Disclaimer : les personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne lecture...


Merci beaucoup à mes trois revieweuses : Lisandra, Johanna Potter et Alixe !

Chapitre 17 : liée

Max se concentrait de toutes ses forces, visualisant la pièce de monnaie qui devait naître du pion de jeu de dames qui reposait devant elle. Cela fonctionnait parfaitement dans son esprit. Lorsqu'elle fermait les yeux, le pion se transformait comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Mais, quand elle rouvrait les yeux, le pion était toujours un pion, rond et noir, sans la moindre ressemblance avec une pièce.

" Essaie encore !"

" Laisse tomber Dane… soupira Max. Je suis nulle, je n'y arriverai jamais…"

" Tu n'as rien de plus stupide à dire ? répliqua son ami. Si tu fais des efforts, tu y arriveras !"

" Tu sous-entends que je ne fais pas d'efforts ?"

" Mais qu'est-ce que tu as, Max ? intervint Alyce. Tu n'arrêtes pas de harceler tout le monde depuis ce matin !"

" Mais je n'ai rien ! Oh, et puis laissez moi tranquille ! Vous faites trop de bruit, je ne peux pas me concentrer ! Je n'y arriverai jamais avec vous tous !"

Elle se leva, ramassa ses affaires et quitta la bibliothèque sans un mot, sous le regard atterré de ses amis.

Elle avait besoin d'être un peu seule. Pourtant, ses pas la guidèrent inconsciemment vers la Grande Salle. Quelques élèves y étaient installés, à réviser leurs cours ou jouer aux échecs. A la table des Gryffondors, Max repéra Remus Lupin et ses amis. Ils étaient accompagnés par une bande de filles de quatrième année de Serdaigle, ainsi que quelques autres filles de Gryffondor. Toutes ces demoiselles semblaient trouver leur compagnie extrêmement agréable. L'une d'elles, une belle brune aux cheveux très longs, était pratiquement assise sur les genoux de Sirius Black. Quant à cette fille de Serdaigle, qu'elle connaissait de vue, Max trouvait qu'elle se tenait beaucoup trop près de Remus Lupin pour la trouver sympathique…

Son étrange blessure au bras lui faisait toujours mal. L'infirmière n'avait pas encore trouvé d'où elle provenait, ni comment la calmer.

Elle frotta vigoureusement son bandage, espérant ainsi faire passer la sensation de brûlure plus vite. La douleur n'était ni aiguë ni chronique. A certaines heures de la journée, de manière irrégulière, son bras semblait se mettre à chauffer comme si on lui avait glissé des braises sous la peau.

Il y avait quelques élèves plus âgés à la table des Serdaigles, mais personne à celle des Serpentards. Max se dit qu'elle serait plus tranquille et que personne ne viendrait la déranger si elle s'y installait. Elle s'assit donc à la table des Serpentards et commença à sortir ses affaires, bien décidée à changer le pion en pièce de monnaie.

" Qu'est-ce que tu fiches là, toi ?"

La voix glaciale et hautaine de Lucius Malefoy retentit derrière Max. Elle fit semblant de ne pas l'avoir entendue et resta obstinément concentrée sur son pion.

" T'es sourde ou quoi ? Je t'ai demandé ce que tu foutais là ! Tu n'as rien à faire ici, c'est la table des Serpentards !"

Max rassembla son courage à deux mains et leva les yeux vers son interlocuteur. Derrière lui, son fidèle suiveur Rogue, ne paraissait pas intéressé par la discussion.

" Désolée… je… bégaya-t-elle."

" Ouais, c'est ça ! Allez fiche moi le camp d'ici ! ordonna-t-il avec un rictus de mépris."

Max reprit ses affaires et se leva. Mais une main se referma sur son épaule.

" Je pense que cette table est suffisamment grande pour vous tous, Mr Malefoy. Miss Grey ne vous gênera pas, je suppose. N'est-ce pas, Miss Grey ?"

Max hocha la tête, sans oser regarder le professeur dans les yeux.

" Mais, professeur, intervint Malefoy, toujours aussi dédaigneux, même face à un professeur, cette fille n'est pas une Serpentard !"

" Je sais, Mr Malefoy. En tant que directeur de cette maison, je peux autoriser une élève à s'asseoir ici. Et c'est ce que je fais. Asseyez-vous, Miss Grey."

Max obéit timidement. Elle ne pouvait dire lequel, de Lygaeus ou de Malefoy, était le plus terrifiant.

" Quant à vous, messieurs, reprit le professeur en toisant ses deux élèves, vous pouvez vous installer à l'autre bout de la table, afin de ne pas être indisposés par cette demoiselle.

Malefoy se dirigea vers l'extrémité opposée, non sans jeter un regard arrogant au professeur et à la jeune fille."

