Disclaimer : les  personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne lecture...

Mille pardons pour le délai... J'avais prévu de poster de chapitre il y a une semaine, mais, comme des tas de gens, j'ai été parasitée par le virus sasser et j'ai été privée d'Internet pendant une semaine, le temps de me rendre compte que je suis définitivement nulle en informatique... De plus, je suis en pleine révision pour le concours qui me laisse sur les nerfs depuis 9 mois... J'ai l'impression d'être à Azkaban !!

Mais voilà le 3ème chapitre ! La suite début juin, quand j'aurais passé ce fichu concours... Souhaitez moi bonne chance !!



Maya :
ma première revieweuse !!! J'en suis toute émue... Merci beaucoup, ça m'a fait super plaisir !!! Les maraudeurs apparaîtront sans doute un peu plus tard dans l'histoire. Mais l'intrigue restera centrée sur Max et ses amis proches. Le début est un peu long à démarrer, mais l'intrigue va commencer à apparaître.

Alixe : merci beaucoup pour tous tes conseils qui m'ont permis de poster cette fic (et aussi pour la correction des fautes de frappe ! )

Spicysuga : merci pour ta review ! J'ai lu ta bio, toi aussi tu adores Zola ? "La faute de l'abbé Mouret" est l'un de mes livres préférés. J'ai bien aimé ce que tu disais à propos des persos qui semblent changer selon l'auteur qui les décrit. Je prépare un chapitre unique sur Dumbledore, où il est assez différent de la description de JKR. J'espère que ça te plaira...

Bonne lecture !!

Chapitre 3 : famille heureuse...

Max s'installa dans un des fauteuils du salon, à côté de son père et en face de son oncle.

Je sais que tu es un peu surprise…dit ce denier en souriant.

Max eut très envie de lui faire remarquer qu'elle était très très surprise, mais elle se retint sagement.

Tu dois penser que c'est une méchante blague, mais non. Je t'assure, et ton père aussi, que c'est la vérité. Tu devais te douter qu'il y avait quelque chose, non ?

Elle secoua la tête. En fait, elle ne comprenait franchement rien.

Bon… La magie… Comment dire ? Tu… Tu es magique, quoi ! Comme ta Maman, ma sœur, l'était, et comme je le suis aussi, ainsi que tous ceux de notre famille.

Son père devait se sentir assez exclu par le "notre famille". Elle tourna la tête vers son père, qui souriait toujours béatement, les yeux dans le vide.

Tu es muette, Max ?

Non, oncle Greg. C'est juste que…

Elle était très mal à l'aise, devant cet oncle bizarre, avec un père sédaté et un bras éraflé qu'elle tentait maladroitement de cacher derrière un coussin.

Je ne m'y attendais pas vraiment, conclut-elle.

Je m'en doute… Tu t'y feras. Aujourd'hui, plusieurs enfants qui ne savaient pas que la magie existait, qui ont reçu une lettre comme la tienne.

Ah bon ? demanda-t-elle, intéressée. Comment font-ils pour savoir tout ce qu'il y a à savoir qu'ils n'ont personne pour leur expliquer ?

On trouve toujours. Et puis, s'ils ont été choisis, c'est qu'ils sont capables d'accepter la magie… En général, il leur est déjà arrivé des choses étranges. Comme à toi…

Max repensa à cette journée fatale où sa mère était morte presque devant ses yeux. Magique. Il n'y avait pas d'autres mots.

Oui.

Alors, tu es prête ?

Elle hocha la tête d'un air décidé.

OK. Finis de remplir le formulaire d'inscription, pendant que je parle un peu avec ton père.

Elle regarda le visage perdu et bienheureux de son père : il sembla hors d'état de parler. Mais son oncle s'approcha de lui et commença à lui parler d'un certain album. Jugeant que la conversation ne le concernait plus, elle s'assit à la table et ressortit le document et la plume.

Elle avait presque tout rempli. En tout cas, elle avait complété tout ce qui lui semblait possible. Elle profiterait de la présence de son oncle pour obtenir quelques informations sur le monde sorcier.

