La Nouvelle Génération
Chapitre 15 : Souper de famille
Sakura descendit le grand escalier de la maison et se rendit dans la salle à manger. Lionel, Nadeshiko, Yelan et Hueimei étaient attablés devant des crêpes chaudes. Sakura resserra le cordon de sa robe de chambre et s'assit devant l'assiette qu'on lui avait réservée. Le silence pesait lourd, surtout entre Lionel et Hueimei qui ne se regardaient presque pas pour cacher la haine qu'ils éprouvaient encore après leur violente dispute. Sakura se risqua à briser la glace.
Sakura : Bonjour.
Les autres : Bonjour.
Yelan : J'ai pris une décision. Vu que demain Lionel, Sakura et Nadeshiko repartent pour Tomoeda, je vais organiser un souper avec les autres membres de la famille. Je vais inviter Shiehua, Futeie, Huanren et ta cousine Chang, Nadeshiko. J'avais prévu de le faire hier, mais tes tantes ont eu un empêchement. Elles peuvent ce soir.
Nadeshiko : Youppi !
Lionel ( morne, en pensée ) : Chouette. Maintenant, elle va vouloir m'humilier devant toute la famille.
Sakura : Je serais très ravie de rencontrer mes belles-sœurs. Vous avez eu une bonne idée, Madame Li.
Yelan : Donc, aujourd'hui, je vais emmener Nadeshiko au Centre Commercial pour lui acheter une robe.
Nadeshiko : C'est vrai ? Oh, grand-mère, n'en faites pas trop !
Yelan : Rien n'est trop beau pour ma petite-fille.
Nadeshiko : Merci grand-mère !!
Yelan : Vas te préparer.
Nadeshiko : Tout de suite !
Enjouée, Nadeshiko se leva et courut à sa chambre. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle sursauta, entra et referma la porte derrière elle. Kirjala flottait dans les airs, sur le dos, ses yeux bleus devenus violets, marmonnait dans une langue bizarre. Elle semblait parler avec quelqu'un. Les formules des Quatres Éléments, des Combattants, des Voyageurs et de la Connaissance étaient sorties du livre et tournaient lentement autour d'elle.
Kirjala : Machida ! Oumba lazo kaia ! Machida ! Machida ! Oumbla yézé doumda ! Lamariko Zenda Yoko Yomi Dawnlacha ! Iza ! Izamicha ! Trembleza fuyei katak la !
Nadeshiko sursauta de nouveau quand il y eut une lueur blanche qui émana de Kirjala pour se transférer aux quatres formules. La chatonne s'écrasa sur le sol, les formules retournèrent dans le livre qui s'ouvrit à la page de la Formule de la Connaissance, ornée d'une image d'Atsukané tenant un livre ouvert dans ses mains.
" Pour comprendre le langage devant toi,
Prononce ces mots en traçant une Triquetra
Que la lumière soit dans mon esprit
Que le savoir entre en moi
Qu'à mon vouloir je comprenne
Pour une brève durée les écritures anciennes
Formule de la Connaissance, je t'appelle ! "
Nadeshiko ( se précipite sur Kirjala et la secoue ) : Kirjala ! Kirjala !! Que se passe-t-il ??? Dis quelque chose !
Kirjala ( ouvre ses yeux redevenus bleus ) : Qu'est-ce que... ?
Nadeshiko : Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu parlais une drôle de langue et il y avait les formules autour de toi !
Kirjala : Je ne sais pas ce qui m'est arrivé... Je me suis sentie mal et ensuite, c'est le noir total jusqu'à ce que tu m'aies réveillée... Te rappelles tu ce que j'ai dit ?
Nadeshiko : Pas vraiment. Au fait, j'ai une question.
Kirjala : Oui ?
Nadeshiko : Quelles formules il me reste à trouver ?
Kirjala : Il te reste la formule du Temps, de la Création et de la Guérison. La rumeur dit qu'Akira a créé une huitième formule... Mais je n'en sais pas plus.
Nadeshiko alla dans la penderie et choisit un gilet rouge sans motif et un pantalon noir à broderies de fleurs. Elle s'habilla pendant que Kirjala feuilletait le livre des Sortilèges, dos à elle.
Nadeshiko : Bon, je file au centre commercial avec Grand-Mère ! À plus tard !
Kirjala : Au revoir !
Nadeshiko quitta la chambre, joyeuse tandis que Kirjala recommençait à feuilleter le Livre.
Ce soir là, l'heure du repas familial approchait. Sakura avait mis une robe rouge à manches longues, très classique. Lionel était habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Des effluves délicieuses montaient jusque à l'étage. Sakura renifla avec délice.
Sakura : Ça sent drôlement bon, n'est-ce pas Lionel ?
Lionel : M'ouais...
Sakura : Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es pas content de revoir tes autres sœurs ?
Lionel : Ce n'est pas ça... J'ai eu une prise de bec avec Hueimei...
Sakura : Pourquoi ?
Lionel : C'est sans importance.
Sakura : Non, quand tu dis ça, ce n'est pas un bon signe. C'est à cause de quoi ?
Lionel ( respire un bon coup ) : Toi.
Sakura : Quoi ?
Lionel : On s'est chicanés à propos de toi. Avant que je revienne à Tomoeda, mère m'avait trouvé une prétendante, elle s'appelait Xiao-Fen Zakuba. Elle voulait que je l'épouse. Xiao-Fen était très amoureuse de moi, je le sentais, mais je l'ai repoussée. On a eu une violente dispute ce jour là, moi et mère. Mon père voulait que je me marie en terre chinoise et que je continue de prôner la magie de la Dynastie Li, mais j'étais amoureux de toi... Et j'ai décider de renier mon héritage et de te marier.
