La Nouvelle Génération
Chapitre 13 : Attaque au musée
Après avoir fait la grasse matinée, Nadeshiko se sentit pleine d'énergie. Elle regarda par la fenêtre et il pleuvait abondamment. Les gouttelettes tambourinaient légèrement sur le verre et le ciel était d'un gris monotone. Enveloppée dans sa robe de chambre, Nadeshiko descendit pour prendre son petit déjeuner. Pendant qu'elle mangeait ses crêpes préparées par une des servantes de sa grand-mère, la vieille femme vint la rejoindre. Ses cheveux qui n'étaient pas coiffés en chignon compliqué comme s'y attendait Nadeshiko, étaient étonnement longs, lui arrivant à la taille. Elle vit sa petite-fille et lui sourit.
Yelan : Bonjour, Nadeshiko.
Nadeshiko : Bonjour Grand-mère.
Yelan : Tu aimes les crêpes, on dirait.
Nadeshiko : Oui. Sophia en fait d'excellentes.
Yelan : Cette chère Sophia... ( Sourit )
Nadeshiko : Tu as vu papa et maman ?
Yelan : Ils sont encore endormis... Ils ont fait un tour hier dans la ville et ils sont fatigués. ( Elle s'assoit et fait signe à une de ses servantes d'aller aux cuisines ) Tu as vu l'éclipse de lune hier ? C'était très beau.
Nadeshiko : Oui... je suis allée dans le jardin pour mieux la voir.
Yelan : Tu aimerais rencontrer tes autres tantes ?
Nadeshiko : Bien sûr !
Yelan : J'ai prévu d'inviter toute la famille ce soir... Vu que vous repartez très bientôt, je voudrais que tu puisses voir toute ta parenté...
Nadeshiko : Je suis d'accord.
Yelan : Tu aimes les musées ?
Nadeshiko : Oui, beaucoup.
Yelan : Il y a le fameux livre de 5000 ans qui est exposé exceptionnellement à Hong-Kong aujourd'hui. Tu voudrais aller le voir avec moi ?
Nadeshiko : Ouais, ça serait génial !
Yelan : Alors, termine ton déjeuner, vas te préparer et nous allons partir dans 20 minutes.
Nadeshiko : D'accord ! Merci Grand-mère !
Nadeshiko engloutit son repas et monta en trombe dans sa chambre au moment où Yelan se faisait servir. La jeune fille revêtit des pantalons noirs brodés de perles et un chandail à une seule manche courte rouge avec un dessin de papillon blanc. Elle se fit deux chignons dans ses cheveux bruns et mit deux boucles d'oreilles ornées d'une simple perle. La jeune fille mit ses baskets et alla rejoindre sa grand-mère qui était déjà prête. Seulement vêtue d'une robe chinoise rouge et coiffée d'un chignon simple, la vieille femme tenait son sac à main blanc en souriant à sa petite-fille au bas de l'escalier. Elles embarquèrent dans la limousine des Li, conduite par le majordome Yhuji qui s'ébranla sur le chemin de gravier en soulevant des nappes de poussière. La voiture quitta la route silencieuse pour s'engager dans les rues d'un petit village qui débouchait sur un immense boulevard achalandé, en plein centre-ville, à cinq minutes des habitations. Après avoir encore une fois subi les klaxons des chauffeurs impatients, la limousine roula jusque dans des rues un peu plus calmes et s'arrêta finalement devant un immense immeuble au toit de verre. Nadeshiko et sa grand-mère sortirent du véhicule. Elles ouvrirent leurs parapluies et grimpèrent les escaliers de granit qui menaient aux portes d'entrée. Une fois à l'intérieur, Nadeshiko fut stupéfaite par la grandeur de l'endroit. Il y avait cinq grands escaliers qui menaient chacun à un palier et à des salles d'exposition. Suivie de sa petite-fille, Yelan alla acheter les laissez-passer au guichet d'information. Soudain, Nadeshiko sentit une étrange sensation glacée dans son corps. Elle ne dura qu'un instant et la jeune fille ne s'en soucia pas, suivant sa grand-mère jusqu'à l'escalier qui menait à la salle d'exposition A3.
Au manoir des Li, Lionel et Hueimei prenaient un café sur la terrasse, à l'abri de la pluie qui tombait.
Lionel : Tu restes encore chez Mère ?
Hueimei : Oui. Elle devient de plus en plus âgée et je veux rester auprès d'elle.
Lionel : Mais pourtant, vous avez plein de domestiques... Elle pourrait très bien avoir une vieillesse paisible sans que tu ne te fasses de tracas...
Hueimei : Je crois qu'elle devient folle, Lionel.
Lionel : Quoi ?
Hueimei : Je n'ai pas menti l'autre jour en disant qu'elle est bizarre depuis ton départ. Elle n'a pas pris le fait que tu sois allé terminer tes études à Tomoeda. Dès que tu as quitté la maison, elle s'est enfermée dans sa chambre et n'a pas presque mangé durant deux jours... Elle a jeûné également longtemps avant ton mariage... Elle s'en voulait, elle s'en voulait de t'avoir laissé épouser la femme qui a tout fichu en l'air ton destin !
Lionel : Ne blâme pas Sakura !!
Hueimei : Elle est à blâmer, que tu ne le veuilles ou non. Maman a pleuré ton départ, Lionel. Tu as refusé la destinée des Li qui s'offrait à toi, l'héritage de papa... Tu l'as démoli.
Lionel : Je suis la honte de la famille c'est ça ?
