La terre vaine

Disclamer : Les personnages sont à JK Rowlings, et l'histoire à Issy (The wasteland). Le poème (The Wasteland, la Terre vaine en français) est de T.S. Eliot. IL a été traduit, mais malheureusement, le tirage est épuisé, vous allez donc devoir vous contenter de ce que j'ai fait. Par ailleurs, l'auteur ajoute : si c'est confus, je l'ai probablement volé au poème. Si c'est une autre langue, je l'ai définitivement volé au poème. Juste pour l'histoire, le mantra datta, dayadhvam, damatya est de l'Upanishad hindi.et veut dire 'donne, sympathise, contrôle. TS Eliot l'utilise à profusion dans la Terre vaine.

Note : ceci est une séquelle de l'Espace entre les étoiles, du même auteur. Il est préférable d'avoir lu cette histoire pour mieux comprendre celle-ci.


Louloute2 : Merci. Et je suis contente que cette fic t'arrache autant d'émotion ! lol. C'est vrai qu'elle est plus sombre, et ce chapitre est le pire de tous, mais la fin laisse quand même plus d'espoir que l'espace entre les étoiles.'

Andromède : Mais qu'est-ce que tu me demandes la suite alors qu'il y a deux chapitres après ? Tu vas le voir ton Harry en nécromancien (Et après, elle ose me menacer avec sa poele !) Plus sérieusement (quoi que non !) C'est vrai que le coup du tuyau d'arrosage humain, c'était bien trouvé, moi aussi ça m'a bien fait rire ! Et oui, Amélia est enceinte ! Moi j'ai beaucoup aimé la petite crise de couple qu'ils traversent ! Après tout, dans l'espace entre les étoiles, c'était les seuls qui avaient presque pas de problèmes !

Alinemcb54 : Voici la suite pour toi, avec mes remerciements pour tes encouragements. (J'ai réussi à varier ma formule, suis fière de moi ! lol)

Dumati : J'espère que tu lis la suite, mais en tout cas, c'était pour te remercier de ta review du dernier chapitre de l'espace… (Marre de tout écrire, il est long, ce fichu titre !) et que ça m'a fait très plaisir que ça t'ait plus.

Pitite Maraudeuse : c'est vrai qu'on voyait difficilement qui ça pouvait être d'autre, mais bon… Quoiqu'on m'a proposé Pansy Parkinson ! Et il y a d'autres personnages qui sont mentionnés dans les livres et qu'on ne voit pas… Je pense que 'aurait pu être mieux comme ça, mais bon, vu que c'est pas moi qui écris… Tu n'as pas bien lu, dans le chapitre 2, Helena explique qu'il est possible de faire revenir les morts, mais que cela ne peut pas être permanent. Donc oui, ils sont bien revenus et non, ils ne vont pas restés.

Kyzara : Bon, si tu lis cette réponse, c'est que tu as vue qu'il y avait une suite… lol. Mais après ça, il n'y a plus rien, bien qu'Issy ait plusieurs fois exprimés son intention d'écrire une préquelle au temps des Maraudeurs dans un futur plus ou moins proche.


Cinquième partie : Ce que dit le tonnerre

Qui est le troisième qui marche toujours à côté de toi ?

Quand je compte, il n'y a que toi et moi ensemble

Mais quand je regarde en avant sur la route blanche

Il y en a toujours un autre marchant à côté de toi

Glissant, enveloppé dans un manteau brun, encapuchonn

Je ne sais même pas si c'est un homme ou une femme

- Mais qui est-ce de l'autre côté de toi ?

TS Eliot, La Terre Vaine, Cinquième partie, Ce que dit le tonnerre.

Godric's Hollow, Mai 1998

Ici ça avait commencé, et ici ça finirait.

Ici étaient déployées les armées des vivants et des morts, prêtes, attendant. L'Ordre du Phénix, l'Armée de Dumbledore, et ceux qui étaient partis auparavant.