Sakura : Tu as fais ça pour moi ?
Lionel : Oui... Mère était très en colère... J'ai pris le premier avion pour Tomoeda et je suis arrivé le jour de la rentrée, comme tu le sais. Je suis reparti avec Pierre, même si j'hésitais à le faire. Mère m'en veut toujours... Puis, douze ans plus tard, après la lettre que je lui avais envoyée à la naissance de Nadeshiko elle m'a écrit et m'a invité à venir ici pour la voir. Un an plus tôt, Shiehua a eu sa fille Chang en terre chinoise mais mère croit que Chang est trop jeune pour avoir l'héritage de son grand-père... Donc, avant que Chang ne sera en âge de prendre la relève, Mère sera sûrement décédée. Elle n'en a pas vraiment l'air... mais elle a déjà presque 70 ans...
Sakura : Donc, il n'y aura pas d'héritier ?
Lionel : Mon père voulait surtout que ce soit un garçon qui soit de son sang qui reçoive ce qui lui est dû. Mais vu que j'ai refusé... La magie des Li ne gardera pas la même puissance si Chang s'en charge quand elle aura 18 ans... C'est déjà loin, elle n'a même pas un an... Ce n'est qu'un bébé... Mais c'est la seule solution, que ça plaise à ma mère ou non.
Sakura : Mais pourquoi Chang au lieu de Shiehua ? Après tout, c'est une fille de ton père.
Lionel : Elle s'est mariée en terre chinoise mais elle n'a pas eu les pouvoirs qui auraient dû m'être destinés. Alors, vu qu'elle a eu un enfant, c'est lui qui prendra la relève. Ma mère a été déçue que ce soit une fille mais elle a l'espoir que Chang prenne bien son rôle au sérieux quand elle sera adulte. C'est une histoire compliquée... Seul mon père aurait pu donner de vraies informations précises.
Sakura : Allons... Oublie un peu cette histoire et viens en bas, tes sœurs vont arriver et en plus, je voudrais bien voir la robe que ta mère a acheté à Nadeshiko.
Sakura prit la main de Lionel et lui sourit tendrement. L'amertume de Lionel fut un peu allégé et il suivit sa femme qui descendait les escaliers, à son bras, comme lors de leur mariage, quand ils étaient arrivés à la réception. Déjà, Yelan, vêtue d'une robe de velours bleue marine à longues manches, sans ornements, était affairée à donner des ordres aux domestiques qui allaient préparer les couverts pour le repas. Ses cheveux étaient à nouveau relevés en chignon compliqué où des fleurs de tissu étaient piquées. Bientôt, la sonnette retentit et Yelan alla répondre elle-même. Sakura vit dans l'entrebâillement un couple composé d'une femme aux cheveux roux, vêtue d'une robe chinoise noire, tenant dans ses bras un bébé portant une petite robe fleurie et d'un homme aux cheveux bruns foncés, aux yeux d'un bleu perçant, à l'air très aimable.
Yelan : Shiehua ! Ma fille !
Shiehua : Mère ! Bonsoir. ( Elles s'embrassent sur la joue )
Mari de Shiehua : Bonsoir madame Li.
Yelan : Bonsoir Djenio-Kun. Entrez donc !
Lorsque Shiehua remarqua Lionel, elle poussa un cri de surprise et éclata de rire avant d'aller embrasser son frère. Shiehua était la plus vieille des enfants Li, à sa suite Huanren, Hueimei, Futeie et Lionel qui avaient tous un an de différence, à l'exception de Lionel, trois ans plus jeune que Futeie. Elle embrassa sur la joue Sakura également.
Sakura : Bonsoir Shiehua !
Shiehua : Bonsoir Sakura ! Comme tu es belle !! Aussi radieuse que le jour de votre mariage !
Sakura : Et cette adorable petite fille c'est Chang ?
Sheihua : Eh oui ! Regarde Chang, voici Oncle Lionel et Tante Sakura !
Chang, une adorable fillette d'à peine un an aux petits cheveux noirs et aux yeux bleus perçants comme ceux de son père, tendit sa petite main comme pour toucher Lionel et Sakura. Elle gazouilla et se blottit dans les bras de sa mère. Sakura rit en se rappelant Nadeshiko enfant. Elle alla serrer la main de Djenio, le mari de Shiehua. Tout de suite après, la sonnette retentit et une autre fille rousse, aux yeux couleur noisette, entra dans la maison, vêtue d'une robe verte, avec un homme bien bâti, aux épais cheveux bruns qui était son mari.
Huanren : Lionel ! Et Sakura ! Comme je suis contente de vous revoir ! Voici mon mari San'Yun.
Sakura ( lui serre la main ) : Enchantée.
San'Yun : Bonsoir. Vous êtes ?
Sakura : Sakura, la fiancée de votre beau-frère, Lionel.
San'Yun : Enchanté, Sakura-Chan.
Puis, Futeie arriva, seule, portant une robe rose assez courte et décolletée qui attira les regards d'un homme domestique qui passait par là, à qui elle sourit. Yelan Li se planta au milieu du hall et capta l'attention en tapant des mains.
Yelan : Bonsoir à tous, mes enfants et gendres. Je vous remercie d'être venus. Je vous prierais de me suivre dans la salle à manger pour le repas...