Hueimei : Oui, tu l'es. Le jour de ton mariage, elle est partie dès que les alliances ont été échangées. Elle s'est enfermée dans le sanctuaire des ancêtres et elle prie là tous les jours durant de longues heures. Elle se laisse mourir, Lionel. J'entends Mère parler toute seule dans le jardin, elle converse avec les ancêtres... Elle parle à Père... Elle lui raconte la déception qu'elle a à ton égard...
Lionel : Maman parle aux ancêtres ?
Hueimei : Elle leur a tout dit. Je sais qu'ils l'entendent et qu'ils lui répondent. Elle a pleuré jusqu'au jour de la naissance de Chang. Mère est restée presque une semaine avec Shiehua à s'occuper du bébé qu'elle adore. Mère a refusé de retourner à la maison, elle voulait à tout prix passer le plus de temps possible avec Chang, car elle savait qu'elle avait un espoir pour la famille. Elle avait enfin trouvé son bonheur dans la petite héritière des Li... Mais ta lettre est arrivée et a gâché son bonheur.
Lionel : Donc, ma visite ne vous plaît pas !
Hueimei : La seule raison pour laquelle elle t'a invité, c'est Nadeshiko. Chang est trop jeune encore pour l'héritage. Mère m'a confié après ton mariage, qu'elle ne t'avait laissé épouser Sakura que pour avoir un héritier ou une héritière. Maman tient aux traditions et tu le sais. Depuis la mort de Papa, elle veut mordicus que ses dernières volontés soient exaucées.
Lionel : Tu es en train de me dire... Que maman est déçue parce-que j'ai épousé la femme de ma vie et que j'ai refusé de continuer mon apprentissage en magie ? Elle est déçue parce-que je n'ai pas épousé cette Xiao-Fen Zakuba ? Tu as raison, maman est devenue une folle !
Hueimei : Xiao est de bonne famille, son père est riche et tu aurais eu une belle vie ! À cause de l'erreur de maman de t'envoyer à Tomoeda pour cette stupide chasse aux cartes de Clow, tu es tombé amoureux de la fille qui a détruit ta vie !! Cette japonaise campagnarde de pacotille !
Lionel (Se lève, furieux, en regardant Hueimei dans les yeux) : Tu reparles de Sakura en mal et je jure de te le faire regretter, Hueimei ! Je me suis marié, j'ai un bon travail, je suis heureux et j'ai une fille magnifique qui a une bonne éducation ! Où est le mal Hueimei ? Où est le mal ?
Hueimei : Tu oublies la magie.
Lionel : On s'en balance de la magie !
Hueimei ( se lève et hurle ) : C'est l'héritage de la famille !!! Tu es en train de renier tes racines, Lionel ! Tu as souillé la dynastie des Li en te mariant avec cette garce de Kinomoto ! Nadeshiko n'est pas en cause... Le problème, c'est toi et Sakura !
Lionel gifla Hueimei violemment et elle tomba par terre, la joue rouge et les yeux plein de larmes. Elle se releva, toisant Lionel avec toute la rage du monde. Deux larmes coulèrent sur ses joues, mais la fureur ne disparaissait pas de ton regard.
Lionel : Retraites la de garce et je te balance en bas, Hueimei Li !
Hueimei ( en pleurant de rage ) : La magie c'est toute la vie de la famille ! Tu ne la pratiques même plus ! Père voulait que tu sois un grand magicien, que tu aies de grands pouvoirs...
Hueimei massa sa joue endolorie, croisa les bras comme si elle avait froid et détourna le regard. Une larme coula de ses yeux au mascara défait. Lionel se sentit soudain coupable d'avoir giflé Hueimei. Il n'avait jamais vu sa grande sœur aussi fragile.
Lionel : Je m'excuse Hueimei.
Hueimei ( s'essuie les yeux ) : Ça va aller... ( Sarcastique ) De toute façon, ça ne vaut pas la peine que tu t'apitoies sur mon sort, Lionel ! Tu as bien mieux à faire !
Hueimei lança un dernier regard noir à son petit frère et entra dans la maison en coup de vent, bousculant une servante qui manqua d'échapper le café qu'elle voulait apporter à Hueimei et Lionel. Elle hésita un peu et alla finalement voir Lionel qui regardait la pluie tomber, honteux.
Servante : Encore un peu de café monsieur Li ?
Lionel : Non merci. Laissez moi seul.
Servante : Bien, monsieur Li.
La servante rentra dans la maison, portant la carafe de café fumante par l'anse dans une main. Elle se retourna une dernière fois, regarda Lionel, de dos, qui était appuyé sur la rambarde de la terrasse et se dirigea vers les cuisines.
Comme Nadeshiko s'y attendait, la salle du musée où se trouvait le livre était bondée. Des centaines de gens écoutaient la guide du musée raconter la fabuleuse histoire du recueil de poèmes qui aurait supposément été écrit par le Grand-Prêtre du temple où il avait été trouvé. Le livre était étonnamment bien conservé, d'où sa valeur. Dans une boîte de verre, Nadeshiko aperçut le livre ouvert, à la couverture rouge, aux pages jaunies et un peu brûlées. Quand la foule se dispersa un peu, Nadeshiko s'approcha de l'ouvrage et examina les écritures. Elles ne ressemblaient en rien à du chinois. Yelan s'approcha de la boîte.
Nadeshiko : Grand-mère, c'est quoi ces symboles bizarres ?
Yelan : Que racontes-tu ? C'est du chinois, ma chérie.
Nadeshiko : Du chinois, tu es sûre ? Moi je ne trouve pas que ça en a l'air.