Max voulut remercier Lygaeus, mais elle avait à peine ouvert la bouche qu'il l'interrompit :

" Qu'est-ce que, c'est cette blessure au bras gauche ? demanda-t-il sans cérémonie."

" Euh… Je ne sais pas… répondit Max."

Devant les sourcils froncés du professeur, elle ajouta.

" Quand je suis revenue du cours d'astronomie, il y a quelques jours, j'avais mal, et Mme Pomfresh n'a pas trouv"

" J'aimerais examiner ça, la coupa-t-il à nouveau. Vous pourrez passer dans mon bureau, ce soir, après le dîner ?"

Max hocha la tête sans comprendre. Elle aurait voulu demander pourquoi il voulait regarder, puisque l'infirmière elle-même n'y avait rien compris, mais le temps qu'elle prépare sa question, il était déjà à plusieurs mètres.

""" """ """

Le pion restait pion, et aucune pièce de monnaie n'était apparue. Après près d'une heure d'acharnement infructueux, Max renonça. Elle était définitivement nulle en métamorphose…

Elle remit ses affaires dans son sac et se prépara à regagner sa salle commune. Mais, elle était à peine levée qu'elle sentit une drôle de chaleur se répandre dans son dos. Puis ses jambes se dérobèrent sous elle et elle resta clouée au sol, incapable de se remettre sur ses pieds.

" Oh ! fit Malefoy avec une voix ironique. Excusez-moi, Miss Grey ! Ma baguette m'a échappé des mains et le sort est parti tout seul…"

Un sourire sardonique se dessina sur ses lèvres.

Un maléfice de Jambencoton… Il ne lui manquait plus que ça pour couronner une semaine détestable. Heureusement, la Grande Salle était presque vide et les quelques élèves restants étaient tous occupés à regarder ailleurs. Au moins, personne ne serait là pour lui rappeler ce mémorable épisode…

Elle n'était qu'une élève de première année. Ce n'était pas l'usage de s'opposer aux plus vieux, surtout lorsqu'ils appartenaient à l'une des familles les plus influentes du monde sorcier. Même si la famille en question n'avait réussi qu'à créer des imbéciles profonds…

Malefoy s'éloigna en riant.

Max chercha sa baguette, mais elle avait glissé loin d'elle, et elle était incapable de la rattraper. Il allait falloir qu'elle rampe par terre jusqu'à l'atteindre… Merveilleuse journée…

" Finite Incatatem !"

Les fourmillements cessèrent dans les jambes de Max. Elle leva la tête. Rogue se tenait devant elle et lui tendait sa baguette. Elle se releva et la reprit sans remercier.

" Pas la peine de dire merci… J'aurais mieux fait de te laisser par terre…"

" Je ne t'ai rien demandé, moi ! éclata Max, ravie de trouver quelqu'un sur qui passer sa hargne. C'est ton copain qui m'a jeté un sort dans le dos !"

" Ce n'est pas mon "copain", répliqua Rogue, d'un ton toujours aussi neutre."

" Alors pourquoi tu traînes toujours avec lui ?"

" Je ne "traîne" pas."

Max haussa les épaules et lui tourna le dos. Son oncle lui avait conseillé de ne pas trop familiariser avec lui.

" Tu n'y crois pas, lança-t-il alors qu'elle s'éloignait."

" Quoi ?"

" Tu n'y crois pas. C'est pour ça que ça ne marche pas."

" Pourquoi tu ne finis jamais tes phrases ?"

Rogue eut un sourire à peine perceptible.

" Quand tu essayes de transformer le jeton, tu ne crois pas que tu y arriveras. Donc ça ne marche pas. C'est comme que ça marche, la métamorphose."

" Montre moi, puisque tu es si fort !"

Elle ressortit le pion et le déposa sur la table, face à eux. Rogue pointa sa baguette dessus et une pièce argentée prit la place du jeton, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Max se sentit très bête. Il était en quatrième année et devait être bon élève…

" Essaye, dit-il en redonnant sa forme au pion."

Elle pointa à son tour sa baguette sur le pion sans prendre la peine de se concentrer.

" Ca ne sert à rien, de toutes façons, je n'y arriverai pas."

" C'est ce que je te disais. Tu n'y crois pas. Je ne vois pas pourquoi tu n'y arriverais pas, puisque tout le monde y arrive."

" J'en sais rien moi ! Et puis je ne vois pas en quoi ça te regarde ! Si je n'ai pas envie de croire que je peux changer ce…"

Mais elle s'interrompit. Le pion avait disparu, laissant place à une vieille pièce ternie, qui avait du être dorée autrefois.

Elle resta bouche bée.

" Tu vois ! rétorqua Rogue. Je te l'avais bien dit !"

