Disclaimer : les  personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne lecture...

Watterlily : merci !! J'espère que Max n'est pas une Mary Sue... Elle a vrai caractère de cochon mais elle va essayer de s'arranger au fur et à mesure des chapitres... Pour Lily, je ne suis pas sûr que Max la connaîtra très bien : elles n'ont pas le même âge et... (j'ai peur d'en dire trop !!) Bon bref, il y aura surtout des nouveau personnages dans cette fic... Mais on verra quand même Potter, Black, Lupin, Pettigrow et Rogue.

Maya : On en apprendra plus sur Gabriele Alcea (la mère de Max), mais pas tout de suite. C'est un personnage TRES important pour l'histoire !!!

Spicysuga : la fic sur Dumbledore avance à petits pas, mais elle avance quand même... Je suis en première année de médecine, mais pour l'instant je suis en attente des résultats du concours...

Ca y est, le concours est enfin terminé... Il n'y a plus qu'à attendre les résultats... Et espérer ! Bon courage et bonne chances à tous ceux qui n'en ont pas encore fini avec leurs examens ! En attendant, voilà la suite. J'ai posté deux chapitres d'un coup car celui-ci est court et pas très important. J'ai modifié la mise en page des dialogues, parce que fanfic.net me refuse les tirets (avant ça marchait, mais plus maintenant...) Donc j'ai remplacé tous les tirets par des guillemets. Bonne lecture !!

Chapitre 4 : désartibulé ?

Après la révélation involontaire de son père, Max n'avait pas cherché à en savoir plus sur ses antécédents familiaux. Elle avait été suffisamment assaillie de sentiments qu'elle avait à peine pu analyser, pour essayer.

Paul, lui, semblait nager dans un monde parallèle. Du moins, jusqu'à ce que Greg fasse sa réapparition. Le mois d'août tirait alors à sa fin et Max sentait que sa vie était sur le point de prendre un nouveau détour.

Max et son père étaient dans une chambre et faisaient les bagages, puisque l'été se finissait et qu'il était temps de regagner ses pénates. Paul n'avait pas encore ouvert l'album, ce jour-là, et sa mélancolie habituelle le gagnait.

Bien qu'elle redoutât la séparation d'avec son père (plus pour ce dernier que pour elle-même), elle était de plus en plus excitée à l'idée d'en savoir plus sur sa future école.

Elle était tout à ses pensées, mélangeant les chaussettes entre elles, lorsque des coups brefs retentirent. Max vit alors le visage de son père passer par tout un camaïeu de pourpre. Elle ne put s'empêcher de culpabiliser lorsque son père lui sourit en descendant ouvrir. Scrutant la pièce désordonnée, elle chercha l'album photo. Quand elle l'eut trouvé, elle l'ouvrit bien en évidence sur le lit, en espérant que ce genre de sorts était assez puissant pour courir dans les escaliers et atteindre le rez-de-chaussée…

Maladroitement, elle continua à remplir son sac à dos, sachant que son départ était proche. Tout en continuant son rangement, elle essayait d'écouter qui se disait en bas. Mais lorsqu'elle entendit des pas dans les escaliers, elle se donna un air très absorbé par les bagages.

Si le visage de son père n'était plus violacé, il était devenu si pâle que ça paraissait presque pire. A l'évidence, même les charmes magiques avaient leurs limites.

" Salut Max ! fit l'oncle Greg, l'air un peu gêné."

" Bonjour, oncle Greg, répondit-elle, tout aussi gênée, en lançant un coup d'œil à son père."

Greg lança la conversation sur les banalités d'usage comme "alors, les vacances se sont bien passées ?" et "heureusement que les vacances se terminent, je crois que le temps se gâte de ce côt" ; ce à quoi Max répondait tout aussi négligemment.

Paul continuait à sourire avec une expression totalement effrayante pour sa fille. Il semblait à la fois triste, apeuré et heureux. Mais pendant cet entretien de politesse entre l'oncle et la nièce, il s'était dirigé (comme par magie, avait pensé Max) vers l'album, et s'était remis à le feuilleter. Max sourit en pensant que cela rendrait peut-être la séparation moins difficile. Pour lui, en tout cas…

" C'était une bonne idée, n'est-ce-pas ? reprit Greg, rompant délibérément le silence attendri."