Yelan : C'est sûrement parce-que tu es japonaise. Les langues étrangères à la nôtre sont toujours étranges à nos yeux. Je vais faire le tour, tu n'as qu'a me rejoindre.
Nadeshiko : D'accord grand-mère.
Approchant le plus près que lui permettait la corde de sécurité, Nadeshiko plissa les yeux et se concentra sur les symboles. Elle les comprit en un éclair, comme si elle avait su toute sa vie lire cette étrange langue. Nadeshiko lut la première phrase.
Nadeshiko ( dans sa tête ) : Dans l'enceinte de béton, la terre tremblera, pour que face à toi, magicienne, je sois.
Soudain, la terre se mit à trembler violemment ; un tremblement de terre. Les gens, pris de panique, sortirent en hurlant de terreur de la salle. Yelan fut emportée dans le flot de personnes et ne vit plus Nadeshiko. Les agents de sécurité ne remarquèrent pas la jeune fille qui était la seule à ne pas avoir quitté l'exposition pour aller s'abriter, paralysée sur place. Le livre se mit à briller d'une intense lueur blanche et dégagea des vapeurs dorées. Le verre qui le protégeait se fracassa. Les vapeurs dorées montèrent dans les airs pour former un corps de femme. Nadeshiko se retrouva face à une dame dans la vingtaine vêtue d'une grande robe blanche moulante et décolletée à longues manches bordées de dentelle, aux cheveux bruns légèrement frisés et aux yeux bleus clair, qui flottait dans les airs. La femme fit un geste vers l'horloge de la salle dont la trotteuse s'arrêta. Elle venait de figer le temps. Lorsqu'elle prit la parole, Nadeshiko devina qu'elle lisait la suite de la page.
Femme : Moi Atsukané tu as appelé, en ce lieu, je t'apparaîtrai. De mes pouvoirs je te détruirai, mais si avant que je ne t'extermine, tu m'as capturée, de toi je serai l'esclave dévouée. Alors, cours vite si tu ne veux pas finir carbonisée !
Atsukané fit un geste vers Nadeshiko et elle manqua une décharge électrique de quelques centimètres. Courant le plus vite possible, la magicienne tenta d'esquiver les attaques d'Atsukané. Elle réussit son coup assez bien car les vitres des autres reliques exposées en prirent un coup et s'écroulèrent en morceaux. Pendant qu'elle courait, Nadeshiko prononça une formule pour faire apparaître sa clé.
Nadeshiko : Clé qui détient le pouvoir des anciens, révèle toi à moi ! Moi, Nadeshiko, l'élue de l'Ordre du Soleil Rouge, je t'ordonne de m'apparaître ! Libération !
Le long sceptre à étoile rouge apparut dans sa main droite. Elle se cacha derrière l'arche qui menait à l'autre moitié de l'exposition.
Atsukané : Satanée magicienne, tu ne m'échapperas pas ! De mes filets électriques, exterminée tu seras !
Nadeshiko : Je hais les gens qui font des rimes en parlant !
Atsukané : Insolente tu es, mais bientôt ta parole sera éteinte à jamais !
L'une des décharges électriques d'Atsukané heurta Nadeshiko qui fut projetée contre une vitre encore intacte qui se fracassa. Les précieuses reliques qu'elle contenait furent un peu ébranlées, le verre ayant pris tout le choc. Haletant de douleur, Nadeshiko empoigna son sceptre.
Nadeshiko : On va combattre la foudre par la foudre, Atsukané ! J'en appelle à la formule des Quatres Éléments ! Freya, fille du vent, appelle les esprits des cieux, provoque la foudre en ce lieu !!
Freya, sous sa forme de fille aux cheveux blonds, apparut et se mit entre Atsukané et Nadeshiko. Ses yeux devirent blancs, ses cheveux semblèrent se survolter, parcourus de petits éclairs. Une aura blanche l'entoura et elle tendit une main, paume face à son adversaire.
Freya : Shamalayan !!!!!!!! Flèche de foudre !!!
Une puissante décharge électrique atteignit Atsukané en pleine poitrine. Sans bouger d'un poil, elle répliqua avec le même geste qui terrassa la pauvre Freya qui s'évanouit en vapeur pour reprendre sa place dans le sceptre.
Nadeshiko ( pour elle-même ) : Zut !! Freya... Non... Je vais essayer autre chose... ( À voix haute ) J'en appelle à la formule des combattants, transmets moi ta force physique en ce lieu ! Je te l'ordonne !!
Une vapeur violette sortit de l'étoile de Nadeshiko sous le regard ironique d'Atsukané. La fumée prit la forme du guerrier ninja vêtu de noir qui s'inclina et redevint fumée pour entrer dans le corps de Nadeshiko. Elle fonça droit sur Atsukané et lui décrocha un coup de pied volant à la figure. Un peu étourdie et furieuse, l'esprit de la connaissance barra le crochet du droit de Nadeshiko, lui tordit le bras et l'envoya fracasser une des dernières vitres de verre qui n'avaient pas subi ses attaques. Un des morceaux de verre coupa légèrement Nadeshiko au front qui se releva avec un petit filet de sang qui coulait le long de sa joue droite. Elle essuya sa blessure d'un revers de manche.
Nadeshiko : Je n'ai pas dit mon dernier mot !! KYAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!
La jeune fille courra de toutes ses forces vers Atsukané qui n'était nullement ébranlée par les tentatives d'affaiblissement de la magicienne. Espérant lui donner un bon coup à la mâchoire, Nadeshiko serra les dents et brandit le poing. Atsukané barra de nouveau son attaque, lui donna un coup de genou dans le ventre, ce qui fit plier Nadeshiko en deux, lui assimila un violent coup de poing au visage et la prit par les épaules pour la lancer de nouveau contre une vitre. Épuisée et meurtrie, Nadeshiko regarda furieusement son opposante en haletant.
