La Nouvelle Génération

Chapitre 10 : Départ pour Hong-Kong

Le lendemain matin, Nadeshiko manqua une demi-journée d'école pour aller avec ses parents prendre ses vaccins réglementaires pour leur voyage en Chine. À l'heure du midi, elle alla ranger ses choses dans son casier et arpenta les couloirs jusqu'au Gymnase où avait lieu les cours d'escrime. Jade faisait partie de ce groupe, tout comme Magaki, le meilleur ami de Julien. Nadeshiko s'assit dans les estrades et observa les deux escrimeurs qui s'affrontaient. Leurs épées s'entrecroisèrent en différents mouvements. Ils tournèrent face à face et l'un des deux trancha sur le côté. Son adversaire évita le coup et toucha l'autre de la pointe de l'arme d'entraînement. Une lumière rouge s'alluma, ponctuée d'une alarme stridente. Les deux escrimeurs enlevèrent leur masque. Le visage de Jade, la vainqueur, apparut. Son adversaire était un garçon aux cheveux noirs. Ils s'inclinèrent avec respect, puis Jade, qui avait remarqué la présence de Nadeshiko dans les estrades, alla la rejoindre, un grand sourire aux lèvres.

Jade : Salut Shiko !

Nadeshiko : Salut Jade ! Bravo pour ton match !

Jade : Merci ! Tu étais à la Bénédiction hier, n'est-ce pas ?

Soudain, le souvenir blessant de la veille revint en mémoire de Nadeshiko. Mais elle l'oublia vite et répondit sans tristesse apparente à Jade.

Nadeshiko : Oui... Je ne t'ai pas vue... Où étais-tu ?

Jade : Au fond de la dernière rangée. J'ai voulu te rejoindre mais lorsque tout le monde s'est mis à danser, je t'ai perdue de vue. Et toi, où étais- tu ce matin ?

Nadeshiko : Chez le médecin pour mes vaccins de voyage. Je vais en Chine demain pour voir la parenté de mon père.

Jade : Tu y resteras durant combien de temps ?

Nadeshiko : Mon père a dit une ou deux semaines. Il va falloir que tu me prêtes tes notes de cours quand je reviendrai.

Jade : Pas de problème. Je vais me changer aux vestiaires et je reviens.

Nadeshiko : Je t'attends.

Jade traversa le couloir et salua l'entraîneur, Monsieur Yokotasi, qui la félicita de sa victoire et la jeune fille disparut dans les vestiaires. Le reste de la journée se passa sans problèmes. À la fin des cours, tandis que Nadeshiko rangeait ses chaussures, Yuïchi vint la saluer. Le premier réflexe de Nadeshiko fut de sentir son cœur s'effondrer en miettes mais le sourire rassurant du jeune homme lui mit un peu de baume au cœur.

Yuïchi : Salut Nadeshiko !

Nadeshiko : Salut...

Yuïchi : Tu vas bien ?

Nadeshiko : Oui... Un peu fatiguée...

Yuïchi : J'ai entendu dire que tu pars demain pour Hong-Kong.

Nadeshiko : C'est le cas. ( Referme sa porte de casier )

Yuïchi : J'ai un cadeau pour toi.

De sa poche d'uniforme, Yuïchi sortit un petit bracelet en argent agrémenté de petites breloques représentant des bonhommes sourires, des fleurs et le symbole « amis » en japonais.

Yuïchi : C'est pour que tu saches que je serai avec toi même si tu es ailleurs.

Nadeshiko : Yuïchi... C'est trop gentil !! Merci, tu es un ami formidable...

Yuïchi : Bon voyage ! On se revoit en cours dans deux semaines !

Nadeshiko : À dans deux semaines !

Yuïchi serra Nadeshiko dans ses bras et longea le corridor jusqu'à la porte de sortie. La jeune fille regarda le bracelet comme si c'était le plus précieux diamant du monde et le serra sur son cœur en souriant.

À 3h00 du matin, l'alarme du réveil-matin de Nadeshiko sonna. En grognant, la jeune fille tâtonna sur sa table de chevet et éteignit la stridente sonnerie. Kirjala s'éveilla en sursaut.

