CHAPITRE 17.

Ils se promenèrent tout l'après-midi dans Bucarest, flânant parmi les moldus discrètement, bien que les blessures de Bill étaient assez apparentes et que celui- ci tenait toujours a la main , l'erckling mort. Vers 18 heures, il la conduisît dans une ruelle excentrée, perdue dans la végétation et les ordures.
« Encore une mission ? »
« Non non. Cette fois-ci, on est bien arrivés chez mon frère. » dit-il fièrement. Il se dirigea vers une petite porte rouge dissimulée par un massif de lierre , et frappa bruyamment contre le bois moisi. De l'autre coté de la porte, on entendit des pas pressants.
« Qui est-ce ? » demanda une voix somnolente.
« C'est Percy ! » cria Bill d'un ton perché et féminin

La porte s'ouvrit violemment , un jeune homme plus petit que lui apparut sur le seuil, le visage constellé de taches de rousseurs.
« OH Bill ! vieux frère ! » il donna à son aîné une longue accolade.
« T'as jamais su imiter Perce ! » Tous deux rièrent de bon cœur . Bill tendit à son frère le gnome mort :

« Cadeau ! »
« Hmmm qu'il est vilain...Merci , pour ce cadeau attentionné. » approuva Charlie en prenant la bête.
« Le plaisir est pour moi mon cher. On peut rentrer en fait ?

Charlie fît une mine interloquée. « On ? T'es pas seul ? » Fleur, toujours cachée derrière Bill, lui adressa un timide geste de la main. Charlie poussa son frère précipitamment « Oh ! Enchanté mademoiselle » et lui fit un baise-main courtois.
« Bill, tu ne me présentes pas ton amie ? ! »
« Euh oui... » répondit il distraitement « Charlie voilà Fleur. Fleur, c'est Charlie ,comme tu as pu le constater, mon frère . On peut rentrer maintenant ? J'ai soif moi . » Il poussa la porte, déposa son sac a terre et se dirigea vers la cuisine, qu'il semblait bien connaître.
« J'ai pas grand chose à vous proposer, euh...Je peux vous offrir du thé, ou du fire-whisky... » dit Charlie alors qu'il déposait le cadeau de son frère sur la table et regardait le désordre environnant.
« Va pour le whisky ! » enchaîna Bill.
« Oui, et puis ça désinfectera tes blessures » ajouta Fleur d'un ton condescendant. « Charles ? est ce que je pourrais prendre une douche quelque part ? » demanda-t-elle poliment .
« Oui bien sur, tu montes, et c'est à ta droite. » lui répondit- il, se retenant de ne pas sourire. Elle les quitta. Dès qu'elle eut monté les escaliers, les deux frères se regardèrent et échangèrent un fou rire.
« Charles ? Mais tu l'as trouvé où celle-là?» pouffa le cadet.
« Une stagiaire...pff Je dis ca, mais, elle m'a sauvé la vie tout à l'heure... » soupira-t-il, en regardant ses griffures profondes et infectées sur ses bras.
« Et vous deux ? Vous... ? » interrogea-t-il avec un rictus. Bill qui portait son verre à la bouche fit un mouvement de répulsion. « Ouh la ! Non ! Elle m'attire que des galères cette fille ... »
« Donc, toi, Bill Weasley, tu es seul. Ca te ressemble pas . »
« Oui, plus ou moins...Enfin, Y'a eu cette fille le mois dernier...Elle m'a rendu fou ...Tonks... »
« Tonks ? Nymphadora Tonks ? » s'écria Charlie.
« Tu la connais ? » dit-il étonné.
« Bah oui, ouvre les yeux Bill, elle était à Poudlard en même temps que nous, à Pouffsouffle, il me semble. »
« Ah ? Je l'avais jamais... »

Il ne pût terminer sa phrase. Un grand hibou majestueux s'engouffra dans la cuisine et se déposa en face de lui, portant un parchemin en son bec.
« Harcelé même en Roumanie ! » s'exclama son frère. Bill prît le parchemin, caressa le hibou et déplia la missive.

Bill, Harry vient de se faire attaquer par des détraqueurs près de chez lui. Pour plus de sécurité, il serait préférable que tu rentres d'urgence sur Londres, où je t'en dirai plus. Salue Charlie et Mademoiselle Delacour de ma part. Dumbledore.

PS : Pourrais tu passer pour moi à la pâtisserie de Mrs Melick ,rue Lipscani ? leurs scônes sont délicieux.

D'un coup de baguette, il brûla la lettre . Il finît son verre , récupéra son sac .
« Bon, mon cher frère, ce fût sympa mais bref ! Je dois repartir en urgence à l'ordre. »
« Ah ? Tu pars déjà ? Ok, tu me tiens au courant pour tout. » Ils échangèrent une poignée de main fraternelle .
« Tu t'occupes bien de la demoiselle en haut, tu lui expliques que j'ai dût repartir pour raison familiale, je te fais confiance pour trouver une excuse. »

Ils se serrèrent une dernière fois la main, et dans un bruit sec, Bill quitta la pièce.