CHAPITRE 24.
« Nous n'avons qu'à dormir dans la salle de classe de divination. Il me semble qu'il y a des lits d'appoint là bas. Trelawney a une quantité de poufs impressionnante. » dit elle, en le tirant par le bras.
Bill la suivit sans dire un mot. Il restait toujours quelque peu sonné par le voyage depuis Gringotts. Contrairement à Tonks, il marchait pieds nus dans les couloirs froids du château . Et même si le Royaume uni connaissait ces jours-ci une vague de chaleur étouffante, Bill était frigorifié, ses cheveux longs trempés collant à sa nuque.
Poudlard était vide, même les fantômes semblaient être partis en vacances.
La perspective de dormir dans son ancienne école ne semblait guère enchanter le jeune homme. Tonks, au contraire, semblait apprécier la situation, n'hésitant pas à rentrer dans les salles de cours vides et à courir dans les corridors.
Ils traversèrent ainsi le château, montèrent des escaliers pour ensuite mieux en dévaler, contournèrent certaines marches suspectes et grimpèrent, tant bien que mal, les marches interminables qui les menaient à la salle de classe.
Ils entrèrent dans la pièce .Bill s'étendit de tout son poids sur un des poufs de chintz colorés qui parsemaient la classe. Tonks, regardait avec minutie une boule de cristal posée sur un guéridon.
« Tu sais quoi ? Je n'ai toujours vu dans cette boule que mon reflet déformé. Tu penses que c'est un signe ?
« Peut être... » lui répondit il, amorphe, et envoûté par l'odeur persistante de jasmin dans la salle.
« Peut être, tout simplement, que vous n'avez pas le don de divination suprême, jeune fille .» déclara une voix caverneuse, semblant venir d'une montagne de coussins près de Bill. Ce dernier sursauta à l'entente de la voix.
La dite montagne de coussins se souleva doucement, faisant place à une femme frêle et tremblante, habillée de tabliers multicolores et de bijoux tintant délicatement au gré de ses gestes.
Tonks, lâcha par surprise la boule de cristal qui atterrit aux pieds du professeur Trelawney. Celle ci ramassa l'objet, le caressa furtivement et le reposa sur une table à ses cotés.
« Vous êtes ?... »
Bill se releva instinctivement, et se présenta face à leur hôte.
« Bill Weasley, vous vous souvenez de m... »
« Oui, je me souviens de vous. Mon pauvre enfant, comment va votre hibou ? » demanda-t-elle dans un triste soupir.
« Euh.. Bien, écoutez, Errol se porte pour le mieux... »
Sybille Trelawney ne l'écoutait plus. Elle se tourna vers Tonks qui observait avec ingénuosité un strutoscope rouillé. La jeune fille se tourna vers elle et lui serra la main.
« Nymphadora Tonks. Vous m'avez prédit une mort atroce et douloureuse il y a quelques années. » dit elle d'un ton amusé tandis que Bill retenait un fou rire derrière le professeur.
Trelawney s'assit sur un pouf avec lassitude. « Il est vrai très chère... » Elle reprit longuement sa respiration, et dans un spasme, se leva brutalement . « Mais ? Que faites vous dans ma classe en ce huitième mois de l'année ? »
Tonks et Bill firent un pas en arrière.
« Nous sommes de passage pour la nuit ...» commença-t-il
« ...Et nous cherchions un endroit pour dormir, n'ayant pas le mot de passe de Gryffondor. » continua Tonks.
« Beati pauperes spiritu » fredonna le professeur Trelawney.
« Plait-il ? » demanda Tonks qui saisit au rebond la remarque du professeur .
Mrs Trelawney se laissa tomber sur ses coussins. « Pas vous ma fille... C'est le mot de passe pour Gryffondor... Vous pouvez disposez à présent les enfants. Je suis lasse, tellement lasse... »
Les deux intrus échangèrent un regard ahuri et repartirent sans bruit vers leur quête désespérée du repos .