Kirjala : Heiiiiiin ???? Une attaque de Pingouins Mutants ??!?!?!? ( Rappelez vous qu'elle a ces animaux en horreur lol )

Nadeshiko ( endormie ) : Non... On doit partir pour Hong-Kong dans une heure, alors dégrouille tes pattes Kirjala.

Encore embaumée de sommeil, l'adolescente fit son lit et boucla ses valises. Elle revêtit une robe longue de style chinois, à manches courtes, mit ses sandales assorties et coiffa ses cheveux en deux chignons comme la veille. Kirjala se cacha dans son sac à dos et la magicienne lui laissa un généreux espace pour qu'elle puisse respirer, avec quelques biscuits pour provisions. Ses souliers claudiquant dans l'escalier, la fille de Sakura descendit les escaliers et prit un léger petit déjeuner. Ses parents la rejoignirent bien vite. Sakura se prépara du café et observa sa fille des pieds à la tête.

Sakura : Tu es très jolie ce matin.

Nadeshiko : Merci maman. J'ai hâte de voir Grand-mère Yelan.

Lionel : Ça va lui faire un choc... Voilà presque trois ans que je ne suis pas allé à Hong-Kong. Et en plus, elle ne t'a jamais vue... J'ai toujours voyagé seul ou avec ta mère en te plaçant chez tante Tiffany. Mais maintenant, je crois que tu es assez grande pour voyager avec nous. Je suis sûre qu'elle appréciera ta présence.

Sakura : Et tes sœurs, Lionel ! Depuis notre mariage, je n'en ai pas entendu parler.

Lionel : Je sais que Futeie travaille dans une agence d'avocats, qu'Huanren s'est fiancée avec un cuisinier du grand hôtel Ukedawachi, que Shiehua est enceinte de son premier enfant et qu'elle est mariée avec un homme d'affaires, mais je ne sais pas ce que devient Hueimei.

Sakura : J'ai hâte de les revoir ! Elles étaient si gentilles !

Lionel : Tu as tout Nadeshiko ?

Nadeshiko : Ouais.

Lionel : Bon, allez tout le monde, il faut partir.

Terminant leur léger petit déjeuner, tous entamèrent la route vers l'aéroport de Tokyo, qui était à environ une demi-heure de marche. Durant le trajet, Nadeshiko caressait doucement les petites breloques du bracelet de Yuïchi en souriant. Une fois arrivés dans l'immense aéroport, la jeune fille ne put se retenir de lâcher une exclamation d'émerveillement.

Nadeshiko : C'est immense !

Sakura : Ça me rappelle des souvenirs... n'est-ce pas Lionel ?

Lionel : Ouais... on peut dire ça....

Lionel embrassa Sakura sur la joue en souriant. Tous se dirigèrent vers la file de gens qui attendaient l'avion pour Hong-Kong, des hommes et des femmes d'affaire pour la plupart. Nadeshiko enleva son sac à dos, le mit sur sa poitrine en le tenant avec ses bras et regarda autour d'elle. Les grands écrans numériques affichant les vols prévus faisaient défiler leurs données en caractères verts. Kirjala jeta un œil à l'extérieur.

Kirjala ( chuchote ) : Wow ! Des écrans géants !

Nadeshiko : Chouette hein ? Fais attention qu'on ne t'entende pas...

Kirjala : Compte sur moi !

Sakura : Nadeshiko, à qui parles-tu ?

Nadeshiko ( rouge de confusion ) : Heu... à personne... ( Une fois que sa mère a tourné le dos ) T'as failli nous faire repérer !

Kirjala : Désolée... J'ai pas fait exprès...

Une fois que les formalités furent remplies et les passeports estampés, ils passèrent au détecteur de métaux. Kirjala utilisa ses pouvoirs de sorte qu'elle soit invisible au rayon et tout se passa sans embrouille. La voix aimable d'une jeune femme résonna dans l'interphone.

