Chapitre 5 : L'Antre de la dryade

L'?il horrible le fixait, mais il n'arrivait bientôt plus à le voir. Sa vue se troublait, son corps tout entier lui faisait horriblement mal sous l'atroce pression de la main du monstre. Mais il ne fallait pas qu'il attende l'aide des autres. Regardant vers le bas, il s'aperçut cependant que Nekebia cherchait un moyen de le tirer de là. Le sceptre vert qu'elle tenait encore à la main était trop dangereux pour qu'elle le lance : s'il atteignait le bonze. Elle lança soudain un regard au squelette qui se tenait à côté d'elle.

« Eh, toi ! » lui cria-t-elle. « Ils ont un point faible, ces trucs là ? »

Le mort réfléchit à toute allure et, voyant le dragon-ogre hésiter avant de manger sa victime, déclara : « Son ?il. oui, il faut crever son ?il. Il a un odorat si peu développé que sans vue, il ne détecte plus ses victimes. »

A peine eut-il terminé sa phrase qu'il entendit vaguement un flot de paroles sacrées. Une aura se forma soudain autour de Sanzô, à la grande surprise de tous. Le dragon-ogre, ébloui, relâcha légèrement son emprise. Le jeune homme n'hésita pas un instant. Malgré la douleur qui lui parcourait les côtes, il parvint à se dégager et à glisser à travers les doigts du monstre.

« ON MA N HATS MEI UN !!!!.. MAKAI TANJYOU !!!»

Le pouvoir de son sutra se libéra en une tempête d'aura sacrée, se précipitant sur la créature et la ligotant des pieds à la tête. Mais la bête tentait de se libérer de l'emprise du sutra, se débattant avec une rare violence. En un éclair, Sanzô arma son revolver et le pointa sur le monstre qui hurlait et s'agitait. « Tu vas fermer ta grande GUEULE !!?! »

Il tira.

Le monstre se reçut la balle en plein ?il, et hurla de plus belle. Mais il ne se désintégra pas pour autant. Sanzô tira plusieurs fois de suite dans la tête du monstre, qui ne parvenait toujours pas à se dégager du sutra qui lui brûlait la chair. Deux fois, il faillit y parvenir, mais les liens se resserraient de plus belle à chaque fois qu'il essayait de s'en débarrasser. A présent, du sang coulait de son unique ?il, un sang noir et visqueux.

Nekebia posa sa main sur l'épaule de Sanzô et lui cria, pour couvrir les hurlements du dragon-ogre : « Ne me l'abîme pas trop !!! je vais essayer de le mettre de notre côté ! »

Le jeune homme allait répliquer, quand la youkai leva son sceptre et cria : « Abomination ! quitte ta sauvagerie qui ne t'apporte que douleur et rejoint notre camp ! SORTILEGE DE NECRO-APPROPRIATION !!!! »

Le sceptre s'illumina, et Nekebia courut vers le dragon-ogre pour l'en frapper. Sans son ?il, il ne pouvait plus parer aucune attaque. il donnait cependant de grands coups de griffes dans tous les sens, affolé. La jeune youkai évita habilement les coups lancés, et brandit son arme magique. Le dragon-ogre se reçut l'aura verte en plein ventre, et ses cris stoppèrent net. Les compagnons ne pouvaient plus percevoir que quelques gargouillements étouffés. puis brusquement, le monstre s'affaissa et s'effondra sur le sol, provoquant un tremblement qui faillit faire tomber le petit groupe. La couleur de sa peau changea et devint gris cendre.

« Eh beh. » souffla Davok, passant sa main dans ses longs cheveux argentés. « Il en était moins une. » Il s'inquiéta de voir Nekebia à genoux sur le sol, respirant profondément. « Eh, ça va ? » lui demanda-t-il en s'approchant pour l'aider.