Avec réprobation, la grosse dame , gardienne de la salle commune de Gryffondor , les laissa passer à travers le tableau.
Dumbledore avait fait monté pour eux vivres et couvertures pour la nuit ainsi que quelques bougies qui flottaient dans la salle sombre, éclairant de temps à autre, un tableau ou une fissure sur les murs.
Bill et Tonks rassemblèrent quelques oreillers près du feu tiède et crépitant de la cheminée, et purent enfin, se coucher, à l'abri de tout incident extérieur, humain ou sous-marin. Les heures défilèrent, tandis qu'ils se reposaient, bercés par les douces lueurs des flammes des bougies .
« Bill ? »
« Hmmm ? »
« Demain, je vais chercher Harry chez lui, et ensuite, je repartirai vivre chez moi, dans l'ordre des choses. » murmura-t-elle, couchée sur lui, les yeux clos .
« C'est bizarre, quand je pense a toi, je pense plutôt au désordre... »répondit il en la serrant plus fort contre lui.
« Ah, ah ah. Serieusement, tu trouves pas que , c'est un peu la fin de quelque chose ? »
« Tonks ? »
« Hmmm ? »
Bill toujours couché sur le dos, sentit sa gorge se serrer. Il ouvrit la bouche, mais ne réussit à émettre un seul son audible.
« Tonks...Je crois que je t'aime . » lâcha-t-il dans un souffle.
La jeune fille ne cilla pas, elle restait couchée sur lui, imperturbable.
« Tu crois, ou tu en es sûr ? »
« Je crois que j'en suis sûr »
« Sûr que tu le crois ? Ou sûr que tu crois que tu es sûr ?
« Je...suis sûr que je crois que tu es sûre que je... TONKS ,JE T'AIME, voilà. » Hurla-t-il, l'écho de sa voix rebondissant sur les parois de la salle. Il se sentit ridicule à cet instant présent, et craignit pour la première fois de sa vie , la réponse à son élan démesuré.
« J'en étais sûre .» dit-elle tout bas, sans aucune réaction.
« Sûre de quoi ? »
« Sûre que tu étais sûr, bien sûr ! » s'exclama-t-elle dans un demi sourire.
Bill, fatigué du jeu de la jeune fille , tenta de se lever en la repoussant, mais elle se fit plus lourde, le plaquant au sol.
« Bien sur que je t'aime. » répondit elle.
Elle le regardait avec des yeux plus sérieux que jamais , leurs deux visages collées l'un à l'autre. Le feu de l'antre, ainsi que les bougies s'éteignirent peu à peu, pour finalement se consumer en l'espace de quelques secondes.
Au petit matin, il se fit réveiller par l'aurore naissante. Il regarda Tonks assoupie à coté de lui. Longuement, il lui caressa les cheveux , et surveilla la régularité de sa respiration. Il posa délicatement un baiser sur son front.
« Et si c'était par la fin que tout commençait ? » lui susurra-t-il au creux de l'oreille.
Sans bruit, il s'habilla et quitta la pièce.
Il marcha longuement dans le château, déambulant dans les allées désertes, traversant le grand hall . Un sentiment d'allégresse le consumait intérieurement au fil de ses pas. Il se promena dans la bibliothèque de l'école, chaque porte cédant sur son passage.
Il arriva dans une salle inconnue et sans fenêtre. Il scruta rapidement les alentours, Dumbledore était là, prostré devant un immense miroir.
Bill s'approcha du vieil homme, qui le reconnut et l'invita près de lui. Il fixa l'encadrure du miroir , tentant de lire la maxime incrustée dans le bois.
« Chaque matin , il me montre une paire de chaussettes, c'est à n'y rien comprendre. »
Dumbledore lui sourit, et recula vers la porte en chantonnant.
Bill resta seul, face au miroir qu'il regardait avec sérénité.
« Et moi , je ne vois qu'elle. »
enFIN.
Et maintenant chers lecteurs, que diriez-vous si nous passions de l'autre coté du miroir ?