Et lui, Harry Potter, le Nécromancien.

Le cénacle se tenait derrière lui, Ron, Hermione, Ginny, Luna, Cho. Déjà, il y avait quelque chose de palpablement différent à propos d'eux. Harry se demandait s'il s'en souciait.

Il y avait quelque chose de palpablement différent à propos de lui aussi.

Plusieurs mètres plus loin, il pouvait voir ses parents, se tenant, baguettes sorties, parmi les rangs de l'Ordre du Phénix. Il ne leur avait pas encore parlé. Il ne savait pas s'il pourrait. Il ne savait pas s'ils le reconnaîtraient.

Quel est ce son, au dessus dans l'air ? Murmure de lamentation maternelle ?

Il sentit sa cicatrice brûler. Il leva sa baguette. « Ils arrivent" dit-il calmement.

Qui sont ces hordes masquées grouillant sur les pleines sans fins, trébuchant sur la terre craquelée, cerclée seulement par l'horizon plat ?

Et ils vinrent.


Da.

Ron ferma les yeux. Il pouvait sentir la magie être pompée hors de lui, hors du cénacle, mais il savait qu'il devait continuer.

Tu peux le faire, s'encouragea-t-il. Continue de respirer. Continue de respirer.

Cinq d'entre eux. Juste cinq. Animant une armée.

Je ne les laisserai pas mourir.

Il savait que les autres avaient changé. De nouvelles choses s'étaient éveillées en eux. Djinn, ondine, dryade, sylphide. Ils ne seraient plus jamais les mêmes.

Depuis le Département des Mystères, quand il avait été immergé dans les pensées et noyé dans les souvenirs par les esprits, les cerveaux qui étaient passés à travers ses mains, il avait été différent. Il pouvait lire la Tapisserie. Il était… l'esprit.

Ron Weasley, l'esprit.

Il savait que les Mangemorts venaient. Il pouvait les sentir, les ressentir, leur vie, se déversant sur le vent brun. Une rafale humide, apportant la pluie.

C'était tellement plus dur à présent. Les gens qu'ils animaient se battaient, dépensant de l'énergie. Son énergie. Mais la volonté d'Harry, la volonté du Nécromancien, disait qu'ils devaient vivre.

Et Ron Weasley les garderait en vie.

Datta : qu'avons-nous donné ?


Da.

Ginny rejeta sa tête en arrière. Si peu restant à présent, si peu. Si peu, parce qu'elle s'accrochait à elle-même.

Le Pont de Londres s'écroule…

Le djinn hurlait en elle à présent, hurlait pour sa libération. Il voulait la brûler de l'intérieur, la donner à elle-même, l'envoyer vers les cieux sur des ailes éclatantes.

Je suis le djinn et le djinn est moi…

… s'écroule…

Mais Harry ne voulait pas qu'elle devienne le djinn. Harry voulait qu'elle soit Ginny.

Harry avait besoin qu'elle soit Ginny.

Je suis le djinn et le djinn est moi…

Ginny… djinny… djinn…

... s'écroule...

Avec un hurlement, Ginny laissa la main d'Hermione. Laissa la main de Luna. Laissa le cénacle. Laissa la vie.

Et tint le feu dans la plante de sa main.

Je vous montrerais la peur dans une main de poussière.

Le djinn s'envola, flamboyant dans le ciel. Pour détruire.

Dayadhvam : J'ai entendu la clé tourner la porte une fois et tourner une fois seulement.


Da.

Hermione Granger ne s'était jamais sentie si effrayée de sa vie.

Elle considérait, normalement, qu'elle était une personne rationnelle qui pouvait faire face aux situations. Elle avait découvert que ses parents n'étaient pas ses parents, et elle avait fait face. Regina Lupin était morte, et elle avait fait face. Dumbledore était mort, et elle avait fait face.