« Impeccable ! » répondit-elle en souriant d'un air ravi. Elle se releva seule et regarda la forme monstrueuse étalée sur le sol. « Il va se réveiller dans quelques secondes, calme et obéissant. »

Nekebia se tourna vers Sanzô et lui sourit d'un air admiratif. « Impressionnant, vraiment. Et garder son sang-froid dans un moment pareil. »

Voyant le jeune homme tourner la tête en silence, elle ajouta : « .Mais après tout, tu es l'élu. Il faut bien que tu sois à la hauteur. » S'avançant vers le corps du dragon-ogre, elle y donna un coup de pied énergique.

« Allez allez, on se réveille ! on n'a pas que ça à faire. » La bête commença à bouger en grognant, et Lowen se dit que les méthodes de sa capitaine étaient toujours aussi. spéciales.

Sanzô vit le dragon-ogre se relever et lui adresser un grognement des plus haineux. Nekebia s'en aperçut et déclara en riant, s'adressant au jeune homme : « Je crois que tu ne serais pas content non plus si on t'avait vidé un chargeur complet dans le crâne ! mais ne t'inquiète pas, il a tout oublié de ce qui vient de se passer... il a juste... naturellement horreur des humains. Mais il est sous mes ordres maintenant, il ne t'attaquera pas.»

Lowen épousseta sa cape noire et ricana : « A part si vous lui en donnez l'ordre, capitaine. » Nekebia lui lança un regard noir qui lui fit arrêter son ricanement. « Pas question de l'abîmer, tu entends ? » Elle se tourna vers Videl et Davok. « Vous avez entendu ? je SAIS que vous n'aimez pas les humains, mais si vous ne touchez qu'un seul de ses cheveux, vous aurez affaire à moi. »

Videl, le youkai roux, répliqua sur un ton dégoûté : « Morène nous a convoqués la dernière fois, et il nous a dit que le moine n'était pas obligé d'arriver intact. On pourrait... »

Nekebia dégaina son épée et pointa la lame juste sous le cou du youkai.

« On pourrait QUOI ? »

Videl, tremblant, déglutit et répondit : « ...rien. »

La jeune femme rengaina son épée mais ne perdit pas son air furieux. Davok posa sur elle ses yeux bleus presque transparents mais ne put adopter qu'un air peiné. Lui non plus n'aimait pas Sanzô, mais peut-être pour d'autres raisons que celle de ses deux compagnons...

Nekebia, voyant que le dragon-ogre n'était toujours pas levé à fond, lui donna à nouveau un grand coup dans les genoux.

« EH ! ! ! MAIS TU TE LEVES OUI ! ?! ! C'EST PAS UN COLONIE DE VACANCES ICI ! ! ! »

La bête poussa un petit cri plaintif et se dressa paresseusement de toute sa hauteur. A cause de la dispute, Sanzô avait préféré ne plus intervenir, mais il ne put s'en empêcher en voyant la créature faire plusieurs pas maladroits.

« Nekebia... » murmura-t-il.

La youkai frémit. C'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom...

« Oui ? » répondit-elle avec un calme qui tranchait avec sa fureur précédente.

« Il n'a plus de vue et son ouïe est très mauvaise. Il va se cogner à tous les obstacles de la route... »

La jeune youkai n'avait pas pensé à ça. Elle regarda une nouvelle fois le dragon-ogre, qui tentait désespérément de garder son équilibre. Il faisait peine à voir... Elle chercha des yeux le squelette qu'elle avait réveillé quelques minutes plus tôt. Il attendait patiemment près d'un arbre, toujours occupé à regarder d'un air peiné l'emplacement de son bras manquant.

« Eh, Kersh... » lança-t-elle avec lassitude.

Le mort releva la tête et eut un sourire enthousiaste. « Oui ? »

« Est-ce que les dragon-ogres peuvent être guidés autrement que par la vue ? » demanda-t-elle.