Atsukané : Pathétique tu es, même avec la magie, me battre tu ne saurais. Le coup de grâce, je vais t'assimiler, pour qu'en enfer tu sois expédiée !
La formule des combattants perdit son effet. Sans défense et blessée, Nadeshiko sentit sa vue se brouiller de fatigue. Mais elle entendit soudain une voix dans sa tête...
Voix : Utilise le feu, belle magicienne. Elle ne résiste pas aux flammes.
Nadeshiko ( faiblement ) : Tulindo ?
Voix : Oui. Dépêches toi avant qu'elle ne te tue électrocutée !
Atsukané lança une boule d'électricité sur Nadeshiko qui prit son sceptre et invoqua de nouveau les quatres éléments.
Nadeshiko : Formule des Quatres Éléments, j'en appelle à Reyko, la fille de feu ! Que tes flammes consument mon ennemie !!
Comme prévu, Reyko, la fille aux cheveux rouges apparut. Elle croisa ses mains sur son cœur, bloquant la boule d'électricité qui dévia et frappa une vitre déjà brisée qui perdit les quelques morceaux qui tenaient encore.
Reyko : Outchamalayan ! Torrent de feu !!
De son corps sortit une déflagration de feu qui alla heurter Atsukané qui se mit à hurler de terreur. Les flammes la firent disparaître sous le feu durant un moment puis la prison enflammée s'évanouit, laissant Atsukané qui s'effondra par terre. Reyko reprit sa place initiale. Nadeshiko, voyant la pauvre Atsukané dont la robe brûlait encore un peu, décida d'éteindre les dernières flammes.
Nadeshiko : J'en appelle aux quatres éléments ! Kiori, fille des Océans, déverse de l'eau sur mon opposante et enferme-la dans une bulle ! Je te l'ordonne !
Kiori, la fille aux cheveux bleus bouclés, apparut et mit ses mains en coupe. De l'eau en sortit et alla couler sur Atsukané qui recommença lentement à bouger. Puis, Kiori croisa les bras sur sa poitrine et une bulle se matérialisa autour d'Atsukané qui devint prisonnière. Elle tenta rageusement de la percer, mais elle était épuisée et ses pouvoirs devenaient insuffisants.
Atsukané : Intelligente et persévérante tu es, donc à tes ordres je me plierai. Formule de la Connaissance je suis, avec moi tu pourras résoudre tous les écrits. Toutes les langues de la terre je connais, écrites comme parlées, de mon mieux je t'aiderai. Fais bon usage de mes poèmes, maîtresse magicienne.
Nadeshiko : Formule de la Connaissance, retrouves ta forme originelle ! Obéis moi comme à ta nouvelle maîtresse ! Je te l'ordonne !!
Atsukané disparut en vapeur et entra dans le sceptre de Nadeshiko. Kiori en fit de même. Au moment où tout redevenait normal, Nadeshiko vit les vitres brisées reprendre leur place comme par magie. La trotteuse de l'horloge recommença à fonctionner, après s'être figée à 10h 35 douze secondes. Les reliques reprirent leurs places sur les étagères réparées. Rien ne semblait dire qu'il y avait eu une bataille furieuse dans cette salle de musée. Tous les visiteurs revirent, Yelan retrouvant par la même occasion Nadeshiko. Elle la serra dans ses bras.
Yelan : Te voilà... J'ai eu peur... Comment vas-tu ?
Nadeshiko : Très bien, seulement une bonne frousse. Je me suis cachée sous le banc là... Et je n'ai pas eu de débris.
Yelan : Une chance !
Nadeshiko : Et si on allait voir autre chose ?
Yelan : Mais bien sûr ! Allons voir l'exposition sur les Mayas, ça m'a l'air passionnant !
Nadeshiko : Super !
Prenant sa grand-mère par la main, Nadeshiko et Yelan sortirent de la salle d'exposition au moment où un vieil homme regardait la boîte de verre où était exposé le livre. Il mit ses lunettes, les enleva pour se frotter les yeux, les remit et cligna des paupières.
Femme Guide : Je peux vous aider monsieur ?
Homme : Euh... Pourquoi il n'a rien d'écrit dans ce livre ?
Femme Guide : Voyons, ce sont des poèmes sur la nature, votre vue vous joue des tours... !
Homme : Je vous dis qu'il n'a rien d'écrit, regardez !!
La guide regarda et en effet, les pages étaient d'une blancheur frappante. Elle devint livide et regarda le vieil homme.
Femme Guide : Comment est-ce possible ? Il y avait des écritures tout à l'heure... Seigneur, je deviens folle !
La guide s'éloigna, ne semblant toujours pas le croire, sous le regard intrigué du vieillard qui commença à scruter de plus près le livre dont les pages restaient d'un blanc de neige. Dehors, Tulindo était assis sur le toit et souriait.
Tulindo : Tu t'es encore tirée d'affaire, belle magicienne... Mais pour encore combien de temps... ?
À suivre...
Coucou tout le monde, j'espère que vous avez apprécié ce nouveau chapitre ! Au fait, ceux qui lisent mon fanfic... Un commentaire par e-mail est toujours apprécié. Vous pouvez également visiter mon site si vous le désirez !
Voilà... Au prochain chapitre et merci à ceux qui m'inspirent...
!
