain. Départ à neuf heures tapantes !

Sur ce, tous montèrent se coucher. Lorsque Harry et Will eurent dit bonne nuit à Ron, Hermione et les autres, ils se mirent en pyjama et se couchèrent.

-Tu es prêt à découvrir l'école des sorciers ? demanda Harry quand ils se furent couché.

-Oui, bien sûr. Ca va être génial, dit Will avec enthousiasme.

Lorsque Mme Weasley vint réveiller Harry et Will le lendemain matin, le soleil commençait à darder ses rayons au loin.

-Debout Harry. Réveille toi Will. Préparez vous nous partons dans trente minutes.

Les jeunes garçons obéirent et repoussèrent leurs couvertures au pied du lit. Puis ils se levèrent et se lavèrent avant de descendre prendre leur petit déjeuner. Ils entendirent Ron hurler qu'il était trop tôt pour réveiller un jeune garçon en pleine croissance puis Mme Weasley qui tirait les couvertures et renversait le matelas, faisant chuter Ron sur le sol. Puis il descendit les marches en traînant les pieds et en maudissant la rentré.

-'Lut, grogna-t-il.

-Salut, répondirent en cœur Harry et Will.

Hermione et Ginny les rejoignirent quelques minutes plus tard, baillant à tout va. Lorsque tous furent enfin prêts, Mr Weasley arriva avec deux voitures du ministère.

-On aurait été un peu juste avec Bill et Charlie alors j'en ai prit deux.

Harry, Ron, Ginny, Hermione et Will montèrent dans la première voiture tandis que Mr et Mme Weasley montait dans la deuxième avec Bill, Charlie, Fred et George. Le trajet dura une heure et quarante cinq minutes et Will vit Mr Weasley sortir en courant pour aller chercher des chariots afin de porter les bagages des jeunes sorciers. Ils se hâtèrent ensuite de trouver le quai neuf ¾ et de passer la barrière magique, sans toutefois attirer l'attention des passants et voyageurs sur le quai. Ils arrivèrent finalement près du Poudlard Express à onze heure moins cinq et la locomotive crachait déjà d'impressionnante volute de fumée noire, donnant l'impression que les voyageurs réunis sur le quai n'étaient en fait que des ombres. Mr et Mme Weasley saluèrent leurs enfants ainsi que Harry, Hermione et Will puis, après avoir dit avoir à Bill et Charlie, ainsi que Fred et George, ils montèrent dans le train à la recherche d'un compartiment vide, qu'ils trouvèrent au bout du couloir. Ils installèrent leurs bagages et les cages des divers animaux avant de se pencher à la fenêtre pour saluer les Weasley alors que le train s'ébranlait et commençait à quitter la gare tout en crachant une fumée noire. Puis les paysages succédèrent à la gare de Londres et le voyage commença, interrompu uniquement par Neville, un camarade de classe de Harry et des autres, un garçon au visage rond et lunatique, qui cherchait Trevor, son crapaud. Plus tard, Malefoy vint leur rendre visite, accompagné de deux gorilles qui répondaient au nom de Crabbe et Goyle d'après ce que Will comprit.

-Tiens, tiens, dis la voix traînante de Malefoy. Potter et compagnie. Oh, mais un nouveau membre de ton fan-club est venu s'ajouter à tes amis, Potter !

Harry s'apprêtait à répliquer mais il fut devancé par Will.

-Si tu veux remplir une carte de membre, je peux t'aider. J'imagine que tu n'y arriveras pas tout seul et ce ne sont pas tes « amis » qui pourront y arriver.

Crabbe et Goyle firent craquer leurs articulations d'un geste menaçant mais Will ne se laissa pas démonter.

-En tout cas, j'imagine que vous êtes au courant...

-Au courant de quoi ? dit Ron.

-Ton père est au ministère et tu ne sais même pas ? J'imagine que son travail est trop insignifiant pour être mis au courant !

Ron vira au rouge et serra les poings.

-Son père au moins travaille honnêtement, lança Will d'un ton acide.

-Méfie toi, Relcias, poursuivit Malefoy. La bêtise et les sorciers ne font pas bon ménage.

-Alors j'imagine que tout doit être sale chez toi !

Malefoy rugit et tira sa baguette pour la pointer sur Will. Mais Harry, Hermione et Ron l'avait devancé et il préféra s'éclipser.

-Venez, ordonna-t-il aux deux autres. On s'en va. Allons parler de ce qu'on sait sur la fenêtre.

Puis ils fermèrent la porte du compartiment et laissèrent Harry, Ron, Hermione et Ginny féliciter Will.

-Absolument génial, disait Harry.

-Même moi, je n'aurais pas fait mieux, ajouta Ron.

-Ce n'est pas difficile de faire mieux que toi, Ron, renchérit Hermione.