Il réfléchit un instant et répondit : « S'il est suffisamment docile il acceptera de bien vouloir porter des rênes. J'ai de la bonne corde qui peut faire l'affaire... elle est vieille, mais je crois qu'elle peut tenir. »

Nekebia lui fit signe de s'occuper du monstre et, une fois qu'il eut monté sur son dos, elle lui cria : « Tu peux rester là-haut si tu veux, il te servira de monture. »

Le squelette eut un air triste et répondit : « Mais... les rênes... je n'ai qu'une seule main... »

Davok monta sur la bête à son tour et expliqua au mort comment tenir les rênes convenablement et d'une seule main, et comment se faire obéir de l'animal.

Quelques secondes plus tard, ils étaient repartis. Grâce au dragon-ogre, ils pouvaient désormais traverser facilement les hauts buissons et les arbres épineux, qui s'écrasaient sous les pas lourds de la bête. Mais au bout d'une longue heure de marche, ils atteignirent une petite clairière. Elle s'emplit de chuchotements dès qu'ils y entrèrent. Videl, qui n'était guère rassuré, exprima son malaise : « Vous vous souvenez tous de Fei- gon ? » devant les hochements de tête affirmatifs des autres youkais, Videl continua : « C'était l'un des plus braves d'entre nous... un jour, il est parti dans la forêt... vous vous rappelez, ce matin brumeux où il avait décidé d'aller capturer une dryade. Je revois encore son visage souriant... Il était fort, je pensais vraiment qu'il allait réussir à en capturer une... »

Nekebia baissa la tête d'un air vaguement mélancolique. « Il était fort, mais une dryade n'est pas un gibier. Il aurait dû le savoir... quand elles veulent, elles savent jouer les sirènes. Le tout n'est pas d'être fort physiquement, mais surtout mentalement... »

Davok croisa les bras sur son torse musclé et regarda en l'air, vers la cime des arbres. « Videl... on n'a plus jamais revu Fei-gon après qu'il soit parti dans la forêt. Il s'est sûrement fait tuer par une bête sauvage, ou pris à son propre piège : ce sont sûrement les dryades qui l'ont capturé. Et cette clairière ne me dit rien qui vaille... on dit que les dryades chuchotent des mélodies aux oreilles des hommes qu'elles veulent envoûter. »

Sanzô regarda aux alentours. Des centaines de petites fleurs voletaient dans le vent - une atmosphère totalement différente du reste de la forêt - et les arbres semblaient... vivants. Soudain, deux yeux jaunes apparurent sur le tronc de l'arbre qui se trouvait devant lui. Il s'apprêta à tirer quand il sentit un frôlement sur ses bras et ses mains. Impossible de bouger ! du coin des yeux, il vit le groupe de youkais qui semblait regarder vers lui sans le voir. Qu'est-ce qui pouvait bien l'attaquer encore, cette fois-ci ? Il essaya de se dégager, en vain. Puis il sentit comme un frôlement étrange lui parcourir le dos, puis le torse. Comme s'il allait s'enraciner vivant !

« Ne t'agite pas comme ça... » souffla une voix féminine et floue derrière lui. « N'as-tu jamais entendu parler des dryades, humain ? »

Sanzô comprit soudain. Ce qu'il croyait être des racines étaient les mains et les bras végétaux d'une dryade, une sorte fée... maléfique.

« Je viens tout juste d'en entendre parler, répondit Sanzô cyniquement. Et ça me donnait franchement pas envie d'en rencontrer une...

Tu as tort. Nous sommes de très bonne compagnie, quand on le veut... »

Le jeune homme sentit les racines descendre un peu plus bas.

« Les dryades, ça peut crever, lâcha-t-il. Je te promets que je vais t'en faire une démonstration dans peu de temps. »

La fée eut un petit rire mais ne stoppa pas pour autant. « Tes amis ne te voient pas en danger... je sais créer des illusions. Je vais pouvoir tranquillement aspirer ta vie... en fait, les dryades sont des sortes de vampires.

Personne n'est parfait.