Annonceure : Votre attention s'il vous plaît ! Le Vol 423 à destination de Hong-Kong, Chine, partira dans 15 minutes. Veuillez vous rendre immédiatement à la porte D-23. Je répète, le Vol 423 à destination de Hong- Kong, Chine, partira dans 15 minutes. Veuillez vous rendre immédiatement à la porte D-23. Merci.

Lionel : C'est nous ! Allons vite ! Ne traîne pas Shiko !

La japonaise suivit ses parents dans le long couloir de l'avion, remit ses billets à l'agent de bord et alla s'installer dans un siège dans l'immense engin volant. Un peu nerveuse, elle regarda par la fenêtre où des techniciens faisaient les dernières vérifications. L'atmosphère était ponctué des légers bavardages des passagers. Pour le décollage, Sakura resta près de Nadeshiko. Lorsque le sol s'éloigna sous leurs yeux après un envol peu ébranlé, elle alla rejoindre Lionel dans un siège derrière celui de leur fille. L'aube était douce et l'horizon s'illuminait peu à peu dans une explosion de couleurs. Kirjala eut la permission de sortir la tête, si elle désirait, du sac à dos, de temps à autre. Elle contempla le firmament en plein éveil et ses yeux en amande brillèrent de joie.

Kirjala : Super ! C'est la première fois que je voyage en avion ! C'est génial ! J'ai hâte de voir Hong-Kong... C'est ma ville natale.

Nadeshiko : Sans blague ?

Kirjala : En réalité, j'ai vécu la moitié de ma vie là avant d'être envoyé à Shanghai. Mais je considère Hong-Kong comme ma ville de naissance. Je me demande si il y a encore les sept piliers là-bas.

Nadeshiko : Les sept piliers ?

Kirjala : Un monument de pierre important. Seule une personne possédant la magie qu'aurait eu un grand maître comme Clow Reed ou Malwalosce peut le déclencher. Si on a de la chance, on pourra sûrement le voir.

Nadeshiko : À quoi il ressemble ?

Kirjala : Oh, pas grand chose... Des pilliers d'au moins 4 mètres qui soutiennent un plafond en voûte, un peu comme dans la Grèce Antique. Ils représentent chacun un élément. L'amour, la sincérité, l'amitié, la lumière, l'équilibre, la création et l'intelligence. C'était un lieu de rendez-vous privilégié de l'Ordre du Soleil Rouge. C'est là qu'ils se réunissaient le plus souvent. Chaque membre avait un pilier unique. Malwalosce avait celui de l'amour, Kyla Hidoshi, la voyante, avait celui de l'intelligence. Clow Reed possédait l'amitié, Malika Lozako, la cousine de Kyla, avait l'équilibre, Sheyo Itamaki, l'expert en arts martiaux, avait la création et le grand chef, Sanjiro Hemukawa avait l'ultime ; la lumière.

Nadeshiko : Ça devait être impressionnant.

Kirjala : Je me souviens de l'avoir vu un jour... C'était un spectacle incroyable. Mais il existe la légende du pilier brisé. À l'origine, il y en aurait eu huit, mais l'un d'eux, représentant la Renaissance se serait fracturé.

Nadeshiko : Qui en tirait son pouvoir ?

Kirjala : On l'ignore encore... Enfin, c'est une autre histoire...

Après une heure de vol, l'hôtesse de l'air servit des boissons et Nadeshiko s'acheta une boisson gazeuse. Tandis qu'elle remettait l'argent à la femme habillée en bleu, elle remarqua que l'employée fixait d'un air étonné son sac à dos. L'hôtesse avait cru le voir bouger... Elle secoua la tête, rendit la monnaie à Nadeshiko et dirigea son plateau roulant vers le siège de ses parents. La fille de 12 ans rit sous cape et déboucha sa bouteille où elle prit une gorgée du liquide pétillant et sucré. La voix du contrôleur résonna dans l'interphone de l'avion.