"Tu vois ! Je te l'avais bien dit"… C'était sans aucun doute la phrase qu'elle détestait le plus au monde… Elle était furieuse contre Rogue, furieuse de sa supériorité et surtout furieuse qu'il ait eu raison.

Mais sous sa colère, elle était amusée de l'attitude du jeune homme face à elle, et, surtout, heureuse d'avoir enfin réussi.

" Elle n'est pas terrible, mais bon… remarque Rogue. C'est un début…"

" Oh, laisse tomber ! Je n'ai pas besoin de toi !"

Elle attrapa la pièce, la mit dans sa poche et s'éloigna.

" Eh ! Attends ! Lucius et moi, on s'est demandé… Qu'est-ce que tu as au bras ?"

Max se planta devant lui. Il la dépassait d'au moins deux bonnes têtes.

" Mais qu'est-ce que vous avez tous à me demander ça ? Je n'en sais rien moi, ce que j'ai ! Vous n'avez qu'à demander à l'infirmière !"

Rogue parut troublé. Avant de partir, il lança :

" Tu devrais te renseigner. Les marques comme celle-là, ce n'est jamais bon signe."

""" """ """

" Ah ! Tu vois ! Je te l'avais bien dit ! s'écria Dane. Elle est très jolie en plus. On dirait une pièce de l'Antiquité. Avec ça, tu auras au moins un E…"

Max soupira et se retint de pester contre son ami. Elle avait été suffisamment désagréable avec lui aujourd'hui.

" Où est Morgane ? demanda-t-elle pour détourner la conversation."

" Repartie chez elle en quatrième vitesse, répondit Alyce. Un problème avec sa mère, apparemment, ou je ne sais plus trop quoi. Mais elle a dit que ce n'était pas grave. Elle reviendra demain ou après-demain. Mais, où tu vas ?"

" J'avais oublié que Lygaeus m'a demandé de passer le voir dans son bureau ce soir. "

" Seule ? Dans son bureau ? Le soir ? C'est super louche, Max… A ta place, je n'irais pas…"

" N'importe quoi ! s'exclama Max en levant les yeux au ciel."

" Ce type est glauque, Max… Il est vraiment flippant avec ses yeux bizarres et sa voix d'outre-tombe…"

" Faut que j'y aille…"

" Si tu n'es pas revenue à minuit, on préviendra la Ministère ! lança Alyce en riant."

""" """ """

La porte de la salle de cours de Défense Contre les Forces du Mal était grande ouverte. Pourtant, la salle était vide. Max y entra d'un pas mal assuré.

A la pâle lueur de la lune descendante, la pièce avait un aspect bien différent de ce qu'elle était pendant la journée. Les recoins d'ombre, sous les pupitres, derrière les meubles, n'étaient pas des plus rassurants. Cependant, la salle paraissait presque plus agréable la nuit que le jour.

" Bonsoir, Miss Grey."

Max sursauta en entendant la voix du professeur. Ce dernier, d'un geste de la main, alluma une lumière faible à l'aide de sa baguette.

" Asseyez-vous, ordonna-t-il en indiquant une chaise."

Elle se sentait tendue. Alyce avait raison. Cet homme était franchement inquiétant, avec sa mine mystérieuse et ses yeux étranges, qui semblaient voir à travers tout.

" Faites moi voir."

Elle tendit son bras et voulut commencer à ôter le bandage, mais il le fit à sa place. Sous a crêpe du bandage, la peau gardait une teinte rougeâtre et était un peu gonflée, comme si elle avait été brûlée.

" Est-ce que c'est douloureux ? demanda-t-il."

" Parfois… Un peu…"

" Douloureux comment ?"

" Un peu comme... Une brûlure..."

Il hocha la tête et marmonna quelques mots incompréhensibles. Les rougeurs s'estompèrent, la peau se rétracta, et, au bout de quelques secondes, il ne resta plus rien.

" Mais… s'écria Max. Comment est-ce que vous avez fait ?"

" Miss Grey, vous souvenez toujours des premiers cours de l'année ? Ceux qui portaient sur les Mangemorts et la Marque des Ténèbres ?"

Elle sursauta à nouveau. Grâce à cette marque, les mangemorts étaient liés à leur maître. Elle se rappelait très bien ces cours, mais elle n'avait pas fait le rapprochement. De toutes façons, ça ne pouvait pas être ça… Elle était revenue avec des picotements et des brûlures après une soirée à la belle étoile… Elle s'était simplement fait piquer par un insecte… Enfin, elle espérait…

" Je vous jure que je n'ai rien fait… dit-elle d'une voix étouffée."

" Je sais, Miss Grey, répliqua le professeur. Il ne s'agit sans doute pas du tout de cela. Mais il serait préférable d'en parler au professeur Dumbledore."