Sakura ( chuchote à Lionel pendant que la famille suit Yelan ) : Où est Nadeshiko ?
Lionel : Je pense que ma mère va nous faire une surprise...
Yelan arrêta soudain le cortège, devant l'escalier. Nadeshiko descendit les marches, souriante, portant une superbe robe noire scintillante à bretelles et des sandales noires très belles. Ses cheveux étaient relevés en queue de cheval, son cou, ses oreilles et ses poignets ornés de diamants. Sakura fit un grand sourire, suivit des exclamations étonnées des autres membres de la famille.
Yelan : Voici la fille de Lionel et Sakura, Nadeshiko.
Nadeshiko : Bonsoir !
Les autres : Bonsoir !
Futeie : Tu casses la baraque dis donc !
Yelan : Futeie ! Un peu de tenue.
Futeie : Désolée mère. ( Pendant que tout le monde marche, à Nadeshiko ) Tu as une allure d'enfer ! Où elle t'a acheté cette robe ?
Nadeshiko : Au centre Jyuban, dans la boutique Yendako.
Futeie : Yendako ! C'est la boutique de vêtements la plus chère ! Elle est toujours aussi accro au chic...
Sakura : Tu es magnifique.
Nadeshiko : Merci maman.
Marchant devant Futeie, à côté de sa mère et de son père, Nadeshiko découvrit la salle à manger, illuminée du grand lustre de chandelles. Yelan prit la place au bout de la table, à sa gauche s'assit Hueimei qui était venue les rejoindre, à sa droite, Futeie. Huanren prit place à côté d'Hueimei, en face de son mari. Sakura s'assit à côté d'elle, Lionel à côté du mari d'Huanren, Nadeshiko à la gauche de sa mère, en face du mari de Shiehua. Shiehua s'assit finalement à côté de Nadeshiko, près de Chang au bout de la table, assise dans une chaise haute. Les domestiques apportèrent du saumon grillé accompagné de purée de pommes de terre et de légumes cuits. Les bavardages allaient bon train entre Huanren, Shiehua et Hueimei. Lionel et Djenio parlaient de sport, les autres femmes de leur vie. Seules Nadeshiko et Yelan gardaient le silence. Chang échappa sa purée de fruits par terre sur le carrelage et se mit à rire. Nadeshiko prit une serviette de papier et nettoya le dégât de sa cousine. Elle prit une autre serviette et essuya le visage rondelet de la petite fille qui lui souriait. Lorsque finalement le bébé recommença à manger maladroitement son repas, Nadeshiko remarqua que Lionel et Hueimei se lançaient des regards noirs à l'occasion.
Shiehua : Alors, Nadeshiko ! Tu as quel âge ?
Nadeshiko : Douze ans, Tante Shiehua.
Shiehua : Mon dieu ! Tu en parais seize ! Tu vas au collège ?
Nadeshiko : Oui. J'aime bien l'école et j'ai de bons amis.
Huanren : Ça me rappelle mon adolescence ! Ah, les journées au collège ! Je m'en ennuie tant !
Shiehua : Depuis combien de temps es-tu en Chine ?
Nadeshiko : Deux semaines. Je repars demain.
Huanren : Déjà ? Seigneur ! J'espère qu'on gardera le contact !
Nadeshiko : Bien sûr Tante Huanren.
Lionel : Quelqu'un veut de la purée ?
Sakura : Moi s'il te plaît Lionel.
Lionel tendit le plat de purée de pommes de terre à Sakura en face de lui. Elle s'en servit une ration et le replaça à son endroit initial. Hueimei gardait les yeux fixés sur son saumon grillé, sans dire un mot. Yelan était silencieuse, observant ses invités attentivement. Chang jouait avec sa purée en tapant dedans avec sa cuillère et semblait avoir un plaisir fou. Les deux hommes continuaient de parler entre eux du travail et de l'actualité.
Huanren : Sakura ! Et alors, depuis votre mariage ? Que fais-tu de bien ?
Sakura : Je suis mannequin.
Huanren : Fantastique ! J'ai toujours rêvé d'être mannequin mais je n'ai pas la taille qu'il faut ! ( Rit )
Sakura : Lionel , lui, est professeur d'arts martiaux.
Huanren : San'Yun est représentant en publicité. Moi je suis une professeure de maternelle ! J'adore travailler avec les enfants ! Ils sont si amusants !
Shiehua : Djenio est cuisinier lui. Et moi je travaille comme vétérinaire.
Nadeshiko : Avec des animaux ! Super !
Shiehua : Tu aimes les animaux ?
Nadeshiko : Oui beaucoup. Mais dans la vie je veux être photographe.
Sakura : Moi je travaille avec ma meilleure amie, Tiffany Daidouji. C'est elle qui prend mes photos pour Tokyo Woman Magazine.
Huanren : Décidément, tout va pour le mieux ! Je suis sûre que tu auras un bel avenir Nadeshiko ! Enfin, je te le souhaite !
Nadeshiko : Merci Tante Huanren, c'est très gentil.
Shiehua : Et toi Futeie ? Ton cabinet d'avocats ?
Futeie : L'enfer ! On a de nouveaux cas tous les jours ! Heureusement, j'ai une bonne formation et j'ai du tact ! J'ai rarement perdu mes causes. Le cabinet où je travaille est vraiment fort sur les récompenses ! Ils m'ont donné mon chauffeur privé pour quelques temps. Justement, Sakura, ça va me faire plaisir de vous ramener à l'aéroport demain si tu le désires.
Sakura : Vraiment ? Merci de ton offre Futeie, c'est très aimable de ta part.
