Disclaimer : Les chevaliers ne sont pas à moi, sauf Lana. Sinon, j'ai gardé l'ensemble du scénario de départ (qui n'est pas à moi non plus) et j'en ai construit un en parallèle. En espérant que ça vous plaise !

Réponses aux reviews :

Shina : Merci pour ta review qui m'a fait très plaisir. Comme promis, voici le deuxième chapitre, j'espère qu'il te plaira autant que le premier. Bises.

Chapitre II: La jeune fille

Quelques années s'étaient écoulées après ce regrettable incident qui heureusement n'avait pas tourné au drame. Lana avait beaucoup grandi et était devenue une belle jeune fille, mais qui restait distante avec tout le monde. Elle avait maintenant 15 ans et maîtrisait parfaitement toutes les attaques qu'on lui avait enseignées. Elle en préférait une qu'elle avait elle-même inventée, inspirée par le souvenir de son frère Aioros : Justice's Arrow (la flèche de la justice). Elle ne l'avait pas encore utilisée mais était sûre de son efficacité, comment le savait-elle ? Lana n'en avait aucune idée, c'était comme si elle connaissait déjà cette attaque.

Elle pensait beaucoup à celui qui l'avait sauvé et se demandait si elle le reverrait un jour. Le Grand Pope était redevenu normal mais elle se sentait mal dès qu'elle percevait sa cosmo-énergie. Elle n'arrivait pas à cerner cet être énigmatique. En effet, il pouvait agir avec gentillesse envers les gens d'Athènes, mais il restait une menace lorsqu'elle était obligée de se tenir à ses côtés. En effet, dès que Lana avait totalement maîtrisé toutes les attaques, le Grand Pope lui avait ordonné de le servir en tant que chevalier le plus puissant de tout le Sanctuaire. Elle avait tout d'abord refusé, se rappelant ses souvenirs, mais Aiolia lui avait dit qu'il serait fier d'elle si elle acceptait : cela les ferait remonter dans l'estime du Grand Pope et effacerait les actes commis par leur frère. Ainsi Lana se tenait en permanence auprès de celui qu'elle redoutait le plus. Personne n'était au courant de ce qui s'était passé et tous vénéraient le représentant d'Athéna.

Athéna... qui était-elle ? Aucun chevalier ne l'avait vu, pourtant elle se trouvait au Sanctuaire dans la plus haute maison située après celle du Grand Pope. Cependant Lana était incertaine : si la réincarnation d'Athéna se trouvait bien au Sanctuaire, pourquoi ne sentait-elle pas sa puissante cosmo-énergie ? Peut-être la masquait-elle ? Mais peut-être n'était-elle pas au Sanctuaire mais ailleurs ? Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de la jeune fille qui essayait de mettre tous ces éléments en concordance avec l'histoire que lui avait raconté Aiolia à propos de la mort de son frère. Quelque chose manquait, mais quoi ?

Plongée dans ses pensées, elle n'avait pas senti venir le Grand Pope et sursauta lorsqu'il lui adressa la parole :

"Tu as l'air bien pensive, jeune fille. Aurais-tu quelque demande à formuler envers Athéna ?

J'aimerais la voir.

C'est impossible, je suis le seul à pouvoir l'approcher. Mais pourquoi cette soudaine envie ?

J'aurais juste aimé lui demander pardon pour les fautes de mon frère Aioros. Je voudrais sentir sa cosmo-énergie...

Ton frère sera pardonné. Et si tu veux sentir cette magnifique cosmo-énergie il faut d'abord que tu croies en Athéna et que tu la serves bien.

Je ferais donc ainsi Grand Pope. Puis-je me retirer maintenant ?

Oui. "

Lana se tourna vers la porte et s'apprêta à la franchir quand un gémissement se fit entendre, puis une sensation de malaise s'empara d'elle et elle compris que le Grand Pope n'était à nouveau plus lui-même. Elle se mit en position de combat, prête à riposter à la moindre attaque.

"Tu te surestimes un peu trop lionide ! Tu ne pourras jamais me vaincre. Tu as trop peur.

Je me battrai quand même et je te vaincrais en même temps que ma peur !