Opaline
Mon site : http:groups.msn.com/LeMondeFantastiquedOpalineetdOlivia
Chapitre 13 : Attaque au musée
Après avoir fait la grasse matinée, Nadeshiko se sentit pleine d'énergie. Elle regarda par la fenêtre et il pleuvait abondamment. Les gouttelettes tambourinaient légèrement sur le verre et le ciel était d'un gris monotone. Enveloppée dans sa robe de chambre, Nadeshiko descendit pour prendre son petit déjeuner. Pendant qu'elle mangeait ses crêpes préparées par une des servantes de sa grand-mère, la vieille femme vint la rejoindre. Ses cheveux qui n'étaient pas coiffés en chignon compliqué comme s'y attendait Nadeshiko, étaient étonnement longs, lui arrivant à la taille. Elle vit sa petite-fille et lui sourit.
Yelan : Bonjour, Nadeshiko.
Nadeshiko : Bonjour Grand-mère.
Yelan : Tu aimes les crêpes, on dirait.
Nadeshiko : Oui. Sophia en fait d'excellentes.
Yelan : Cette chère Sophia... ( Sourit )
Nadeshiko : Tu as vu papa et maman ?
Yelan : Ils sont encore endormis... Ils ont fait un tour hier dans la ville et ils sont fatigués. ( Elle s'assoit et fait signe à une de ses servantes d'aller aux cuisines ) Tu as vu l'éclipse de lune hier ? C'était très beau.
Nadeshiko : Oui... je suis allée dans le jardin pour mieux la voir.
Yelan : Tu aimerais rencontrer tes autres tantes ?
Nadeshiko : Bien sûr !
Yelan : J'ai prévu d'inviter toute la famille ce soir... Vu que vous repartez très bientôt, je voudrais que tu puisses voir toute ta parenté...
Nadeshiko : Je suis d'accord.
Yelan : Tu aimes les musées ?
Nadeshiko : Oui, beaucoup.
Yelan : Il y a le fameux livre de 5000 ans qui est exposé exceptionnellement à Hong-Kong aujourd'hui. Tu voudrais aller le voir avec moi ?
Nadeshiko : Ouais, ça serait génial !
Yelan : Alors, termine ton déjeuner, vas te préparer et nous allons partir dans 20 minutes.
Nadeshiko : D'accord ! Merci Grand-mère !
Nadeshiko engloutit son repas et monta en trombe dans sa chambre au moment où Yelan se faisait servir. La jeune fille revêtit des pantalons noirs brodés de perles et un chandail à une seule manche courte rouge avec un dessin de papillon blanc. Elle se fit deux chignons dans ses cheveux bruns et mit deux boucles d'oreilles ornées d'une simple perle. La jeune fille mit ses baskets et alla rejoindre sa grand-mère qui était déjà prête. Seulement vêtue d'une robe chinoise rouge et coiffée d'un chignon simple, la vieille femme tenait son sac à main blanc en souriant à sa petite-fille au bas de l'escalier. Elles embarquèrent dans la limousine des Li, conduite par le majordome Yhuji qui s'ébranla sur le chemin de gravier en soulevant des nappes de poussière. La voiture quitta la route silencieuse pour s'engager dans les rues d'un petit village qui débouchait sur un immense boulevard achalandé, en plein centre-ville, à cinq minutes des habitations. Après avoir encore une fois subi les klaxons des chauffeurs impatients, la limousine roula jusque dans des rues un peu plus calmes et s'arrêta finalement devant un immense immeuble au toit de verre. Nadeshiko et sa grand-mère sortirent du véhicule. Elles ouvrirent leurs parapluies et grimpèrent les escaliers de granit qui menaient aux portes d'entrée. Une fois à l'intérieur, Nadeshiko fut stupéfaite par la grandeur de l'endroit. Il y avait cinq grands escaliers qui menaient chacun à un palier et à des salles d'exposition. Suivie de sa petite-fille, Yelan alla acheter les laissez-passer au guichet d'information. Soudain, Nadeshiko sentit une étrange sensation glacée dans son corps. Elle ne dura qu'un instant et la jeune fille ne s'en soucia pas, suivant sa grand-mère jusqu'à l'escalier qui menait à la salle d'exposition A3.
Au manoir des Li, Lionel et Hueimei prenaient un café sur la terrasse, à l'abri de la pluie qui tombait.
Lionel : Tu restes encore chez Mère ?
Hueimei : Oui. Elle devient de plus en plus âgée et je veux rester auprès d'elle.
Lionel : Mais pourtant, vous avez plein de domestiques... Elle pourrait très bien avoir une vieillesse paisible sans que tu ne te fasses de tracas...
Hueimei : Je crois qu'elle devient folle, Lionel.
Lionel : Quoi ?
Hueimei : Je n'ai pas menti l'autre jour en disant qu'elle est bizarre depuis ton départ. Elle n'a pas pris le fait que tu sois allé terminer tes études à Tomoeda. Dès que tu as quitté la maison, elle s'est enfermée dans sa chambre et n'a pas presque mangé durant deux jours... Elle a jeûné également longtemps avant ton mariage... Elle s'en voulait, elle s'en voulait de t'avoir laissé épouser la femme qui a tout fichu en l'air ton destin !
Lionel : Ne blâme pas Sakura !!
Hueimei : Elle est à blâmer, que tu ne le veuilles ou non. Maman a pleuré ton départ, Lionel. Tu as refusé la destinée des Li qui s'offrait à toi, l'héritage de papa... Tu l'as démoli.
Lionel : Je suis la honte de la famille c'est ça ?