Les derniers pages du document étaient remplies de règlements et d'articles, qui semblaient d'un ennui mortel. Mais il paraissait important à Max de les lire, et elle avait tellement envie de connaître ce monde et cette école, qu'elle aurait lu l'annuaire si ça avait pu l'aider.

D'après le règlement de l'école, Poudlard ressemblait beaucoup à n'importe quel collège qu'elle connaissait. On y parlait d'uniforme, de respect, de hiérarchie… Malheureusement, il n'y avait aucune description de l'enseignement qui y était dispensé. Se laissant déconcentrer par son imagination, Max se vit penchée au-dessus d'un chaudron fumant, dans une pièce obscure, en compagnie d'une vieille femme au nez crochu et planté d'une verrue magistrale (A/N : aucune allusion à notre prof de potions préféré, bien entendu !!!), ou récitant des incantations, en dansant autour de signes mystiques tracés sur le sol… C'était presque inquiétant.

Elle revint au règlement, qui ne présentait guère d'intérêts. Cependant, elle renforça son attention lorsqu'elle lut les mots : "accidents de balai", "détournements de sortilèges" et "baguette incontrôlable".

Vue ta tête, tu dois en être au chapitre des incidents !

Max sursauta et se tourna vers son oncle.

Ne t'inquiète pas, ajouta-t-il en voyant sa mine déconfite. C'est n'importe quoi. C'est le Professeur Dumbledore qui a écrit ça pour faire peur aux nouveaux élèves.

Dumbledore ? demanda-t-elle.

C'était le moment ou jamais d'en apprendre plus.

C'est le Directeur de Poudlard, répondit Greg.

Pourquoi veut-il nous faire peur ?

Il n'est pas méchant ! Je crois qu'il est juste un peu taquin. Je pense que tu l'apprécieras beaucoup. C'est le plus grand directeur que Poudlard ait jamais eu !

Max hésita, avant de se lancer :

Est-ce que c'est loin Poudlard ?

Oui, assez. C'est dans le Nord, en Écosse. Mais l'emplacement exact est tenu secret.

En Écosse ???

Ne t'en fais pas pour ton père, continua-t-il en baissant la voix. Il va très bien s'en sortir. Tu as fini ?

Non. Il y a des choses que je ne comprends pas… "Molbu", qu'est-ce que ça veut dire ?

"Moldu", corrigea-t-il. Un Moldu, c'est quelqu'un qui n'a pas de pouvoirs magiques.

Alors, je coche ça pour Papa ?

Oui.

Après une nouvelle hésitation :

C'est mal ?

Quoi donc ? D'être un Moldu ? Pas du tout ! C'est le hasard. Tout le monde n'a pas notre chance et nos privilèges. Les Moldus ont un certain mérite pour vivre sans l'aide de la Magie. Ce sera peut-être aussi un avantage pour toi de savoir te débrouiller sans.

L'oncle Greg avait un don pour s'exprimer le moins clairement possible… Elle revint à la ligne correspondant à sa mère, relut rapidement le formulaire et le tendit à son oncle.

Je crois que c'est bon, dit-elle. Mais…

Oui ?

Je ne connais rien à…tout ça. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ?

Ne t'en fais pas, je te dirai tout ce que tu auras besoin de savoir quand je viendrai te chercher pour la rentrée, fin août. En attendant, ton père te dira pourquoi.

Étonnant… Elle s'était attendue à devoir batailler pour que son père accepte de lui révéler quelques informations… Elle se tourna vers le concerné. Il semblait toujours aussi perdu et heureux, plongé dans la contemplation d'un gros livre usé.

Qu'est-ce qu'il fait ? demanda-t-elle à son oncle.

Greg eut un sourire.

C'est un album de photos. De ta mère.

Elle se leva pour y jeter un œil, mais son oncle la retint par le bras.

Attends ! C'est un livre spécial pour ton père. Il lui permet de … tenir le coup…

Comment ça ? Il est magique ?

Disons que quelqu'un lui a jeté un sort qui permet à celui qui le lit d'être plongé dans la béatitude pendant quelques heures.

Alors, je ne peux pas le regarder ?

Si. Il faut juste te protéger.

Il sortit un bâton d'une poche de sa robe.

