Neyarchers: la reponse à ta question sera mise dans le prochain chap

de plus je publie souvent 2 fois par semaine.

Lisandra: Un grand merci pour ta review

Djeiyanna: tu vois cette fois j'ai fait attention.

Moonblack: Je sais que cela est court mais comme je pars bientôt pour deux mois , je prévilégie la qualitée à la quantité, surtout qu'au départ ce ne devait être qu'un oneshote

bonne lecture

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Cet acte accompli, l'homme figé desserra son étreinte, la bouteille brisée tomba sur le sol, puis roula près du corps inanimé de Rémus. Sans plus attendre, Severus s'empara d'une main malhabile, son pantalon qui se trouvait dans le placard, et l'enfila. La froideur de l'hiver commença à envahir la pièce, lorsqu'il décida enfin de quitter ces lieux. Pieds et torse nues, les bras appuyés contre le mur, le visage crispé par la concentration, le maître des potions descendait les escaliers. Les marches formèrent de longues, et chevrotantes plaintes sous chacun de ses pas. Arrivé enfin dans le hall, ses jambes ployèrent sous son poids, et il s'écroula lourdement sur le plancher poussiéreux. Cela lui causa une violente quinte de toux. La crise passée, il voulut bouger mais son corps meurtri et épuisé, ne répondait plus. Il resta ainsi prostré pendant quelques minutes encore, lorsque la pensée que Rémus pourrait bientôt reprendre conscience, lui frappa l'esprit. Severus releva douloureusement la tête, ses cheveux recouvraient d'un rideau opaque son visage. D'une main tremblante et tendue en avant, Snape s'agrippa aveuglement à quelque chose qui semblait pendre. Ses longs doigts s'étaient refermés sur ce qui ressemblait à du tissu. Alors dans un ultime effort Severus parvint à ce redresser, et à s'adosser sur le mur opposé. Son regard se porta sur sa main gauche qui tenait toujours l'extrémité de son sauveur. Lorsqu'une voix tonna à ses oreilles.

« Qui que vous soyez ! Ayez l'obligeance de retirez vos misérables pattes de ce qui est ma propriété !!.» Intrigué le professeur écarta les cheveux de ses yeux et s'aperçut qu'il tenait un drap qui couvrait un immense tableau. Il tira sèchement dessus, afin de voir qui était logé derrière. Dans un souffle, l'étoffe glissa sur le sol, et révéla sous le regard curieux de Severus, le visage furibond de Madame Black. Lorsque Snape se rendit compte de son erreur, il était déjà trop tard.

« Non mais regardez vous, quel malotrus vous faîtes à vous présenter dans cet accoutrement..... »

- Taisez-vous vieille pie persifleuse ! Susurra furieusement Snape dont le regard reflétait une sévérité toute retrouvée. Une décharge électrique se fraya un chemin le long de sa colonne vertébrale jusqu'à son cou encore raidi. Alors comme un déclic toutes ses sensations revinrent, et permirent à Severus de se mouvoir à son aise. Sous les insultes véhémentes de la douce maîtresse de maison, le maître des potions couru en direction de la cuisine, s'empara de la froide poignée, l'ouvrit, et s'engouffra prestement dans la cuisine tout en refermant sans ménagement derrière lui. « Après tout je n'en suis plus à une indiscrétion près.» Pensa t-il cyniquement. D'un rapide coup d'œil il inspecta la pièce. Le feu dans l'âtre n'était plus que cendres. Bientôt il aperçut de la poudre de cheminette posée sur la massive table en bois de sapin. La voix de Madame Black s'était tut, et le silence reprit ces droits en ces lieux maudits. Quand soudain un bruit à l'étage se fit entendre. « Lupin! ». Comme pour confirmer sa pensée, des pas précipités dévalèrent les escaliers. Alerté Severus pris une bonne poignée de poudre, et se précipita dans la cheminée.

- Snape's Manor ! Lorsque la fine poudre se déversa sur les cendres, la porte s'ouvrit violemment, pour laisser la place à un Rémus complètement désemparé. Leurs yeux se croisèrent un instant seulement car une détonation survint.

- NONNNN!!! Hurla Lupin, mais il était trop tard, seul restait un mince filet de fumée dans l'âtre. « Mais où a t- il bien pu aller ? » Soupira désespérément Rémus.

Snape's Manor :

Un peu étourdit, Snape se releva en titubent. Une hostilité sans borne due à l'obscuritée ambiante, se dégageait du salon. Les fenêtres étaient closes. Pourtant Severus n'en fit rien, car il présentait que s'il s'évertuait à éclaircir la pièce aussi austère soit-elle, il serait vite découvert. Peu à peu ses yeux s'accoutumèrent, et il remarqua une immense porte à double battant situé sur sa droite. Severus s'y déplaça non sans heurter maladroitement au passage le coin d'une table basse. Un juron malencontreux s'échappa de ses lèvres. Cela lui rappela curieusement un discours tenu pas un moldu célèbre, qui disait que le cintre était un loup pour l'Homme.... Et bien lui il dirait plutôt que la table basse agressait le sorcier par pure cruauté. Il sortit enfin de la pièce. Un sentiment de dégoût s'empara de tout son être, lorsqu'il longea le hall d'entrée, pour gravir les poussiéreuses et délabrantes marches qui menaient à l'étage. « Cela fait près de vingt ans que je ne suis pas venu.... » Le carrelage était gelé sous ses pieds nus, la tapisserie qui recouvrait les façades tombait en lambeaux. Durant son ascension, son regard se porta sur les différents portraits représentatifs de sa famille qui décoraient le mur. Chacun de ses ancêtres le saluèrent sur son passage, tous sauf le dernier. En effet le tableau était vide. Une béante entaille défigurait l'œuvre en deux parties distinctes. Les doigts du professeur s'attardèrent un moment sur la surface lisse du bas du cadre, où était inscrit le nom de son père, avant de refermer ses phalanges afin de ne former qu'un point, et de l'abattre furieusement sur le tableau, au niveau où on aurait pu voir une tête.

