CHAPITRE 2 bis.
« Chaque matin, on a le droit à la même rengaine. Et quand c'est pas le matin, c'est le soir... ».
La réunion venait de s'achever, Tonks, accompagnée de Kingsley, retournait à son bureau, les pieds traînant sur le sol. Elle saisit une tasse, et fit apparaître une bouilloire frémissante de thé. L'objet voletait difficilement autour de la pièce, menaçant de tomber sons le poids du liquide.
« A quoi bon nous mobiliser tous les jours ? Faire le point ? On n'en sait pas plus que lui ! Aille..! » Elle se cogna, sans faire attention, contre la bouilloire toujours en suspension dans les airs.
Kingsley restait en retrait, le visage grave.
« Tonks, il faut que je te dise quelque chose... »
« Kingsley, je n'aime pas cette tête. Oui, je l'avoue ,c'est moi qui ai mangé le dernier biscuit. Mais comprends moi, je mourrais de faim . » affirma-t-elle en souriant, tout en nettoyant du revers de sa manche la tache de thé apparente sur sa robe.
« Tonks, il faut que nous parlions sérieusement. » répéta-t-il de marbre.
« Kingsley, arrête avec ce regard, je commence à avoir peur. »
Elle comprit que son collègue n'était pas d'humeur à plaisanter. Elle posa sa tasse en équilibre sur son bureau, et s'appuya sur son poste de travail pour mieux écouter ce qu'il avait à lui dire.
L'homme à la carrure massive jeta des coups d'oeil de part et d'autre du bureau. Il regarda à gauche, puis à droite, et prit la peine de vérifier sous sa table.
« Je ne peux pas t'en parler ici, ce n'est pas prudent. On pourrait nous ent... »
Il coupa court la conversation, à la vue, au fond de la salle, du ministre de la Magie.
Tonks, se retourna et vit Cornelius Fudge s'approcher d'eux. Elle lança à Kingsley un regard interrogateur .
« Qu'est ce qui se passe ? » demanda-t-elle dans un murmure.
« Pas maintenant. Plus tard, au déjeuner. »
« C'est à propos de lui ? » interrogea-t-elle en montrant peu discrètement le ministre du doigt.
Shacklebolt se raidit d'exaspération face au comportement de la jeune fille.
« Tu es la discrétion même Nymphadora. »
Elle renversa au dernier mot de son interlocuteur , le contenu de sa tasse sur sa robe.
Elle attendit toute la matinée la pause déjeuner, afin de percer à jour le mystère de son collègue. Plusieurs fois, elle fixa la pendule et comptait les minutes qui la séparaient des explications, bien qu'elle eut essayé de faire parler son camarade. Ce dernier refusa catégoriquement de s'exprimer, semblant craindre une quelconque fuite de ses propos.
Malgré sa titularisation dans le métier d'auror, Tonks restait sous la tutelle de ses collaborateurs .Certains lui reprochaient son manque de rigueur dans son attitude, ainsi que sa distraction permanente. Elle était la plus jeune au sein de l'équipe et semblait avoir tout à apprendre. Mais, malgré un comportement quelque peu négligé, elle montrait un professionnalisme exemplaire sur son lieu de travail, et s'entraînait d'arrache-pied à combler ses lacunes. Plusieurs fois, Fudge lui même, l'avait félicité de son acharnement, ne manquant pas de rappeler à celle-ci son attache officielle au Ministère.
Après avoir consulté avec minutie, les dernières nouvelles concernant la mise en vigueur d'une loi sur les arrêtés ministériels , elle leva la tête pour s'apercevoir que l'horloge affichait enfin l'heure de déjeuner.
Elle prévint Kingsley, qui sans bruit se leva, enfila sa cape et lui fit signe de le suivre.
Ils quittèrent le département, et transplanèrent jusqu'au Chemin de traverse. Tonks tenta de questionner une nouvelle fois son collègue qui refusa de se prononcer. Ils entrèrent au Chaudron Baveur, il la conduisit vers la table la plus excentrée et retirée du restaurant. Il ôta soigneusement sa cape, elle en fit de même, et s'assirent l'un en face de l'autre. Ils commandèrent auprès de Tom le tenancier leurs boissons. Elle attendait toujours de sa part un quelconque signe, leur permettant de rompre le silence.
A l'arrivée de leur commande ,il but d'une traite son verre et se racla sèchement la gorge.