Les domestiques reprirent les assiettes sales des convives et apportèrent un gâteau au chocolat comme dessert. Nadeshiko en dissimula une part pour ramener à Kirjala. Après, du thé fut servi. Yelan parla alors pour la première fois depuis le début du repas.
Yelan : Chers invités... Merci d'être venus à ce souper. Je suis heureuse de savoir que vous allez tous bien et que vous avez une vie bien remplie ! J'ai une chose très importante à vous dire... En rapport à mon testament.
Futeie : Quoi ? Vous y pensez déjà mère ?
Yelan : Il faut penser à tout, ma chère Futeie. Donc, Nadeshiko recevra également une part d'héritage au même titre que Futeie, Hueimei, Huanren et Shiehua. Chang héritera de l'entière responsabilité de Xiao-Lang Li, mon mari, à ses 18 ans.
Lionel : Et moi ?
Yelan : Toi ? Il n'y a rien en particulier dans mon testament qui te désigne.
Lionel : Pourquoi ?
Hueimei : Parce que tu ne t'es pas marié en terre chinoise et que tu as renié l'héritage de notre père pauvre avorton !
Yelan : Hueimei... ce n'est...
Hueimei : Mère, Lionel ne mérite pas cet héritage, vous l'avez dit vous même ! N'essayez pas de cacher votre haine en plates excuses.
Lionel : Non mais de quoi tu te mêles, Hueimei ??
Hueimei ( se lève brusquement ) : Tu as sali l'honneur des Li, sale morveux !
Yelan : Hueimei !!
Hueimei : Laissez moi parler mère !!
Sakura ( chuchote à Nadeshiko ) : Vas jouer avec Chang.
Nadeshiko : Tante Shiehua ? Je peux aller surveiller Chang ?
Shiehua : Bien sûr.
Nadeshiko, consciente de la gravité de la dispute qui ne la concernait pas se leva, s'excusa poliment à sa grand-mère et prit Chang dans ses bras qui ne broncha pas, surprise qu'on la soulève au milieu de son repas. Elle s'éloigna avec l'enfant alors que les hurlements reprenaient.
Hueimei : Tu n'es qu'une pauvre tache, Lionel !
Lionel : Qu'est-ce qui te prend ? Tu es malade ???
Hueimei : Tu ne mérites pas l'héritage ! Tu mérites de crever comme un traître avec ta maudite femme !
Sakura ( outrée ) : Pardon ?
Hueimei : Oui, c'est de ta faute, Kinomoto ! Tu nous a enlevé notre frère ! Si tu ne l'aurais pas rencontré, il aurait épousé sa VRAIE promise ! Tu n'es qu'une vipère !
Sakura : Je te défends de me parler ainsi !
Hueimei : Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, Kinomoto ! ( À Lionel ) Père le savait, il le savait quand tu es né que tu trahirais la famille ! Tu as refusé de devenir celui qu'il voulait que tu sois ! J'ai honte d'être ta sœur ! J'en aurai honte toute ma vie !!
Hueimei partit en renversant sa chaise. On entendit des pas rapides courir à l'étage puis une porte claqua violemment. Un silence pesant s'en suivit. San'Yun et Djenio ne disaient pas un mot, mangeant timidement leur dessert. Yelan prit doucement la parole pour rassurer ses hôtes.
Yelan : Pardon pour l'attitude de ma fille. Je vous prie de m'excuser.
San'Yun : Ne vous en faites pas Mme Li.
Djenio : Ce n'était pas de votre faute.
Yelan : Je voulais simplement te dire, Lionel, que tu n'es pas inclus dans mon testament mais que tu vas recevoir l'héritage de ton père qui t'es dû à ma mort. Hueimei a été profondément ébranlée par ton choix d'épouser Sakura... Elle tient mordicus aux traditions à cause de moi. Je suis désolée.
Yelan baissa la tête, elle prit une grande inspiration et appela ses domestiques qui débarassèrent la table. Nadeshiko revint bientôt avec une Chang endormie dans les bras. À l'air étrange de ses parents, de ses oncles, de ses tantes et de sa grand-mère, elle ne posa pas de questions et donna le bébé à Shiehua qui la remercia d'un murmure. Quand les invités furent partis, Nadeshiko monta à sa chambre. Kirjala mangea avec appétit le gâteau, les pommes de terre et le saumon gardés par son amie pour elle.
Kirjala : Tu en fais une drôle de tête !
Nadeshiko : Tante Hueimei s'est fâchée au souper. Ça m'a fait bizarre.
Kirjala : Pourquoi elle s'est emportée ?
Nadeshiko : Une histoire d'héritage. ( Fais ses valises pour le lendemain ) Dors bien ce soir, on part tôt demain matin, on repart à Tomoeda.
Après avoir finalisé ses bagages, Nadeshiko mit son pyjama et se glissa sous les couvertures, le petit corps de chatonne de Kirjala enfoui au creux de son épaule. Dans le ciel de Hong-Kong, les étoiles scintillaient sur la dernière soirée mouvementée que passait Nadeshiko chez sa grand-mère.
À suivre...
Coucou Ici Opaline !! Comment ça va ? Moi super ! J'ai finalement terminé le 15e chapitre de ma saga " La Nouvelle Génération " ! J'espère que vous aimez ! Envoyez moi vos impressions par e-mail et visitez mon site si ça vous chante ! Merci d'avance pour vos commentaires, je les attends avec impatience !! J
Amicalement, à mon site !
