Kristaline : pas chapitre, prologue! LOL! Mais de toute manière, c'est la même chose, alors tout est correcte. (tout est OK quoi! ^^)
Elanor : famfic? Mihi, je sais pas pourquoi, mais je suis d'humeur à rire aujourd'hui. BA MONSIEUR FRODON S'APPEL PAS MONSIEUR FRODON! :p :p :p Et je crois qu'on s'est parlée le soir-même qui a suivit la publication de ta review, je me trompe? ;) Mon Dieu! Tu me surprends, Josiane! C'est pas tous les jours que tu peux t'empêcher de faire quelques petites bêtises! Mais ne perds surtout pas ton sens de l'humour, sinon… bon, je ne sais pas ce que je vais te faire, mais c'est comme ça (je devrais trouver quelque chose)… Et merci pour tes compliments, surtout! ^^
Eryna Khan : **rougit** Oui, je suis partie pour continuer sur cette voie, bien que les chapitres soient bien plus longs à écrire. (j'en suis à mon 6e de la première partie) Il faut que je fasse attention à ne pas faire les mêmes choses, bien que ce soit quelque peu difficile. Mais parfois, il faut bien que j'explique certaines choses, donc, ça se rapproche un peu plus du film et du livre. Et je suis contente que tu aies aimé! ^^ Merci encore!
Galadwen : WOW! C'est rare que tu me dis pareilles choses! Faut croire que tu as vraiment aimé! ^^ Oui, c'est bien plus long, tu n'as qu'à voir ce chapitre qui dure plus de 13 pages. Et Anne-Marie fait un bon travail, ça, c'est certain! ^^ Oui, pour le montage, je vais à nouveau chercher mes documents vidéos et si je ne trouve pas… j'ai deux jours de travail acharné qui m'attendent… ROAR!
Pomme-reinette-hop-la : Comment ça, pas si pire? Il m'a prit plus d'une semaine à écrire, ce prologue! LOL! Moui, tu as bien comprit la comparaison! ^^
Isilwen Took : ouais, surtout que le doc que je t'ai envoyé durait 60 pages! De quoi décourager n'importe qui! Lol! Oui, ne lâches pas, toi aussi, ou je vais me faire dire que je fais plein de fautes! (mais si je fais attention et je ne porte pas seulement attention à la syntaxe, et bien ça devrait aller!) Mais bon sang, tu l'aimes vraiment, ma face à la Frodon-Elijah-Lij-Patrick-traumatisé-par-un-téléphone! Lol! Je crois que j'ai trouvé un merveilleux titre à ma super face… mwehehehehehe!
Arhini fille d'Arathorn : oui, ça fait un moment que l'idée est écrite. Non, je ne mettrai pas « bague » puisque cela sonne plutôt comme un bague de fiançailles. Je trouve que le terme « anneau » est plus approprié. Enfin, c'est mon opinion, tu as droit au tiens.
Siria la moufette cosmique : et bien, j'ai déjà des rideaux! LOL! Mais s'il te plait! Épargne-moi le supplice des cornichons! Si je les vois, je sens que j'en mourrais! … LOL! ^^
Frodo-lovers : enfin réussis à terminer de lire le premier chapitre? LOL! Attends-toi au pire avec celui-là! « Zouli » chapitre de 13-14 pages! Oui, GLOIRE AUX FILLES! (va dire ça à Hanna après que… OUPS! Je me tais, j'allais révéler un spoiler… OUF! ^^) Oui, je n'ai rien à dire sur le fait que les acteurs du « Seigneur des Anneaux » sont laids parce que c'est tout le contraire! Mais selon-moi, c'est arrangé avec le « gars des vues »! LOL! Hey bien, je n'ai pas la moindre idée de comme on écrit ça… cherches dans le dictionnaire, qui sait, peut-être la réponse te sautera-t-elle au visage! (j'aimerais bien voir ça :p) Bien, pour « Le peuple de Minas Morgul » c'est comme pour toutes mes autres fics. Manque d'inspiration. Déjà, « La Dame des Anneaux » me prend tout mon temps (de 1 à 2 semaines pour un chapitre! C'est beaucoup, habituellement, ça me prend seulement 1-2 journées!) Mais je suis contente de voir que tu l'apprécies! Après tout, la patience est une vertue! Un jour, il arrivera, le chapitre un, ne t'inquiètes pas pour ça! ^^
La Dame des Anneaux
Première partie
La Communauté de l'Anneau
Chapitre premier
Une réception depuis longtemps attendue
.