Mais à présent, elle était un membre d'un cénacle. Elle était la terre, la rationnelle, la logique, et elle ne pouvait pas faire face.

Parmi les rochers, quelqu'un ne peut pas s'arrêter ou penser… la sueur est sèche et les pieds sont dans le sable…

Ginny avait été la première à partir, volant, hurlant, sur des ailes de feu. Elle explosa parmi les Mangemorts.

Hermione n'était pas si brave.

Puis Luna, éthérée.

Hermione n'était pas si brave.

Puis Cho, apportant la pluie sur la terre vaine.

Hermione n'était pas si brave.

Elle pouvait sentir la dryade en elle… mais la dryade était elle. Elle ne pouvait pas se relâcher elle-même. Il n'y avait rien à relâcher.

Elle était Hermione Granger, et il n'y avait pas de livres où elle pourrait apprendre ça.

Elle était terrifiée.

Mais elle n'était pas seule.

Ron prit sa main.

« Ensemble, Hermione, murmura-t-il. Ensemble pour Harry. » Il sortit sa baguette de sa manche.

« Ensemble » répondit-elle doucement, et elle trouva la dryade en elle.

La terre et l'esprit. Naturel et métaphysique.

Hermione et Ron.

Damyata : Le bateau répondit gaiement aux mains expertes par la voile et la rame.


Il était inévitable qu'ils se rencontrent à nouveau.

« Bonjour Bellatrix, dit froidement Sirius.

- Revenu pour plus, répondit-elle doucereusement.

- Qu'est-ce que tu crois ? »

Une femme releva serrés ses longs cheveux noirs, et joua la musique murmurée du violon sur ces cordes…

Volant, plus vite, plus rapidement, plus durement. Elle s'était entraînée.

Lui aussi.

Et les chauves-souris avec leurs visages de bébé sifflèrent dans la lumière violette, et battirent leurs ailes…

« Sirius ! » La voix de Regina, derrière lui, quelque part. La voix de Regina, lui disant d'être sauf.

Il serait sauf. Il ne mourrait pas alors qu'elle vivait.

Bellatrix prit une respiration. « Avada Keda…

- Stupéfix ! »

Tombant, tombant, tombant.

Et, derrière elle se tenait Neville Londubat, le dos droit et fier, la baguette tenue haute. « C'est pour ma mère, dit-il clairement. Et mon père.

- Est-ce que… Est-ce que tu veux que je… ? » demanda Sirius sans espoir.

Neville secoua la tête. « Ne la tue pas, répondit-il.

- Elle est dangereuse, Neville…

- Je sais. Mais je montrerai de la pitié. »

Et avec ça, il s'éloigna.

Ganga a coulé.

Sirius pointa sa baguette vers Bellatrix. « Constringere ! » Des cordes explosèrent du bout de celle-ci et l'attachèrent serrée.

Il se pencha pour vérifier qu'elles étaient solides. « Vole, Bellatrix, grommela-t-il. Ne regarde pas en arrière. »


Il était inévitable qu'ils se rencontrent à nouveaux.

« Bonjour, Peter, » dit froidement Remus.

Peter avait sa baguette dans sa main d'argent. « Je… Je vais… commença-t-il.

- Ne parle pas » l'interrompit Remus, et il jeta le premier sort.

Il identifia la tactique de Peter immédiatement. Il essayait de s'approcher assez près pour utiliser sa man d'argent – pour brûler Remus.

Après la prison et la place et la réverbération…

« Remus ! » entendit-il Amélia hurler quelque part.

Il se retourna. Une erreur.

« Argentum ! »

Quelque part, à distance, il entendit Amélia crier. Il ne pouvait pas crier. Il brûlait, brûlait, brûlait.