Hueimei : Oui, tu l'es. Le jour de ton mariage, elle est partie dès que les alliances ont été échangées. Elle s'est enfermée dans le sanctuaire des ancêtres et elle prie là tous les jours durant de longues heures. Elle se laisse mourir, Lionel. J'entends Mère parler toute seule dans le jardin, elle converse avec les ancêtres... Elle parle à Père... Elle lui raconte la déception qu'elle a à ton égard...
Lionel : Maman parle aux ancêtres ?
Hueimei : Elle leur a tout dit. Je sais qu'ils l'entendent et qu'ils lui répondent. Elle a pleuré jusqu'au jour de la naissance de Chang. Mère est restée presque une semaine avec Shiehua à s'occuper du bébé qu'elle adore. Mère a refusé de retourner à la maison, elle voulait à tout prix passer le plus de temps possible avec Chang, car elle savait qu'elle avait un espoir pour la famille. Elle avait enfin trouvé son bonheur dans la petite héritière des Li... Mais ta lettre est arrivée et a gâché son bonheur.
Lionel : Donc, ma visite ne vous plaît pas !
Hueimei : La seule raison pour laquelle elle t'a invité, c'est Nadeshiko. Chang est trop jeune encore pour l'héritage. Mère m'a confié après ton mariage, qu'elle ne t'avait laissé épouser Sakura que pour avoir un héritier ou une héritière. Maman tient aux traditions et tu le sais. Depuis la mort de Papa, elle veut mordicus que ses dernières volontés soient exaucées.
Lionel : Tu es en train de me dire... Que maman est déçue parce-que j'ai épousé la femme de ma vie et que j'ai refusé de continuer mon apprentissage en magie ? Elle est déçue parce-que je n'ai pas épousé cette Xiao-Fen Zakuba ? Tu as raison, maman est devenue une folle !
Hueimei : Xiao est de bonne famille, son père est riche et tu aurais eu une belle vie ! À cause de l'erreur de maman de t'envoyer à Tomoeda pour cette stupide chasse aux cartes de Clow, tu es tombé amoureux de la fille qui a détruit ta vie !! Cette japonaise campagnarde de pacotille !
Lionel (Se lève, furieux, en regardant Hueimei dans les yeux) : Tu reparles de Sakura en mal et je jure de te le faire regretter, Hueimei ! Je me suis marié, j'ai un bon travail, je suis heureux et j'ai une fille magnifique qui a une bonne éducation ! Où est le mal Hueimei ? Où est le mal ?
Hueimei : Tu oublies la magie.
Lionel : On s'en balance de la magie !
Hueimei ( se lève et hurle ) : C'est l'héritage de la famille !!! Tu es en train de renier tes racines, Lionel ! Tu as souillé la dynastie des Li en te mariant avec cette garce de Kinomoto ! Nadeshiko n'est pas en cause... Le problème, c'est toi et Sakura !
Lionel gifla Hueimei violemment et elle tomba par terre, la joue rouge et les yeux plein de larmes. Elle se releva, toisant Lionel avec toute la rage du monde. Deux larmes coulèrent sur ses joues, mais la fureur ne disparaissait pas de ton regard.
Lionel : Retraites la de garce et je te balance en bas, Hueimei Li !
Hueimei ( en pleurant de rage ) : La magie c'est toute la vie de la famille ! Tu ne la pratiques même plus ! Père voulait que tu sois un grand magicien, que tu aies de grands pouvoirs...
Hueimei massa sa joue endolorie, croisa les bras comme si elle avait froid et détourna le regard. Une larme coula de ses yeux au mascara défait. Lionel se sentit soudain coupable d'avoir giflé Hueimei. Il n'avait jamais vu sa grande sœur aussi fragile.
Lionel : Je m'excuse Hueimei.
Hueimei ( s'essuie les yeux ) : Ça va aller... ( Sarcastique ) De toute façon, ça ne vaut pas la peine que tu t'apitoies sur mon sort, Lionel ! Tu as bien mieux à faire !
Hueimei lança un dernier regard noir à son petit frère et entra dans la maison en coup de vent, bousculant une servante qui manqua d'échapper le café qu'elle voulait apporter à Hueimei et Lionel. Elle hésita un peu et alla finalement voir Lionel qui regardait la pluie tomber, honteux.
Servante : Encore un peu de café monsieur Li ?
Lionel : Non merci. Laissez moi seul.
Servante : Bien, monsieur Li.
La servante rentra dans la maison, portant la carafe de café fumante par l'anse dans une main. Elle se retourna une dernière fois, regarda Lionel, de dos, qui était appuyé sur la rambarde de la terrasse et se dirigea vers les cuisines.
Comme Nadeshiko s'y attendait, la salle du musée où se trouvait le livre était bondée. Des centaines de gens écoutaient la guide du musée raconter la fabuleuse histoire du recueil de poèmes qui aurait supposément été écrit par le Grand-Prêtre du temple où il avait été trouvé. Le livre était étonnamment bien conservé, d'où sa valeur. Dans une boîte de verre, Nadeshiko aperçut le livre ouvert, à la couverture rouge, aux pages jaunies et un peu brûlées. Quand la foule se dispersa un peu, Nadeshiko s'approcha de l'ouvrage et examina les écritures. Elles ne ressemblaient en rien à du chinois. Yelan s'approcha de la boîte.
Nadeshiko : Grand-mère, c'est quoi ces symboles bizarres ?
Yelan : Que racontes-tu ? C'est du chinois, ma chérie.
Nadeshiko : Du chinois, tu es sûre ? Moi je ne trouve pas que ça en a l'air.