Mon e-mail : kinomoto.sakura5caramail.com
Chapitre 15 : Souper de famille
Sakura descendit le grand escalier de la maison et se rendit dans la salle à manger. Lionel, Nadeshiko, Yelan et Hueimei étaient attablés devant des crêpes chaudes. Sakura resserra le cordon de sa robe de chambre et s'assit devant l'assiette qu'on lui avait réservée. Le silence pesait lourd, surtout entre Lionel et Hueimei qui ne se regardaient presque pas pour cacher la haine qu'ils éprouvaient encore après leur violente dispute. Sakura se risqua à briser la glace.
Sakura : Bonjour.
Les autres : Bonjour.
Yelan : J'ai pris une décision. Vu que demain Lionel, Sakura et Nadeshiko repartent pour Tomoeda, je vais organiser un souper avec les autres membres de la famille. Je vais inviter Shiehua, Futeie, Huanren et ta cousine Chang, Nadeshiko. J'avais prévu de le faire hier, mais tes tantes ont eu un empêchement. Elles peuvent ce soir.
Nadeshiko : Youppi !
Lionel ( morne, en pensée ) : Chouette. Maintenant, elle va vouloir m'humilier devant toute la famille.
Sakura : Je serais très ravie de rencontrer mes belles-sœurs. Vous avez eu une bonne idée, Madame Li.
Yelan : Donc, aujourd'hui, je vais emmener Nadeshiko au Centre Commercial pour lui acheter une robe.
Nadeshiko : C'est vrai ? Oh, grand-mère, n'en faites pas trop !
Yelan : Rien n'est trop beau pour ma petite-fille.
Nadeshiko : Merci grand-mère !!
Yelan : Vas te préparer.
Nadeshiko : Tout de suite !
Enjouée, Nadeshiko se leva et courut à sa chambre. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle sursauta, entra et referma la porte derrière elle. Kirjala flottait dans les airs, sur le dos, ses yeux bleus devenus violets, marmonnait dans une langue bizarre. Elle semblait parler avec quelqu'un. Les formules des Quatres Éléments, des Combattants, des Voyageurs et de la Connaissance étaient sorties du livre et tournaient lentement autour d'elle.
Kirjala : Machida ! Oumba lazo kaia ! Machida ! Machida ! Oumbla yézé doumda ! Lamariko Zenda Yoko Yomi Dawnlacha ! Iza ! Izamicha ! Trembleza fuyei katak la !
Nadeshiko sursauta de nouveau quand il y eut une lueur blanche qui émana de Kirjala pour se transférer aux quatres formules. La chatonne s'écrasa sur le sol, les formules retournèrent dans le livre qui s'ouvrit à la page de la Formule de la Connaissance, ornée d'une image d'Atsukané tenant un livre ouvert dans ses mains.
" Pour comprendre le langage devant toi,
Prononce ces mots en traçant une Triquetra
Que la lumière soit dans mon esprit
Que le savoir entre en moi
Qu'à mon vouloir je comprenne
Pour une brève durée les écritures anciennes
Formule de la Connaissance, je t'appelle ! "
Nadeshiko ( se précipite sur Kirjala et la secoue ) : Kirjala ! Kirjala !! Que se passe-t-il ??? Dis quelque chose !
Kirjala ( ouvre ses yeux redevenus bleus ) : Qu'est-ce que... ?
Nadeshiko : Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu parlais une drôle de langue et il y avait les formules autour de toi !
Kirjala : Je ne sais pas ce qui m'est arrivé... Je me suis sentie mal et ensuite, c'est le noir total jusqu'à ce que tu m'aies réveillée... Te rappelles tu ce que j'ai dit ?
Nadeshiko : Pas vraiment. Au fait, j'ai une question.
Kirjala : Oui ?
Nadeshiko : Quelles formules il me reste à trouver ?
Kirjala : Il te reste la formule du Temps, de la Création et de la Guérison. La rumeur dit qu'Akira a créé une huitième formule... Mais je n'en sais pas plus.
Nadeshiko alla dans la penderie et choisit un gilet rouge sans motif et un pantalon noir à broderies de fleurs. Elle s'habilla pendant que Kirjala feuilletait le livre des Sortilèges, dos à elle.
Nadeshiko : Bon, je file au centre commercial avec Grand-Mère ! À plus tard !
Kirjala : Au revoir !
Nadeshiko quitta la chambre, joyeuse tandis que Kirjala recommençait à feuilleter le Livre.
Ce soir là, l'heure du repas familial approchait. Sakura avait mis une robe rouge à manches longues, très classique. Lionel était habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Des effluves délicieuses montaient jusque à l'étage. Sakura renifla avec délice.
Sakura : Ça sent drôlement bon, n'est-ce pas Lionel ?
Lionel : M'ouais...
Sakura : Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es pas content de revoir tes autres sœurs ?
Lionel : Ce n'est pas ça... J'ai eu une prise de bec avec Hueimei...
Sakura : Pourquoi ?
Lionel : C'est sans importance.
Sakura : Non, quand tu dis ça, ce n'est pas un bon signe. C'est à cause de quoi ?
Lionel ( respire un bon coup ) : Toi.
Sakura : Quoi ?
Lionel : On s'est chicanés à propos de toi. Avant que je revienne à Tomoeda, mère m'avait trouvé une prétendante, elle s'appelait Xiao-Fen Zakuba. Elle voulait que je l'épouse. Xiao-Fen était très amoureuse de moi, je le sentais, mais je l'ai repoussée. On a eu une violente dispute ce jour là, moi et mère. Mon père voulait que je me marie en terre chinoise et que je continue de prôner la magie de la Dynastie Li, mais j'étais amoureux de toi... Et j'ai décider de renier mon héritage et de te marier.