« Nous n'avons qu'à dormir dans la salle de classe de divination. Il me semble qu'il y a des lits d'appoint là bas. Trelawney a une quantité de poufs impressionnante. » dit elle, en le tirant par le bras.
Bill la suivit sans dire un mot. Il restait toujours quelque peu sonné par le voyage depuis Gringotts. Contrairement à Tonks, il marchait pieds nus dans les couloirs froids du château . Et même si le Royaume uni connaissait ces jours-ci une vague de chaleur étouffante, Bill était frigorifié, ses cheveux longs trempés collant à sa nuque.
Poudlard était vide, même les fantômes semblaient être partis en vacances.
La perspective de dormir dans son ancienne école ne semblait guère enchanter le jeune homme. Tonks, au contraire, semblait apprécier la situation, n'hésitant pas à rentrer dans les salles de cours vides et à courir dans les corridors.
Ils traversèrent ainsi le château, montèrent des escaliers pour ensuite mieux en dévaler, contournèrent certaines marches suspectes et grimpèrent, tant bien que mal, les marches interminables qui les menaient à la salle de classe.
Ils entrèrent dans la pièce .Bill s'étendit de tout son poids sur un des poufs de chintz colorés qui parsemaient la classe. Tonks, regardait avec minutie une boule de cristal posée sur un guéridon.
« Tu sais quoi ? Je n'ai toujours vu dans cette boule que mon reflet déformé. Tu penses que c'est un signe ?
« Peut être... » lui répondit il, amorphe, et envoûté par l'odeur persistante de jasmin dans la salle.
« Peut être, tout simplement, que vous n'avez pas le don de divination suprême, jeune fille .» déclara une voix caverneuse, semblant venir d'une montagne de coussins près de Bill. Ce dernier sursauta à l'entente de la voix.
La dite montagne de coussins se souleva doucement, faisant place à une femme frêle et tremblante, habillée de tabliers multicolores et de bijoux tintant délicatement au gré de ses gestes.
Tonks, lâcha par surprise la boule de cristal qui atterrit aux pieds du professeur Trelawney. Celle ci ramassa l'objet, le caressa furtivement et le reposa sur une table à ses cotés.
« Vous êtes ?... »
Bill se releva instinctivement, et se présenta face à leur hôte.
« Bill Weasley, vous vous souvenez de m... »
« Oui, je me souviens de vous. Mon pauvre enfant, comment va votre hibou ? » demanda-t-elle dans un triste soupir.
« Euh.. Bien, écoutez, Errol se porte pour le mieux... »
Sybille Trelawney ne l'écoutait plus. Elle se tourna vers Tonks qui observait avec ingénuosité un strutoscope rouillé. La jeune fille se tourna vers elle et lui serra la main.
« Nymphadora Tonks. Vous m'avez prédit une mort atroce et douloureuse il y a quelques années. » dit elle d'un ton amusé tandis que Bill retenait un fou rire derrière le professeur.
Trelawney s'assit sur un pouf avec lassitude. « Il est vrai très chère... » Elle reprit longuement sa respiration, et dans un spasme, se leva brutalement . « Mais ? Que faites vous dans ma classe en ce huitième mois de l'année ? »
Tonks et Bill firent un pas en arrière.
« Nous sommes de passage pour la nuit ...» commença-t-il
« ...Et nous cherchions un endroit pour dormir, n'ayant pas le mot de passe de Gryffondor. » continua Tonks.
« Beati pauperes spiritu » fredonna le professeur Trelawney.
« Plait-il ? » demanda Tonks qui saisit au rebond la remarque du professeur .
Mrs Trelawney se laissa tomber sur ses coussins. « Pas vous ma fille... C'est le mot de passe pour Gryffondor... Vous pouvez disposez à présent les enfants. Je suis lasse, tellement lasse... »
Les deux intrus échangèrent un regard ahuri et repartirent sans bruit vers leur quête désespérée du repos .
