Disclaimer : les
personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent
malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout
ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne
lecture...
Chapitre 5 : bois magique et animaux fantastiques
A ce qu'il semblait, la maison Fortarôme était fameuse pour ses glaces et ses gâteaux dans tout le monde magique. Max commanda une coupe exotique double avec supplément de Chantilly et de pépites de chocolat.
" Les sorciers voyagent toujours par portoloin ? demanda-t-elle à son oncle."
" Non, il y a le transplanage dont je t'ai parlé tout à l'heure. Et puis, il y a aussi la poudre de cheminette."
Max releva la tête de sa coupe, soudain plus intéressée par les propos de son oncle. Il devança sa question.
" C'est une poudre magique, reprit-il, qui permet de voyager d'une cheminée à une autre, à conditions que ces cheminées soient reliées au réseau de cheminette."
" Sinon, qu'est-ce que ça fait ?"
Greg fit une moue de dégoût.
" Je ne préfère même pas y penser !"
Max écarquilla les yeux, effrayée.
" Je rigole, Max !"
" Vous n'êtes pas drôle... Et vous commencez vraiment à me faire peur..."
" Je plaisante, Max! la rassura-t-il. Tu es trop sérieuse. Détends-toi ! Et, tu sais, tu peux me tutoyer. Je suis ton oncle..."
Max opina. Cependant, il lui semblait étrange de tutoyer une personne adulte qu'elle connaissait à peine. Cela lui semblait contre toutes les règles de la politesse. Enfin...
" Tu as fini ? reprit Greg. On peut y aller si c'est le cas. A moins que tu n'aies envie d'une part de tarte aux fraises en supplément ?"
Max, vexée, ne répondit pas. La tarte aux fraises avait quand même l'air délicieuse...
Max et son oncle sortirent du salon de thé et poursuivirent leur route sur le Chemin de Traverse. Elle n'avait jamais vu un tel environnement : les rues étaient tortueuses, pleines de monde habillé de la même façon que son oncle. Max, avec son jean et son chemisier, se sentait mal à l'aise. Les devantures des magasins présentaient des objets étranges : balais, chaudrons, plumes... A quoi toutes ces choses pouvaient-elles bien servir ?
" Par quoi commence-t-on ? demanda-t-elle."
" Hum... Commençons par le moins encombrant : les plumes et les parchemins."
Ils pénétrèrent dans une boutique dont la vitrine montrait des plumes multicolores magnifiques, qui plaisaient beaucoup à Max.
" Est-ce que je peux en avoir une comme celle-ci ? demanda-t-elle, avec ses petits yeux qui savaient si bien faire fondre son père."
" Je ne crois qu'une plume de Focifère soit très indiquée pour une élève de première année."
" Pourquoi ?"
" C'est un peu...voyant..."
Max se résigna.
" Qu'est-ce que c'est "Focifère" ?"
" C'est un oiseau exotique, qui a des plumes aux couleurs vives."
" On peut en avoir un chez soi ?"
" Oui, mais il faut un permis spécial parce que le chant des Focifères finit par rendre fou celui qui l'entend trop souvent."
Max reprit une expression de peur.
" Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dangereux, ici ?"
Greg réfléchit quelques instants, puis répondit :
" Non, je ne crois pas ! Ne t'en fais pas, Max. Tu apprendras..."
Ils entrèrent dans le magasin. Greg prit une liasse de parchemins simples et un coffret contenant des plumes d'oie et des flacons d'encre de différentes couleurs. Au comptoir, il sortit quelques pièces biscornues d'une vieille bourse en cuir.
En ressortant, Max hésita, puis se décida à demander :
" Je ne sais pas quand Papa pourra vous...te rembourser..."
Les difficultés financières de son père l'avaient toujours gênée devant les autres.
" Ne t'inquiète pas, nous avons déjà étudié la question ensemble."
