Disclaimer : les personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas (merci à JKR pour son oeuvre ! ) Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête bouillonnante!! Bonne lecture...

Alixe : Dumbledore n'est pas tellement, en fin de compte. Mais il sait effectivement d'où vient la marque de Max... C'est un lien. Mais avec qui ? Tout ce que je peux te dire c'est que les apparences sont parfois trompeuses... (et je pense que Dumbledore devrait réduire sa consommation de glucides s'il veut garder la ligne...)

Spicysuga : merci !! Si Dumbledore disait ça à max, il aurait entièrement raison : c'est trop tôt ! Et puis, sinon, ça ne servirait plus à rien que j'écrive... Quant à Lygaeus, mystère mystère...

Chapitre 18 : un dernier cadeau avant de partir

1er avril.

" Debout là dedans !"

Le joyeux cri de Linn retentit dans le dortoir, suivi des grognements énervés de Morgane et Alyce.

" Je crois que c'est l'anniversaire de quelqu'un aujourd'hui ! Allez, que la concernée se dénonce !"

Max ouvrit un oeil. Elle n'eut même pas le temps de lever la tête de l'oreiller. Alyce avait déjà ouvert les rideaux du baldaquin.

" Joyeux anniversaire Max ! s'écria-t-elle."

" Merci... répondit Max avec une voix pâteuse."

Les autres filles lui souhaitèrent également un bon anniversaire. Même Morgane avait l'air particulièrement de bonne humeur. Encore endormie, Max se frotta les yeux en bâillant.

" Alors, tu l'ouvres ? demanda Séléné."

" On voudrait savoir ce que c'est... renchérit Alyce."

" De quoi vous parlez ?"

" Ton cadeau ! s'exclama Linn. Ouvre-le !"

Max n'avait pas encore percuté. Pourtant, au pied de son lit, un petit paquet enveloppé de papier argenté, l'attendait. Elle tendit les mains pour le prendre, mais...

" Ca bouge ! s'écria-t-elle."

Toutes ses camarades reculèrent d'un pas. Max lâcha le cadeau, qui roula sur le parquet, laissant entendre un gémissement assourdi.

" On dirait que c'est vivant... murmura Morgane."

" Tu devrais peut-être en parler à Onirus avant de l'ouvrir, proposa Séléné."

" N'importe quoi ! l'interrompit Alyce. Allez ouvre-le !"

" Tu sais ce que c'est ? lui demanda Max."

Son amie secoua la tête.

" Non, mais je ne vois pas pourquoi on t'enverrai un cadeau d'anniversaire dangereux. Surtout ton père..."

Max reprit le paquet dans ses bras et le tourna pour trouver la carte. Le gémissement étouffé se fit entendre à nouveau. D'après la carte, le cadeau venait bien de Paul.

" Allez ouvre !"

Max prit son courage à deux mains et défit le ruban. Elle enleva délicatement le papier argenté. Le couvercle de la boîte se souleva tout seul...

" Oh ! Qu'il est mignon ! s'écria Alyce."

" Il est adorable ! T'en as de la chance Max..."

" Il est de la même couleur que tes cheveux !"

Le chaton regarda tour à tour chacune des ses admiratrices et miaula gaiement. IL grimpa maladroitement sur les genoux de Max. Elle le prit dans ses bras. Il était minuscule, avec un pelage beige-gris et de grands yeux bleu foncé. C'était exactement celui dont elle rêvait depuis des années. Elle en eut les larmes aux yeux.

" Comment tu vas l'appeler ? demanda Alyce en caressant le chaton entre les oreilles. Il a une tête à s'appeler..."

" C'est une fille ! dit Morgane."

" Comment tu le sais ?"

" Un mâle n'aurait pas ce regard là !"

" Alors ce sera Némésis, répondit Max."

" Némésis ? répéta Alyce, d'un air incrédule."

" Oui."

" La déesse de la vengeance... murmura Morgane."

Max haussa les épaules.

" Je trouve ça joli, c'est tout."

" Moi, je trouve ça bizarre... réplique Alyce."