Spero Beatum Prevensis !  (A/N : désolée pour les formules, mon latin me semble vraiment très très ancien...)

Surprise, Max recula d'un pas. Mais les étincelles qui sortirent de la baguette, car ça ne pouvait pas être autre chose, l'atteignirent. Elle ne sentit pourtant rien.

Ce n'est pas dangereux ! s'exclama son oncle en voyant sa réaction.

C'était quoi ?

Un sort.

Vous m'avez jeté un sort ?

Oui. Mais, tu sais, je te suis ton oncle ; tu peux me dire "tu".

Elle ne voulut pas lui dire, mais elle était un peu gênée de tutoyer un adulte qu'elle connaissait à peine. Elle observa la baguette.

Ce n'est qu'une baguette. Ce n'est pas dangereux non plus, quand on sait s'en servir.

Je pourrais en avoir une ?

Bien sûr !

Et je pourrais jeter des sorts aux gens ?

Aux gens, non, mais à des objets, oui.

Quand ?

Dès que tu entreras à Poudlard !

Cette réponse parut la satisfaire. Elle était très impressionnée par le matériel. Mais elle ne put s'empêcher d'avoir un doute. Après tout, elle n'avait rien senti.

Je peux aller voir, maintenant ?

Oui, vas-y.

Elle s'approcha de son père. Il ne broncha pas, un sourire presque artificiel collé aux lèvres, les yeux fixés sur les photos. Max baissa le regard vers l'énorme livre et sursauta : les personnages sur les photos bougeaient ! Ce n'étaient pas de simples hologrammes. Ils bougeaient vraiment !

Elle regarda son oncle qui souriait amicalement.

Les photos ! Elles bougent !

C'est normal.

Comment ça marche ?

On utilise une potion spéciale pour les développer.

Est-ce que je…

Oui, ça aussi, tu l'apprendras, l'interrompit-il en riant.

C'était vraiment très étrange de voir sa mère lui sourire et lui faire signe de l'autre côté du papier. Elle était incapable de se savoir si ces photos étaient récentes ou non. Elle avait beau sonder dans les profondeurs de sa mémoire, elle n'avait plus aucun souvenir de sa mère…

Elle était belle, n'est-ce pas ?

Son père sortit enfin de son mutisme.

Oui, très belle.

Toi aussi, tu seras aussi belle qu'elle quand tu seras grande, Max chérie.

Max ne voulut pas le contredire, mais il lui semblait difficile qu'une gamine aussi insignifiante qu'elle puisse un jour devenir une belle femme.

Elle reporta son attention sur son père. Les photos l'avaient convaincue de la véracité de la situation. Mais la meilleure preuve était l'expression heureuse de son père. Il n'y avait que la magie pour faire ça…

Ils restèrent plusieurs heures à admirer les photos. Mais, lorsqu'elle se sentit trop mélancolique, Max eut peur que les effets du sort de protection ne se dissipent et elle se détourna.

Elle te manque ?

Elle regarda son oncle, les yeux pleins de larmes qu'elle n'osait laisser couler.

Oui, répondit-elle."

C'était faux. Elle ne lui manquait pas parce qu'elle ne se souvenait absolument pas d'elle. Mais, ça, c'était impossible à dire ; elle en éprouvait trop de peine, trop de honte. C'était pour cela que les sanglots réprimés l'étranglaient.

Elle détestait mentir. Elle pensait que tout le monde pouvait voir qu'elle mentait. Pourtant son oncle ne parut pas le remarquer. Peut-être était-elle involontairement douée pour le mensonge ?

Elle remercia le ciel que son père soit toujours dans en admiration devant les photos. Lui voyait toujours quand elle mentait. Et elle ne se sentait vraiment pas le courage de lui expliquer pourquoi elle avait menti…

L'oncle Greg repartit le soir même avec la lettre et, au grand détriment de Max, Yui, la chouette. Il devait venir la chercher quelques jours avant la rentrée, pour l'emmener acheter ses fournitures et la renseigner sur ce qui l'attendait.

La charme jeté sur l'album photos avait des effets fascinants sur Paul. Comme il y était plongé une bonne partie de la journée, il était en permanence de bonne humeur, bien qu'un peu trop passif au goût de Max.