Ron se vexa et s'assit d'un air boudeur, provoquant l'hilarité de tous, à laquelle il se joignit de bon cœur. Mais Will était trop préoccuper par ce que venait de dire Malefoy. Se pouvait il qu'il parle de la même chose que Mr Weasley ? Le voyage se poursuivit jusque tard le soir et lorsque la Poudlard Express freina enfin sa course, la nuit était déjà tombée, révélant aux yeux émerveillés de Will le château illuminé de mille feux. Tandis qu'ils descendaient du train, Harry et les autres entendirent une voix familière dire Par ici les premières années. Ils se tournèrent pour saluer Hagrid et dirent à plus tard à Will tendit qu'ils se dirigeait vers les carrosses tirés par des chevaux invisibles. Lui devait traverser le lac sur une barque en compagnie des autres premières années et de Hagrid.

-Alors c'est toi, Will, dit celui-ci d'un ton bourru.

-Oui, répondit le jeune homme.

-Bienvenu à Poudlard, je suis Hagrid, le garde chasse et professeur de soins aux créatures magiques. Il lui tendit la main et Will la serra. Du moins la main de Will disparut entièrement dans celle de Hagrid. Lorsque le trajet se termina enfin, Will et les autres descendirent des barques pour se retrouver face à femme d'un âge avancé.

-Bienvenu à Poudlard, dit elle. Je suis le professeur McGonagall. Avant de participer au festin de début d'année, nous allons procéder à la répartition dans les quatres maisons. Elles ont pour nom Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard. Vous avancerez quand j'énoncerais votre nom et vous mettrez le Choixpeau magique sur votre tête. Des questions ?

Vu qu'aucune main ne se levait, ils pénétrèrent à la suite du professeur dans la Grande Salle, en file indienne. Alors qu'il avançait en regardant droit devant lui, ses mains tremblantes au fond de ses poches, Will sentit qu'on le retenait par l'épaule. Il se retourna et vit un jeune garçon qui tenait la robe de sorcier que Will avait passé dans le train. Le jeune garçon se plaça à côté de lui et lui tendit la main. Poli, Will la serra.

-Rohman. Eric Rohman.

-William Relcias.

-Tu penses être dans quelle maison ?

-Aucune idée, répondit Will avec sincérité.

-Moi j'espère être à Gryffondor. C'est la meilleure de toutes.

Will haussa les épaules pour marquer son ignorance et les portes s'ouvrirent, révélant les longues tables représentant chacune une des quatre maisons.

---------------------------------------

Pendant ce temps, dans un autre monde.

Lyra était assise sur le toit de Jordan Collège, comme elle l'avait toujours fait lorsqu'elle était amie avec Roger, le marmiton. Pantalaimon, son deamon à l'allure de fouine au pelage brun roux, les pattes avant posées sur la corniche où reposait la gouttière du toit, regardait le soleil se coucher à l'horizon, colorant le ciel d'orangé et de rose. Lyra, comme chaque jour depuis maintenant deux ans, pensait à Will, qu'elle avait du laisser s'en aller pour qu'il regagne son monde et puisse enfin s'occuper de sa mère malade. Elle se demandait si un jour enfin elle parviendrait à l'oublier tout en sachant que la réponse serait bien sûr négative.

-Tu penses encore à lui, dit Pantalaimon d'une voix douce

-Oui. Oh Pan, est ce qu'on le reverra un jour ?

-Bien sûr qu'on le reverra. Il n'est pas question de perdre espoir. Et je sens que ce jour est plus proche qu'on ne le croit.

Lyra sourit, un sourire mélancolique et triste. La joie reviendrait peut être un jour, en effet. Alors qu'une fois de plus son esprit s'égarait dans les limbes de ses souvenirs en compagnie de Will, Pantalaimon vint se poser sur ses genoux.

-Lyra ! Eh Lyra !

-Quoi ? Qu'est ce qui se passe ? demanda celle-ci.

-Regarde. Pan montrait un point au loin qui se rapprocher à toute vitesse. Qu'est ce que ça pouvait être. Lyra se mit à espérer que ce soit enfin quelqu'un qui vienne briser la mélancolie et la routine de ses journées. Elle tira de sa poche un petit sac de velours noir et en sortit l'aléthiomètre que lui avait donné le Maître il y a maintenant bien longtemps. Son esprit se mit automatiquement en état de concentration et elle bougea avec dextérité les aiguilles en formulant mentalement sa question.

-Qui est ce ?

-Une sorcière, lui répondit l'aléthiomètre. Va avec elle et aide les.

Lyra n'aimait pas que l'aléthiomètre réponde à ses questions avant qu'elle ne les lui ait posé mais cette fois, rien n'aurait pu lui enlever le bonheur qu'elle ressentait. Quelques instants plus tard, la sorcière s'arrêta à hauteur de Lyra. Sa branche de sapin faisait siffler le vent qui se glissait entre les aiguilles et la soie noire de ses vêtements flottait au gré de ce même vent.

-Lyra Parle-d'Or, Je suis une envoyée de Sérafina Pekkala. Viens avec moi.

Lyra acquiesça et prit Pantalaimon dans ses bras. Puis elle grimpa derrière la jeune sorcière et s'en alla avec elle.