" C'est mon chat de toutes façons ! Tu aurais préféré quoi ? Voldy ??? (1)"

" Chuttttttt ! "

Les quatre filles se jetèrent sur Max pour la faire taire. Némésis miaula pour attirer l'attention sur elle.

" Ce sera Némésis. Ca te va, ma belle ?"

""" """ """

" Elle est tellement jolie !"

" Je voudrais la même..."

" Tu as vu ses yeux ? Je n'en ai jamais vu de pareils !"

" Je crois qu'elle aime la célébrité !"

Il s'était formé un véritable attroupement autour de Max et Némésis, ce qui semblait satisfaire cette dernière au plus haut point. La plupart des élèves qui descendaient prendre leur petit déjeuner dans la grande salle s'arrêtaient devant le chaton et avait un mot enthousiaste.

" Joyeux anniversaire, Max ! Il te plaît ?"

Max se retourna sur son banc. Greg, qui venait d'arriver dans la grande salle, accompagné de son collègue Lygaeus, regardait le chat avec un sourire forcé.

" Oui ! Tu étais au courant ? C'est une fille. Je l'ai appelée Némésis. Tu veux la prendre ?"

L'oncle recula un peu.

" Non merci ! Les chats et moi, on ne s'entend pas vraiment."

" Tu as peur ? Elle est très gentille !"

" Je n'en doute pas... Disons que j'ai été très proche d'un chat autrefois, et j'en ai gardé de mauvais souvenirs..."

Son regard s'assombrit brusquement. Mais Lygaeus, sans un mot, tendit la main vers le chaton, qui se laissa caresser. Les quelques étudiants qui entouraient Max s'éloignèrent. C'était franchement bizarre de voir le ténébreux et inquiétant professeur câliner un animal domestique...

" Celui-là est un vrai, dit-il à l'adresse de Greg. Il n'y a rien à craindre."

Max, surprise, demanda :

" Un vrai quoi ?"

" Un vrai chat, Miss Grey."

Il la regarda droit dans les yeux. Soudain, Max fut frappée par la couleur des yeux du chat. C'était exactement le même bleu que l'oeil droit du professeur : un bleu foncé un peu grisâtre. Troublée, elle détourna le regard.

" Pourquoi "Némésis" ? demanda Greg."

" Je trouvais ça joli..."

" Némésis ? répéta Lygaeus. Comme la déesse de la vengeance ?"

Une lueur passa furtivement dans son oeil bleu. Mais il se rattrapa et reprit aussitôt son habituelle expression insondable.

" Je ne me rappelle plus où j'ai entendu ce nom. Ca m'est revenu comme ça, quand je l'ai vue..."

Le professeur fronça les sourcils. Puis, sans ajouter un seul mot, il se détourna et s'éloigna.

" C'est si étrange que ça, "Némésis" ? demanda Max à son oncle."

""" """ """

Dans le rayon "mythologie" de la bibliothèque, Max prit l'ouvrage de référence. Elle le feuilleta rapidement jusqu'à l'article "Némésis" :

Déesse grecque de la vengeance et de la justice divine. Elle veillait particulièrement à empêcher les mortels de s'élever au-dessus de leur condition. (2)

Une déesse qui empêche les mortels de se prendre pour des dieux... Max pensa que c'était exactement ce qu'il aurait fallu pour combattre Voldemort...

Puis elle pensa à la petite boule de poils beige qui dormait certainement sur un fauteuil de la salle commune des Serdaigle. Elle l'avait simplement appelée Némésis parce que ce nom lui plaisait... De toutes façons, elle ne voyait pas comment un chat pourrait venir à bout du plus grand mage noir de tous les temps...

Pendant un certain temps, elle se creusa la tête, à la recherche d'un autre nom, moins dur à porter pour un petit chat. Mais elle ne trouva rien. Némésis, c'est très joli, pensa-t-elle.

Elle referma le livre et le replaça sur l'étagère. Puis elle ramassa ses affaires et sortit de la bibliothèque. Elle croisa Morgane qui y entrait, en lui souriant de manière un peu gênée. Mais venant d'elle, rien n'était vraiment étonnant...

""" """ """

" Excusez-moi..."

Greg leva la tête vers l'élève qui se tenait devant son bureau. Une Serdaigle, assez jeune.