Bien cessons donc de perdre notre temps en discussions inutiles. "

Le combat s'engagea. Les cosmo-énergies s'enflammèrent et chacun lança son attaque. Les combattants s'acharnaient mais ils savaient qu'ils lutteraient jusqu'au bout. Lana utilisait toutes ses attaques, ne parvenant pas à le toucher gravement, comme s'il était protégé par un bouclier invisible. En revanche, elle ne pouvait pas parer certaines attaques et fut blessée à la jambe, de sorte que celle-ci se cassa. Elle n'en revenait pas, elle n'arrivait pas à se battre comme il fallait. Pourtant elle était l'un des meilleurs chevaliers. Mais ce qu'elle n'arrivait plus à contrôler c'était sa peur, qui augmentait de plus en plus comme pour la première fois. Elle était envahit par le mal qui se dégageait de cet homme, avec l'impression de sentir deux cosmos dans un seul corps. C'est du délire, pensa-t-elle, cela ne peut pas exister, pas autant de mal. Elle enrageait d'être aussi impuissante et tenta de se relever. L'autre s'en aperçut et lui lança une attaque qu'elle ne connaissait pas. Elle se retrouva à l'angle de la pièce, son dos lui fit horriblement mal lorsqu'elle bougea et du sang lui coulait sur le visage : son masque s'était brisé. L'autre la regarda avec une expression de contentement pour mieux lui infliger la honte qui s'imposait lorsqu'une femme perdait son masque. Lana ne bougeait plus et était presque résignée, car elle n'était plus capable de combattre.

Son masque, elle l'avait perdu. Elle devait normalement tuer son adversaire, mais ce serait lui qui l'achèverait. Elle pensa à utiliser Justice's Arrow, mais elle ne pouvait pas concentrer assez d'énergie pour que cette attaque soit dans sa pleine efficacité. A ce stade, elle effleurerait à peine son ennemi, voire le manquerait. Elle ne pouvait plus rien faire mais son esprit s'acharnait à trouver une solution, car elle savait que ce n'était pas le moment de disparaître, elle devait aider quelqu'un mais qui ? Toutes ces pensées se bousculaient dans son esprit et elle sentit que la vie commençait à la quitter.

L'autre se rapprocha dangereusement alors qu'elle ne le distinguait presque plus. Il ricana méchamment puis s'arrêta, l'air troublé. Il se tourna et fit face à l'inconnu qui venait d'arriver dans la salle. C'était Lui, Il se tenait en position de combat et attaqua. Le combat dura longtemps. Lana vit que les deux chevaliers utilisaient les mêmes attaques à l'exception de celle qui l'avait mise à terre. Soudain il y eut une grande explosion de cosmos qui fit trembler la pièce. Il avait porté sa plus grande attaque et un grand silence se fit. L'autre était évanoui, son bras ensanglanté. Lui était debout, le considérant avec dégoût et faisant le geste de le tuer, il renonça, car le Mal avait quitté cet endroit ; on ne ressentait que la bienfaisante cosmo-énergie du Grand Pope tel qu'il l'avait toujours été. L'inconnu s'approcha de Lana et la porta hors de la pièce avec une douceur pleine de respect, comme si elle était plus qu'un chevalier.

"Ne bouge pas, tu as perdu beaucoup de sang." Il alla chercher de l'eau et lui épongea le visage avec un morceau de tissu. Elle pouvait bouger la jambe mais elle avait très mal.

" Merci ...de m'avoir sauvée.

J'ai juré de te protéger et je le ferai autant de fois que je le pourrai.

Pourquoi ?

Tout ce que je peux te dire, c'est que ta place n'est pas au Sanctuaire, mais ailleurs. Connais-tu la région du Péloponnèse ?

Oui j'ai eu l'occasion d'y aller une fois en mission.

Tu sais donc où se trouve le temple de la déesse Artémis, à Ephèse ?

Oui.

Rends-toi là-bas, je ne peux rien te dire de plus...

Qui es-tu chevalier ?

Je ne suis pas un chevalier, j'en ai seulement l'entraînement. L'homme qui t'a attaqué est mon frère... Ce n'est pas le véritable Grand Pope... Tu dois absolument partir là où je t'ai dit d'aller. Ne dis rien aux autres chevaliers, ils ne te croiraient pas.

Je sais qu'il faut que je te fasse confiance, aussi je suivrai tes conseils. Quel est ton nom ? J'aimerais connaître celui qui m'a sauvé la vie.

Je m'appelle Kanon. Au revoir. "

Il se leva et disparut. Lana ressassait ses pensées, comprenant ainsi que la déesse Athéna ne se trouvait pas au Sanctuaire et que son frère n'était pas un traître. Ils s'étaient tous fait berner, par cet inconnu qui se faisait passer pour le représentant d'Athéna. Elle se releva à son tour, constatant que sa jambe et son dos étaient intacts. Une illusion, une simple illusion l'avait mise à terre, mais elle était si réelle.