Avec réprobation, la grosse dame , gardienne de la salle commune de Gryffondor , les laissa passer à travers le tableau.
Dumbledore avait fait monté pour eux vivres et couvertures pour la nuit ainsi que quelques bougies qui flottaient dans la salle sombre, éclairant de temps à autre, un tableau ou une fissure sur les murs.
Bill et Tonks rassemblèrent quelques oreillers près du feu tiède et crépitant de la cheminée, et purent enfin, se coucher, à l'abri de tout incident extérieur, humain ou sous-marin. Les heures défilèrent, tandis qu'ils se reposaient, bercés par les douces lueurs des flammes des bougies .
« Bill ? »
« Hmmm ? »
« Demain, je vais chercher Harry chez lui, et ensuite, je repartirai vivre chez moi, dans l'ordre des choses. » murmura-t-elle, couchée sur lui, les yeux clos .
« C'est bizarre, quand je pense a toi, je pense plutôt au désordre... »répondit il en la serrant plus fort contre lui.
« Ah, ah ah. Serieusement, tu trouves pas que , c'est un peu la fin de quelque chose ? »
« Tonks ? »
« Hmmm ? »
Bill toujours couché sur le dos, sentit sa gorge se serrer. Il ouvrit la bouche, mais ne réussit à émettre un seul son audible.
« Tonks...Je crois que je t'aime . » lâcha-t-il dans un souffle.
La jeune fille ne cilla pas, elle restait couchée sur lui, imperturbable.
« Tu crois, ou tu en es sûr ? »
« Je crois que j'en suis sûr »
« Sûr que tu le crois ? Ou sûr que tu crois que tu es sûr ?
« Je...suis sûr que je crois que tu es sûre que je... TONKS ,JE T'AIME, voilà. » Hurla-t-il, l'écho de sa voix rebondissant sur les parois de la salle. Il se sentit ridicule à cet instant présent, et craignit pour la première fois de sa vie , la réponse à son élan démesuré.
« J'en étais sûre .» dit-elle tout bas, sans aucune réaction.
« Sûre de quoi ? »
« Sûre que tu étais sûr, bien sûr ! » s'exclama-t-elle dans un demi sourire.
Bill, fatigué du jeu de la jeune fille , tenta de se lever en la repoussant, mais elle se fit plus lourde, le plaquant au sol.
« Bien sur que je t'aime. » répondit elle.
Elle le regardait avec des yeux plus sérieux que jamais , leurs deux visages collées l'un à l'autre. Le feu de l'antre, ainsi que les bougies s'éteignirent peu à peu, pour finalement se consumer en l'espace de quelques secondes.
Au petit matin, il se fit réveiller par l'aurore naissante. Il regarda Tonks assoupie à coté de lui. Longuement, il lui caressa les cheveux , et surveilla la régularité de sa respiration. Il posa délicatement un baiser sur son front.
« Et si c'était par la fin que tout commençait ? » lui susurra-t-il au creux de l'oreille.
Sans bruit, il s'habilla et quitta la pièce.
Il marcha longuement dans le château, déambulant dans les allées désertes, traversant le grand hall . Un sentiment d'allégresse le consumait intérieurement au fil de ses pas. Il se promena dans la bibliothèque de l'école, chaque porte cédant sur son passage.
Il arriva dans une salle inconnue et sans fenêtre. Il scruta rapidement les alentours, Dumbledore était là, prostré devant un immense miroir.
Bill s'approcha du vieil homme, qui le reconnut et l'invita près de lui. Il fixa l'encadrure du miroir , tentant de lire la maxime incrustée dans le bois.
« Chaque matin , il me montre une paire de chaussettes, c'est à n'y rien comprendre. »
Dumbledore lui sourit, et recula vers la porte en chantonnant.
Bill resta seul, face au miroir qu'il regardait avec sérénité.
« Et moi , je ne vois qu'elle. »
enFIN.
Et maintenant chers lecteurs, que diriez-vous si nous passions de l'autre coté du miroir ?