" Je peux vous aider ? demanda-t-il poliment."

" Oui, mais je ne cherche pas de livres ! répondit la jeune fille précipitamment. "

" Dans ce cas, je crois que je ne peux pas vous être utile ! dit-il en souriant."

" Je m'appelle Morgane Wild."

Greg réfléchit. Max lui avait vaguement parlé de cette fille pendant les vacances de Noël. Elle était en deuxième année, donc dans le même dortoir. Wild... Ah oui, il avait un peu connu sa mère, lorsque lui même avait été élève à Poudlard. Une pauvre fille... Toujours fourrée avec Gabriele. Il lui semblait qu'elle avait été préfète. (3)

" Vous êtes bien l'oncle de Max ?"

" Oui."

" C'est à propos du chat, celui que son père lui a offert pour son anniversaire..."

" Et bien ? Vous êtes allergique aux poils de chat ? Demandez une potion à Mme Pomfresh !"

" Non, ce n'est pas ça... Ca ne concerne pas vraiment le chat. Enfin, pas précisément..."

Greg la regarda avec impatience. Comme s'il n'avait rien d'autre à faire que d'écouter les futilités d'une gamine de douze ou treize ans...

" Je vous écoute..."

" Autant vous le dire directement... C'est le dernier cadeau qu'il lui offrira."

Le bibliothécaire, d'abord surpris, faillit s'étrangler de rire.

" Pardon ?!"

" Je le sens. Il ne pourra plus rien lui offrir. Plus jamais."

" Et pourquoi ? Le père de Max ne vit pas dans une misère absolue, à ma connaissance."

" Il ne s'agit pas de cela. Vous comprenez..."

Elle s'interrompit.

" Non, justement. Expliquez-vous ou allez-vous-en. J'ai du travail par dessus la tête."

Son ton devenait nettement plus brusque. Au moins, sa mère était quelqu'un de sérieux. Quoi que certains aient pu en dire...

Morgane haussa les épaules et se retourna, prête à s'écarter. Après tout, elle n'était sûre de rien. En plus, ça ne la regardait pas vraiment, leurs histoires de famille. Et puis, il fallait bien laisser les choses se faire. Personne ne pouvait s'opposer au destin...

Mais, quand même... Peut-être que Max pourrait se préparer à l'évènement si elle savait, par avance...

Morgane fit demi-tour et retourna vers le bureau du bibliothécaire.

" Encore vous ?"

" Il faut que je vous dise..."

Elle attendit un instant.

" Le père de Max va mourir."

Greg prit une expression glaciale. Il se leva d'un bond et lança, sur un ton rude :

" Je ne vois pas ce qui vous fait dire cela. Si c'est une plaisanterie, elle est vraiment d'un goût plus que douteux. Ne vous avisez pas de raconter de telles sornettes à Max. C'est déjà bien assez pour elle d'avoir perdu sa mère..."

" C'est vrai ! je vous assure ! Je le sais, je le sens..."

Greg ne répondit pas, se contentant de la regarder droit dans les yeux, espérant découvrir dans son regard quelque chose qui pourrait lui prouver que cette gamine fabulait.

" Quand j'ai vu Max ouvrir le paquet, j'ai senti que... Qu'il n'y en aurait plus d'autres après celui-ci. J'ai senti que son père allait nous quitter."

Elle avait dit cela très sérieusement, sans ciller une seule fois. Elle voulait de tout son coeur convaincre l'oncle de Max de ce qui allait se passer.

" Il faut que vous prépariez Max. Ce sera difficile, mais c'est une épreuve obligée pour elle, pour plus tard..."

" Vous n'êtes vraiment pas drôle, Miss Wild. Allez-vous-en. Je ne veux plus vous revoir dans cette bibliothèque. Dehors !"

Il se retint de hurler, pour éviter d'ameuter tous les élèves. Elle racontait n'importe quoi... Pourtant, elle avait réussi à faire naître l'inquiétude en lui...

Morgane lui jeta un dernier regard de pitié lorsqu'elle referma la porte de la bibliothèque.

""" """ """

Quelques semaines plus tard.

" Ca va, Max ?"