Hanna et Salvia marchèrent durant un moment, leurs pieds de hobbits frôlant l'herbe verte qui commençait déjà à changer de couleur comme les feuilles dans les arbres, car le temps se faisait de plus en plus froid, l'hiver approchant à grands pas.
Une jeune fille qui courait sorti de la forêt touffue avant de s'engager rapide comme une gazelle sur la route. Elle percuta violemment Salvi qui tomba sur le sol. Hanna tenta de la retenir mais fut attirée par terre en même temps que son amie. Malheureusement, il y avait un fossé. Elles roulèrent jusqu'en bas du ravin et se retrouvèrent toutes les deux enchevêtrée, pleines de terre et d'égratignures.
Salvi leva la tête vers le haut du fossé et grogna en apercevant la seule personne qu'elle aurait préférer ne pas voir ce jour-là. Elle se redressa sur ses pieds et tendit sa main à Hanna. Celle-ci l'empoigna et se releva.
Les deux hobbites escaladèrent le talus pour découvrir une jeune hobbite aux cheveux noirs frisés et aux yeux bruns pliée en deux sous le poids du rire. Elle n'avait pas vraiment l'air très mature pour son âge même si elle avait deux ans de plus que Hanna et Salvia.
« Que veux-tu encore, Sally? lui demanda Hanna d'un ton sévère et quelque peu bête. »
La hobbite leva la tête vers les deux autres avec un sourire espiègle, mais méchant et sans respect pour les siens. C'était même parfois une insulte pour ceux de sa famille, les Fierpied. Elle faisait parti du petit groupe qui était réputé pour ne pas être de bonne compagnie et pour rassembler les hobbits avec le moins de bon sens social.
Hanna en avait déjà fait parti, alors qu'elle avait 12 ans et depuis, le groupe s'était développé en rassemblant des jeunes dans les alentours de la vingtaine et en recrutant des enfants. Leur seul but était le vandalisme et les autres choses qui traitaient du même sujet. C'est à l'age de 14 ans qu'Hanna avait décider de les laisser tomber, ce qui lui avait irrémédiablement attiré des ennuis parfois énorme. Puis gros qu'elle ne l'est en ennuis elle-même, comme disait Meliot Rouquin.
« Tu vas prendre exemple sur tes idiots de parent, Sacquet? Demanda Sally sur un ton ironique. Tu as envie d'aller te noyer dans le Brandevin? Tu savais que le bateau où étaient tes parents avait couler parce que ton père et ta mère étaient beaucoup trop gros? Si tu veux, je peux te fournir la nourriture et le canot, comme ça, nous serions débarrasser pour de bon de toi. Et tu peux même emporter ta petite servante de Gamegie et tes deux cousines stupides… »
Durant qu'elle insultait tous ceux qu'elle aimait et auxquels elle tenait, Hanna sentit le rouge lui monter aux joues. Bientôt, on aurait pu la comparée à un feu ardent qui ne cessait d'augmenter plus le temps passait. Elle avait envie de hurler et de se jeter sur sa cousine éloignée mais préféra ne rien en faire. Celle-ci pouvait toujours aller raconter un peu partout qu'elle avait tenté de la tuer…
« … alors si tu as besoin d'aider pour tes petits projets de suicides, tu sais où tu peux me trouver, termina Sally sur le même ton désagréable. »
Hanna poussa un grognement d'une manière si inhabituelle que seule Salvi put le reconnaître. Son amie était assurément embêtée, très embêtée même, par le comportement irrespectueux de Sally envers Drogon Sacquet et Primula Brandebouc. Et, elle dû se l'avouer, elle avait peur qu'Hanna retombe dans ses anciennes habitudes, les mêmes qu'elle avait adopté à la mort tragique de ses parents.