Yelan : C'est sûrement parce-que tu es japonaise. Les langues étrangères à la nôtre sont toujours étranges à nos yeux. Je vais faire le tour, tu n'as qu'a me rejoindre.
Nadeshiko : D'accord grand-mère.
Approchant le plus près que lui permettait la corde de sécurité, Nadeshiko plissa les yeux et se concentra sur les symboles. Elle les comprit en un éclair, comme si elle avait su toute sa vie lire cette étrange langue. Nadeshiko lut la première phrase.
Nadeshiko ( dans sa tête ) : Dans l'enceinte de béton, la terre tremblera, pour que face à toi, magicienne, je sois.
Soudain, la terre se mit à trembler violemment ; un tremblement de terre. Les gens, pris de panique, sortirent en hurlant de terreur de la salle. Yelan fut emportée dans le flot de personnes et ne vit plus Nadeshiko. Les agents de sécurité ne remarquèrent pas la jeune fille qui était la seule à ne pas avoir quitté l'exposition pour aller s'abriter, paralysée sur place. Le livre se mit à briller d'une intense lueur blanche et dégagea des vapeurs dorées. Le verre qui le protégeait se fracassa. Les vapeurs dorées montèrent dans les airs pour former un corps de femme. Nadeshiko se retrouva face à une dame dans la vingtaine vêtue d'une grande robe blanche moulante et décolletée à longues manches bordées de dentelle, aux cheveux bruns légèrement frisés et aux yeux bleus clair, qui flottait dans les airs. La femme fit un geste vers l'horloge de la salle dont la trotteuse s'arrêta. Elle venait de figer le temps. Lorsqu'elle prit la parole, Nadeshiko devina qu'elle lisait la suite de la page.
Femme : Moi Atsukané tu as appelé, en ce lieu, je t'apparaîtrai. De mes pouvoirs je te détruirai, mais si avant que je ne t'extermine, tu m'as capturée, de toi je serai l'esclave dévouée. Alors, cours vite si tu ne veux pas finir carbonisée !
Atsukané fit un geste vers Nadeshiko et elle manqua une décharge électrique de quelques centimètres. Courant le plus vite possible, la magicienne tenta d'esquiver les attaques d'Atsukané. Elle réussit son coup assez bien car les vitres des autres reliques exposées en prirent un coup et s'écroulèrent en morceaux. Pendant qu'elle courait, Nadeshiko prononça une formule pour faire apparaître sa clé.
Nadeshiko : Clé qui détient le pouvoir des anciens, révèle toi à moi ! Moi, Nadeshiko, l'élue de l'Ordre du Soleil Rouge, je t'ordonne de m'apparaître ! Libération !
Le long sceptre à étoile rouge apparut dans sa main droite. Elle se cacha derrière l'arche qui menait à l'autre moitié de l'exposition.
Atsukané : Satanée magicienne, tu ne m'échapperas pas ! De mes filets électriques, exterminée tu seras !
Nadeshiko : Je hais les gens qui font des rimes en parlant !
Atsukané : Insolente tu es, mais bientôt ta parole sera éteinte à jamais !
L'une des décharges électriques d'Atsukané heurta Nadeshiko qui fut projetée contre une vitre encore intacte qui se fracassa. Les précieuses reliques qu'elle contenait furent un peu ébranlées, le verre ayant pris tout le choc. Haletant de douleur, Nadeshiko empoigna son sceptre.
Nadeshiko : On va combattre la foudre par la foudre, Atsukané ! J'en appelle à la formule des Quatres Éléments ! Freya, fille du vent, appelle les esprits des cieux, provoque la foudre en ce lieu !!
Freya, sous sa forme de fille aux cheveux blonds, apparut et se mit entre Atsukané et Nadeshiko. Ses yeux devirent blancs, ses cheveux semblèrent se survolter, parcourus de petits éclairs. Une aura blanche l'entoura et elle tendit une main, paume face à son adversaire.
Freya : Shamalayan !!!!!!!! Flèche de foudre !!!
Une puissante décharge électrique atteignit Atsukané en pleine poitrine. Sans bouger d'un poil, elle répliqua avec le même geste qui terrassa la pauvre Freya qui s'évanouit en vapeur pour reprendre sa place dans le sceptre.
Nadeshiko ( pour elle-même ) : Zut !! Freya... Non... Je vais essayer autre chose... ( À voix haute ) J'en appelle à la formule des combattants, transmets moi ta force physique en ce lieu ! Je te l'ordonne !!
Une vapeur violette sortit de l'étoile de Nadeshiko sous le regard ironique d'Atsukané. La fumée prit la forme du guerrier ninja vêtu de noir qui s'inclina et redevint fumée pour entrer dans le corps de Nadeshiko. Elle fonça droit sur Atsukané et lui décrocha un coup de pied volant à la figure. Un peu étourdie et furieuse, l'esprit de la connaissance barra le crochet du droit de Nadeshiko, lui tordit le bras et l'envoya fracasser une des dernières vitres de verre qui n'avaient pas subi ses attaques. Un des morceaux de verre coupa légèrement Nadeshiko au front qui se releva avec un petit filet de sang qui coulait le long de sa joue droite. Elle essuya sa blessure d'un revers de manche.
Nadeshiko : Je n'ai pas dit mon dernier mot !! KYAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!