Sakura : Tu as fais ça pour moi ?
Lionel : Oui... Mère était très en colère... J'ai pris le premier avion pour Tomoeda et je suis arrivé le jour de la rentrée, comme tu le sais. Je suis reparti avec Pierre, même si j'hésitais à le faire. Mère m'en veut toujours... Puis, douze ans plus tard, après la lettre que je lui avais envoyée à la naissance de Nadeshiko elle m'a écrit et m'a invité à venir ici pour la voir. Un an plus tôt, Shiehua a eu sa fille Chang en terre chinoise mais mère croit que Chang est trop jeune pour avoir l'héritage de son grand-père... Donc, avant que Chang ne sera en âge de prendre la relève, Mère sera sûrement décédée. Elle n'en a pas vraiment l'air... mais elle a déjà presque 70 ans...
Sakura : Donc, il n'y aura pas d'héritier ?
Lionel : Mon père voulait surtout que ce soit un garçon qui soit de son sang qui reçoive ce qui lui est dû. Mais vu que j'ai refusé... La magie des Li ne gardera pas la même puissance si Chang s'en charge quand elle aura 18 ans... C'est déjà loin, elle n'a même pas un an... Ce n'est qu'un bébé... Mais c'est la seule solution, que ça plaise à ma mère ou non.
Sakura : Mais pourquoi Chang au lieu de Shiehua ? Après tout, c'est une fille de ton père.
Lionel : Elle s'est mariée en terre chinoise mais elle n'a pas eu les pouvoirs qui auraient dû m'être destinés. Alors, vu qu'elle a eu un enfant, c'est lui qui prendra la relève. Ma mère a été déçue que ce soit une fille mais elle a l'espoir que Chang prenne bien son rôle au sérieux quand elle sera adulte. C'est une histoire compliquée... Seul mon père aurait pu donner de vraies informations précises.
Sakura : Allons... Oublie un peu cette histoire et viens en bas, tes sœurs vont arriver et en plus, je voudrais bien voir la robe que ta mère a acheté à Nadeshiko.
Sakura prit la main de Lionel et lui sourit tendrement. L'amertume de Lionel fut un peu allégé et il suivit sa femme qui descendait les escaliers, à son bras, comme lors de leur mariage, quand ils étaient arrivés à la réception. Déjà, Yelan, vêtue d'une robe de velours bleue marine à longues manches, sans ornements, était affairée à donner des ordres aux domestiques qui allaient préparer les couverts pour le repas. Ses cheveux étaient à nouveau relevés en chignon compliqué où des fleurs de tissu étaient piquées. Bientôt, la sonnette retentit et Yelan alla répondre elle-même. Sakura vit dans l'entrebâillement un couple composé d'une femme aux cheveux roux, vêtue d'une robe chinoise noire, tenant dans ses bras un bébé portant une petite robe fleurie et d'un homme aux cheveux bruns foncés, aux yeux d'un bleu perçant, à l'air très aimable.
Yelan : Shiehua ! Ma fille !
Shiehua : Mère ! Bonsoir. ( Elles s'embrassent sur la joue )
Mari de Shiehua : Bonsoir madame Li.
Yelan : Bonsoir Djenio-Kun. Entrez donc !
Lorsque Shiehua remarqua Lionel, elle poussa un cri de surprise et éclata de rire avant d'aller embrasser son frère. Shiehua était la plus vieille des enfants Li, à sa suite Huanren, Hueimei, Futeie et Lionel qui avaient tous un an de différence, à l'exception de Lionel, trois ans plus jeune que Futeie. Elle embrassa sur la joue Sakura également.
Sakura : Bonsoir Shiehua !
Shiehua : Bonsoir Sakura ! Comme tu es belle !! Aussi radieuse que le jour de votre mariage !
Sakura : Et cette adorable petite fille c'est Chang ?
Sheihua : Eh oui ! Regarde Chang, voici Oncle Lionel et Tante Sakura !
Chang, une adorable fillette d'à peine un an aux petits cheveux noirs et aux yeux bleus perçants comme ceux de son père, tendit sa petite main comme pour toucher Lionel et Sakura. Elle gazouilla et se blottit dans les bras de sa mère. Sakura rit en se rappelant Nadeshiko enfant. Elle alla serrer la main de Djenio, le mari de Shiehua. Tout de suite après, la sonnette retentit et une autre fille rousse, aux yeux couleur noisette, entra dans la maison, vêtue d'une robe verte, avec un homme bien bâti, aux épais cheveux bruns qui était son mari.
Huanren : Lionel ! Et Sakura ! Comme je suis contente de vous revoir ! Voici mon mari San'Yun.
Sakura ( lui serre la main ) : Enchantée.
San'Yun : Bonsoir. Vous êtes ?
Sakura : Sakura, la fiancée de votre beau-frère, Lionel.
San'Yun : Enchanté, Sakura-Chan.
Puis, Futeie arriva, seule, portant une robe rose assez courte et décolletée qui attira les regards d'un homme domestique qui passait par là, à qui elle sourit. Yelan Li se planta au milieu du hall et capta l'attention en tapant des mains.
Yelan : Bonsoir à tous, mes enfants et gendres. Je vous remercie d'être venus. Je vous prierais de me suivre dans la salle à manger pour le repas...