Sally sourit d'un air défiant avant de s'engouffrer à nouveau dans la forêt qui bordait la route de terre et de roches. Hanna était encore aussi rouge qu'une personne ayant été beaucoup trop longtemps exposée au feu. Ce fut au tour de Salvi d'essayer de la réconforter en lui tapotant l'épaule.
Après un long moment où toutes les deux restèrent silencieuses, Hanna se détendit, mais sa colère envers Sally était toujours aussi forte. Bientôt, alors qu'elles avaient reprit le chemin menant à la Colline, Hanna ne put s'empêcher d'éclater.
« Mais elle est vraiment, excuse-moi se vocabulaire, Salvi; une petite ignorante! S'écria la jeune hobbite. Elle ne sait pas de quoi elle parle, elle n'a jamais perdu ses parents, elle! Elle n'a jamais su ce que c'était, de voir son père et sa mère couler au fond du Brandevin…! »
Elle s'arrêta soudainement, consciente de ce qu'elle venait de dire. Elle rougit encore une fois, mais là, c'était d'une gêne que l'on ne pouvait d'écrire avec seulement des simples mots. Même que les plus compliqués étaient tout à fait inutiles. Elle accéléra le pas, et Salvi dû bientôt courir pour la rattraper. Elle l'appela, et Hanna se retourna d'un seul coup.
« Vous ne m'aviez jamais dit, dit Salvi, essoufflée. Que vous étiez là quand vos parents sont… enfin, quand ils sont morts…
-En fait, murmura Hanna. Je… c'est trop horrible… cette pensée m'apparaît chaque été… J'étais dans le petit canot, avec eux. Et, soudain, sans qu'aucun de nous ne s'y eusse attendu, et bien le bateau à chavirer… et… ils ont calé… moi, je savais nager, mon oncle Saradoc, le père de Mary, m'avait appris, dès mon arrivée… Je me souviens qu'avant notre départ, ma mère m'avait dit : « Si jamais le bateau devait couler, ma petite Hanna, nage jusqu'à la rive. Sauve ta vie, ne t'occupe pas de ton père où de moi. Nous saurons nous débrouiller… » Et puis, ils n'ont pas réussit… ils se sont noyés… et… et… »
Elle ne put terminer sa phrase. Avant la fin, les larmes se mirent à rouler comme des perles transparentes de ses grands yeux béryl. Elle renifla, tentant malgré la peine qui la submergeait à ces atroces souvenirs d'essuyer cette eau qui coulait de ses yeux d'un débit presque aussi fort que celui d'une rivière au printemps.
Salvi senti aussitôt son cœur se serrer dans sa poitrine. Jamais elle n'avait vu Hanna pleurer, enfin, pas avec autant de chagrin. C'était comme si les ressentiments et la peine que la hobbite avait encaissés et emmagasinés durant toutes les longues années de sa courte vie éclataient comme un volcan éteint depuis des siècles.
« Ce n'est pas votre faute, tenta de la consoler Salvi. Vous avez écouté vos parents, et ils vous en sont sans doute reconnaissants, là où ils sont à présent, de vous voir en vie et en santé.
-Sans doute, répondit faiblement Hanna en essuyant encore une fois ses larmes. Mais, je ne peux m'empêcher de penser à tout cela…
-Alors n'y pensez plus, répliqua Salvi d'un ton autoritaire qui était rarement emplyé par la Hobbite, en particulier pour s'adresser à Hanna. Pensez plutôt à tout les bons moments que vous avez eu avec eux. »
Hanna arrêta de pleurer et se ressaisit doucement. Maintenant qu'elle y pensait, elle s'en voulait un peu de s'être laissée aller. Ce n'était pas son genre, d'éclater ainsi, à moins bien sûr, que ce ne soit "naturel". Mais cette période venait justement de passer.. Il ne restait plus que la raison de la pression que lui imposait la fête d'anniversaire de Belladonna.
Elle leva la tête vers Salvi, s'apprêtant à lui faire ses excuses pour son comportement, mais le sourire réconfortant qu'abordait celle-ci l'en dissuada rapidement. Salvi tendit la main à son amie, et celle-ci l'empoigna sans tarder durant que la hobbite blonde la remettait sur ses pieds.