La jeune fille courra de toutes ses forces vers Atsukané qui n'était nullement ébranlée par les tentatives d'affaiblissement de la magicienne. Espérant lui donner un bon coup à la mâchoire, Nadeshiko serra les dents et brandit le poing. Atsukané barra de nouveau son attaque, lui donna un coup de genou dans le ventre, ce qui fit plier Nadeshiko en deux, lui assimila un violent coup de poing au visage et la prit par les épaules pour la lancer de nouveau contre une vitre. Épuisée et meurtrie, Nadeshiko regarda furieusement son opposante en haletant.
Atsukané : Pathétique tu es, même avec la magie, me battre tu ne saurais. Le coup de grâce, je vais t'assimiler, pour qu'en enfer tu sois expédiée !
La formule des combattants perdit son effet. Sans défense et blessée, Nadeshiko sentit sa vue se brouiller de fatigue. Mais elle entendit soudain une voix dans sa tête...
Voix : Utilise le feu, belle magicienne. Elle ne résiste pas aux flammes.
Nadeshiko ( faiblement ) : Tulindo ?
Voix : Oui. Dépêches toi avant qu'elle ne te tue électrocutée !
Atsukané lança une boule d'électricité sur Nadeshiko qui prit son sceptre et invoqua de nouveau les quatres éléments.
Nadeshiko : Formule des Quatres Éléments, j'en appelle à Reyko, la fille de feu ! Que tes flammes consument mon ennemie !!
Comme prévu, Reyko, la fille aux cheveux rouges apparut. Elle croisa ses mains sur son cœur, bloquant la boule d'électricité qui dévia et frappa une vitre déjà brisée qui perdit les quelques morceaux qui tenaient encore.
Reyko : Outchamalayan ! Torrent de feu !!
De son corps sortit une déflagration de feu qui alla heurter Atsukané qui se mit à hurler de terreur. Les flammes la firent disparaître sous le feu durant un moment puis la prison enflammée s'évanouit, laissant Atsukané qui s'effondra par terre. Reyko reprit sa place initiale. Nadeshiko, voyant la pauvre Atsukané dont la robe brûlait encore un peu, décida d'éteindre les dernières flammes.
Nadeshiko : J'en appelle aux quatres éléments ! Kiori, fille des Océans, déverse de l'eau sur mon opposante et enferme-la dans une bulle ! Je te l'ordonne !
Kiori, la fille aux cheveux bleus bouclés, apparut et mit ses mains en coupe. De l'eau en sortit et alla couler sur Atsukané qui recommença lentement à bouger. Puis, Kiori croisa les bras sur sa poitrine et une bulle se matérialisa autour d'Atsukané qui devint prisonnière. Elle tenta rageusement de la percer, mais elle était épuisée et ses pouvoirs devenaient insuffisants.
Atsukané : Intelligente et persévérante tu es, donc à tes ordres je me plierai. Formule de la Connaissance je suis, avec moi tu pourras résoudre tous les écrits. Toutes les langues de la terre je connais, écrites comme parlées, de mon mieux je t'aiderai. Fais bon usage de mes poèmes, maîtresse magicienne.
Nadeshiko : Formule de la Connaissance, retrouves ta forme originelle ! Obéis moi comme à ta nouvelle maîtresse ! Je te l'ordonne !!
Atsukané disparut en vapeur et entra dans le sceptre de Nadeshiko. Kiori en fit de même. Au moment où tout redevenait normal, Nadeshiko vit les vitres brisées reprendre leur place comme par magie. La trotteuse de l'horloge recommença à fonctionner, après s'être figée à 10h 35 douze secondes. Les reliques reprirent leurs places sur les étagères réparées. Rien ne semblait dire qu'il y avait eu une bataille furieuse dans cette salle de musée. Tous les visiteurs revirent, Yelan retrouvant par la même occasion Nadeshiko. Elle la serra dans ses bras.
Yelan : Te voilà... J'ai eu peur... Comment vas-tu ?
Nadeshiko : Très bien, seulement une bonne frousse. Je me suis cachée sous le banc là... Et je n'ai pas eu de débris.
Yelan : Une chance !
Nadeshiko : Et si on allait voir autre chose ?
Yelan : Mais bien sûr ! Allons voir l'exposition sur les Mayas, ça m'a l'air passionnant !
Nadeshiko : Super !
Prenant sa grand-mère par la main, Nadeshiko et Yelan sortirent de la salle d'exposition au moment où un vieil homme regardait la boîte de verre où était exposé le livre. Il mit ses lunettes, les enleva pour se frotter les yeux, les remit et cligna des paupières.
Femme Guide : Je peux vous aider monsieur ?
Homme : Euh... Pourquoi il n'a rien d'écrit dans ce livre ?
Femme Guide : Voyons, ce sont des poèmes sur la nature, votre vue vous joue des tours... !
Homme : Je vous dis qu'il n'a rien d'écrit, regardez !!
La guide regarda et en effet, les pages étaient d'une blancheur frappante. Elle devint livide et regarda le vieil homme.
Femme Guide : Comment est-ce possible ? Il y avait des écritures tout à l'heure... Seigneur, je deviens folle !
La guide s'éloigna, ne semblant toujours pas le croire, sous le regard intrigué du vieillard qui commença à scruter de plus près le livre dont les pages restaient d'un blanc de neige. Dehors, Tulindo était assis sur le toit et souriait.
Tulindo : Tu t'es encore tirée d'affaire, belle magicienne... Mais pour encore combien de temps... ?
À suivre...
Coucou tout le monde, j'espère que vous avez apprécié ce nouveau chapitre ! Au fait, ceux qui lisent mon fanfic... Un commentaire par e-mail est toujours apprécié. Vous pouvez également visiter mon site si vous le désirez !
Voilà... Au prochain chapitre et merci à ceux qui m'inspirent...
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Opaline
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