Disclaimer : les personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne lecture...
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Autant vous prévenir tout de suite, le temps va vraiment s'accélérer maintenant... Je ne suis pas JKR (dommage...) et je ne vais pas vous relater tout ce que Max et ses amis apprennent dans chaque matière. Cette fic est plus là pour étudier la psychologie des personnages principaux, et placer le contexte, à travers une multitude de détails qui vous paraissent insignifiants, pour la suite (car, oui, il y aura une suite, avec plus d'action et moins de description ! ) que pour analyser le programme scolaire de Poudlard. Donc, ne soyez pas étonnés si on passe plusieurs mois en un ou deux chapitres, alors qu'il m'a fallu quatre chapitres pour une seule journée...
"Max", c'est un peu comme "Les feux de l'amour" ou "Sunset Beach", le temps ne s'écoule pas de la même façon selon les épisodes... Rassurez-vous, le contenu me semble quand même voler un peu plus haut !! (en toute humilité, bien sûr ! )
Chapitre 12 : apprentissages
Le 2 septembre au petit matin, Max fut réveillée par la voix de Séléné.
" Debout la jeunesse !"
Max eut besoin d'un temps d'adaptation avant de comprendre où elle était. Le visage pâle de Séléné lui souriait.
" Tu es à Poudlard, à Serdaigle, et tu dois aller en cours dans moins d'une heure !"
Elle émergea subitement de sa torpeur. Alyce semblait surexcitée.
" J'ai une faim de loup ! Tu as bien dormi, Max ? Tu as vu les boucles d'oreilles que Linn m'a prêtées ? Elles sont jolies, hein ?"
Voyant que tout le monde était déjà en uniforme, Max se précipita dans la salle de bains pour s'habiller. Elle se sentit toute fière en voyant l'écusson de sa maison brodé sur sa robe.
" Morgane n'est pas là ? demanda-t-elle."
Linn haussa les épaules.
" Pfff... Vous apprendrez à la connaître. Elle est très sympa, mais un peu bizarre. Elle doit déjà être en bas. Allez dépêchons-nous, on va être en retard."
Dans la salle commune, les quatre filles furent rejointes par Matt, Erik, Janus et trois garçons de deuxième année. Ils s'élancèrent rapidement dans le couloir, sans courir, car Luddie veillait au respect du règlement.
Dès qu'elle eut mis un pied dans la grande salle, Max se sentit comme soulagée, sans comprendre pourquoi. Soudain, elle aperçut Dane, qui discutait avec un garçon de première année. Elle se dirigea vers eux, suivies d'Alyce et Erik.
" Salut Max ! "
Dane paraissait nettement moins stressé que la veille. Max s'en sentit aussitôt rassurée pour lui. Comme la veille, elle avait l'impression de ressentir la même chose que son ami.
" Tu connais Mickael ? On est à Poufsouffle ensemble ! La directrice est vraiment super sympa ! C'est la prof de potions. D'ailleurs, vous la verrez tout à l'heure, on a cours de potions ensemble, cet après-midi..."
Les trois Serdaigle saluèrent Mickael. Et s'assirent de l'autre côté de l'allée, à leur table, mais suffisamment près pour continuer à discuter avec leurs amis de Poufsouffle.
Soudain, un grand bruit d'ailes se fit entendre au dessus de leurs têtes. C'était l'heure du courrier. C'était le premier jour, presque tout le monde allait recevoir quelque chose.
Un hibou blanc laissa tomber deux lettres devant Alyce et Erik. Puis, la petite chouette aux plumes fauves, celle qui lui avait apporté sa lettre de Poudlard, se posa devant Max. Elle portait une petite enveloppe blanche.
" Salut Yui !"
Le petit hibou hulula en guise de réponse.
Max ouvrit l'enveloppe et déplia la lettre. Elle venait de son père. Elle culpabilisa. Elle n'avait absolument pas pensé à lui écrire pour lui dire qu'elle était bien arrivée. Il s'était certainement fait un sang d'encre...
Ma chère petite Max,Greg vient de m'écrire pour m'annoncer que tu étais à Serdaigle (le système des hiboux est vraiment très rapide ! ) Je ne connais pas les détails de l'organisation de ta nouvelle école, mais j'ai cru comprendre que c'était dans cette maison qu'étaient rassemblés les élèves les plus sérieux. Ca ne m'étonne pas de toi ! Je suis sûr que tu seras une excellente sorcière...