Max leva la tête de son livre. Morgane l'interrogeait avec un regard étrange. Plus étrange que d'habitude.

" Oui, bien sûr ! Pourquoi ? J'ai l'air malade ?"

" Non, pour rien."

Elle s'éloigna. Max reprit sa lecture. En fait, cela faisait une demi-heure qu'elle était sur la même page, les yeux rivés sur les lignes, mais ne voyant rien, pourtant...

Morgane était la seule à avoir vu quelque chose. Les autres ne paraissaient rien remarquer. Max elle même ne savait plus trop quoi penser. Elle se sentait juste bizarre. Comme si elle couvait une grippe. Mais, en plein mois de mai, c'était peu probable...

Elle tenta de se concentrer sur son livre, mais, à nouveau, les lignes se brouillèrent rapidement, laissant place à cette sensation de malaise dont elle ne parvenait pas à identifier l'origine. Elle devait être fatiguée, tout simplement...

Elle reposa le livre sur sa table de chevet et souffla sa bougie.

" Je suis crevée, je vais me coucher... Bonne nuit, les filles..."

" Tu ne veux pas faire une dernière partie de bataille explosive avec moi ? demanda Alyce."

Max décliné poliment l'invitation et se blottit sous les couvertures.

""" """ """

Elle se réveilla en sursaut plusieurs fois dans la nuit, sans savoir pourquoi. Elle avait l'impression d'avoir oublié quelque chose d'important, mais ne parvenait pas à retrouver quoi. Elle repassa mentalement ses leçons de la veille, vérifia qu'elle avait bien fait tous ses devoirs... Tout était en ordre...

Finalement, vers quatre heures du matin, elle renonça définitivement au sommeil. L'étrange sensation s'était estompée au cours de la nuit, et elle avait plus de facilité à se concentrer que le soir précédent. Elle hésita entre commencer une lettre pour son père et continuer son livre. Elle opta finalement pour le livre. La lettre pouvait bien attendre encore un peu...

""" """ """

Lorsqu'elle descendit à la Grande Salle, pour le petit déjeuner, tout était parfaitement normal, à l'exception de Morgane, qui, pour une fois, était prête à l'heure et accompagnait ses camarades de chambre.

Tout était habituel. Mais le malaise avait recommencé, sans que personne ne semble s'en apercevoir. Elle commençait sérieusement à se demander si elle n'était pas sur le point de tomber malade.

Voyant qu'elle n'avait aucun appétit, elle s'apprêta à quitter la table pour aller demander un remède à l'infirmerie. Mais elle était à peine debout, qu'une main se referma sur son poignet. Morgane la retenait.

" Pourquoi tu... ?"

Mais elle ne put terminer. Son amie, d'un signe de tête, lui indiqua son oncle, juste à côté. Il était livide et regardait Morgane avait un regard très troublé. Auprès de lui, Dumbledore et Onirus ne paraissaient pas plus joyeux.

" Tu peux venir, Max s'il te plait ? Nous avons quelque chose d'important à te dire..."

Un grand silence s'était établi parmi les élèves. La sensation de malaise ne fit que s'accroître, lorsqu'elle sortit de la grande salle, coincée entre le directeur, le bibliothécaire et le professeur de divination, sous des centaines de regards...

""" """ """

(1) J'en connais qui ont appelé leur chat Voldy... N'est-ce pas Ludivine ???

(2) Encyclopédie Bordas. De plus haut, les méchants recevront leur châtiment... Vous savez, dans les films, c'est toujours à ce moment là que l'énorme lustre qui tient au plafond depuis des siècles et des siècles, se détache comme par hasard et tombe pile sur le méchant... Mais, le chat n'a rien à voir avec l'intrigue principale ! C'est juste une sorte de substitut, comme un objet transitionnel.

(3) Cinquante point pour celui qui me trouve qui est la mère de Morgane... Allez, ce n'est pas dur. J'en ai déjà parlé quelque part...

""" """ """

Autant vous prévenir tout de suite, le prochain chapitre sera vraiment triste. Ca m'a coûté de l'écrire, mais c'était un passage obligé...

A bientôt !

Thaele Ellia