" Je vous jure que je n'ai rien fait… répéta Max sourdement."

Les Mangemorts qui avaient tué sa mère… Les Mangemorts qui avaient tué tant de monde…

" Je sais, Miss Grey !"

Mais, cela, cette partie "d'autrefois", le savait-il aussi ?

" Vous vous êtes simplement faite piquer par un insecte."

Enfin, j'espère… pensa-t-il.

" Vous pouvez y aller, j'ai terminé. Ne traînez pas dans les couloirs en rentrant."

" Et pour le professeur Dumbledore ? demanda Max."

" J'irai le voir."

" Merci, professeur. Bonne nuit."

" Bonne nuit, Maxine."

Pour la troisième fois de la soirée, Max sursauta. Personne ne l'appelait jamais comme ça…

""" """ """

" Et vous pensez que c'est à cause de ce… lien ?"

Le professeur Dumbledore ne cessait pas de tourner son thé. Quoiqu'il se passe, quel que soit le fond de la conversation, les potins du jour ou un sujet d'une extrême gravité, il tournait toujours son thé avec le même mouvement, presque indolent.

Sans s'arrêter de tourner, il leva les yeux vers le professeur Lygaeus, penchant la tête de côté, d'une manière condescendante, semblant attendre une réponse.

" C'est possible, répondit Lygaeus, sans plus de précision."

" Hmm, hmm…"

C'était apparemment tout ce que l'illustre directeur de Poudlard avait à dire sur la question. Lygaeus ne doutait pas que son esprit foisonnait. Mais, comme toujours, il gardait ses idées pour lui.

Dumbledore tendit la main vers le sucrier, hésita, et prit finalement un cinquième morceau de sucre.

" Vous êtes sûr que vous ne voulez pas de sucre, Ralph ?"

" Non, merci, monsieur le directeur."

" Albus, mon cher, Albus… Je ne sais pas comment vous faites pour boire du thé sans sucre, ce doit être terriblement amer, non ?"

Lygaeus commençait à avoir l'habitude des questions bizarres du directeur. Depuis quatre ans qu'il travaillait ici, il avait eu droit à un tas de questions indiscrètes et apparemment sans le moindre intérêt, de la couleur de ses draps à son parfum de glace préféré.

" Non, c'est très bien comme ça, répondit-il."

" Ah oui ? Dans ce cas…"

Silence. Avec cinq morceaux de sucre, le thé du directeur devait être capable de tuer un diabétique en moins d'une minute…

" Et la marque a disparu avec la formule appropriée ?"

" C'est exact, monsieur le… Albus."

Dumbledore continua de hocher la tête, l'air pensif.

" Peut-être… osa le jeune professeur, peut-être devrions-nous… la mettre au courant ?"

La tête ballottante du directeur s'immobilisa.

" Non, non, je ne crois pas, Ralph… C'est encore trop tôt… Elle a encore beaucoup d'épreuves à subir et à surmonter avant d'être vraiment apte… Vous comprenez ? Maintenant, vous m'excuserez, mais j'ai une élève qui devrait arriver d'une minute à l'autre par cheminette et l'aimerais l'intercepter en route…"

Lygaeus salua poliment. Le directeur était la seule personne à avoir presque toutes les cartes en mains.

" Oh, Ralph, j'ai un service à vous demander… Pourriez-vous me prêter votre pensine pour la soirée, s'il vous plaît ? J'ai une petite chose à vérifier…"

" Bien, monsieur… Albus. Je vous l'apporte tout de suite."

""" """ """

Lygaeus déposa la bassine de pensine sur le bureau du directeur, qui trempait un biscuit dans son thé. Soudain, un "pop" retentit et une jeune fille portant l'uniforme de Serdaigle apparut dans la cheminée.

" Ah, bonsoir, Miss Wild ! Entrez, je vous prie…"

Dumbledore sourit aimablement à la jeune fille. Celle-ci jeta un regard de travers au professeur.

" Au revoir, monsieur."

A présent, Dumbledore était le seul à avoir vraiment toutes les cartes en mains.

""" """ """

"Tu vois ! Je te l'avais bien dit ! "

J'ai une sainte horreur qu'on me dise ça !! Surtout quand je stresse pour un exam et que je finis par l'avoir. Il y a toujours quelqu'un pour me dire : tu vois ! Je te l'avais bien dit !

Au fait, pour ceux et celles que ça intéresse, Lygaeus dort dans des draps blancs, et son parfum de glace préféré, c'est café (je pense que c'est "violet" et "citron" pour Dumbledore)

Si j'étais vous, je garderais un oeil sur Morgane et sur Lygaeus... Juste au cas où...

A bientôt !!

Thaele Ellia