Elles se dirigèrent d'un pas beaucoup plus légé et joyeux vers Cul-de-Sac. Après un moment de marche, alors qu'elles s'apprêtaient à commencer leur ascension de la Colline, Hanna se figea sur place et un sourire illumina son visage pale. Devant le portail de Cul-de-Sac était arrêtée une grande charrette qui n'était que trop familière à la hobbite aux cheveux foncés.
Elle poussa un grand cri de joie qui fit sursauter Salvi.
« Rowen! S'écria Hanna. Rowen est arrivée! Salvi, tu sais ce que cela veut dire?!
-Non, répondit Salvi en souriant elle aussi. Mais je sens que vous allez bientôt me le dire. Hanna, vous n'avez jamais été bonne pour garder des secrets bien longtemps!
-Et bien, commença Hanna. Tu te souviens sans doute de la rumeur qui court depuis plus d'une semaine et que tu as répandue? »
Pour une fois, ce fut au tour de Salvi de rougir d'un seul coup. Elle serait devenue rouge de la même manière si on lui avait baissée les pantalons ou bien la jupe devant une assemblée. Elle n'était pas une fille bien bavarde et était très timide, sauf en présence d'Hanna, car elle prenait de l'assurance à savoir son amie à côté d'elle.
- Je ne pensais pas qu'elle allait avoir tant d'impact, gémit la hobbite blonde.
-Et bien, elle en a eu, rit Hanna. Toujours est-il que oui, il y aura des feux d'artifices faits par Rowen la Grise elle-même ce soir. Des comme on en aurait jamais vu depuis la mort de la Vieille Touque, il y a de cela bien longtemps! »
Salvi étala un large sourire sur son visage et poussa à son tour un cri de joie incontrôlable. Hanna rit derechef en voyant son amie se mettre à esquisser quelques pas de danse typiquement hobbite sur la route qui montait en pente.
« Donc, dit Hanna, toujours riante. Tu vas rentrer chez toi, mais tu ne dis mot à personne de ce que je viens de t'avouer, même de te déclarer. »
Salvi promit de faire tout ce que son amie lui demandait, tant qu'il ne s'agissait pas d'aller se jeter dans le Brandevin. Elles se séparèrent bientôt au croisement de deux routes, se promettant de se retrouver le soir-même, quelque temps avant le début de la réception.
Hanna gravit les escaliers de Cul-de-Sac en toute hâte avant de s'arrêter brusquement devant la porte. Ni Rowen, ni Belladonna, étant des amies de longue date, n'aimaient se faire interrompre par un bruit sourd, quel qu'il soit. Mais son enthousiasme tomba d'un seul coup quand elle aperçu une hobbite gravir les escaliers qui menait à la porte verte du smial.
Elle avait un air autoritaire et ses petits yeux pairs enfoncés dans leur orbites se posèrent sur Hanna dès qu'elle l'aperçue. Même si cette femme mince aux cheveux gris attachés serrés était de sa parenté, Hanna ne l'aimait guère, et c'était bien réciproque.
- Belladonna est-elle ici? Demanda la hobbite d'un ton tout à fait bête.
La jeune fille eut une envie incontrôlable de lui répondre d'aller voir ailleurs, mais elle s'en retint, ne voulant surtout pas s'attirer des ennuis cette journée-là.
- Non, répondit-elle après un moment. Revenez plus tard, Lobelia. Elle y sera peut-être. Ou au pire, vous la verrez ce soir. Elle n'a pas beaucoup de temps pour les autres, même pour moi, ces derniers temps.
-Votre tante est une trouillarde, voilà ce que je pense! Répliqua Lobelia. Jeune Brandebouc, vous êtes mieux de m'avoir dit la vérité, ou il en sera très mal pour vous et pour la réputation des Sacquet que votre tante a réussit à anéantir.
-Mon nom de famille est Sacquet, devrais-je vous le rappeler encore une fois? Dit Hanna dont le ton commençait à s'élever trop dangereusement à son goût.
-Certes, mais vous ne méritez pas ce nom, vous nous faites horriblement honte, votre tante et vous! Quelle idée votre père a-t-il eut d'aller chercher femme au Pays de Bouc! Les gens sont si bizarres là-bas. Et ils ont bel et bien eut de l'influence sur vous, jeune fille! »
Cette fois, c'en était trop. C'était la deuxième fois de la matinée que l'on insultait ses parents et sa famille, et elle ne pouvait le tolérer à nouveau. Elle éclata comme un coup de tonner par un temps pluvieux, amer et sombre.