Greg avait dit à Max que son père lui expliquerait pourquoi. "Pourquoi" ? Sans doute "pourquoi" elle devait aller dans cette école, "pourquoi" elle était une sorcière, peut-être aussi "pourquoi" elle n'avait plus de mère…

Mais les jours passèrent sans que son père parle d'autre chose que de simples anecdotes sur les jeunes années de sa mère, leur mariage, les frères de Max…

Comme pour sa mère, Max n'avait aucun souvenir de ses deux frères disparus. Son père, lui, semblait en avoir de nombreux. Mais elle avait beau l'écouter parler, elle avait toujours l'impression qu'il parlait de lointains voisins, de personnes qui n'avaient jamais vraiment fait partie de sa vie. C'était pour elle un sujet de culpabilité permanent. Comment une enfant peut-elle oublier jusqu'aux visages de ses frères et de sa mère ?

Il s'était déjà écoulé trois semaines depuis la visite de l'oncle Greg, lorsque Paul fit allusion, volontairement ou non, à ce terrible jour qui avait scindé la vie de Max en "autrefois" et "après". Désespérant de l'entendre jamais dire quelque chose qui puisse l'aider à comprendre, Max n'écoutait plus son père qu'avec une oreille distraite.

" Ma pauvre Max… J'aurais voulu être là, j'aurais peut-être pu faire quelque chose pour eux, mais… Non, c'était sans doute leur destin de mourir ce jour-l

Max se figea en entendant ses paroles, dites sur un ton de conversation météo. L'album était ouvert sur la table, devant eux, et son père était toujours sous le charme.

Elle n'osa pas bouger, pour ne pas le troubler ou l'interrompre dans son récit. Mais si elle ne montrait pas le moindre signe d'intérêt, ne risquait-il pas de s'arrêter là ? Pourtant, il poursuivit :

Quand cet homme, ce français est arrivé, Gabriele a tout de suite compris qu'il allait se passer quelque chose de grave. Elle m'a obligée à m'enfuir, bien sûr j'ai d'abord refusé. Mais elle savait se faire obéir ! Je n'ai pas eu le choix, je suis parti. Elle m'a dit  qu'elle vous protègerait, toi et tes frères… Le français, enfin je crois qu'il était français, m'a juré qu'il ferait tout  pour qu'il ne vous arrive rien. Je ne sais pas ce qu'il est devenu, depuis. Je sais juste qu'il a été très gravement blessé… C'est lui qui m'a raconté ce qui s'est passé ensuite : l'arrivée des Mangemorts, leur assaut, la façon dont ta mère s'est défendue et t'a protégée, comment il t'a sauvée quand ta mère ne pouvait plus rien pour toi… Je ne sais même plus si j'ai pensé à le remercier… Heureusement que tu es toujours là, toi, Max chérie…

Mortifiée par un tel aveu, Max rassembla tout son courage pour tourner la tête vers son père. Le charme émanant de l'album agissait encore. Il souriait et ne semblait pas le moins du monde atteint par ses propres propos. Les yeux de Max s'emplirent de larmes, mais ce n'était pas de la tristesse, c'était de la rage, du dégoût. Comment son père pouvait-il rester stoïque en racontant ces horreurs ?

Mais, ce qui dégoûtait le plus Max, ce n'était pas le sourire artificiel de son père, c'était de savoir que sa mère et ses frères étaient morts, alors qu'on l'avait sauvée, elle, qui s'était toujours trouvée plus insignifiante que n'importe qui.

Pourquoi ? demanda-t-elle, près d'éclater en sanglots.

Mais… Parce que c'est toi, Max chérie ! Ils savaient qui tu étais et qui tu seras."

Alors c'était sa faute. Elle ne pouvait plus le nier, faire semblant de ne rien savoir. Elle était responsable ; pire, elle était coupable…

Ce jour-là, elle eut l'impression de vieillir de plusieurs années en quelques fractions de secondes…

J'espère que vous commencez à vous posez des questions... Je sais que c'est un peu vache de couper maintenant, mais les révélations, ce n'est pas pour tout de suite. Patience, patience... Le prochain chapitre dès que je serai sortie des exams...

A bientôt !!