La terre vaine

Disclamer : Les personnages sont à JK Rowlings, et l'histoire à Issy (The wasteland). Le poème (The Wasteland, la Terre vaine en français) est de T.S. Eliot. IL a été traduit, mais malheureusement, le tirage est épuisé, vous allez donc devoir vous contenter de ce que j'ai fait.

Note : ceci est une séquelle de l'Espace entre les étoiles, du même auteur. Il est préférable d'avoir lu cette histoire pour mieux comprendre celle-ci.


Je mets ici les réponses aux reviews pour le dernier chapitre de L'espace entre les étoiles en même temps, puisque j'ai publié celui là et le précédent en même temps.

Andromède : Et oui, une suite. Pour la Mecque, c'est vrai qu'il y a beaucoup de référence à l'Islam, mais d'un autre côté, Jerusalem faisait aussi beaucoup référence au catholicisme. Quant à la discussion Harry/Hermione, à ma connaissance, c'est pas au programme. Quant à ta review, c'est vrai qu'elle m'a fait très plaisir, et vu qu'elle s'adressait aussi à Issy... La déclaration sur Avril, je me demande si elle n'est pas tiré du poème en introduction. Y a beaucoup de phrases dans cdette fic qui ne font pas beaucoup de sens, alors je pense que c'est des extraits de la Terre Vaine. Quant à la bataille finale, tu vas devoir attendre le dernier chapitre, j'en ai peur !

Mystick : De tout façon, rien n'est jamais trop beau ! lol En tout cas, je suis contente que ça t'ai plu. Et merci pour le compliment ! C'est pas toujours qu'on dit que je suis un ange ! lol


Partie II : Une partie d'échec.

Quel est ce bruit ?

Le vent sous la porte.

Quel est ce bruit à présent ? Que fait le vent ?

Rien contre rien.

Est-ce que

Tu ne sais rien ? Est-ce que tu ne vois rien ? Est-ce que tu ne te souviens

De rien ?

Je me souviens

Que celles là sont les perles qui étaient ses yeux.

Es-tu vivant, ou non ? N'y a-t-il rien dans ta tête ?

TS Eliot, La terre vaine, Partie II, Une partie d'échec (1)

12, Place Grimmauld, avril 1998

Remus Lupin, Ministre de la Magie, vêtu de robes ors et écarlates, couleurs qu'il avait choisit comme symbole de son bureau, se sentait étrangement couard. Un faible enroulé dans le rouge et or, les couleurs de Gryffondor cachant le monstre et le couard à l'intérieur.

Et bien, non. Etrangement, pas du tout.

Nous ne devrions pas les laisser faire ça, pensa-t-il.

Hermione Granger et Ron Weasley faisaient quelque sorte de présentation à propos de possibles stratégies pour la guerre. Aucun n'était un orateur particulièrement bon – Ron avait de soudains flashs d'inspiration et commençait à parler au-dessus d'Hermione, ce qui la troublait et la faisait perdre sa place – mais même si Severus, qui, malgré tout ce qui était arrivé, continuait à les haïr tous les deux, acquiesçait de temps en temps.

La pièce que l'Ordre du Phénix utilisait pour les réunions avait été autrefois si vide. Des membres étaient tués dans les batailles contre Voldemort et les Mangemorts, et pas tout le monde ne pouvait revenir de l'au-delà comme Sirius Black. Personne ne vint les remplacer.

A présent, la salle était pleine... bien que l'Ordre du Phénix n'avait pas grossi.

A présent, l'Armée de Dumbledore se battait avec eux, les conseillait, les aidait, les guidait. Et l'Armée de Dumbledore était... des enfants.

Quelques uns étaient légalement des adultes. Remus leur accorderait ça. Angelina Johnson, par exemple, avait été dans sa septième année quand Harry avait fondé l'Armée. Mais tant d'entre eux étaient jeunes, jeunes, si jeunes.

Aucun d'entre d'eux n'avait plus de vingt ans.

Nous sommes ici pour combattre, avait dit Harry.

Et ils les avaient laissés.

Ils les avaient laissés.

Doux Merlin, pensa Remus, que dirait Dumbledore s'il voyait ce que son précieux Ordre est devenu ?

Je pense que nous sommes dans une allée de rats où les hommes morts perdent leurs os...

La main d'Amélia se glissa dans la sienne. « Fais attention » murmura-t-elle, repoussant une mèche de cheveux noirs derrière son oreille.

« ... Et ceci, nous pensons, est leur point le plus faible, » Remus entendit Hermione dire. « Si nous les attaquons ici – et ici...