« -Je vous INTERDIT d'insulter qui que ce soit de ma famille, vieille folle! Cria-t-elle beaucoup trop fort. Et si vous n'êtes pas capable d'accepter la différence, soit, je ne vous en veux pas, mais apprenez qu'il faut de tout les genres de gens pour faire un monde, et que tous ne sont pas aussi ennuyeux que vous! Sinon, tout serait moche comme un jour de pluie ou on ne peut rien faire sauf regarder les gouttelettes d'eau tomber sur le sol et dégoûter du toit! »
Sa réaction surprit fort Lobelia Sacquet-de-Besace qui partit en la menaçant de tout raconter à la première personne qu'elle croiserait sur son chemin, ce à quoi Hanna répliqua qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait et quand bon lui semblait.
Elle entra dans le smial. Décidément, ce n'était pas une bien bonne journée, pour un 22 septembre. Elle ne fit pourtant aucun bruit, mais une des paroles de Rowen la Grise, venant de la cuisine, à sa gauche, attira son attention.
« Est-ce que Hanna se doute de quelque chose? »
La concernée tendit l'oreille, dans l'espoir d'en entendre plus sur ce sujet dont elle était censée tout ignorer.
« Oui, bien sur, répondit Belladonna d'une voix qui semblait vouloir éviter quelque chose de désastreux. C'est une Sacquet, pas une Sanglebuc! Elle est très intelligence, vous savez.
-Et elle vous aime beaucoup, dit Rowen d'un ton calme.
Cette fois, elle semblait bien que Belladonna Sacquet ne pourrait éviter la discution, même si elle aurait souhaité ne pas en parler maintenant, alors qu'elle venait à peine de retrouver Rowen, sa vieille amie.
« Oui, je sais, avoua la vieille hobbite. Elle viendrait avec moi, si je le lui demandais. Mais au fond d'elle, Hanna est très attachée à la Comté. Jamais elle ne voudrait partir, alors que moi, mon temps est à présent arriv
-NON! »
Ce cri qu'elle aurait voulut garder pour elle-même était sorti de la bouche d'Hanna comme une bombe lorsque le temps pour la désamorcer s'était écoulé et qu'elle avait explosé.
Rowen et Belladonna sursautèrent et se retournèrent à l'unisson vers elle. Les yeux gris de la Magicienne se braquèrent sur la jeune hobbite comme si elle voulait lire dans ses pensées les plus intimes et profondes. Ses longs cheveux gris en broussaille lui descendait dans le milieu du dos et son nez pointus pouvait encore paraître même quand elle avait son chapeau.
Les deux vieilles femmes dévisagèrent Hanna durant un moment, ayant toutes deux la même pensée : qu'avait-elle entendu, au juste? Avait-elle entendu autre chose que l'annonce du départ de Belladonna?
Hanna poussa un petit gémissement de détresse. Sa tante se leva et se dirigea vers elle. Puis, elle serra sa nièce dans ses bras comme si elle était une mourante qui allait quitter à jamais ce monde. Elle caressa les cheveux foncés de la jeune fille, même si celle-ci était plus grande qu'elle.
« Vous ne pouvez pas, gémit Hanna. Vous ne pouvez pas partir! Je suis encore dans mon age d'irresponsabilité, j'ai encore besoin de quelqu'un pour m'élever!
-Tu es bien assez mature pour vivre seule, ma chère petite, la réconforta Belladonna.
-Non! Répliqua Hanna, toujours en pleurant. C'est impossible, vous… vous… vous êtes la seule qui me comprenne, ici, à Hobbitbourg, excepté Salvi. Et vous partez!
