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Chapitre cinq
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Draco ne put s'empêcher de penser au baiser de Ginny tout le reste de la journée.
Même une fois le soir venu, alors qu'il était installé dans la Salle Commune de Serpentard, sa sorcière aux cheveux roux ne lui sortait plus de la tête.
Une minute, il venait vraiment de penser à Ginny comme étant sa sorcière aux cheveux roux ?
Draco secoua la tête. Qu'est ce qui n'allait pas avec lui ? Tout d'abord il y avait eu cette douce sensation au creux de son ventre et maintenant il pensait à elle comme étant sa sorcière rousse, pas n'importe laquelle, mais la sienne.
Où allait le monde… ?
« Tout va bien Draco ? demanda Milicent Bullstrode.
- ça peut aller, répondit-il sans la regarder.
- Tu avais l'air perdu dans tes pensées…
- Je réfléchissais à une rédaction, murmura-t-il. »
Il ne voulait pas que qui que ce soit remarque quelque chose. Ce ne serait pas facile pour Ginny si quelqu'un devait l'apprendre, il ne savait pas ce qu'il ferait si ça devait arriver.
Resterait-il avec elle ou la repousserait-il ? Il ne connaissait pas encore la question à cette question mais il aurait aimé la connaître pour au cas où ça arriverait vraiment.
Draco se leva de son fauteuil et alla au dortoir où il s'allongea sur son lit, les rideaux tirés avec un sort d'intimité afin qu'on ne puisse pas le déranger. Il voulait avoir la paix pour une fois et réfléchir.
oOo
A l'autre bout du château, Ginny se trouvait dans la chambre de Hermione, tout en haut de la Tour. Elle se retirait toujours ici quand elle voulait avoir la paix et elle en avait particulièrement besoin aujourd'hui. A chaque fois qu'elle se repassait en boucle les dernières minutes de ce jour, cela suscitait un nombre incroyable d'émotions. De tout mais également de la colère. De la colère vis-à-vis de son frère.
Ron avait toujours eu un comportement impossible. Il y avait quelque chose expliquant son comportement à la fois gênant et insupportable, mais Ginny ne l'avait en fait pas du tout écouté. Toute la journée elle s'était plongée dans ses pensées. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à ces cheveux si doux, à ces yeux dans lesquels on avait envie de se noyer. A Draco.
La porte s'ouvrit et se referma, la tirant de ses pensées.
« Ginny, il faut qu'on parle, dit Hermione.
- C'est mon frère qui te l'a demand
- Ron n'a rien à voir avec ça. Je m'inquiète pour toi, expliqua Hermione. »
Ginny soupira. Elle avait espéré que Hermione comprendrait. Qu'elle ne poserait pas de question, se contentant de la soutenir. Mais apparemment Hermione ne l'avait pas compris comme ça.
« Pourquoi ?
- Parce que tu es mon amie et qu'il normal que je m'inquiète.
- Hermione, tout va bien.
- Vraiment ? fit Hermione en haussant un sourcil sceptique.
- Oui.
- Tu me le dirais s'il y avait un problème, n'est-ce pas ?
Ginny hésita un moment avec sa réponse.
- J'imagine, poursuivit Hermione.
- Hermione, je l'aime mais je n'en ai pas le droit, parce qu'il est un Malfoy et…
- L'amour ne connaît aucun obstacle, l'interrompit Hermione.
- Va dire ça à Draco.
- Trouble in Paradise ? (1)
- Il ne sait pas ce qu'est l'amour, il dit toujours que ce n'est que du désir… mais il est capable d'embrasser, dit-elle. »
Les deux filles restèrent un moment silencieuses.
« J'espère pour toi que c'est le bon et que vous pourrez avoir un happy-end, finit par dire Hermione.
- Pourquoi ça ne serait pas le cas ?
- Son père, Ron, Voldemort, les Serpentards…
- Hermione ! A chaque fois que je suis heureuse tu trouves le moyen de le détruire. C'est presque comme si tu étais jalouse de moi, l'interrompit Ginny.
- Ginny, ce n'est pas le cas. J'ai seulement peur qu'il puisse te faire du mal. Aimer Draco n'est pas quelque chose de simple, je n'aimerais pas que tu sois déçue.
- Je ne crois pas que ça arrivera.
- Mais tu ne peux pas en être sûre.
- Tout ira bien, dit Ginny.
- Tu vois toujours tout en rose.
- C'est ça, l'amour… »
oOo
De trop nombreux jours suivants passèrent.
Au grand regret de Ginny il n'y eu aucun moment où elle et Draco purent se rencontrer seuls à seuls. Il ne leur restait que les regards furtifs lancés à travers la Grande Salle ou un simple effleurement quand ils se croisaient par hasard dans les couloirs.
Ginny voulait plus, elle voulait revoir Draco, être à nouveau près de lui et sentir ses lèvres sur les siennes.
Et le jour suivant, au petit déjeuner, une chouette de l'école portant une lettre vola directement vers Draco. Celui-ci prit la lettre à la chouette et la mit dans sa poche sans la lire.
Draco comprit immédiatement deux choses quand la chouette se posa sur son assiette avec la lettre : de qui était la missive et qu'il était observé. Et pas seulement par l'expéditeur de la lettre.
Il devait attendre jusqu'à ce qu'il soit seul pour lire cette lettre qu'il soupçonnait être une lettre d'amour. Au moins elle ne lui avait pas envoyé de Beuglante dans laquelle elle vociférerait sa colère et sa frustration de ne pas l'avoir vu depuis si longtemps.
Draco envisageait de ne jamais rien faire pouvant provoquer une telle réaction chez elle. Il avait une vague idée de ce qu'était le célèbre tempérament des Weasley et il ne voulait jamais en faire l'expérience.
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(1) en anglais dans le texte )
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