Contrôleur : Bonjour chers passagers et passagères du vol 423. Je vous souhaite la bienvenue à la compagnie Air-Tokyo 3000. Il est présentement 7h34 de l'avant-midi. Je vous rappelle que vous pouvez utiliser vos cellulaires en tout temps, mais veuillez à mettre les sonneries en mode vibration pour garder la quiétude du vol. La même règle s'applique à vos téléavertisseurs. Les toilettes chimiques vous sont accessibles à l'arrière de l'avion. Un film vous sera présenté dans quelques instants. À l'avant, il y aura le long métrage « Le Samouraï Tourmenté » de Iwakabi Orchamiko. À l'arrière vous sera représenté « Fleur d'Orient » de Yamika Urzamakogi. Si vous le désirez, vous pouvez mettre vos écouteurs qui sont branchés dans la prise A-1. Bonne représentation !

Les lumières se tamisèrent et un grand écran se dévoila. Le générique apparut. Il désignait entre autres une jolie actrice du nom de Katori Makaya, interprétant le rôle principal. Le film débuta sous la vue d'un splendide jardin où étaient construites des statues de dragons. Le personnage de Katori Makaya était assise près d'une petite cascade et promenait ses doigts dans l'eau. Soudain, un homme au regard agressif la surprit. Intéressée, Nadeshiko mit les écouteurs au moment où l'homme ouvrait la bouche.

Homme : Tsung Ayaka, pourquoi es-tu à nouveau en train de rêvasser ?

Ayaka : Je... Je prenais l'air, Ouabeicho-San.

Ouabeicho : Rentre tout de suite à l'intérieur, Geisha ! Les invités t'attendent pour que tu serves le thé ! Dépêche toi !

S'éloignant de la cascade à regret, la Geisha entra dans un splendide manoir chinois et parcourut une dizaine de couloirs avant d'arriver à la salle à manger où étaient agenouillés quatres hommes près de la table basse. En servant le thé fumant, elle croisa le regard du beau jeune homme aux cheveux bruns qui la regardait intensément. À voir ses joues s'empourprer, Nadeshiko devina que la Geisha était amoureuse. Commença alors une série de péripéties où les deux chinois qui s'étaient avoués leurs sentiments en secret et tentaient par tous les moyens de cacher leur amour au reste du monde. Ils vivaient une passion dévorante dans l'ombre, de peur qu'ils soient châtiés pour cette imprudence, car une Geisha ne pouvait être amoureuse. Un peu plus loin dans le film, Ayaka et l'homme, prénommé Sanokubé, s'étaient réunis sur un balcon en pleine nuit.

Sanokubé : Ayaka... Pourquoi devons-nous cacher notre amour au reste du monde d'une façon si cruelle ? J'éprouve pour toi la plus ardente des passions...

Ayaka : Beau Sanokubé, mes sentiments envers toi sont réciproques... Mais ce lien indestructible me rallie avec force à mon destin de servante... Je suis née ainsi et je le resterai pour toujours... Et même avec toute la volonté du monde, je ne pourrai jamais m'en défaire.

Sanokubé : Et si nous partions ? Si nous allions nous réfugier à Kyoto, là où réside le grand empereur ? Il nous hébergerait sans crainte. Je suis son porteur de messages, mais aussi son neveu. Je te ferais passer pour ma fiancée et nous vivrions dans la paix, avec la sécurité royale.

Ayaka ( Sourit ) : Ne le suis-je pas déjà ? J'accepterais volontiers mais tu connais maître Ouabeicho... Cet immonde personnage ne me garde qu'à cause de l'entente qui fait de moi sa servante. Il est trop paresseux pour faire ses corvées et je dois les faire sans rechigner sous peine de punition sévère... Il a signé le contrat qui me soumet à lui pour le reste de ma vie... Même en m'enfuyant à l'autre bout du monde, il me retrouverait. Je ne suis pas que sa servante, je suis aussi celle qu'il veut épouser.

Sanokubé : Mais ne veux-tu pas tenter ta chance, belle orchidée ? Le destin a voulu que nos cœurs se rencontrent, pourquoi ne nous laisserait-il pas vivre ensemble, sans poids sur les épaules ?

Ayaka : Je serais prête à tenter ma chance. Mais si Ouabeicho me retrouve, il faudra le déjouer avec toute la ruse du monde.