« C'était à ce moment précis, alors que je venais d'apprendre son départ, que je me rendais compte que Belladonna était comme ma deuxième mère. Elle m'avait élevée, soutenue dans mes décisions, difficiles ou non, et avait été extrêmement patiente avec moi durant toute ma crise d'adolescence. Je l'adorais. Je n'étais pas encore prête à vivre seule. C'était comme si on m'arrachait une partie de mon cœur…
Après un moment, sous le regard attentif de Rowen, Belladonna fini par réussir à me faire entendre raison. Elle ne pouvait plus vivre ici, avec tous ses gens qui la dérangeaient à longueur de journée. Et puis, 111 ans était un temps bien assez long passé parmi les hobbits.
Enfin, la fête arriva. Cette fête somptueuse, que tous avaient attendue depuis près de un an… »
Contrairement à ses habitudes, car elle était très sociable, Hanna ne se mêla guère aux jeunes gens de son âge durant la première heure de la soirée. Elle dû refuser maintes fois à Alfred Touque de danser avec lui. Depuis toujours, tous savaient que ce jeune hobbit avait un faible pour Hanna Sacquet, ce qui n'était pas impressionnant du tout : le hobbit avait toujours été attiré par les jeunes filles bizarres qu'il disait être les plus intéressantes.
Ce fut enfin Salvia, que sa mère, Bell l'Ancienne, avait finalement retenue plus de deux heures avant de réussir à lui attacher les cheveux, qui arriva à faire parler un peu Hanna et à lui faire oublier durant un moment ses soucis. Mais ce ne fut pas aussi aisé qu'il pourrait en avoir l'air. Il lui fallut d'ailleurs un moment avant de parvenir à ses fins.
- Qui a-t-il? Demanda la blonde en s'approchant de son amie.
Hanna leva lentement la tête vers Salvi. Elle devait à tout prix cacher son désarroi. Après tout, c'était la fête de Belladonna, et tout le monde s'en donnait à cœur joie, sautant sur le buffet et se gavant comme des porcs.
- Non, ce n'est rien, seulement une baisse d'enthousiasme, répondit mollement Hanna.
-Si c'était cela, soyez certaine que je l'aurais remarqué.
Hanna baissa les yeux et ses cheveux qui lui arrivaient entre les épaules et le milieu du dos cachèrent à nouveau son visage. Salvi avait raison. Beaucoup trop. Elle n'en avait pas l'air, mais pouvait être horriblement sagace, quand elle en avait envie. Soudain, la sauvant, car il faut bien le dire, une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux noisettes sorti de la foule avant de s'arrêter devant les deux hobbites.
Elle parla un instant avec Hanna puis celle-ci, s'excusant, parti avec la hobbite, laissant Salvi seule à grogner. Car il s'agissait de Celandine Soucolline, la meilleure amie d'Hanna, et elle l'enviait. Elle aurait adoré être à sa place, mais ne le pouvait pas… Hanna était beaucoup trop distante avec elle, et elle, beaucoup trop gênée.
***
Deux petites ombres noires, à l'issue de tous, se faufilèrent rapidement et discrètement vers le chariot plein de feux d'artifices qui étaient beaucoup plus énormes que les fois précédentes. Mary et Ela se tinrent silencieuses durant un moment avant qu'une main ne s'abatte sur chacune de leurs petites épaules de hobbites. Elles poussèrent à l'unisson un strident cri de surprise.
« - Alors, encore dans vos petites lubies de voler de mes feux d'artifices? Leur chuchota à l'oreille Rowen. »
Mary et Ela firent volte face d'un geste commun pour se retrouver nez à nez avec la Magicienne Grise. Leur visage enjoué de hobbit tournèrent bientôt au cramoisi et elles durent empêcher leurs jambes de ne pas se dérober sous elles. Mais Rowen rit.
« Allons, allons, dit-elle avec un sourire. N'aillez pas peur, je ne vous ferais aucun mal. Mais soyez patientes, mes braves hobbites. Car bientôt aura lieu le plus beau feu d'artifice qui n'a pas été vu dans la Comté depuis des années. »
Mary et Ela se regardèrent et sourirent à leur tour. Rowen venait de leur dire quelque chose dont elles étaient presque certaine qu'Hanna n'était pas au courant. Elles s'en allèrent en sautillant allégrement. Elles allaient pouvoir se vanter de savoir quelque chose que leur cousine ignorait.