Max se contenta de hocher la tête. Après un nouveau silence, il continua :

" Écoute, Max… je sais que c'est difficile pour toi… Et pour ton père, mais…"

" Je sais, je sais, répliqua-t-elle, sur un ton qui la faisait paraître bien plus vieille que ses 10 ans. Il faut qu'on y aille. Laissez-moi quelques minutes pour finir mes bagages. Et pour dire au revoir à Papa…"

Greg s'effaça dans le couloir et referma discrètement la porte.

Malgré tous les efforts qu'elle fit pour se remémorer ces derniers instants passés en compagnie de son père - du moins avant longtemps-, Max ne conserva que quelques souvenirs des minutes qui suivirent. Elle pleura, son père aussi, un peu, moins qu'elle ne l'aurait cru. Il lui fit promettre de bien travailler ; elle lui demanda de prendre soin de sa santé et donner toutes les consignes à l'oncle Frankie, qu'elle n'avait pas eu le temps de mettre au courant. Paul restait distrait, peu impliqué dans cette séparation qui était sensé le bouleverser. Sans doute cet étrange album…  Max ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine exaspération à l'idée que ces photos captivent plus son père que son propre départ. Mais n'était-ce finalement pas mieux que de le voir pleurer et s'accrocher à elle ? Elle n'y aurait peut-être pas résister…

Lorsque Greg jugea que les effusions avaient suffisamment duré et qu'il était temps d'y mettre un terme avant que Max ne revint sur sa décision, il entrouvrit la porte et appela doucement sa nièce. Séchant rapidement ses larmes pour conserver sa crédibilité, celle-ci embrassa son père une dernière fois en lui promettant de lui écrire toutes les semaines.

Puis son oncle la saisit par l'épaule, prit sa valise et son sac à dos et ils descendirent les escaliers. Voyant que son père ne les suivait même pas jusqu'au perron, Max ne put s'empêcher de verser quelques larmes supplémentaires. Mais, dehors, elle se força à lui offrir à un grand sourire plein de joie lorsqu'il lui fit un signe depuis la chambre.

" Ne t'inquiète pas. Je lui ai laissé l'album. Il tiendra le coup…"

Max n'osa pas répondre. Elle aurait aimé être aussi sûre de la santé psychique de son père…

Greg remarqua bien que Max n'était pas convaincue. C'est vrai qu'il n'avait pas l'habitude de s'occuper d'enfants comme elle… Il ouvrit la bouche mais se retint au dernier moment, et se contenta de lui tapoter l'épaule, comme il l'aurait fait avec une femme de son âge. Après tout, il ne pouvait tout de même pas lui dire qu'il avait jeté un sort de dissipation de tristesse à son père ?

Ils marchèrent quelques minutes en silence, puis ils finirent par s'arrêter dans un petit coin ombragé de la plage. Max ne s'était pas demandé comment les sorciers voyageaient. Ils utilisaient certainement des voitures, peut-être un peu plus rapides, et avec des sorts pour passer à travers les embouteillages. Mais quand elle vit son oncle s'arrêter sur la plage, elle scruta la mer du regard, pensant qu'ils allaient sans doute utiliser un bateau. Cependant, elle ne vit rien.

Greg sortit un vieux gant en laine verte de sa poche et regarda l'heure.

" Encore trois minutes, murmura-t-il."

" Trois minutes avant quoi ? demanda Max, regardant le gant miteux d'un air méfiant."

" Oh, c'est vrai tu n'as jamais utilisé de portoloin…"

" De quoi ???"

" De portoloin. Ca, reprit-il en désignant le gant, c'est un portoloin."

" C'est un gant, corrigea-t-elle, en le regardant comme s'il avait perdu l'esprit."

" Oui, mais je l'ai transformé en portoloin. Et dans moins de trois minutes, il nous emmènera sur le Chemin de Traverse !"

Max écarquilla les yeux. Il lui en fallait pourtant beaucoup pour la surprendre. Greg ne put réprimer un petit rire devant son air abasourdi.

" Un portoloin est un objet magique qui a été ensorcelé de manière à pouvoir envoyer un groupe de personnes à un endroit, à une heure précise. Dans deux minutes, ce gant nous emmènera sur le Chemin de Traverse."