Ne te moque pas, humain ! beaucoup avant moi ont dû essayer de te tuer, mais c'est moi qui aurai l'honneur de le faire. »

Quelques mètres plus loin, Nekebia voyait Sanzô regarder les arbres d'un air pensif. Elle s'en étonna : c'était pourtant lui qui se plaignait que le petit groupe n'avançait pas assez vite... Lowen et Videl, eux, semblaient essoufflés.

« Capitaine ! » s'exclamèrent-ils en c?ur. Nous n'entendons plus les chuchotements. Après tout, cet endroit n'est peut-être pas si maléfique que ça... restons ici quelques instants, pendant que l'autre ne râle pas trop. »

La jeune femme, voyant que le dragon-ogre commençait à montrer quelques signes de faiblesse, accorda une pause. Elle s'assit silencieusement au milieu de la clairière, bien loin des arbres. Près d'eux, elle ne se sentait jamais en sécurité...

« Je me demande quand même ce qu'est devenu Fei-gon... » soupira Davok en venant s'asseoir tout près d'elle. Il regarda le ciel d'un air pensif. « C'était tout de même un bon ami... » Puis il déclara soudain : « Au fait, Nekebia... pourquoi as-tu rendu son revolver à ce bonze ? il pourrait nous tuer en quelques secondes avec cette arme magique ! » la capitaine sourit et répondit : « J'ai pris soin de trafiquer son arme, ne t'inquiète pas. J'y ai lancé un sort qui fait en sorte qu'aucun d'entre nous ne peut mourir d'une balle de ce revolver. » Davok fronça les sourcils : « Que veux-tu dire par « nous » ?

Je veux dire, Videl, Lowen, toi et moi.

Mais les autres youkais?

Il aurait fallu un sort trop puissant, que je ne maîtrise pas. Estimons- nous heureux d'être déjà protégés nous-même... et puis, je ne pense pas que Sanzô nous tuerait ainsi froidement. Nous quatre ne lui avons fait aucun mal, et il voit bien que nous n'avons pas été affectés par cette vague de haine qui pollue tout Togenkyô.

Heureusement que nos pouvoirs magiques et les pierres sacrées nous en protègent, murmura Davok. Mais donc, les youkais des autres clans, ailleurs dans Togenkyô, n'ont aucun pouvoir magique ?

Je ne pense pas, répondit calmement Nekebia. En tout cas, ils n'ont pas su résister à la vague de terreur et se sont changés en vrais monstres assoiffés de sang. Voilà pourquoi désormais tous les humains ont peur de nous. Ils ne savent pas faire la différence entre youkais corrompus et youkais normaux. Sanzô, lui, y arrive.

Je n'ai tout de même pas confiance en lui... marmonna Davok en regardant d'un air soupçonneux le moine contempler les arbres. Je ne vois pas pourquoi tu y es tant attachée, dès qu'il le pourra, il se retournera contre nous. Tu as vu la puissance de son sutra ?

Mon sort nous en protège aussi, dit la capitaine en riant. Par contre, ça ne durera pas longtemps. Et puis nous sommes assez forts pour ne pas mourir d'une seule de ses attaques...

Davok regarda Nekebia dans les yeux et sourit.

Tu dis avoir confiance en lui, mais tu t'en protèges aussi efficacement que tu le peux !

Ah ! s'exclama la jeune femme malicieusement. Même si je ne pense pas qu'il nous tuerait, je n'ai pas totalement confiance. »

La dryade émit un rire - qu'ils ne purent entendre - en les voyant ainsi se reposer pendant que leur ami était en train de mourir lentement entre ses griffes. Cependant, elle émit un petit sifflement : « Tu n'es pas comme les autres humains, dis-moi... ton aura est beaucoup plus puissante. N'importe quel homme serait déjà mort et desséché à l'heure qu'il est. Qui es- tu donc?

Ta mort, murmura Sanzô.

Allons... c'est toi qui meurt en ce moment. Je me sens totalement revitalisée.

Chacun sa façon de lutter contre les rides, vieille carne.