La jeune fille rentra chez elle, prit quelques affaires, puis partit sans un bruit pour ne pas réveiller Aiolia. Elle connaissait maintenant sa destination et sentait que c'était là qu'elle apprendrait beaucoup plus sur elle-même et sur tout ce qui pourrait se passer qu'en restant au Sanctuaire. Son but était précis : le Temple d'Artémis.

Elle le retrouva sans mal après quelques jours de voyage. Il était tel qu'elle l'avait vu la dernière fois : majestueux, laissant paraître sa puissance malgré les ruines. Elle s'en approcha et toucha la paroi du temple "GLING ". Elle sursauta et le bruit s'arrêta. Elle remit sa main " GLING, GLING GLING ". C'était une sorte de plainte, comme un appel. Elle sentit qu'elle était attirée irrésistiblement à l'intérieur du temple. Elle décida d'y entrer pensant ne rien trouver.

A peine s'était-elle engouffrée par l'ouverture laissée par une porte depuis longtemps béante que la plainte retentit en s'amplifiant. Lana, intriguée s'avança plus profondément dans le bâtiment non s'en avoir pris la précaution de mettre son armure auparavant. Elle déboucha sur une vaste pièce, peu éclairée, où se trouvait un autel en ruine. La jeune fille s'approcha, constatant que l'autel dissimulait une pièce beaucoup plus petite, derrière son imposante masse ; cette pièce semblait sans âge, et la plainte était maintenant plus forte, métallique. Elle entra et resta figée : une armure était posée sur le sol, ayant la forme d'un corps tenant un arc : l'armure de la déesse Artémis. Des vêtements étaient posés à côté, d'une couleur bleu nuit. Lana ne pouvait pas détacher les yeux de cette armure divine ; elle connaissait l'existence de telles armures car la déesse Athéna devait en avoir une semblable, mais c'était la première fois qu'elle en voyait une. La plainte avait cessé et un grand calme régnait à présent dans la petite pièce.

Lana réfléchissait : pourquoi avait-elle dû venir ici ? Comment se faisait-il que ce temple n'ait pas de gardien puisqu'il abritait une armure divine ? La plainte recommença, très forte, et Lana s'aperçut qu'elle provenait de l'armure. Soudain, sa propre armure de lionide se détacha de son corps et tomba à ses pieds. La jeune fille ne savait plus ce qui lui arrivait et se demandait pourquoi son armure l'avait quitté, quand une voix résonna :

"Laisse cette armure, ce n'est pas celle qui te convient !

Qui êtes-vous, que voulez-vous ?

Je suis Zeus.

Lana sentait la puissance qui se dégageait maintenant dans le temple, mais elle savait que celui qui lui parlait n'était pas ici ; il était ailleurs mais pas sur la Terre : elle en était maintenant sûre.

Grand Zeus, père de tous les dieux, pourquoi m'avoir fait venir dans ce temple alors que je dois garder le Sanctuaire d'Athéna ?

Parce que ta place n'est pas là-bas, Lana, tu n'est pas un chevalier, tu es une réincarnation toi aussi : celle de la déesse Artémis !

C'est impossible ! Je n'ai pas la force suffisante ...

Tu as été trompée pendant toute ton enfance, même ta famille ne sait pas qui tu es : seul le Grand Pope connaît ta véritable identité. Endosse ton armure, Artémis et affronte sa puissance pour qu'elle soit à nouveau tienne !

Mais ..."

Il était parti. Toute trace de puissance divine s'était évanouie. La jeune fille s'approcha de l'armure et la toucha d'une main hésitante ; la plainte s'arrêta. Lana recula un peu pour observer l'aspect de l'armure puis s'approcha des vêtements : c'était une tunique courte qui lui allait parfaitement. A peine eût-elle finit de l'enfiler que la plainte retentit et un bruit de métal qui se détache l'accompagna. Lana se retourna et vit l'armure divine qui flottait entourée d'un halo doré ; une à une les pièces vinrent se poser sur le corps de la jeune fille. Celle-ci restait sans voix devant la puissance dégagée par une telle armure. Tout à coup, la puissance fut augmentée, arrachant un cri de douleur à la jeune fille ; une voix résonna dans son esprit, celle de son frère Aioros, " augmente ta cosmo-énergie petite soeur jusqu'à ce qu'elle dépasse celle de l'armure, tu peux y arriver, tu es Artémis ! ", puis plus rien. Lana commença alors à faire croître sa cosmo-énergie ; elle arriva bientôt au stade maximum mais sentit qu'elle avait encore des ressources et elle se força à continuer. Elle sentait comme un barrage, le sang cognait à ses tempes, puis le barrage invisible céda et une grande lumière envahit la pièce : une puissante énergie se déversait. Lana était maintenant entourée d'un halo doré toute comme son armure ; sa cosmo-énergie augmentait sans cesse et semblait ne pas avoir de limites. La plainte de l'armure s'arrêta, faisant place à un tintement joyeux : elle avait réussi, elle avait retrouvé sa véritable identité, Lana était maintenant certaine d'être la réincarnation d'Artémis. Elle fit disparaître toutes traces d'énergie et se retrouva à nouveau dans la pièce sombre. Elle savait ce qui lui restait à faire : protéger Athéna, sa soeur, d'un danger qui planait sur elle.