« Tonks, nous avons besoin de toi .»
« Ah ? tu parles de toi à la première personne du pluriel maintenant ? »
« Sois sérieuse deux minutes. A quel point es-tu dévouée à la cause du Ministère ? »
« Je ne te suis pas là .» dit elle ,en fronçant les sourcils.
« Si le Ministère nous cachait intentionnellement la vérité, comment réagirais tu ? »
« Mal, forcement. Mais où veux tu en venir ? »
« Tonks . Dumbledore... Il a raison. »
« A propos du retour de... ? »
« Oui. Fudge refuse de l'admettre, mais il est revenu. »
« Quelles sont les preuves ? qui doit on croire ? » demanda-t-elle incrédule.
« Dumbledore. Nous avons toutes les raisons de nous joindre à lui. »
« Clandestinement ? Sous les yeux du ministre ? »
« Oui, clandestinement, forcement... » ajouta-t-il.
Toujours aussi aux aguets, Kingsley vérifia autour de lui que personne ne puisse l'entendre. Il approcha son visage de celui de Tonks, et ajouta à voix basse :
« Nous avons besoin de toi. Plus nous sommes nombreux, meilleures sont la cohésion et la résistance. »
« Et les risques ? »
« Ils sont majeurs. On s'expose forcement au danger, mais la cause à défendre le mérite amplement. »
Tonks se posa contre le dossier de son fauteuil, et fixa longuement son verre. Elle balaya du regard la foule défilant dans le restaurant et approcha à son tour son visage de celui de Shacklebot.
« Ok, je suis de la partie. J'attends juste de plus amples renseignements. »
Kingsley se décrispa et passa ses grandes mains sur son crâne chauve. Il scruta à nouveau autour de lui et se pencha vers sa partenaire.
« Il y a une autre chose que tu dois savoir. C'est à propos de Black. »
« Black ? Le Sirius Black ? Qu'a-t-il à faire dans cette histoire ? »questionna-t-elle, en portant son verre à ses lèvres.
Il inspira longuement, et ajouta dans un souffle :
« Il est innocent .»
Tonks , en état de choc, cracha à la figure de son compagnon tout le contenu de son verre.
« Chaque matin, on a le droit à la même rengaine. Et quand c'est pas le matin, c'est le soir... ».
La réunion venait de s'achever, Tonks, accompagnée de Kingsley, retournait à son bureau, les pieds traînant sur le sol. Elle saisit une tasse, et fit apparaître une bouilloire frémissante de thé. L'objet voletait difficilement autour de la pièce, menaçant de tomber sons le poids du liquide.
« A quoi bon nous mobiliser tous les jours ? Faire le point ? On n'en sait pas plus que lui ! Aille..! » Elle se cogna, sans faire attention, contre la bouilloire toujours en suspension dans les airs.
Kingsley restait en retrait, le visage grave.
« Tonks, il faut que je te dise quelque chose... »
« Kingsley, je n'aime pas cette tête. Oui, je l'avoue ,c'est moi qui ai mangé le dernier biscuit. Mais comprends moi, je mourrais de faim . » affirma-t-elle en souriant, tout en nettoyant du revers de sa manche la tache de thé apparente sur sa robe.
« Tonks, il faut que nous parlions sérieusement. » répéta-t-il de marbre.
« Kingsley, arrête avec ce regard, je commence à avoir peur. »
Elle comprit que son collègue n'était pas d'humeur à plaisanter. Elle posa sa tasse en équilibre sur son bureau, et s'appuya sur son poste de travail pour mieux écouter ce qu'il avait à lui dire.
L'homme à la carrure massive jeta des coups d'oeil de part et d'autre du bureau. Il regarda à gauche, puis à droite, et prit la peine de vérifier sous sa table.
« Je ne peux pas t'en parler ici, ce n'est pas prudent. On pourrait nous ent... »
Il coupa court la conversation, à la vue, au fond de la salle, du ministre de la Magie.
Tonks, se retourna et vit Cornelius Fudge s'approcher d'eux. Elle lança à Kingsley un regard interrogateur .
« Qu'est ce qui se passe ? » demanda-t-elle dans un murmure.
« Pas maintenant. Plus tard, au déjeuner. »
« C'est à propos de lui ? » interrogea-t-elle en montrant peu discrètement le ministre du doigt.