Greg m'a aussi écrit que tu t'étais déjà fait quelques amis. J'en suis très content. Travaille bien, mais ne travaille pas trop. N'oublie pas de t'amuser ! Et ne taquine pas trop ton oncle...
A bientôt,
Ton papa qui t'aime.
C'était court mais sincère et elle fut très émue de cette lettre. Son père avait l'air de bien se porter... Alyce la regardait, curieuse. Elle lui expliqua que c'était son père, qui, bien que Moldu, savait utiliser le système postal des sorciers. Dane aussi venait de recevoir une lettre de ses parents, par l'un des hiboux que Poudlard mettait toujours à disposition des parents Moldus, après la rentrée.Yui picorait des céréales dans le bol de Max, lorsque le professeur Onirus quitta la table des professeurs pour distribuer les emplois du temps. Il devait bien connaître tous ses élèves, car il avait un petit mot pour chacun. Il demanda aux premières années s'il avait pass ne bonne nuit, et s'ils avaient besoin de quelque chose.
Dès qu'ils eurent terminé leur petit déjeuner, les premières années de Serdaigle regagnèrent leurs dortoirs pour prendre leurs livres, puis se dirigèrent vers la salle où devaient avoir lieu leur premier cours : sortilèges.
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Le professeur Flitwick, qui enseignait les sortilèges, était un petit homme d'âge mûr, qui ne devait pas mesurer plus d'un mètre vingt. Au premier abord, il paraissait aussi sympathique que l'avait dit Luddie. Il avait une petite voix fluette mais autoritaire. C'était un bon pédagogue. Les Serdaigles le pensait d'autant plus qu'il avait toujours tendance à les favoriser par rapport aux autres maisons, ayant lui-même étudié à Serdaigle. Les formules et les gestes les plus sophistiqués étaient étudiés et décomposés pour devenir aussi simple que possible. Sachant que sa mère avait été douée en enchantements, Max s'y appliquait deux fois plus que les autres élèves, et y réussissait d'autant mieux. Dès les premières semaines, les premières années avaient appris à réparer les objets cassés et à faire léviter des objets légers.
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Mais en métamorphose, elle devait travailler encore plus. Le professeur McGonagall leur avait fait dès le premier cours une démonstration de ses capacités d'Animagus. Max, bien qu'elle eut déjà vue sa grand-mère se transformer sous ses yeux en oiseau, fut surprise en voyant son professeur se changer en chat tigré. Le plus étonnant était que le chat en question ressemblait beaucoup au professeur McGonagall. La version féline avait la même façon sévère et inflexible de se tenir, les mêmes yeux perçants, et même, si on regardait bien, des traces autour des yeux qui faisaient penser aux lunettes que portait le professeur de métamorphose. Loin d'être aussi ouverte et accueillante que le professeur Flitwick, elle n'en était pas moins une bonne enseignante. Elle ne semblait pas particulièrement aider les Gryffondors, dont elle était la directrice depuis... Il semblait impossible de lui donner un âge. Elle ne semblait pas très âgée, mais même les septièmes années disaient l'avoir toujours connue ici. Parfois, elle paraissait même plus sévère envers les élèves de sa propre maison, comme si elle exigeait d'eux plus d'efforts que ce que les autres élèves pouvaient fournir.
La métamorphose était une discipline beaucoup plus précise et plus difficile que les sortilèges. Quand il s'agissait de transformer un objet en un autre, c'était assez simple. Mais lorsqu'il s'agissait de transformer un animal en objet, ou l'inverse, Max s'embrouillait et n'y parvenait pas. Alyce et Erik, qui étaient plutôt bons dans cette matière, aidaient volontiers leur amie, mais elle continuait à avoir beaucoup de difficultés en métamorphose.