Il leva sa baguette avec un bras couvert d'argent. « Stu… Stu…

- Stupéfix ! »

Peter tomba, James Potter derrière lui. Lily se précipita au côté de Remus. « Remus… Remus ! »

C'était difficile de respirer à présent, l'argent dans son flux sanguin. Lily à son côté, Amélia tombant à genoux de l'autre, pleurant, sanglotant. « Ne meure pas Remus, ne meure pas, ne meure pas… »

Lui, qui vivait, est maintenant mort…

Il prit sa main. « Amélia…

- Ce n'est que de l'argent, Remus, murmura-t-elle. Que de l'argent. Tu peux le battre. »

La nature est inexorable.

Nous, qui vivions, sommes maintenant mourrant…

Lily pointa sa baguette sur lui. « Finite Incantatum ! »

Un léger soulagement. « Ca marche…, grinça-t-il.

- Finite Incantatum ! »

Lily leva sa baguette pour la troisième fois, mais Amélia l'arrêta. « Laisse-moi » dit-elle doucement.

« Finite Incantatum ! »

Trois fois, c'est magique.

Cocorico cocorico…

Parti.

« Remus ? » demanda Amélia calmement.

Il se souleva difficilement sur ses coudes. « Amélia » dit-il. Son nom, rien de plus.

« A quoi penses-tu ?

- A combien je t'aime. »

Elle jeta ses bras autours de lui. Lily sourit, se leva et suivit James qui s'éloignait.

« Nous allons avoir un bébé » murmura Amélia à Remus.

Avec un peu de patience.

« Je t'aime Amélia. Comme je t'aime. »


Il était inévitable qu'ils se rencontrent à nouveau.

Et il était impuissant à faire quoi que ce soit.

Severus Snape en finit avec Lucius Malefoy et se retira sous le couvert des arbres, et regarda Harry Potter faire face à Lord Voldemort.

« Bonjour Potter, dit froidement Voldemort.

- Bonjour Tom, répondit Harry tout aussi froidement.

- Tu te caches encore derrière tes parents ? »

Harry l'ignora. Severus réalisa que c'était son entraînement d'Occlumentie qui permettait à Harry de garder son sang froid, et ressentit un traître pincement de fierté. « Mes légions ont gagné, Tom, répondit-il.

- Mais pas toi, rétorqua Voldemort.

- Pas encore. »

Quelle est la ville derrière les montagnes ?

Severus n'avait jamais vu un duel aussi rapide ou aussi furieux. Harry et Voldemort étaient flous, blanc et noir, noir et blanc. Derrière lui, les légions se reformaient, Dumbledore et les Potter à leur tête.

Noir et blanc, blanc et noir.

Craquements et reformations et explosions dans l'air violet…

« Vestis Acclaro ! » hurla Harry, et la Tapisserie se révéla.

Voldemort rit.

Harry regarda, tourmenté. « Tu n'as pas de fils !

- Je suis hors de la Tapisserie, et donc je ne peux pas mourir ! »

Les tours s'écoulant…

Un mouvement derrière lui attrapa son regard. Lucius Malefoy luttait. Il pointa sa baguette vers les légions, se fichant clairement de qui il touchait.

« Avada Keda…

- NIAMH ! »

Il courut, sachant qu'il était trop tard, sachant qu'il ne pouvait rien faire.

Oh, Sainte Dame, Sainte Dame, Sainte Dame.

Le Sort de la Mort vola, vert et ondulant, de la baguette de Lucius Malefoy. L'épaule de Snape frappa Niamh dans l'estomac et ils roulèrent en toute sécurité hors du chemin.

Et Ron Weasley tomba…

Jérusalem, Athènes, Alexandrie…

… tomba…

… Viennes Londres…

… tomba.

… Irréel.


Harry sentit Ron mourir.

Une pour filer, une pour tisser, une pour couper.

Un petit coup de ciseaux.

« NON ! » hurla-t-il.

Le cénacle se dissolvait. Ils ne pouvaient pas ranimer les morts plus longtemps.

Voldemort rit. Immortel Voldemort, qui ne pouvait pas mourir.