***
La fête allait toujours d'aussi bon train. Hanna avait oublier ses soucis, Mary et Ela ne faisaient que se vanter que quelque allait se produire quant à Salvi… elle était assise seule à une table, regardant tout ce qui se déroulait autour d'elle avec la même nostalgie qu'abordait Hanna il n'y avait même pas une heure. Elle n'aimait vraiment pas Celandine. Après tout, c'était elle, Salvia, qui avait réconfortée Hanna, mais c'était Celandine qui avait récolté la joie de celle-ci…
Soudain, alors qu'elle ne s'y attendait pas le moindrement du monde, une main s'abattit durement sur son épaule. Elle poussa un petit cri de surprise, envoyant valser l'eau qui trônait dans son verre sur la tête de son assaillant. Celui-ci émit un cri à son tour.
« Bon sang, Salvi, tu es cinglée? Qu'est-ce qui te prend?! »
Reconnaissant la voix, Salvi rougit jusqu'à la racine de ses oreilles de hobbits. Elle se retourna vers celui qui l'avait interpellée en se tordant les doigts de gêne. Le garçon qui se tenait devant elle, ses cheveux blonds écrasés sur sa tête mouillée, avait des yeux horriblement bleus. Ils étaient d'une couleur électrisantes et la fixaient en la dévisageant longuement.
« Désolée, Billy…, gémit Salvia. J'ai eu peur, c'est tout… et puis, tu as mis ta main tellement brutalement sur mon épaule… »
Billy la regarda comme si elle était folle.
« Mais voyons! S'écria-t-il, horriblement surprit. Qu'est-ce que tu racontes là? Je t'ai simplement frôlé l'épaule et tu as réagit comme si tu étais attaquée par une horde d'orques cinglés…
-Excuse-moi, demanda encore une fois Salvi. Je ne savais pas que c'était toi, je suis tellement tendue, ces derniers temps…
-Oui, je vois, dit Billy, semblant compatir avec la jeune fille. Alors, je suppose que tu n'as guère envie de danser… »
Les yeux bruns foncés de Salvi s'agrandirent d'un seul coup. Billy ne venait-il pas de l'inviter à l'instant? Depuis le temps qu'elle en rêvait, elle ne pouvait certes pas refuser cette invitation alléchante. Elle se leva d'un bon rapidement comme si elle avait reçu une décharge électrique.
- Mais qu'est-ce que tu racontes! S'exclama-t-elle. Bien sur que j'en ai envie!
Billy lui tendit la main qu'elle empoigna rapidement et il l'entraîna sur la piste de danse.
***
Ensuite vint le temps du discours que tous les hobbits réclamaient à grands cris. Mais ils ne voulaient certainement pas un discourt long, ça non! Quelque chose de court pour qu'ils puissent retourner s'empiffrer sans risquer de se faire déranger une nouvelle fois. Et d'ailleurs, ils n'étaient que rarement intéressés à entendre autre chose que « Bonjour, merci, bonsoir. » de la part de leur hôte.
Mais ce ne fut pas le cas de Belladonna, qui grimpa sur en tabouret et réclama le silence. Tous la regardèrent avec des yeux ronds comme des soucoupes, s'attendait finalement au pire, ayant peur qu'elle ne s'aventure trop long en parole et qu'elle ne leur raconte que extravagante histoire de voyage. Mais il n'en fut pas ainsi. Il s'agissait en effet de ce qu'Hanna redoutait.
« Mes chers Sacquet et Boffin, s'écria la vieille hobbite en couvrant les voix. Touques, et Brandebouc! Fouille, Boulot, Fouine, Sonnecor, Bolger, Sanglebuc, Bravet, Trougrisard et Proudfoot! »
Une voix grogneuse lui coupa la parole, résonnant dans le champs où se déroulait la fête.
« PROUDFEET! Hurla une vieille femme, les pieds sur la table. »
Tous éclatèrent de rire. C'était là une farce hobbite, sans nul doute. Mais Belladonna fit une signe de la main, demandant à nouveau le silence. Les hobbits présents à la fête se turent immédiatement, redoutant vraiment le pire, à présent.