Sanokubé : Nous réussirons, je te le promets, Ayaka. Rejoins-moi au jardin à minuit demain soir avec tes bagages et nous prendrons le bateau pour Kyoto. J'ai un ami qui travaille sur une péniche qui livre des tapis précieux à l'empereur. Il nous aidera.

Ayaka : Remerciées soient tes connaissances, mon aimé.

Sur ce, ils se rapprochèrent et eurent un tendre baiser qui se prolongea quelques minutes au son d'une musique traditionnelle chinoise. Puis, les amants se séparèrent et la Geisha alla se coucher, la tête reposant sur son oreiller de bois et sa belle chevelure noire se déversant comme une cascade de tous les côtés du coussin dur. Lorsque, un peu plus tard, les amants se retrouvèrent de nouveau et, sur la péniche de Iwanbo le marchand, naviguaient en regardant la lune se refléter dans les eaux du grand fleuve, Nadeshiko soupira rêveusement. Ils regardaient le loin disparaître, main dans la main. Le vent faisait onduler les cheveux de la Geisha.

Nadeshiko : C'est mignon, hein Kirjala ? Ils s'aiment même si il y a des interdits. Kirjala... ? Kirjala, tu m'écoutes ?

Nadeshiko regarda dans son sac et vit soudain la chatonne roulée en boule, écoutant la musique du baladeur de la magicienne à presque plein volume. Elle souleva un écouteur et la fit sursauter.

Nadeshiko : Hé oh, la gardienne !

Kirjala : Hein quoi ??? Tu me parlais ???

Nadeshiko : Ah, laisse tomber... Tu as faim ?

Kirjala : Un peu. J'ai surtout hâte de me dégourdir les pattes à l'aéroport.

Nadeshiko : T'inquiètes pas, il reste deux heures de route. Je reviens... Tâche de ne pas te faire remarquer.

Nadeshiko se leva et alla aux cabinets privés à l'arrière de l'avion. Quelques minutes plus tard, elle revint s'asseoir à côté de Kirjala qui avait remis les écouteurs sur ses oreilles. Lorsque le film prit fin sur le mariage d'Ayaka et Sanokubé, Nadeshiko enleva ses écouteurs et sortit son jeu vidéo portatif pour s'occuper le reste du voyage. Finalement, la voix du contrôleur résonna dans l'avion.

Contrôleur ; Rebonjour à vous, chers passagers et passagères ! Nous approchons de l'aéroport de Hong-Kong. L'atterrissage est prévu pour deux minutes. Veuillez boucler vos ceintures et vous détendre. Placez tous vos rebuts dans le sac gris épinglé près de vos sièges. Nous vous remercions d'avoir choisi Air-Tokyo 3000, bonne fin de journée à tous !

L'avion atterrit après ce délai sur la piste de l'aéroport de Hong-Kong sans embrouille. Nadeshiko suivit ses parents dehors et le soleil lui brûla les paupières dès qu'elle fut sortie de l'appareil. Le vent chaud lui caressa le visage doucement. Tous remplirent leurs formalités de nouveau puis, attrapèrent leurs bagages et entreprirent de se frayer un chemin dans la foule dense et compacte. Soudain, Nadeshiko vit son père faire de grands signes.

Lionel : Futeie !! Futeie Li !!

C'est alors que Nadeshiko vit une jeune femme vêtue d'un tailleur noir à boutons dorés, de talons aiguilles et arborant une intense chevelure rousse apparut au travers des gens et alla serrer Lionel dans ses bras en riant.

Futeie : Lionel !!! ( Rit ) Je suis si heureuse de te revoir !!! Sakura !! ( La serre dans ses bras ) Quel bonheur de vous retrouver !

Sakura : Je suis contente de te retrouver moi aussi Futeie !

Futeie : Qui est cette adolescente avec vous ?

Lionel : C'est notre fille, Nadeshiko. Nadeshiko, voici ta tante Futeie.

Nadeshiko ( s'incline ) : Bonjour tante Futeie.

Futeie : Bonjour jeune fille. ( Sourit ) Tu es splendide dis donc ! Comme tu ressembles à ton père ! Allez, ne perdons pas de temps, venez je vous conduis chez Yelan !