Toute chose est enregistrée dans la Tapisserie… mais il n'a pas de fil.

Comme Ron, Voldemort était mort.

Un homme mort marchant.

Il était le Nécromancien. Il pouvait amener la mort… ou la vie.

« Mortalis ! »

Alors parla le tonnerre…


Voldemort vacilla. Il y eut un bang et un nuage de fumée. Avec détermination, Harry attendit.

L'horrible audace d'un moment de capitulation.

Voldemort était parti.

Tom Jedusor se tenait à sa place. Et il rit.

« Tu ne peux pas me défaire ! J'ai plus de magie à mon commandement que tu ne pourras jamais l'imaginer ! »

Le bras de Harry se fit flou. Quelque chose d'argenté stria l'air.

« Mais j'ai une épée » dit Harry avec détermination.

Tom Jedusor regarda vers le bas, stupidement, la garde de l'épée de Godric Gryffondor saillant de sa poitrine, des rubis de la taille d'œufs couverts de sang rouge. Son sang.

Et il tomba, tomba, tomba.

Harry Potter avait gagné. Voldemort était mort.

Mais quel était le prix ?

Da.


Il tomba à genoux au côté de Ron et le secoua durement. « Ron ! Ron ! »

Hermione secoua la tête silencieusement, les larmes coulant sur son visage. « Il est parti, Harry. Il est parti. »

Harry fit des gestes du bras avec beaucoup d'agitation vers eux. « Ils sont partis aussi ! Mais ils sont là ! Ron ! Ron ! »

Une main tomba sur son épaule. Dumbledore. « Harry, lui dit doucement son vieux mentor, tu dois le laisser partir. Il est…

- IL N'EST PAS MORT !

- Il l'est, dit tristement Dumbledore. Il est parti vers l'Autre Monde. Je veillerai sur lui pour toi. »

Harry se leva et fit face à Dumbledore, nez à nez. « Il n'est pas mort » dit-il entre ses dents serrées.

Ginny prit son bras. Ses ailes de flammes évanouies à présent, mais le feu continuait de brûler profondément dans ses yeux. « Harry…

- JE NE PERMETTRAI PAS QU'IL EN SOIT AINSI ! »

Et le monde changea.


Helena porta ses deux mains à sa bouche. Le cri d'Harry avait ramené la Tapisserie, mais une Tapisserie différente, une nouvelle, une pervertie.

« Arachnée, non ! » souffla-t-elle.

Un péché pire que la nécromancie. Changer le temps. Changer l'histoire.

« Non ! » hurla-t-elle, attrapant le bras d'Aralinda. Aralinda morte. « Il ne peut pas faire ça !

- HARRY ! »

Quelqu'un courrait, sprintant vers le garçon. Courrait, même si ce pouvait être trop tard.

« HARRY ! »

Par ça, et seulement par ça, nous avons existé.

Lily Potter attrapa son fils, le secoua. « Harry, non ! »

Trois fois, c'est magique.

La Tapisserie s'évanouit.

Ron Weasley s'assit. Hermione Granger jeta ses bras autours de lui.

Et Harry Potter tomba, pleurant, dans les bras de sa mère.


« Tu m'as sauvé, dit stupidement Niamh.

- C'est une manière de parler, répondit Severus. Je m'attends plutôt à ce que Ron Weasley me haïsse pour l'éternité maintenant. »

Silence. Tendre Silence.

« J'ai vu ton fils » lui dit calmement Niamh. Construisant un mur entre eux, plus haut, plus haut. Hadrien serait fier.

Severus ne dit rien. Il n'y avait rien à dire.

Dans un trou moisi parmi les montagnes, dans la faible lumière de la lune, l'herbe chantait…

« Il ressemble à Helena, ajouta-t-elle doucement, mais il a tes yeux. »

Severus essuya tendrement une larme de sa joue. « Un jour, nous aurons un enfant à nous, lui dit-il doucement, qui aura tes yeux Niamh. »

Elle jeta ses bras autours de lui, pleura dans son épaule.