Il souriait et tentait d'avoir l'air rassurant. Mais Max n'était pas du genre à ne pas s'en faire. Question d'habitude, sans doute...
Greg sortit la liste de fournitures de sa poche et y jeta un coup d'oeil.
" Tu vas aller chez Mme Guipure, pendant que je vais acheter ton chaudron. C'est la petite boutique à la devanture rose, là-bas. Je t'y rejoins dans un quart d'heure !"
Max s'avança vers la boutique de Mme Guipure. Elle vendait ces longues robes que tout le monde semblait porter, ainsi que des capes et des manteaux de toutes les couleurs.Elle poussa la porte et entra. Deux enfants, vêtus de robes de sorcier, attendaient devant le comptoir, avec leurs parents, eux aussi vêtus de robes. Une petite femme rondouillette, jeune et maladroite, leur tendit des paquets et empocha d'autres petites pièces bizarres. Tout le monde se salua et la famille sortit en jetant un regard étonné à la dégaine de Max.
Elle s'approcha du comptoir. La jeune femme semblait perdue au milieu des petites pièces.
" Euh... Bonjour..."
" Oh ! Excusez-moi ! Bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?"
Puis pièces roulèrent sous le comptoir. La vendeuse étouffa un juron et se baissa pour les ramasser.
" Je voudrais des uniformes pour l'école, s'il-vous-plait."
" Ah, oui, bien sûr ! Vous êtes en première année, n'est-ce pas ? Suivez-moi, s'il-vous-plait !"
Lorsqu'elle eut une vue complète de la petite fille, la vendeuse stupéfaite recula et se cogna dans un tabouret qui se renversa et roula à l'autre bout de la boutique. Max comprit que son jean ne faisait pas l'unanimité dans ce quartier. Elle ne put s'empêcher d'en rougir.
" Montez sur le tabouret, s'il-vous-plait, reprit la jeune femme, en conservant son air affable."
Max s'exécuta et la vendeuse commença à prendre diverses mesures. Elle sortit ensuite plusieurs rouleaux de tissu noir, puis se mit à agiter un bout de bois (sa baguette magique, pensa Max) Des étincelles en sortirent. En moins de deux minutes, trois robes et une cape noires flottaient dans l'air. La vendeuse les empaqueta, et ajouta d'autres paquets.
" Voilà ! Trois uniformes, trois robes et une cape ! Quatre mornilles et cinq noises s'il-vous-plait !"
Max, encore fascinée par la confection des vêtements, revint subitement à la réalité, s'apercevant qu'elle n'avait pas d'argent. Heureusement, son oncle poussa la porte de la boutique et s'approcha pour payer, un énorme chaudron à la main. Max observa attentivement les pièces : certaines étaient en argent, d'autres en bronze.
" Nous allons aussi prendre une robe de tous les jours."
Devançant la question de Max, il ajouta :
" Tu es... comment dire? un peu trop repérable comme ça... Choisis une robe parmi celles du magasin et tu pourras la mettre tout de suite."
Quelle drôle d'idée ! pensa Max.
Mais elle se laissa conduire par la jeune vendeuse vers un étalage de robes pastel. Elle en choisit une bleu clair et se dirigea vers une cabine pour la passer par dessus ses vêtements. Elle s'observa un instant dans le miroir et finit par se dire que cet accoutrement avait au moins l'avantage d'être fort confortable...
" Vous n'avez pas la même monnaie que les Molbus ? demanda Max en sortant du magasin."
" Moldus, reprit Greg. Non. Il y a trois types de pièces : les gallions (en or), les mornilles (en argent) et les noises (en bronze) Un gallion vaut 17 mornilles et une mornille vaut 29 noises."
" Les sorciers ne connaissent pas le système décimal ? "
" Pas pour l'argent. Tu apprendras..."
" Ouais... Tu l'as déjà dit tout à l'heure..."
Ils continuèrent à avancer dans la rue commerçante." J'ai acheté ton chaudron et quelques ingrédients de réserve, reprit l'oncle."