Ils sortirent du bâtiment et Nadeshiko vit l'immense ville remplie de voitures qui filaient à toute vitesse sur les routes d'asphalte au travers des immenses constructions de bétons. Ébahie, la fille de 12 ans se sentit soudainement minuscule dans cet univers si grouillant de vie. Futeie conduisit la petite famille jusqu'à une luxueuse limousine noire qui les attendait un peu plus loin. Un homme en complet salua les invités et les fit entrer dans la voiture. Nadeshiko s'asseya, les yeux agrandis par la surprise. Alors qu'ils s'ébranlaient, Futeie remarqua l'air étonné de Nadeshiko.

Futeie : C'est chouette non ? J'ai loué les services de ce brave homme qui travaille pour moi. C'est mon service de déplacement personnel. ( Rit ) La compagnie me l'offre. Vu que je vous recevais j'ai cru bon de vous faire cette surprise.

Lionel : Et comment vont Huanren, Shiehua et Hueimei ?

Futeie : Très bien. Sheihua a eu son premier enfant récemment. Une petite fille prénommée Chang. Elle et son mari en sont très fiers. Huaren est mariée à son cuisiner, un chic type, et vit un grand amour. Hueimei est restée travaille comme dessinatrice de mode mais elle visite très souvent Maman.

Lionel : Chang... Quel joli nom... Il veut dire « Libre » n'est-ce pas ? À ce propos... Comment va Yelan ?

Futeie : Elle est très mystérieuse. Depuis que tu es reparti à Tomoéda vivre avec Sakura, elle se comporte d'une manière encore plus étrange qu'avant. Yelan ne sort presque plus de chez elle et reste de longues journées dans le jardin à prier au sanctuaire des ancêtres. Je ne sais pas ce qui la pousse à agir ainsi. Peut-être qu'elle sent un danger venir... Tu sais comment elle est superstitieuse.

Lionel : Oui...

Futeie : Néanmoins, je suis sûre qu'elle sera heureuse de vous revoir. Justement, nous y voilà !

La limousine s'immobilisa devant une immense grille vert forêt. Futeie descendit sa fenêtre et pressa le bouton de l'interphone accroché au mur.

Futeie : Bonjour ici Futeie Li ! Je viens voir Mme Yelan.

Voix d'une domestique : Bonjour Mlle Li. Je vous ouvre immédiatement.

Il y eut un signal sonore et l'imposante structure de fer s'ouvrit pour découvrir un chemin poussiéreux bordé de pommiers en fleurs. La voiture s'arrêta devant un escalier blanc menant à un grand balcon puis à une double porte de bois verni. Futeie, Lionel, Sakura et Nadeshiko sortirent de la voiture en remerciant leur conducteur et allèrent cogner. Une femme ressemblant à Futeie, à cause de sa flamboyante chevelure rousse, leur répondit. Vêtue à la chinoise, ses beaux yeux bruns s'agrandirent de surprise et un grand sourire réjoui se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle vit Lionel. Elle ne cacha pas sa joie en lui sautant au cou et en riant aux éclats.

Femme : Lioneeeeel !! Quel bonheur de te revoir tu m'as tellement manqué !

Lionel : Hueimei !! Je te présente ma fiancée, Sakura, et notre fille Nadeshiko.

Hueimei ( regarde Sakura et va lui donner l'accolade ) : Sakura ! Mais oui, je me rappelle de toi !! ( Regarde Nadeshiko ) Je suis ravie de te rencontrer, Nadeshiko-Chan.

Nadeshiko : Mes respects à vous, Hueimei-Chan.

Hueimei : Entrez donc, je vais vous conduire à vos chambres ! Je vous attendais avec impatience !