Pendant ce temps, sur l'île Canon où il avait été enfermé, un jeune homme esquissa un sourire : la légende était donc réelle, Artémis venait de se réincarner pour sauver à nouveau Athéna.

Le Grand Pope avait aussi senti cette nouvelle cosmo-énergie, à partir du Sanctuaire, mais il n'avait pas reconnu à qui elle appartenait : il avait d'autres problèmes. Il avait reçu une lettre de la jeune Saori Kido qui demandait à le voir ; il redoutait le fait qu'elle vienne avec ses chevaliers, car elle n'était autre que la réincarnation d'Athéna et elle venait remettre de l'ordre dans son Sanctuaire. Mais il comptait bien s'en débarasser et il ne doutait pas que ses chevaliers d'or étaient de son côté car ils croyaient tous qu'Athéna vivait dans son temple. De plus lorsqu'ils s'étaient tous aperçu de la disparition de Lana, le représentant de la déesse leur avait raconté qu'elle s'était rebellée contre celle-ci en voulant porter atteinte à la vie du Grand Pope. Elle était donc désormais bannie du Sanctuaire.

Aiolia avait reçu un choc lorsqu'Aldébaran lui avait annoncé la nouvelle ; il savait que Lana avait beaucoup changé au fil des ans mais ne la croyait pas capable d'une telle chose. Le Grand Pope lui avait demandé de se rendre au Japon pour démasquer une intruse qui osait se faire passer pour la déesse Athéna. Cependant, il avait revu Seiya, le chevalier de bronze de la constellation de Pégase, et avait admis, après avoir rencontré Saori, qu'elle était bien la déesse Athéna et que le Grand Pope avait menti au Sanctuaire. Il avait ainsi compris les actions de son frère et de sa soeur et comptait bien faire de même à son retour en Grèce. Hélas, à peine arrivée dans la Grande Salle, il avait été hypnotisé par le Grand Pope et était devenu un de ses fervents protecteurs.

A ce moment-là, Lana s'entraînait et essayait de trouver de nouvelles attaques. Elle s'était installée dans une clairière bordant une forêt abondante et se trouvait ainsi dans son élément. Elle avait aussi apprivoisé une biche qui restait toujours à portée de vue, sachant que la jeune fille ne lui ferait aucun mal. La réincarnation d'Artémis savait qu'une guerre se préparait au Sanctuaire mais avait décidé de ne pas s'en mêler : Athéna devait apprendre à se servir de sa cosmo-énergie et ses chevaliers étaient normalement capable de la protéger, s'ils croyaient en elle.

Elle en connaissait quelques uns, rencontrés lors de son apprentissage avec tous les chevaliers d'or. Elle avait vu Seiya remporter son armure et s'était étonné de la puissance qu'il dégageait à cette époque. Elle avait aussi rencontré un garçon de son âge, Hyoga, lors de son entraînement avec Camus, le chevalier d'or du verseau. Ils avaient liés connaissance et étaient devenus amis. La jeune fille avait eu quelques regrets à ne pas allonger la durée de son entraînement et avait promis au sibérien de revenir le voir. Il devait normalement être le chevalier de bronze de la constellation du cygne maintenant.

Ainsi, aussi longtemps que dura la bataille du Sanctuaire, les chevaliers furent observés par Artémis, qui veillait à ce qu'Athéna soit maintenue en vie le temps qu'ils prouvent leur courage et puissent la secourir, en obligeant le Grand Pope à retirer la flèche d'or qui menaçait la déesse.

Lorsqu'enfin Athéna apparut avec ses attributs sacrés pour régner sur le Sanctuaire, personne parmi tous les chevaliers qui étaient réunis, n'avait remarqué la présence invisible mais attentive d'une autre réincarnation qui s'était juré de protéger sa soeur.