Max jeta un oeil dans le chaudron et vit divers paquets, dont les étiquettes indiquaient "yeux de scarabée", "sang de dragon" ou "écorce de bonsaï en poudre". Pas la peine de s'étonner, elle apprendrait !
" Il ne reste plus que les livres et la baguette. Allons-y ! Les baguettes c'est chez Ollivander. Vas-y !"
" Tu ne viens pas avec moi ?"
Greg eut l'air gêné.
" Non, non... Il vaut mieux que je t'attende dehors."
" Pourquoi ?"
" Ca ne te regarde pas. Vas-y ! Je vais chez Gringotts et je t'attends dehors."
" Gringotts ?"
" La banque des sorciers. Allez, dépêche-toi !"
A l'évidence, les questions n'étaient pas les bienvenues dans le monde des sorciers...
Elle observa la vitrine crasseuse et entra dans la boutique poussiéreuse de Mr Ollivander. D'innombrables piles de boîtes grisonnantes montaient le long des murs. Elle se sentait plutôt fébrile mais l'idée de posséder une véritable baguette magique, rein qu'à elle, la tenait dans un état d'excitation incroyable.
" Bonjour, miss Grey !"
Max se retourna vivement vers l'endroit d'où la voix semblait provenir. Un homme sans âge, qui semblait toutefois assez vieux se tenait dans l'encadrement d'une porte. Ses grands yeux pâles n'étaient vraiment pas rassurants.
" Bonjour... Comment...comment connaissez-vous mon nom ?"
" T-t-t-t... Miss Grey, j'ai l'honneur (à ces mots, il toussota d'une étrange manière) d'avoir rencontré certains membres de votre famille, il y a quelques années... A ce propos, êtes-vous venue seule ?"
" Euh...non... Mon oncle m'accompagne."
" Votre oncle ? Lequel ?"
" Mon oncle Greg."
Max se demanda si elle avait d'autres oncles. Bizarres, les gens, ici...
" Bien sûr, bien sûr... Évidemment, il n'a pas voulu entrer..."
Max prit son courage à deux mains et se lança :
" Savez-vous pourquoi, monsieur ?"
Il esquissa un sourire, montrant ses dents brillantes :
" Ca, ça ne vous regarde pas, mademoiselle !"
Décidément...
" Alors, cette baguette, reprit-il. Je suppose que je dois tout vous expliquer..."
Devant le silence de Max, il continua :
" Chaque baguette est unique. Elle est constituée d'un bois naturel ensorcelé, et contient un élément magique. En général, je procède à quelques mesures (taille de l'avant-bras, hauteur du nombril, écartement des narines...) Mais en ce qui vous concerne, ce sera inutile."
" Pourquoi ?"
" Vous êtes bien curieuse, miss Grey ! Vous devriez vous modérer, ou bien vous aurez des problèmes..."
Jetant un regard dans la rue, il ajouta :
" Mais méfiez-vous des tous ceux qui vous entourent !"
" Pourquoi ?!"
Mr Ollivander soupira.
" C'est à vous de le découvrir, miss Grey. Bon, cette baguette ! J'ai reçu une commande vous concernant, bien avant votre naissance. Et, non, je ne vous dirais pas de qui, ajouta-t-il avant que Max ait le temps d'ouvrir la bouche."
Il s'engouffra dans ce qui paraissait être la réserve du magasin. Les questions qui volaient dans la tête de Max trouveraient-elles un jour une question convaincante ? Quel drôle de monde, que le monde magique. Des secrets, des questions sans réponse, des conseils ininterprétables...
Mr Ollivander réapparut en tenant une petite boîte terriblement poussiéreuse.
" Tenez. Prenez la et voyons si cette personne avait raison."