Shacklebolt se raidit d'exaspération face au comportement de la jeune fille.
« Tu es la discrétion même Nymphadora. »
Elle renversa au dernier mot de son interlocuteur , le contenu de sa tasse sur sa robe.
Elle attendit toute la matinée la pause déjeuner, afin de percer à jour le mystère de son collègue. Plusieurs fois, elle fixa la pendule et comptait les minutes qui la séparaient des explications, bien qu'elle eut essayé de faire parler son camarade. Ce dernier refusa catégoriquement de s'exprimer, semblant craindre une quelconque fuite de ses propos.
Malgré sa titularisation dans le métier d'auror, Tonks restait sous la tutelle de ses collaborateurs .Certains lui reprochaient son manque de rigueur dans son attitude, ainsi que sa distraction permanente. Elle était la plus jeune au sein de l'équipe et semblait avoir tout à apprendre. Mais, malgré un comportement quelque peu négligé, elle montrait un professionnalisme exemplaire sur son lieu de travail, et s'entraînait d'arrache-pied à combler ses lacunes. Plusieurs fois, Fudge lui même, l'avait félicité de son acharnement, ne manquant pas de rappeler à celle-ci son attache officielle au Ministère.
Après avoir consulté avec minutie, les dernières nouvelles concernant la mise en vigueur d'une loi sur les arrêtés ministériels , elle leva la tête pour s'apercevoir que l'horloge affichait enfin l'heure de déjeuner.
Elle prévint Kingsley, qui sans bruit se leva, enfila sa cape et lui fit signe de le suivre.
Ils quittèrent le département, et transplanèrent jusqu'au Chemin de traverse. Tonks tenta de questionner une nouvelle fois son collègue qui refusa de se prononcer. Ils entrèrent au Chaudron Baveur, il la conduisit vers la table la plus excentrée et retirée du restaurant. Il ôta soigneusement sa cape, elle en fit de même, et s'assirent l'un en face de l'autre. Ils commandèrent auprès de Tom le tenancier leurs boissons. Elle attendait toujours de sa part un quelconque signe, leur permettant de rompre le silence.
A l'arrivée de leur commande ,il but d'une traite son verre et se racla sèchement la gorge.
« Tonks, nous avons besoin de toi .»
« Ah ? tu parles de toi à la première personne du pluriel maintenant ? »
« Sois sérieuse deux minutes. A quel point es-tu dévouée à la cause du Ministère ? »
« Je ne te suis pas là .» dit elle ,en fronçant les sourcils.
« Si le Ministère nous cachait intentionnellement la vérité, comment réagirais tu ? »
« Mal, forcement. Mais où veux tu en venir ? »
« Tonks . Dumbledore... Il a raison. »
« A propos du retour de... ? »
« Oui. Fudge refuse de l'admettre, mais il est revenu. »
« Quelles sont les preuves ? qui doit on croire ? » demanda-t-elle incrédule.
« Dumbledore. Nous avons toutes les raisons de nous joindre à lui. »
« Clandestinement ? Sous les yeux du ministre ? »
« Oui, clandestinement, forcement... » ajouta-t-il.
Toujours aussi aux aguets, Kingsley vérifia autour de lui que personne ne puisse l'entendre. Il approcha son visage de celui de Tonks, et ajouta à voix basse :
« Nous avons besoin de toi. Plus nous sommes nombreux, meilleures sont la cohésion et la résistance. »
« Et les risques ? »
« Ils sont majeurs. On s'expose forcement au danger, mais la cause à défendre le mérite amplement. »
Tonks se posa contre le dossier de son fauteuil, et fixa longuement son verre. Elle balaya du regard la foule défilant dans le restaurant et approcha à son tour son visage de celui de Shacklebot.
« Ok, je suis de la partie. J'attends juste de plus amples renseignements. »
Kingsley se décrispa et passa ses grandes mains sur son crâne chauve. Il scruta à nouveau autour de lui et se pencha vers sa partenaire.
« Il y a une autre chose que tu dois savoir. C'est à propos de Black. »
« Black ? Le Sirius Black ? Qu'a-t-il à faire dans cette histoire ? »questionna-t-elle, en portant son verre à ses lèvres.
Il inspira longuement, et ajouta dans un souffle :
« Il est innocent .»
Tonks , en état de choc, cracha à la figure de son compagnon tout le contenu de son verre.
