CHAPITRE 18.

POP. Il atterrit dans le hall sombre du manoir, un sachet de pâtisseries à la main, le souffle court. Sa mère l'attendait dans le couloir, elle se précipita sur lui.
« Oh mon dieu, Bill, tu es défiguré ! C'est quoi toutes ses blessures ? ! » Elle se mit a l'ausculter , soulevant sa chemise pour contempler ses multiples griffures.
« C'est bon maman, ca fait pas mal. » dit il en grimaçant tandis qu'elle tentait de le soigner d'un coup de baguette. « Aille ! Là , ca fait mal ! »
« Bon ! Nous t'attendions, la réunion va commencer , Dumbledore est ici. » Ils entrèrent dans la cuisine où tous les membres de l'Ordre les attendait d'étranges volutes bleutées se dissipaient dans la pièce, Bill reconnût ainsi Mondungus Fletcher toujours accompagné de sa pipe. Mrs Weasley pesta, et arracha la pipe des mains du vieil Irlandais.

Tous s'assirent, attendant le discours de Dumbledore qui ne se fît pas attendre. Il semblait fatigué et vieilli il se leva, les mains jointes, le regard grave.
« Bien. Comme vous le savez tous, je vous ai fait réunir pour une session extraordinaire. Harry , il y a quelques minutes, s'est fait attaquer par deux détraqueurs à coté de chez lui. La situation est grave, Mafalda Hopkrik, est déjà au courant de l'incident, et a envoyé à Harry une lettre à son domicile. Fudge, à l'heure qu'il est, doit être déjà averti de la scène, et va vouloir en tirer profit... »

La porte de la cuisine s'ouvrit violemment, toutes les têtes se tournèrent vers le seuil . Tonks entra essoufflée dans la cuisine « Je , je viens juste d'apprendre...Harry.. les détraqueurs...pfiou désolée, j'ai fait le plus vite possible... » Elle se serra les côtes, visiblement endolorie par la précipitation. Elle s'assît aux cotés de Lupin, faisant tomber sur son passage quelques verres et se confondît en excuses. Dumbledore attendît que la vacarme s'estompe, et reprit son discours. Bill, ne l'écoutait plus. Il regardait Tonks du coin de l'oeil . Leurs regards se croisèrent, mais elle tourna rapidement la tête vers Dumbledore. Cela faisait un mois qu'ils ne s'étaient pas vus, ni même expliqués.
« ...il nous faut attendre les réactions du Ministère. Arthur et Sirius ont envoyés des hiboux à Privet Drive. Pour l'instant, aucun de nous ne doit aller le voir, c'est trop dangereux. Nous verrons plus tard... »

« ON VA LE LAISSER SEUL AVEC SES ANGOISSES ? Je m'en fiche, je vais le chercher ! » Ces paroles résonnèrent dans la salle , tout le monde se tût . Tonks s'était levée, défiant Dumbledore, surprenant l'assemblée autour de la table.
« Enfin, Tonks » dit Arthur Weasley calmement. « On ne peut pas aller le chercher comme ca, il faut préparer la route. Fudge est très remonté, il surveille tous les moyens de communications environnants. »
« Mais mettez vous à sa place ! Il est seul, personne ne lui dit comment réagir. C'est bien beau ces paroles moralisatrices, mais il a 15 ans ! » cria t-elle de plus belle. Lupin prit la parole d'une voix posée , Tonks s'assît aussitôt, presque confuse.
« Nymphadora, nous irons le chercher évidemment. Pour l'instant, il nous faut attendre. Bien sur Harry sera incrédule, mais partir le chercher maintenant, c'est du suicide. Je me propose pour faire partie de la garde rapprochée , et je pense que Fol-oeil devrait être de la partie aussi, pour le coté sécuritaire. » Sirius se leva à son tour, Lupin le coupa dans son entrain.
« Non, Sirius, tu ne viens pas , tu restes ici, et tu le sais. » Sirius, se rassît comme Tonks. Lupin semblait avoir la qualité de calmer l'impulsivité des deux cousins.

Bill avait assisté a la scène en retrait. Il était surpris de la réaction vive de Tonks, lui même, pensait qu'il fallait aller chercher Harry le plus vite possible. Dumbledore, paraissait moins grave, la motivation de ses troupes semblait le rassurer quelque peu. La réunion se déroula par la suite sans encombres, des missions furent distribuées à chacun . Mundungus, se fît largement réprimandé par Dumbledore, pour son absence non justifiée auprès de Mrs Figg . Lupin, Sirius et Tonks, parlaient dans un coin de la pièce. La jeune fille paraissait fatiguée , les traits de son visage étaient marqués , et plusieurs fois, elle bailla discrètement. Lorsque le rassemblement toucha à sa fin, Bill, donna à Dumbledore les pâtisseries commandées celui-ci le remercia chaleureusement, et transplana sans bruit . La foule se dissipa, Bill resta seul dans la cuisine. Il se dirigea vers le lavabo , et se mît a panser ses plaies a l'aide d'un torchon humide. Une main lui caressa doucement l'échine .
« Laisse moi faire, je vais t'aider... »