- Non, non, nous ne sommes pas assez nombreux pour faire ça, interrompit Ron. Nous devons réfléchir à ceci presque comme à une partie d'échec, je pense. Stratégiquement, nous devons faire l'inattendu...

- La chose la plus inattendue que nous pourrions faire est les faire s'attaquer eux-mêmes », fit écho Luna Lovegood d'un air absent, d'où elle était assise à côté de Neville dans un coin.

Remus vit les yeux de Ginny Weasley s'écarquiller. « Non, souffla-t-elle. La chose la plus inattendue que nous pourrions faire est les attaquer avec des gens qu'ils croient morts. »

Neville s'éclaira. « Hermione, y a-t-il un moyen que nous puissions conjurer – je ne sais pas, des golems, ou quelque chose ? »

Harry Potter se leva.

La pièce se fit silencieuse. Ca le faisait presque toujours quand Harry Potter indiquait qu'il voulait parler. Armée de Dumbledore avait un énorme respect pour lui comme leur commandant, et l'Ordre comme le Survivant – bien que Remus suspecta que quelque part, il y avait un minimum de peur. Harry Potter était un sorcier incroyablement puissant.

« Les papiers, dit-il.

- Quels papiers ? demanda Hermione, les notes pour son discours oubliées.

- Les papiers de mes parents. Ceux pour lesquels nous avons eu le procès. Ceux que Voldemort voulait. Ceux à propos de la magie de la vie et de la mort. »

Remus se leva. « Non, Harry ! »

Celui-ci tourna ses yeux vers sur lui, et Remus fut effrayé de voir combien de froideur reposait en eux. « Pourquoi pas ? » demanda-t-il froidement.

Remus ferma ses yeux pendant un moment et exhala durement. « Harry, dit-il enfin, c'est de la nécromancie. Je ne vais pas te laisser devenir un nécromancien. Je ne te laisserai pas !

- Même si ça nous gagne la guerre ? rétorqua le jeune homme.

- Puis-je parler ? » interrompit Helena Weasley, tendant son fils à Bill Weasley. Elle portait la robe blanche qui indiquait son statut en tant que Grande Prêtresse des Arachniaes.

Remus, qui avait été sur le point de répondre, ferma sa bouche. « Certainement, reconnut-il.

- Je n'ai pas vue les papiers de Lily et James Potter, mais je pense qu'il est sage d'être au moins raisonnablement sûr que beaucoup d'informations dedans proviennent du Libri de la Vie et de la Mort, des livres que les Arachniaes gardaient à Telae Domus jusqu'à ce qu'il soit attaqué par Voldemort, ce qui a conduit à leur immolation. » Elle prit une profonde respiration. « J'ai lu le Libri. La magie là-dedans... c'est de la magie ancienne. De la magie des Etres... de la magie en dessous de ce que nous faisons ici, je suppose. Plus basique. Elementale. Mais, plus important, il est impossible de ramener quelqu'un d'entre les morts de manière permanente. Il est possible de les garder ici indéfiniment en répétant le rituel, mais... selon la force et la profondeur de l'âme de cette personne, elle sera plus faible à chaque fois que c'est réalisé, jusqu'à ce qu'elle s'efface. La nature prend la préséance, et ne peut pas être trompée longtemps. Aussi...

- Aussi, la poussa Harry.

- Ca prendra beaucoup d'énergie de les maintenir ici. Nous aurons besoins de trouver les membres appropriés d'un cénacle – à moins que Lily et James ait trouvé un moyen de détourner ce problème. »

Harry tourna ses yeux verts vers son parrain. « Sirius, les papiers étaient dans ton coffre. Mes parents te les avaient laissés. » Il ne posa pas la question. Il n'en avait pas besoin.

Remus pouvait voir la lutte sur le visage de Sirius. Il savait que Sirius ne voulait pas qu'Harry ait à combattre, ni aucun des autres. Mais... tout ce que ça ramènerait... même si juste pour un moment.

Dumbledore.

Lily et James.

Regina.

« Sirius ? » demanda Harry.

Celui-ci ferma les yeux. « D'accord, » dit-il d'une voix rauque.

Et nous devons jouer une partie d'échec, pressant des yeux sans paupières et attendant pour un coup sur la porte.

Remus courba la tête. Harry les avait poussés du bord à présent.

Voleraient-ils ?


« Remus ? »

Tête courbée, écrivant furieusement.

« Remus ? »

Des tâches d'encre sur son bureau – sur le bureau du Ministre de la Magie. De l'encre noire.

Le corps de Dumbledore couvert de sang noir, comme de l'encre noire.