Il était imparfait, il était sombre et il était volatile, mais il était sien.


Remus Lupin, Ministre de la Magie, commença le nettoyage. Amélia, sa main dans la sienne, refusa de quitter son côté.

Ensemble, ils regardèrent le corps mort de Tom Jedusor. « Que devons-nous faire ? lui demanda doucement Amélia.

- L'enterrer, répondit Remus. Nous devons honorer les morts. » Il se pencha, grimaçant, et retira l'épée de la poitrine de Jedusor.

Il la relâcha presque immédiatement, jurant dans sa barbe. « Putain d'argent ! »

Amélia frissonna.

Il le remarqua immédiatement. « Désolé, Amélia. »

Elle sourit faiblement et se rapprocha un petit peu plus de lui. « C'est juste… reste loin de l'argent, veux-tu ?

- Je ferai de mon mieux » dit-il, entourant sa taille d'un bras.

Cet après midi là, ce fut un épouvantable travail. Remus commanda les travailleurs alors qu'ils rassemblaient les corps de ceux qui étaient tombés et faisaient les préparatifs pour leurs funérailles. Beaucoup étaient morts.

Mais Amélia était, inexplicablement, heureuse.

Ceci sont les fragments que j'ai consolidés contre mes ruines.

Ils avaient gagné.

Remus était sauf.

Et l'espace entre les étoiles brillait toujours.


Elle le trouva se tenant seul, regardant Lily serrer son fils. James était arrivé à un moment et avait mis ses bras autours d'eux deux. La famille.

Elle mit sa main sur son bras. « Sirius ? »

Ses yeux étaient pleins de larmes. « Reggie, murmura-t-il. Tu m'as tellement manqué. »

Regina l'entoura de ses bras, alors, cet homme douloureusement spécial, beau. « Je sais, dit-elle dans sa chemise. Je sais. »

Sirius tremblait d'une émotion réprimée. « Il a failli mourir, dit-il en tremblant, la serrant fortement. Harry a failli mourir ! Et… et je ne pouvais rien y faire. Je ne pouvais pas le sauver, juste comme je n'ai pas pu te sauver. »

Elle se retira et le regarda dans les yeux. « J'ai fait mes propres choix », lui dit-elle doucement.

Il acquiesça imperceptiblement. « Je sais.

- La guerre est gagnée

- Je sais.

- Nous… n'avons pas longtemps. » Elle savait qu'elle s'effaçait, que le cénacle ne pouvait plus soutenir les légions des morts plus longtemps.

Il ferma les yeux. « Je sais. »

Trois fois, c'est magique.

« Sirius ? R… Regina ? »

Ils se tournèrent pour la regarder, ses cheveux bruns recouverts de saleté et de poussière, les vêtements déchirés, les larmes coulant sur son visage.

Elle était la plus belle chose que Regina ait jamais vue.

La voix de la jeune fille se brisa. « P… Père ? M… Mère ?

- Hermione ? » demanda calmement Regina.

Elle acquiesça. « Oui. »

Sans un mot, Regina tendit ses bras, et sa fille se précipita vers elle. Un moment plus tard, Sirius les entoura toutes les deux de ses bras.

La mer était calme.

Famille.


Sa mère se retira enfin. « Je suis fière de toi, Harry » lui dit-elle, prenant son visage entre ses mains.

Harry savait qu'il tremblait, mais ne pouvait pas s'arrêter. « J'ai presque tout détruit, murmura-t-il.

- Mais tu ne l'as pas fait » lui dit son père, mettant une main sur l'épaule de son fils. « Et c'est ce qui est important. »

Ron grogna à ses pieds. « Je me sens comme si j'avais été frappé à la tête par dix Cognards, gémit-t-il

- Arrête de geindre, Ron » aboya Ginny.

Harry ne put s'empêcher de sourire.