La petite famille suivie de Futeie fut conduite dans les couloirs du manoir par Hueimei. Nadeshiko découvrit sa chambre et poussa un grand cri de ravissement. Elle était rouge, composée d'un lit à baldaquin avec de superbes draps blancs bordés de dentelle et les tentures du lit sont d'un blanc immaculé également, retenues par des poteaux où sont gravés des dragons en relief. Un canapé noir est installé dans un coin, garni de gros coussins. De jolies lanternes chinoises pendent du plafond et une fenêtre voilée de jaune ensoleille la pièce. Le tapis du sol est d'un beau bleu foncé. Des tableaux représentant une très belle femme aux cheveux noirs dans un jardin sont accrochés aux murs et Nadeshiko lui trouva une ressemblance avec l'actrice du film qu'elle avait visionné dans l'avion. Elle prétexta vouloir ranger ses affaires et le reste de la troupe disparut dans les couloirs. Nadeshiko referma la porte et fit sortir une Kirjala affamée et aux muscles engourdis de son sac à dos orange.

Kirjala : Ouf ! Enfin sortie ! Je commençais à en avoir assez de ce sac de malheur ! ( Déploie ses ailes et fait le tour de la pièce ) Wow ! C'est joli ici !

Nadeshiko ( ouvre sa valise et range ses choses ) : J'aime bien moi aussi. Tu veux quelque chose à manger ?

Kirjala : Oui, s'il te plaît.

Nadeshiko ( lui jette un sac de chips ) : Tiens, patiente avec ça. Je t'apporterai un bon dîner tout à l'heure.

Kirjala : Où vais-je dormir ? ( Ouvre le sac et commence à grignoter )

Nadeshiko : Dans le placard ? Je laisserai la porte ouverte et je mettrai tes coussins favoris.

Kirjala : Ça marche ! Super, j'aurai mon propre quartier général !! ( Rit )

Nadeshiko : Heureusement que mes affaires ne prennent pas beaucoup de place ! ( Les range dans le placard et dispose les coussins de Kirjala ) Tu n'étoufferas pas.

Kirjala : Tu es vraiment une super amie, Shiko.

Nadeshiko : Merci ! Je te laisse la fenêtre ouverte si tu veux explorer le coin mais ne te fais pas remarquer. Je vais aller voir grand-mère. ( Sort ) À plus tard !

Nadeshiko arpenta les longs couloirs et crut qu'elle s'était perdue réellement à trois ou quatre reprises avant de retrouver son chemin dans l'immense dédale. Elle aperçut alors ses parents descendre un grand escalier en colimaçon et sortir dehors dans le grand jardin des Li. En les suivant, elle observa brièvement le grand hall au plafond en voûte orné de statues antiques et entra à son tour dans la profusion de fleurs multicolores qui dégageaient des parfums délicieux. Sur le chemin de dalles pierreuses, elle entendit le bruissement d'une fontaine et vit les pommiers fleuris s'épanouir dans le soleil. Elle passa près de différentes terrasses où la vigne s'enroulait comme des serpents ondulants sur les barreaux de fer habilement tordus en de superbes motifs. Finalement, après avoir observé toutes les merveilles fleuries qui étaient dans ce jardin, elle rejoignit ses parents qui s'étaient arrêtés devant une sorte de petit isoloir ouvert fait de pierre où était agenouillée une femme. Elle se recueillait sur une statue de Bouddha qui devançait le mur de fond, couvert d'écritures. Sa tante Hueimei baissa la tête et sa voix s'éleva parmi les pépiements d'oiseaux.

Hueimei : Mère, mon frère Lionel est arrivé avec sa fiancée, Sakura, et votre petite-fille Nadeshiko.

La femme se leva et se retourna lentement. Ses yeux gris-bleus rencontrèrent le regard de Nadeshiko qui sentit une puissante aura émaner de cette femme peu âgée. Ses yeux qu'elle ne pourrait désormais plus jamais oublier. Les yeux de sa grand-mère, Yelan Li.

À suivre...

Coucou ! Wow que d'inspiration pour ce chapitre ! J'ai adoré l'écrire !! Je remercie Elendil qui m'a aidé avec les noms des sœurs de Lionel et que je supporte entièrement pour la suite de son fanfic ! Ne lâches pas ! Il se peut qu'une nouvelle création de mon cru voie le jour très bientôt... C'est une probabilité ! Bon, je vous laisse ! !

Opaline

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