Sakura ( chuchote à Lionel pendant que la famille suit Yelan ) : Où est Nadeshiko ?
Lionel : Je pense que ma mère va nous faire une surprise...
Yelan arrêta soudain le cortège, devant l'escalier. Nadeshiko descendit les marches, souriante, portant une superbe robe noire scintillante à bretelles et des sandales noires très belles. Ses cheveux étaient relevés en queue de cheval, son cou, ses oreilles et ses poignets ornés de diamants. Sakura fit un grand sourire, suivit des exclamations étonnées des autres membres de la famille.
Yelan : Voici la fille de Lionel et Sakura, Nadeshiko.
Nadeshiko : Bonsoir !
Les autres : Bonsoir !
Futeie : Tu casses la baraque dis donc !
Yelan : Futeie ! Un peu de tenue.
Futeie : Désolée mère. ( Pendant que tout le monde marche, à Nadeshiko ) Tu as une allure d'enfer ! Où elle t'a acheté cette robe ?
Nadeshiko : Au centre Jyuban, dans la boutique Yendako.
Futeie : Yendako ! C'est la boutique de vêtements la plus chère ! Elle est toujours aussi accro au chic...
Sakura : Tu es magnifique.
Nadeshiko : Merci maman.
Marchant devant Futeie, à côté de sa mère et de son père, Nadeshiko découvrit la salle à manger, illuminée du grand lustre de chandelles. Yelan prit la place au bout de la table, à sa gauche s'assit Hueimei qui était venue les rejoindre, à sa droite, Futeie. Huanren prit place à côté d'Hueimei, en face de son mari. Sakura s'assit à côté d'elle, Lionel à côté du mari d'Huanren, Nadeshiko à la gauche de sa mère, en face du mari de Shiehua. Shiehua s'assit finalement à côté de Nadeshiko, près de Chang au bout de la table, assise dans une chaise haute. Les domestiques apportèrent du saumon grillé accompagné de purée de pommes de terre et de légumes cuits. Les bavardages allaient bon train entre Huanren, Shiehua et Hueimei. Lionel et Djenio parlaient de sport, les autres femmes de leur vie. Seules Nadeshiko et Yelan gardaient le silence. Chang échappa sa purée de fruits par terre sur le carrelage et se mit à rire. Nadeshiko prit une serviette de papier et nettoya le dégât de sa cousine. Elle prit une autre serviette et essuya le visage rondelet de la petite fille qui lui souriait. Lorsque finalement le bébé recommença à manger maladroitement son repas, Nadeshiko remarqua que Lionel et Hueimei se lançaient des regards noirs à l'occasion.
Shiehua : Alors, Nadeshiko ! Tu as quel âge ?
Nadeshiko : Douze ans, Tante Shiehua.
Shiehua : Mon dieu ! Tu en parais seize ! Tu vas au collège ?
Nadeshiko : Oui. J'aime bien l'école et j'ai de bons amis.
Huanren : Ça me rappelle mon adolescence ! Ah, les journées au collège ! Je m'en ennuie tant !
Shiehua : Depuis combien de temps es-tu en Chine ?
Nadeshiko : Deux semaines. Je repars demain.
Huanren : Déjà ? Seigneur ! J'espère qu'on gardera le contact !
Nadeshiko : Bien sûr Tante Huanren.
Lionel : Quelqu'un veut de la purée ?
Sakura : Moi s'il te plaît Lionel.
Lionel tendit le plat de purée de pommes de terre à Sakura en face de lui. Elle s'en servit une ration et le replaça à son endroit initial. Hueimei gardait les yeux fixés sur son saumon grillé, sans dire un mot. Yelan était silencieuse, observant ses invités attentivement. Chang jouait avec sa purée en tapant dedans avec sa cuillère et semblait avoir un plaisir fou. Les deux hommes continuaient de parler entre eux du travail et de l'actualité.
Huanren : Sakura ! Et alors, depuis votre mariage ? Que fais-tu de bien ?
Sakura : Je suis mannequin.
Huanren : Fantastique ! J'ai toujours rêvé d'être mannequin mais je n'ai pas la taille qu'il faut ! ( Rit )
Sakura : Lionel , lui, est professeur d'arts martiaux.
Huanren : San'Yun est représentant en publicité. Moi je suis une professeure de maternelle ! J'adore travailler avec les enfants ! Ils sont si amusants !
Shiehua : Djenio est cuisinier lui. Et moi je travaille comme vétérinaire.
Nadeshiko : Avec des animaux ! Super !
Shiehua : Tu aimes les animaux ?
Nadeshiko : Oui beaucoup. Mais dans la vie je veux être photographe.
Sakura : Moi je travaille avec ma meilleure amie, Tiffany Daidouji. C'est elle qui prend mes photos pour Tokyo Woman Magazine.
Huanren : Décidément, tout va pour le mieux ! Je suis sûre que tu auras un bel avenir Nadeshiko ! Enfin, je te le souhaite !
Nadeshiko : Merci Tante Huanren, c'est très gentil.
Shiehua : Et toi Futeie ? Ton cabinet d'avocats ?
Futeie : L'enfer ! On a de nouveaux cas tous les jours ! Heureusement, j'ai une bonne formation et j'ai du tact ! J'ai rarement perdu mes causes. Le cabinet où je travaille est vraiment fort sur les récompenses ! Ils m'ont donné mon chauffeur privé pour quelques temps. Justement, Sakura, ça va me faire plaisir de vous ramener à l'aéroport demain si tu le désires.