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Elle se débrouillait nettement mieux en potions. Fabriquer une potion lui semblait d'une telle facilité qu'elle prenait plus ces cours comme des heures de détente, que comme de véritables leçons. De plus, le professeur, Mrs Warjan, était un ange de gentillesse. Elle n'était à Poudlard que depuis deux ans, et était toujours aussi peu sûre d'elle face aux autres professeurs et aux élèves les plus âgés, que le jour où elle était arrivée. Auparavant, avait-elle raconté à ses élèves de Poufsouffle, elle avait été médico-mage quelques années à l'hôpital pour sorciers de Barcelone, dont elle était originaire. Personne ne sut jamais vraiment ce qui l'avait amenée à se voir proposer un poste de professeur dans une école anglaise, ou même à accepter un tel poste. Mais, c'était un bon professeur et les élèves, en tout cas les plus jeunes ne se posaient de questions. Tout le monde avait des bonnes notes en potions, et, par conséquent, tout le monde aimait cette matière et son professeur.
Max avait même rapidement près la tête de la classe. Pour elle qui aimait particulièrement les sciences, les applications médicales des potions qu'elle apprenait semblaient passionnantes.
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L'enthousiasme général n'était pas partagé pour le cours de botanique. Dès le premier cours, en pénétrant dans la serre n°1, Max avait rapidement été saisie par la puissante odeur de terreau. Mais ce n'était rien en comparaison de ce qui les attendait. Faragonda Hellébore, "fraîchement" arrivée à Poudlard, portait plutôt bien son nom. Elle était à peine entrée dans la serre que les élèves eurent une moue dégoûtée. Une odeur d'herbe grasse moisie et de fumier la précédait partout où elle allait. Alyce se pinça discrètement le nez, Dane pâlit, Janus se mordit les lèvres pour éviter un haut-le-coeur. Mrs Hellébore, ne paraissait se rendre compte de rien. Au premier cours, Elodée Arrington et Alanis Mandik avaient poliment demandé à ce qu'on ouvre une fenêtre. Mais le temps s'était vite rafraîchi, et l'aération avait fini par devenir impossible. Les élèves devaient donc passer deux heures par semaines en quasi apnée. Les plus sensibles en ressortaient presque malades. Les plus obstinés ne tarissaient pas de blagues de mauvais goût. Dès la deuxième semaine, Matt avait demandé au professeur s'il n'y avait pas un rat mort quelque part. La semaine suivante, Franz Munton, de Gryffondor avait demandé tout haut à "celui qui avait marché dans une bouse dragon de sortir de la serre, merci". Tout le monde avait éclaté de rire, y compris la prof, qui ne semblait pas avoir conscience que son métier s'ancrait profondément en elle, aussi bien par la terre sous les ongles que par son parfum naturel... A l'évidence, aucun élève ni aucun professeur n'avait osé le lui faire remarquer...
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Après un cours si odorant, rien ne valait les leçons d'histoire de la magie pour piquer un somme et se remettre. Le professeur Binns était sans doute le professeur le plus surprenant lorsqu'on le voyait pour la première fois. En effet, c'était un fantôme. Max et ses amis s'étaient progressivement habitués à voir les fantômes des différentes maisons promener leurs silhouettes translucides dans le château, traverser les murs et les vivants sans prévenir. Excepté le Baron Sanglant, le fantôme de Serpentard, qui avait l'air effrayant d'un espion de la milice, avec toutes ces tâches sanglantes, les fantômes des autres maison, lorsqu'on les connaissait, étaient sympathiques et toujours prêt à rendre service. La Dame Grise, que Max avait aperçue la première fois qu'elle était entrée dans la salle commune de Serdaigle, lui causait toujours la même sensation de tristesse, sans qu'elle sut d'où cela provenait. Le seul revenant qui était variablement apprécié était Peeves. C'était un esprit frappeur, un poltergeist, se déplaçant sans cesse dans les couloirs, à l'affût de la moindre bêtise à faire. Au début, il avait amusé les jeunes élèves en tournant de nombreux professeurs en ridicule et en désespérant la méticuleuse et adorable Mrs Cuddler, la concierge. Mais ils s'étaient rapidement rendu compte que Peeves ne prenaient uniquement les professeurs pour cible ; ses créations étaient même franchement plus élaborées lorsqu'elles s'attaquaient à un groupe d'élèves. Mais en ce qui concernait le professeur Binns, il n'était apprécié ni détesté. Après la première surprise que causait son entrée dans la salle de classe (en traversant le tableau noir dans un courant d'air glacial), toutes les leçons sombraient dans le même ennui profond... Avec un peu plus d'animation, la Révolte des Gobelins aurait pu être tellement plus captivante...