« Sale monstre !» Hurla t- il. Son cri se répercuta dans toute la maison avant de mourir dans la cheminée du salon. Ses yeux reprirent leur lucidité, et il quitta l'escalier pour s'engouffrer dans le corridor encore plus vétuste que le vestibule. Il progressait à tâtons dan le noir le plus absolu, lorsque ses mains rencontrèrent une poignée. Qu'il tourna délicatement sur elle même. La porte s'ouvrit sans résistance, mais Snape resta pourtant sur le seuil comme paralysé. Ses longs bras blancs se croisèrent sur ces épaules car il grelottait de froid. Après une interminable minute, il se décida enfin à passer la porte, qu'il referma au passage. Son regard maintenant habitué aux ténèbres, se fixèrent sur un immense tableau représentant, une femme très belle femme aux cheveux d'ébène, qui semblait lui sourire avec amour. Respectueusement Severus lui rendit son sourire et s'installa dans un vieux fauteuil qui paressait dans cette pièce depuis des années. ......C'était le sien......lui souffla son esprit. Oui c'était le sien, celui de sa mère. A ce nom ses yeux s'assombrirent et se troublèrent, d'amères larmes vinrent souiller son visage pâle et amaigri par les tortures, tandis que les souvenirs douloureux de leur séparation lui revinrent :

- Fils indigne ! Comment as-tu osé te sauver ainsi ! S'emporta violement Monsieur Snape

- Non je vous en prie....pére.....

-Tu as l'audace de demander mon pardon ! Endoloris !! proféra t'il pour la troisième fois. Le jeune Severus se tordit de douleur sous le regard satisfait de son paternel, qui était au bord de la folie. Le sang battait encore à ses oreilles, lorsqu'il vit sa mère se jeter à genoux, en pleurs, devant son mari.

- je t'en supplie, ce n'est qu'un enfant...tu..tu es trop cruel envers lui.....c'est ton fils épargne le. Ses yeux emplis de larmes fixèrent le bourreau avec une telle douceur, que ce dernier devint encore plus furieux.

- Ce n'est plus mon fils depuis longtemps, ce n'est qu'un raté. Il leva une nouvelle fois sa baguette en direction de Severus et formula :

- Avad.......

- Nonnnnnnnnnnnn !! A ce moment sa mère s'interposa entre le rayon mortel et son fils. Lorsque ce dernier compris ce qu'il se passait, il était trop tard. Il souleva à demi le corps de la défunte et l'appela sans cesse.

- Mére.....mère ....je vous en supplie...non vous ne pouvez pas mourir ...non...........vous l'avez tué....VOUS L'AVEZ TUE !! Le jeune Snape se rua farouchement sur son père qui riait aux éclats. Les yeux de son fils reflétaient de la plus féroce malveillance envers lui. Cet homme lui avait enlevé la seule personne qui le comprenait et qui le chérissait en ce bas monde. Mais que pouvait il faire, il n'avait que ses mains, car sa baguette gisait, brisée sur le sol, recouvert de sang.....le sang de sa mère....... Puis un autre souvenir pris forme en son esprit tortur : C'était à l'enterrement, ce jour là, la pluie tombait drue, son père n'était pas présent. Seul le professeur Dumbledore et lui-même s'y trouvaient. Lorsque la cérémonie prie fin, le directeur le tenant tendrement par les épaules, le fit pivoter face à lui, et lui dit :

« Vous rappeler vous ce que je vous ai dit dans les cachots, il y a de cela quatre jours ? » Severus leva les yeux vers Albus et inclina la tête en signe d'approbation. Soudain un homme de grande taille apparut, il arracha le jeune Snape de la douce étreinte du directeur, et déclina son identité avec brusquerie :

- Je suis son père, et je ne vous permets pas de lui donner des conseils. - je croyais que vous n'aviez pas de fils ? Rétorqua calmement Dumbledore. Justinien Snape se retourna vers son interlocuteur, et lui jeta un regard qui en disait long sur sa fureur.

- Ne joué pas au petit malin avec moi, sachez que j'ai des relations au Ministère, et cela pourrait fortement compromettre votre carrière. Puis il regarda son fils d'un œil mauvais et l'incita muettement à venir avec lui..... et ajouta :

- Au déplaisir de vous revoir monsieur..... Sur ce, il transplana avec Severus, laissant sous la pluie battante, le Directeur de Poudlard. Assis dans son fauteuil, la tête dans ses mains, Severus reprenait contacte avec la réalité. Soudain un bruit provenant du salon se répercuta jusque dans la pièce qu'il occupait. « Rémus !! »