« Aujourd'hui, c'est le jour de mon 111e anniversaire! Continua Belladonna, ignorant les airs grognons. Hélas, 111 ans est un temps bien trop court passé parmi d'admirables hobbits! Je ne…»
Encore une fois, elle se fit couper la parole. Croyant le discourt terminé pour de bon, Mary et Ela sautèrent sur une table et se mirent à danser et à chanter main dans la main sous les applaudissement des autres hobbits :
« Oh you can search far and wide,
you can drink the whole town dry,
but you'll never find a beer so brown
as the one we drink in our home town!
You can keep your fancy ales,
you can drink them by the flagon,
but the only brew for the brave and true,
comes from the Green Dragon! »
Tous applaudirent chaleureusement la prestation des deux jeunes hobbites durant que celles-ci s'inclinaient bien bas, leur nez touchant presque le sol. Celandine éclata de rire mais Hanna, qui était assise à côté d'elle, plongea son visage dans ses mains en signe d'exaspération totale. Quant à Salvi et Billy, ils applaudirent avec les autres. Belladonna toussa à nouveau.
« Donc, comme je disais (tous grognèrent) Je ne serais nullement longue, seulement, écoutez-moi. Comme je le disais, je ne connais pas la moitié d'entre vous. Et j'aime moins la moitié d'entre vous à moitié moins que vous ne le méritez. »
Cette fois, les hobbits ne comprirent pas grand chose à tout ce charabia. Excepter peut-être Hanna, dont un petit sourire s'accrocha sur les lèvres, et Salvi, qui avait passé bien du temps à côtoyer la vieille hobbite. Quant à Rowen, elle arqua les sourcils, se demandant si Belladonna savait vraiment ce qu'elle faisait.
« Donc, reprit la vieille femme. Pour ce jour particulier, mon amie ici présente, Rowen la Grise, vous a préparé une petite surprise. »
Mary et Ela levèrent avec espoir les yeux au ciel, et elles ne furent certes pas déçues. Des centaines de feux d'artifices s'envolèrent vers les étoiles et la lune, éclairant le champ de la fête comme le ferait le soleil en plein jour d'été. Les hobbits regardèrent ce spectacle, émerveillés. Après cela, Belladonna jugea bon de reprendre son discourt.
« En fait, j'ai fait une fête pour vous dire que c'est la FIN. Je m'en VAIS. Je PARS à PRÉSENT. ADIEU! »
Soudain, sous les regards étonnés des hobbits, Belladonna se volatilisera d'un seul coup. Les invités se levèrent tous d'un seul bon, scandalisés. Puis, ils se retournèrent vers Hanna et la jeune fille fut bientôt bombardée de questions auxquels il était bien difficile de répondre sans révéler l'existence du drôle d'anneau magique de Belladonna.
Puis, une voix détestée retendit derrière elle, la forçant à se retourner.
« Tu nous cache quelque chose, n'est-ce pas, Brandebouc? »
Hanna se tourna vivement vers Léa Sacquet de Besace, sa cousine et la fille de Lobélia qu'elle détestait tant. Léa avait des cheveux blonds roux, chose assez rare, dans la Comté.
« Je suis autant une Sacquet que toi, tu sauras! S'écria la jeune fille aux cheveux bruns. »
Léa eut un rire sarcastique.
« Tu sais où est allée Belladonna, dit-elle avec un sourire. Maintenant, dis-le nous.
-Venez me voir à Cul-de-Sac demain, proposa Hanna, bien que l'idée ne l'enchantait guère. Et là, nous en discuterons. »
Mais Belladonna était partie pour de bon. Et aucun hobbit de la Comté ne devait la revoir. Mais certaines eurent cette chance. Hanna, Salvia, Rosemary et Elanor purent à nouveau être en présence de la vieille femme.
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Je suis bien consciente que ce chapitre est très long, et j'ai même dû le couper pour qu'il soit « potable » mais même à cela… il EST LONG! (le plus long que j'ai jamais écrit, d'ailleurs, mais attendez-vous au pire avec cette histoire! :p) J'espère que vous avez tout de même apprécié et vous êtes rendus jusqu'à la fin! ^^ Ah, oui, en passant, je publierai à partir de maintenant un chapitre à toutes les deux semaines. Comme ça, je ne me ferai pas rattraper par ma publication! ^^