Sakura : Vraiment ? Merci de ton offre Futeie, c'est très aimable de ta part.
Les domestiques reprirent les assiettes sales des convives et apportèrent un gâteau au chocolat comme dessert. Nadeshiko en dissimula une part pour ramener à Kirjala. Après, du thé fut servi. Yelan parla alors pour la première fois depuis le début du repas.
Yelan : Chers invités... Merci d'être venus à ce souper. Je suis heureuse de savoir que vous allez tous bien et que vous avez une vie bien remplie ! J'ai une chose très importante à vous dire... En rapport à mon testament.
Futeie : Quoi ? Vous y pensez déjà mère ?
Yelan : Il faut penser à tout, ma chère Futeie. Donc, Nadeshiko recevra également une part d'héritage au même titre que Futeie, Hueimei, Huanren et Shiehua. Chang héritera de l'entière responsabilité de Xiao-Lang Li, mon mari, à ses 18 ans.
Lionel : Et moi ?
Yelan : Toi ? Il n'y a rien en particulier dans mon testament qui te désigne.
Lionel : Pourquoi ?
Hueimei : Parce que tu ne t'es pas marié en terre chinoise et que tu as renié l'héritage de notre père pauvre avorton !
Yelan : Hueimei... ce n'est...
Hueimei : Mère, Lionel ne mérite pas cet héritage, vous l'avez dit vous même ! N'essayez pas de cacher votre haine en plates excuses.
Lionel : Non mais de quoi tu te mêles, Hueimei ??
Hueimei ( se lève brusquement ) : Tu as sali l'honneur des Li, sale morveux !
Yelan : Hueimei !!
Hueimei : Laissez moi parler mère !!
Sakura ( chuchote à Nadeshiko ) : Vas jouer avec Chang.
Nadeshiko : Tante Shiehua ? Je peux aller surveiller Chang ?
Shiehua : Bien sûr.
Nadeshiko, consciente de la gravité de la dispute qui ne la concernait pas se leva, s'excusa poliment à sa grand-mère et prit Chang dans ses bras qui ne broncha pas, surprise qu'on la soulève au milieu de son repas. Elle s'éloigna avec l'enfant alors que les hurlements reprenaient.
Hueimei : Tu n'es qu'une pauvre tache, Lionel !
Lionel : Qu'est-ce qui te prend ? Tu es malade ???
Hueimei : Tu ne mérites pas l'héritage ! Tu mérites de crever comme un traître avec ta maudite femme !
Sakura ( outrée ) : Pardon ?
Hueimei : Oui, c'est de ta faute, Kinomoto ! Tu nous a enlevé notre frère ! Si tu ne l'aurais pas rencontré, il aurait épousé sa VRAIE promise ! Tu n'es qu'une vipère !
Sakura : Je te défends de me parler ainsi !
Hueimei : Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, Kinomoto ! ( À Lionel ) Père le savait, il le savait quand tu es né que tu trahirais la famille ! Tu as refusé de devenir celui qu'il voulait que tu sois ! J'ai honte d'être ta sœur ! J'en aurai honte toute ma vie !!
Hueimei partit en renversant sa chaise. On entendit des pas rapides courir à l'étage puis une porte claqua violemment. Un silence pesant s'en suivit. San'Yun et Djenio ne disaient pas un mot, mangeant timidement leur dessert. Yelan prit doucement la parole pour rassurer ses hôtes.
Yelan : Pardon pour l'attitude de ma fille. Je vous prie de m'excuser.
San'Yun : Ne vous en faites pas Mme Li.
Djenio : Ce n'était pas de votre faute.
Yelan : Je voulais simplement te dire, Lionel, que tu n'es pas inclus dans mon testament mais que tu vas recevoir l'héritage de ton père qui t'es dû à ma mort. Hueimei a été profondément ébranlée par ton choix d'épouser Sakura... Elle tient mordicus aux traditions à cause de moi. Je suis désolée.
Yelan baissa la tête, elle prit une grande inspiration et appela ses domestiques qui débarassèrent la table. Nadeshiko revint bientôt avec une Chang endormie dans les bras. À l'air étrange de ses parents, de ses oncles, de ses tantes et de sa grand-mère, elle ne posa pas de questions et donna le bébé à Shiehua qui la remercia d'un murmure. Quand les invités furent partis, Nadeshiko monta à sa chambre. Kirjala mangea avec appétit le gâteau, les pommes de terre et le saumon gardés par son amie pour elle.
Kirjala : Tu en fais une drôle de tête !
Nadeshiko : Tante Hueimei s'est fâchée au souper. Ça m'a fait bizarre.
Kirjala : Pourquoi elle s'est emportée ?
Nadeshiko : Une histoire d'héritage. ( Fais ses valises pour le lendemain ) Dors bien ce soir, on part tôt demain matin, on repart à Tomoeda.
Après avoir finalisé ses bagages, Nadeshiko mit son pyjama et se glissa sous les couvertures, le petit corps de chatonne de Kirjala enfoui au creux de son épaule. Dans le ciel de Hong-Kong, les étoiles scintillaient sur la dernière soirée mouvementée que passait Nadeshiko chez sa grand-mère.
À suivre...
Coucou Ici Opaline !! Comment ça va ? Moi super ! J'ai finalement terminé le 15e chapitre de ma saga " La Nouvelle Génération " ! J'espère que vous aimez ! Envoyez moi vos impressions par e-mail et visitez mon site si ça vous chante ! Merci d'avance pour vos commentaires, je les attends avec impatience !! J
Amicalement, à mon site !
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