Max ouvrit la boîte et saisit la baguette. Immédiatement, elle sentit une vague tiède l'envahir. De minuscules étincelles blanches jaillirent de l'extrémité de la baguette, comme une poussière de métal. Soudain, un visage apparut sous les yeux de Max. C'était un visage d'homme, vaguement familier. Mais la vision ne dura que quelques fractions de secondes et disparut aussi furtivement qu'elle était apparue.
Mr Ollivander sourit à nouveau en voyant l'expression de surprise de la petite fille.
" Évidemment, c'était prévisible... Qu'avez-vous vu ?"
Max hésita avant de répondre. Elle possédait une baguette, objet magique par excellence, ce qui signifiait qu'elle appartenait désormais vraiment au monde des sorciers. Autant commencer tout de suite :
" Ca ne vous regarde pas ! répliqua-t-elle."
Elle se sentit toute fière de sa résistance. Mais le vendeur ne sembla vexé le moins du monde. Au contraire, il éclata de rire :
" On apprend vite, miss Grey ! Je ne doute pas que cette baguette vous sera très utile... Buis et plume de Jobberknoll. Je n'aurais jamais pensé à ce genre d'association... L'utilisation de plumes de Jobberknoll dans la confection des baguettes est terriblement rare. Ne l'oubliez pas, miss Grey."
Ses yeux brillaient de plus en plus, et il la regardait de travers en souriant.
On dirait qu'il est ivre, songea Max.
Mr Ollivander se tourna vers la rue. Son expression se transforma instantanément en méfiance. Max se retourna vers la vitrine. L'air de rien, l'oncle Greg faisait les cent pas au coin de la rue.
" Allez vous en, maintenant !"
" Combien je vous dois ?"
" Rien. La baguette a déjà été payée. Allez, ouste, dehors ! Nous nous reverrons sans doute, un de ces jours..."
" Euh... Oui, certainement... Au revoir !"
Malgré l'air peu engageant du vendeur, Max rayonnait. Son sourire paraissait contagieux, car, lorsqu'elle referma la porte derrière elle, l'homme lui rendit son sourire et lui fit un clin d'oeil. Il n'était pas si terrible que ça, finalement...
Greg paraissait nerveux. En voyant Max s'approcher en souriant, il demanda :
" Tu ne payes pas ?"
" Non, le vendeur m'a dit qu'elle était déjà payée !"
" Par qui ?"
" Ca, je ne sais pas. Il n'a pas voulu me le dire."
Greg fronça les sourcils.
" Fais-moi voir."
Max, un peu réticente, lui tendit la baguette avec précaution.
" Elle est en buis et plume de Jobknol ! dit-elle fièrement."
" Tu veux dire Jobberknoll ?"
" Ouais ça doit être ça..." (elle apprendrait !)
" Si tu te poses la question, le Jobberknoll est un oiseau. On utilise habituellement ses plumes pour fabriquer de sérum de vérité."
Comme dans "Tintin, Vol 747 pour Sydney" ? se demanda-t-elle. (A/N : quelle référence !)
" Je la garde, reprit l'oncle. "
Devant l'expression outragée de sa nièce, il ajouta :
" Ne t'inquiète pas, je te la rendrai ce soir ! Je veux la faire examiner..."
" Par qui ?"
" Par le professeur Dumbledore."
" Pourquoi ?"
" Parce que c'est le meilleur sorcier que je connaisse."
" Mais pourquoi vous... tu veux la faire examiner ?"
" Parce donner une baguette à une enfant, c'est louche. Et les plumes de Jobberknoll, ça me parait trop bizarre pour être honnête... Je te la rendrais dès qu'il l'aura vue, s'il la trouve normale."
Son ton était catégorique. Il était clair que Max n'avait pas son mot à dire. Mais elle avait l'air d'un enfant à qui on vient de voler un cadeau sous le sapin de Noël...
Qu'est-ce que vous pensez de la plume de Jobberknoll dans la baguette de Max ? Bien sûr, je ne l'ai pas mise là par hasard... Pour le mystérieux commanditaire de baguette, ouvrez les paris !!A bientôt !!