" C'est un gant, recommença Max."

" On peut utiliser n'importe quel objet pour créer un portoloin. Ce qui compte, c'est qu'il soit suffisamment vieux et sale pour les Moldus ne s'y intéressent pas si on vient à le perdre."

Max fronça les sourcils, sceptique.

" Comment ça marche ? demanda-t-elle."

" C'est un peu compliqué à expliquer… Pour t'en servir, tout ce que tu dois savoir, c'est qu'il faut le prendre au bon moment et ne pas le lâcher jusqu'à ton arrivée. Je te dirai quand tu pourras."

" Qu'est-ce que ça fera si je le lâche avant."

" Oh, tu risques simplement d'être désartibulée…"

" Dés… Désartibulée ?"

" Je t'expliquerai quand ce sera terminé, ajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil."

Max était de plus en plus effrayée à l'idée qu'un vieux gant puisse l'envoyer au…

" Qu'est-ce que c'est le chemin de Traverse ?"

" C'est une grande voie commerçante "spéciale sorciers" ! Nous allons acheter ton matériel scolaire."

Max hocha la tête, essayant de se convaincre que c'était sans danger.

" Et… Quelle sensation ça fait quand on est "porté au loin" ?"

" Tu vas le savoir dans exactement sept secondes. Touche le portoloin quand je te le dis et ne le lâches surtout pas ! Trois, deux, un… Vas-y !"

Max avala sa salive, hésita mais agrippa vigoureusement un doigt du gant vert. Elle se souvenait vaguement d'avoir déjà ressenti cette sensation, à la fête foraine, dans un simulateur de crash aérien. Elle sentait l'air lui souffler au visage avec un bruit assourdissant de tempête. Secouée dans tous les sens, elle n'osa pas ouvrir les yeux. A plusieurs reprises, elle sentit des chocs dans les tibias et les bras, comme si elle heurtait des objets ou des personnes. Elle ne put dire combien de temps ce voyage dura (pas plus de quelques secondes sans doute), mais elle avait hâte que ce soit fini. Enfin, ses genoux heurtèrent douloureusement un sol de pavés.

" C'est bon, Max, tu peux lâcher !"

Elle s'exécuta et ouvrit les yeux. Effectivement le décor avait changé. Elle n'était plus sur la plage, mais au beau milieu d'une rue, avec des dizaines de personnes autour d'elle, qui l'observaient, certaines en riant, d'autres avec mépris, d'autres encore avec pitié. Elle se rendit alors compte qu'elle était tombée à genoux et s'empressa de se relever, honteuse.

" Ce n'est rien, la rassura son oncle. Secouée, hein ? Tu finiras par t'habituer, après plusieurs essais. Un petit conseil : garde les yeux ouverts, c'est mieux pour l'équilibre à l'atterrissage !"

Max mit plusieurs bonnes minutes avant de se remettre de ses émotions.

" Alors, qu'est-ce que c'est être "désartibulé?" finit-elle par demander."

" C'est quand tu lâches le portoloin trop tôt et que seulement la moitié de ton corps parvient à destination, alors que l'autre moitié reste au point de départ, expliqua-t-il. Mais ça n'arrive que très rarement si on suit bien le mode d'emploi ! ajouta-t-il en voyant la mine mortifiée de sa nièce. En fait, je ne connais personne à qui ce soit arrivé. Mais j'avais une collègue qui a été désartibulée en transplanant sur une trop longue distance…"

" En transplanant ?"

" Oui. C'est une autre manière de voyager. Les Moldus appellent parfois ça se "télétransporter". On ne l'utilise que pour des distances courtes et que l'on connaît bien. Je crois que Minnie avait vu trop loin ce jour-là ! ajouta-t-il en riant."

" Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite pour elle ? demanda Max, toujours aussi effrayée."

" Rien de grave. On a retrouvé les morceaux et on les a recollés avec un sortilège spécial. Elle va très bien aujourd'hui !"

Mais Max ne paraissait pas rassurée pour autant.

" Allez, viens. Je vais t'expliquer les différentes manières de voyager chez les sorciers. Tu veux une glace pour fêter ton premier voyage par portoloin ?"

C'était le dernier chapitre "d'intro". Les choses avanceront plus vite dans les chapitres suivants...