« Remus ? »

Trois fois, c'est magique.

« Amélia, » reconnut-il d'une voix rauque.

Elle vint et s'assit à côté de lui, prenant sa main gauche dans les deux siennes. « Remus, tu es... »

Il lui sourit faiblement. « Mes nerfs sont mauvais ce soir », offrit-il.

Ses yeux noirs étaient tristes. « Oui, mauvais » dit-elle doucement.

Il essaya de lui offrir quelque réconfort – mais quel réconfort pouvait-il y avoir quand Dumbledore était mort et Harry Potter déterminé à devenir un nécromancien ? « Reste avec moi. »

Elle acquiesça.

Silence.

« Parle-moi » dit-elle enfin.

Il ne dit rien.

« Pourquoi ne parles-tu jamais ? »

Il ne pouvait pas.

« Parle. »

Il n'y avait rien à dire.

« A quoi penses-tu ? »

Il secoua sa tête, essayant de l'éclaircir. « Quoi penser ? Quoi ? »

Elle pleurait à présent, les larmes tombant silencieusement le long de son visage. « Je ne sais jamais ce que tu penses.

- Pense » lui répondit-il.

Car qu'y avait-il d'autre à penser que les bouts de temps fanés ?


« Tu... vas vraiment faire ça, Harry ? » demanda timidement Hermione quand les leaders de l'Armée de Dumbledore se rassemblèrent après la réunion de l'Ordre.

Harry redressa sa mâchoire. « Oui » dit-il fermement.

Ron s'assit. « Je pense que c'est une idée brillante » affirma-t-il.

Je le pense, ajouta-t-il mentalement. Si on pense à ça comme à un jeu d'échec... c'est comme amener un pion de l'autre côté du plateau et le transformer en une seconde reine.

« C'est juste... dit Hermione. Jouer avec la causalité... c'est dangereux.

- Ainsi que la guerre contre Voldemort, répondit Ginny.

- Je suis juste... mal à l'aise. C'est tout."

Dépêches-toi, s'il te plait, il est temps.

Ron regarda à les doigts de la jeune femme, secoués de tics nerveux, mit deux et deux ensemble, et pensa qu'il avait peut-être fini avec cinq.


« Hermione ? »

Il la trouva plus tard assise sur le bord de son lit, un livre entre les mains mais ne lisant pas.

« Hermione ? »

Elle pleurait.

« Hermione ? »

Trois fois, c'est magique.

Ses épaules tremblaient. « Ron... Ron, je... »

Il mit un bras autours de ses épaules. « Hey, tout va bien, dit-il gentiment. Je... Je pense que je comprends. »

Hermione le regarda quelque peu surprise. « Tu... Tu comprends ?

- Tu es terrifiée à l'idée de la revoir, n'est-ce pas ? Mademoiselle Lupin. Ta...maman. »

Hermione acquiesça d'un air abattu. « Je...

- Tu n'as pas besoin de parler si tu ne veux pas, la rassura Ron.

- Ca a été assez dur de rafistoler les choses avec Sirius » expliqua-t-elle quelques instants après, enfouissant sa tête dans l'épaule de Ron. « Avec elle... parce que... Et bien, parce qu'elle ne m'a jamais connu en tant qu'Hermione... c'est... plus dur. Ca semble horrible, mais... mais c'était presque un soulagement quand elle est morte, parce qu'alors, je n'avais plus à m'occuper de ça. Et maintenant...

- Maintenant, tu dois, finit Ron pour elle.

- Oui. »

Ron réalisa, coupablement, que quelques fois, il y avait des ramifications au jeu d'échec. Pour amener ton pion à travers le plateau et en faire une reine, pensa-t-il, quelques fois tu dois sacrifier d'autres pièces en chemin.

« Je... Je ne sais pas quoi dire, admit-il.

- Juste être là est suffisant, Ron. Merci. »

Si loin, Jérusalem.

Bonne nuit, mes dames, bonne nuit, douces dames, bonne nuit, bonne nuit.


(1) Et la VO du poème de TS Eliot. (Juste pour la petite histoire, c'est le poète qui est mentionné dans Spiderman 2, quand Peter Parker parle au docteur Octopus et que celui ci dit que sa femme n'a jamais compris les lois de la physique et que lui n'a jamais compris TS Eliot !)

What is that noise ?

The wind under the door.

What is that noise now ? What is the wind doing ?

Nothing against nothing.

Do

You know nothing ? Do you see nothing ? Do you remember

Nothing ?

I remember

Those are pearls that were his eyes.

Are you alive, or not ? Is there nothing in your head ?