Chapitre premier

L'air vif lui brûlait les joues pendant qu'elle marchait d'un pas non assuré vers sa nouvelle demeure. Cette petite ville lui donnait froid dans le dos, surtout parce que tout le monde avait l'air de vouloir cacher quelque chose aux autres villes du pays. Smallville était très jolie. Urbaine et rurale tout à la fois. Moderne et vieillotte tout en un. Mais elle ne voulait pas y vivre.

'' Tu n'es pas encore majeure! Tu es sous nôtre protection, alors tu nous suivras, où que nous allions!'', entendait-elle encore son père adoptif lui dire. Et sa mère adoptive, qui prenait toujours pour ce faux père... Mais elle adorait ses parents. Ils étaient pour elle bien plus qu'un remplacement. Ils étaient pour elle sa véritable famille.

Aisha fut abandonner vers l'âge de trois ans par son père. Il était exténué et voulait en finir avec cette ''fille'' qu'il avait eu comme héritage, au lieu d'un mâle. Alors il a fait le voyage d'Arabie Saoudite pour aller abandonner sa fille au porche d'une simple petite maison. Il se dit que c'était plus facile ainsi et qu'elle aurait la vie sauve.

Aisha n'a plus jamais manquée d'amour. Elle avait attendu patiemment que quelqu'un sorte de la petite maison et l'aperçoive finalement, puis lui pose la fameuse question du ''Où sont tes parents ma petite?''. Mais Aisha ne connaissait guère cette étrange langue, l'anglais. Ils la prirent sous leurs ailes, sans contrat d'adoption quelconque, puisqu'elle n'est même pas enregistrée dans son pays d'origine pour sa naissance. Haaa! L'Arabie! [Soupir d'exaspération...]

Aisha et sa nouvelle famille emménagèrent finalement à Smallville à l'âge de ses 17 ans. Son père venait d'avoir un nouveau job à la LuthorCorp de Smallville. Elle ne voulait guère vivre dans cet endroit, mais elle n'avait pas le choix. Et puis, cela faisait tellement plaisir à ses parents...

Elle regarda de chaque côté de la rue avant de traverser pour se rendre à sa nouvelle habitation, quand une voiture tourna à toute vitesse, en l'évitant de très peu.

Quand on dit que c'est la plus grosse peur de notre vie, c'est pas des plaisanteries. Son coeur s'était arrêté, et elle même avait arrêté de marcher, en plein milieux de la rue.

Lorsqu'elle tourna finalement son visage vers le véhicule, ses cheveux noirs voletant aux vents et ses yeux améthystes étincelant, on pouvait y déceler la crainte et la haine.

L'homme qui conduisait la voiture sortit tout en s'excusant, mais il fut bien vite interrompu par la jeune femme.

-Mais t'es fou ou quoi? T'as bien faillit me tuer! J'suis tomber dans qu'elle ville de fou moi? Tout le monde est si bizarre, et j'ai faillit mourir! Non mais... Vous prenez votre permit de conduire où? Dans une boîte de céréales?, hurlait-elle à l'homme chauve. C'est quoi ces manières? Je conduit même pas et je suis meilleure que toi! Et si ç'avait été un enfant, et qu'il aurait gigoté au lieu de ne pas bouger? Paf!! Mort l'enfant! , fit-elle en tapant fortement dans ses mains.

Elle le regardait toujours, rouge de colère, pendant que le pauvre homme avait toujours la bouche ouverte, essayant en vain de s'excuser. Mais s'était peine perdue. Aisha se dirigeait déjà vers sa maison d'un pas lourd, juste en face d'où elle avait faillit se faire heurter. Puis elle ouvrit la porte et la claqua très fort, sans un regard à l'homme qui aurait pus la tuer.

L'homme se dirigea vers la maison d'un pas assuré, un sourire aux lèvres.

Il frappa à la porte et la jeune Arabe vint lui ouvrir.

-Écoutez mademoiselle... , commença-t-il. Je m'appelle Lex Luthor et ..., mais il fut bien vite interrompu.

-J'en ai rien à faire de comment tu t'appelle, ''Monsieur je conduit vite et mal''! Allez Houste!

-Mais je veux m'excuser!, répliqua-t-il en souriant d'un air charmeur.

Elle fit une moue de dégoût puis il poursuivit.

-Je suis sincèrement désolé de ce qui c'est passé. Habituellement, personne ne traverse au milieux de la rue, seulement aux intersections.

-''Monsieur'', ne vous est-il point venu à l'idée que je ne suis pas ces personnes?, dit-elle en plissant les yeux. Au revoir.

Puis elle lui ferma la porte au nez.

Lex Luthor regarda la porte, puis haussa les épaules.

Quelques heures plus tard, Aisha en avait assez de rester enfermer dans cette demeure. 'Pourquoi pas une autre petite marche?', s'était-elle dit lacement. Elle prit son sac à main, puis quelques billets de 5 et 10 $, et finalement, sortit de cette maison détesté.

Parké sur la rue, elle reconnue la voiture qui faillit la happer. Une Porche 2004 (à ce qu'elle connaissait des voitures...) de couleur argent, de luxe... vraiment de luxe... Et accoter sur le capot arrière, ''Monsieur je conduit mal'' en personne.

-J'espérais que vous finiriez par sortir. , répondit-il seulement en souriant, lorsqu'il la vit.

-Et pourquoi donc?, répondit-elle désintéressée.

-Je voulais me reprendre de ma conduite. Vous voulez allez prendre un café?

-Avec toi?, répondit-elle, le sourire au lèvre. Je ne crois pas, désolée., continua-t-elle moqueuse. Je préfèrerais me faire happer de plein fouet par un de tes jets privés ou même un simple hélicoptère., poursuivit-elle en riant.

-Je vois., reprit Lex en regardant le sol avec intérêt.

Se faire rejeter par une fille ne lui était jamais arrivé.

Aisha poursuivit son chemin, passant devant lui, et le regarda du coin de l'oeil. Il avait une moue de petit chien battu.

-Bon c'est d'accord., s'entendit-elle répondre malgré elle.

Lex, qui regardait toujours le sol, releva la tête en souriant malicieusement.

-Allez monte.

Aisha hésita. Ha et puis à quoi bon? Si elle devait mourir, au moins, ce serait dans une belle voiture!

Elle contourna le véhicule puis ouvrit la portière et s'assit à côté de l'homme.

-Alors comme ça t'es un Luthor... Si j'ai bien compris., demanda-t-elle alors qu'il mettait la clé dans le contacte.

-Oui. Malheureusement., répondit-il en soupirant. Et vous êtes?

-La fille d'un de tes employés. Cherche et tu trouveras.

Et elle tourna la tête pour regarder la rue défiler devant ses yeux, le vent dans ses cheveux ondulant à chaque fois qu'il accélérait ou ralentissait.