Ron croisa son regard. « Tu vas bien, Harry ?

- Non, mais ça ira. »

Ron remua inconfortablement. « Um… Bonjour, Monsieur et Madame Potter. »

James offrit sa main à Ron, et Ron la serra, mal à l'aise. « Tu t'es bien débrouillé, lui dit-il.

- Rien de tout cela ne serait arrivé sans toi, tu le réalises » ajouta Lily.

Ron sourit du coin des lèvres. « Merci.

- C'est assez naturel », dit Lily.

Ron se tourna vers Harry. « Harry, mon pote, as-tu vu Hermione ? »

Harry désigna une direction « Là bas. »

Ron se tourna. Hermione était avec Sirius et Regina. Famille. « Je suppose que tout s'est arrangé pour elle. » Il sourit encore. « Je suis soulagé.

- Moi aussi » dit Harry.

« Eh bien… euh, ravi de vous avoir rencontré, Monsieur et Madame Potter, salua Ron. Je ferais mieux… d'aller trouver ma mère et mon père. Leur faire savoir que je vais bien. Tu viens, Ginny ?

- Pas encore », répondit-elle.

Ron lui lança un regard étrange, mais laissa couler.

Ginny tendit sa main à Lily et James. « Je suis Ginny Weasley. »

Un sourire mauvais se répandit sur le visage de James. « Tu es celle qu'Harry a demandé en mariage, n'est-ce pas ?

- Papa ! » s'exclama Harry. Ginny vira écarlate.

« Laisse-moi te dire quelque chose, Harry, dit James, souriant toujours malicieusement. Ma mère était rousse. Ainsi que ta mère – au cas où tu n'aurais pas remarqué. Il y a là une tradition familiale à continuer. Ne la brise pas. »

Harry vit sa mère croiser le regard de Ginny et lever les yeux au ciel. Il sourit. « Ne t'inquiètes pas, répondit-il à son père, je n'ai pas l'intention de la briser. »

Ce fut à son tour de croiser le regard de Ginny et celle-ci lui sourit. Elle n'avait pas besoin de faire quelque chose d'autre. « Je… ferais mieux d'aller voir mes parents aussi. Au revoir Monsieur et Madame Potter. Bye, Harry.

- Bye Ginny, » répondit Harry.

Maintenant, tournes-toi vers La Mecque.

James souriait toujours méchamment. « Bon mouvement, fils. C'était doux.

- James ! le réprimanda Lily. Je suis désolée, Harry, ton père n'a pas tant eu l'opportunité de grandir. »

Harry sourit. « Ce ne me gène pas. »

Famille. Et un futur.

Datta. Dayadhvam. Damyata.

Harry réalisa qu'il pouvait entendre quelqu'un chanter. Ensemble, avec ses parents, ils regardèrent.

C'était les jumelles Patil. Sales, couvertes de sang et de gadoue, mais souriantes, Parvati et Padma marchaient à travers le chant de bataille. Et elles chantaient.

« Shantih… shantih… shantih… »

Fin.


(1) Et pour finir, la VO des vers de TS Eliot.

Who is the third who walks always beside you ?

When I count, there are only you and I together

But when I look ahead up the white road

There is always another one walking beside you

Gliding wrapt in a brown mantle, hooded

I do not know whether a man or a woman

- But who is that on the opther side of you


Voila, pour le coup c'est vraiment fini, quoique j'ai plusieurs idées de projets pour la suite. Le principal c'est 'Realization' qui sera fait en collaboration et on s'est pas encore décidé comment on allait s'arranger et sous quel compte on allait poster, mais c'est une histoire que je vous encourage vivement à lire quand ce sera fait (sinon, on se donnerait pas tout ce mal à la traduire !) Sinon, vous verrez bien quand vous verrez mon nom ! lol

A bientôt et gros bisoux à tout ceux qui ont pris la peine de me lire

Cérulane