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Heureusement, les cours étaient plus animés avec le professeur Onirus. Il faisait asseoir les élèves deux par deux et leur demandait d'observer une boule de cristal, ou les lignes de la main de leur camarade. Max et Alyce trouvait plutôt amusant d'inventer des formes et de chercher dans leur manuel de divination à quoi elle correspondait. Le professeur Onirus leur encourageait à donner les prédictions les plus farfelues possible. Dès la première heure, il n'avait pas hésité à dénigrer le programme imposé par le Ministère pour les élèves de première année (chiromancie, boules de cristal et horoscopes) Toutes ces méthodes lui semblaient absurdes pour prédire l'avenir, et il ne s'en cachait guère. Il aurait même aimé que la divination devienne une option, pour que seuls les élèves vraiment intéressés s'y inscrivent. Mais elle était obligatoire pendant les deux premières années, et il fallait bien s'y plier. Théo Onirus avait donc trouvé une solution acceptable en ne donnant jamais aucun devoir à ses jeunes élèves, et en essayant de rendre les cours les plus légers et attractifs possibles.
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C'était loin d'être le cas des cours de Défense Contre les Forces du Mal. Le professeur Lygaeus, que Max avait aperçu discutant avec son oncle au baquet de la rentrée, était un homme froid, sévère et exigeant. Il avait tout de suit fait comprendre à ses élèves à quel point la discipline qu'il enseignait était importante, en particulier dans les "conditions actuelles". Il avait commencé l'année scolaire par un rappel historique sur Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (et dont il ne prononçait d'ailleurs pas le nom) et sur le groupe des Mangemorts. Les élèves se demandaient d'où il tenait toutes ces informations et ces détails, mais ils n'osèrent jamais lui poser la moindre question personnelle. Max se disait qu'elle s'en remettrait à son oncle si elle avait besoin d'un renseignement. Elle avait bien saisi la gravité de la situation, et, de par la mort de sa mère, dont elle ignorait les détails et dont elle n'osait parler à aucun de ses amis, elle se sentait particulièrement intéressée par ce cours. Mais, malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à comprendre ce que voulait Voldemort. (1)
Le professeur Lygaeus, outre sa froideur et son autorité légendaires (aucun élève ne semblait jamais lui avoir jamais désobéi) était remarquable par son allure. Ses yeux dépareillés attiraient forcément le regard. Mais il paraissait exaspéré lorsque quelqu'un le fixait trop longtemps son goût. Il n'avait qu'un mouvement à peine perceptible des sourcils, et, sans avoir besoin d'une réprimande, la personne en question baissait immédiatement les yeux. Max elle même s'était essayée à cet exercice, et avait été vaincue par le professeur. Son oeil droit était d'un bleu de ciel d'automne, tirant un peu sur le gris. Il était beaucoup plus expressif (si tant est que l'on puisse utiliser le terme "expressif" pour qualifier un homme comme Lygaeus) que son oeil gauche. Celui-ci était si noir qu'on ne distinguait pas la pupille de l'iris. Max avait toutefois l'impression que cet oeil gauche louchait un peu vers l'intérieur.
La première fois qu'il avait parlé, Max avait été frappée par sa voix douce et grave, dont le ton impassible ne faisait que renforcer l'impression de puissance qui émanait de lui. Il avait un vague et lointain accent, qu'elle reconnut comme français.
C'était le seul professeur dont on ne parlait pas dans les couloirs ou les salles communes. Ni ses yeux étranges, ni ce léger strabisme (que Max était peut-être la seule à avoir remarqué), ni sa démarche un peu traînante, n'avait jamais était la cible de la part des élèves. Son autorité s'imposait de lui même, sans qu'il n'ait jamais recours à une punition ou à un mot plus haut que d'habitude. Il s'entourait d'un mystère et manifestait un pouvoir sans la moindre dureté sur tous ses élèves, quelque soit leur âge.
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(1) personnellement, je me le demande aussi... Il faudra certainement attendre la dernière page du dernier tome pour comprendre la psychologie tourmentée de ce personnage...
Voilà une vue d'ensemble de la petite vie de Max... Certains de ses professeurs vont avoir un rôle plus ou moins important dans la suite de l'histoire. Gardez un oeil sur eux... Au fait, est-ce que vous savez d'où vient le nom "Lygaeus" ?
A bientôt !!
Thaele Ellia