Il ressentit une vive douleur dans le dos. La dryade l'avait fouetté de ses lianes.

Insolent, hein ? pesta-t-elle. Tu as une aura colossale... Ton agonie n'en sera que plus longue. C'est MOI qui suis ta mort, petit coq. Mais je dois donc me présenter... c'est frustrant de mourir d'un agresseur dont on ne connaît pas le nom. Je m'appelle Carmen, « l'omniprésente insaisissable ».

* * * * * * * *

Hakkai et Gojô ne voyaient plus leur ami. Où avait donc bien pu partir Gokû ? Ils n'étaient pourtant pas si en retard que ça par rapport à lui... il n'existait pour l'instant qu'un seul chemin, et les fourrés étaient tellement épais et épineux qu'il était impossible de passer à travers bois.

Ils couraient depuis plus d'un quart d'heure quand Hakkai faillit glisser soudainement. Gojô le retint. Retrouvant son équilibre, il remercia son ami. Mais Gojô fixait le sol, les yeux écarquillés... Hakkai en fit de même et sursauta en voyant sur quoi ils étaient en train de marcher. Le sol s'était transformé en une grande dalle de marbre aux couleurs étincelantes...

« Qu'est-ce que c'est que ce truc ? » marmonna le jeune homme aux cheveux rouges.

« Regarde ! » s'exclama son ami en lui montrant un embranchement. Un gros arbre se trouvait en face d'eux : à sa gauche partait un chemin doré, aux arbres scintillants comme de la feuille d'or, et à leur droite partait un chemin sinueux et sombre, empli de lianes visqueuses et au sol plutôt boueux.

« Eh, ça m'a tout l'air d'un piège, si tu veux mon avis ! » déclara Gojô.

Hakkai forma une aura pour y voir plus clair, et s'aperçut que quelque chose était gravé de chaque côté de l'arbre. Sur le côté gauche, on pouvait lire « Cairn », et sur le côté droit, « Zahle. »

Le jeune homme comprit tout de suite. « Gojô ! tu te souviens de la carte de la voyante ? Zahle, le bon chemin. C'est par là qu'il faut aller ! » dit- il en indiquant le chemin sombre. Soudain, il frissonna. Gojô, qui allait partir vers Zahle, s'arrêta soudain. « Quoi ? qu'est-ce qu'il y a ? »

Hakkai pâlit et dit gravement à son ami : « Si tu t'appelais Gokû et que tu courais comme un fou pour retrouver ton maître à tout prix. Ton maître, qui est pour toi « La lumière dorée du soleil comme tu l'as toujours admirée »... par où irais-tu ? »

Gojô regarda avec horreur l'autre chemin.

« Oh non !... »

Il soupira avec angoisse. « ...Il a foncé droit dans le piège. »

* * * * * * * *

Beaucoup plus loin, dans le village fantôme, une vieille voyante mélangeait ses cartes. Les étalant à terre, elle prit la cinquième en partant de la fin. Une expression d'angoisse teinta son visage lorsqu'elle vit de quoi il s'agissait. « Cairn, le miroir des désirs »

Reposant la carte en tremblant, elle murmura : « Il n'est vraiment pas bon de rester enchaîné à ses rêves, en oubliant de vivre... car à force de regarder ses désirs, on finit par ne plus prendre conscience du danger qui nous menace dans la réalité... » Elle soupira. « Ce miroir enchaîne l'esprit et le c?ur des gens. Même des divinités... »

Dans le lointain domaine des dieux, une déesse brune sourit avec malice. « Alors depuis tout ce temps, tu étais là, Cairn. Je t'ai longtemps cherché... c'est amusant de voir que mes distracteurs préférés sont impliqués là-dedans. »

Elle eut un petit rire.

« Je vais faire d'une pierre deux coups : m'amuser ET te récupérer. »

Sur ce, Kanzenon disparut dans une aura lumineuse, laissant son trône d'or vide devant l'immense lac de nénuphars...