Kristaline :oui, il me semblait moi aussi… mais que veux-tu, ff.net laisse à désirer… Pourquoi as-tu hate? Pour voir Hanna agoniser ou pour te voir toi-même? :p
Isilwen Took : je suis entrain de me demander si j'aurais pas mieux fait d'écouter le retour du roi chez toi, hier, ça m'aurait évité de brailler toute seule dans mon coin durant le dernier CD! XX et ça m'a même donné un flash pour la Dame des Anneaux… hihi.. mais je ne le dis certes pas ici, sinon, tout le monde saura! :P :P :P :P pour la fête médiévale, faut vraiment que je demande à mes parents… je sais pas s'ils vont accepter. M'enfin… je dirai plus jamais que t'es pas capable de me lever et de me porter promis!
Aelea WoOd : Bien entendu, mais le deux semaines est terminé,.à présent! Et je peux te jurer qu'il a passé assez rapidement merci! J'ai écrit le chapitre 7e et puis mon ONE SHOT (pub :p) Non, pour le dialogue, c'était dans l'autre version! oui, c'est assez difficile, j'y vais par coup d'imagination! Sinon, je ferais tout comme dans le film, et ce ne serait pas très beau… merci pour ta review ;)
Arwen-cyn : voici la suite et merci pour ta review !
Siria : non! Elle marche pas, elle n'a pas de jambes! Elle fonctionne :p NNNNOOOON!!!!!!!!!!!! PAS DES RIDEAUX!!! SALVIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! XX
Devine c ki : MARY!!!!! LOL! J'ai bien deviné, l ? ) oui, c'est certain pour un prof… lol ! C'est un vrai danger ça ! Si on les écoute pas, ils nous expulsent ! merci pour ta review, Mary ! )
Elanor : oui, je sais que tu n'as pas grand temps ! J'espère tout de même que ton spectacle s'est bien pass ! PEUH ! essaye pas Ela ! bubububu ! C'est certain que ça se ressemble, mais on y peut rien ! Même celui-ci ressemble un peu au voyage de Frodon, Sam et Pippin. Comme je te l'ai déjà dit, tu as un grand rôle dans celui-ci !
Frodo-lovers : Non, moi non plus je n'ai jamais vu des gens appelé Frodon ou Samsagace… pour Sam, j'ai un cousin qui se nomme ainsi ! moi, je l'appel Sammy !!! Non, j'imagine bien, mais Rowen est là pour aider les PPPPPPPPPPPPPOVS petites hobbites ! :p
CHAPITRE TROISIÈME
UNE BIEN PETITE COMPAGNIE
Le printemps avait bientôt laissé place à l'été et Rowen n'était pas encore partie, mais cela ne saurait tarder. Le temps était chaud et humide, les récoltes allaient de bon train et les hobbits étaient bien joyeux. Mais pour Hanna et Salvi, c'était là leur dernier été passé dans leur chère Comté. Car à l'automne, elles avaient prévu partir.
Leur plan était simple : elles avaient déjà annoncé qu'Hanna Sacquet allait partir vers le Pays de Bouc jusqu'au printemps prochain avec Salvia Gamegie. Celle-ci avait d'ailleurs été bien contente de s'apercevoir que Celandine était jalouse d'elle et elle trouvait cela bien amusant. Pour une fois que ce n'était pas elle qui était jalouse.
Les Sacquet de Besace avaient certes déjà offert un bon prix pour Cul-de-Sac, qu'ils attendaient depuis des années, mais Hanna n'avait pas accepté de leur vendre, prétendant qu'elle reviendrait le printemps venu, ce qui était faux, bien entendu, mais ni Léa, ni ses parents n'étaient au courant du départ d'Hanna et Salvia.
Le mois d'août arriva avec les anniversaires de deux hobbites : Salvia et Elanor. Celui de Salvi se trouvait à être le 8 août : elle eut vingt et un ans. Elle avait donc huit mois de différence avec Hanna.
Habituellement, vers cet age, cette différence paraissait, car le niveau de maturité n'était jamais le même, chez les hobbits en plein age d'irresponsabilité. Mais soit Salvi était moins mature, soit Hanna l'était plus, et tous s'entendaient à dire que la deuxième raison était la bonne. (excepté les Sacquet de Besace, qui n'étaient d'accord avec personne) Après tout, elles avaient passés une bonne partie de leur enfance ensemble, car Hanna avait sauté sa première année, sachant déjà lire et écrire à trois ans et demi.
Finalement, vers la fin du mois d'août, donc peu après le 21e anniversaire de la fille de la Thain, Elanor Touque, Rowen déclara qu'elle partait au levé du soleil, le lendemain matin. Elle donna donc ses instructions à Hanna et Salvi.
« Attendez-moi jusqu'à la dernière minute, dit-elle. Mais je pourrais réapparaître alors que vous ne m'attendez pas. Après la fête de Belladonna, soit le 22 septembre, si je ne suis pas arrivée, attendez-moi tout simplement à Creux-de-Crique. Au pire, je vous enverrais une certaine Aisha, fille d'Arathorn. Mais faites attention à vous, entre-temps. Au revoir. »
Puis, alors que le soleil se levait à l'horizon, elle disparu dans la brume matinale. Une pèlerine Grise sur la route.
Comme convenu, Hanna et Salvi attendirent jusqu'au 15 septembre, où elles commencèrent à faire leurs bagages. Les gens se demandaient bien quand elles allaient quitter pour le Pays de Bouc, mais Celandine fit éruption dans la pièce le matin du 20. Elle avait l'air en colère.
« Comment cela ce fait-il, Hanna, s'écria-t-elle. Que tu veuilles partir et que tu ne m'en aies pas parlé? Et tu emmènes Gamegie avec toi, alors que moi, je suis ta meilleure amie! Elle, elle n'est que ta petite servante qui fait tout ce que tu lui dis. Elle se jetterait dans le Brandevin, si tu lui disais! Hanna, je veux des explications! Et n'essais pas de te défiler, comme tu sais si bien le faire! »
Hanna fut horriblement surprise de la réaction excessive de Celandine. Après tout, ce n'était pas de sa faute, si elle devait quitter la Comté. Et elle ne pouvait pas expliquer à son amie sans se trahir et risquer la fin du monde tel que tous le connaissaient.
« Je suis désolée, dit-elle. Mais je ne puis te donner une raison. Un jour, Celan, tu comprendras. Mais maintenant, tu ne peux pas, je ne peux rien te dire. »
Le rouge monta aux oreilles de Celandine. Jamais Hanna ne lui avait cacher quelque chose depuis des années. Et elle était en colère.
« Bien entendu, Celandine croyait tout savoir sur moi, mon passé, mon présent. Et moi aussi, je croyais qu'elle me connaissait. Mais j'avais tellement tord. En fait, celle qui me connaissait le plus était Salvi. Elle avait peut-être l'air gênée, mais j'ai mis maintes fois ma vie entre ses mains, et je n'ai pas été déçue, car aujourd'hui, vous en avez la preuve : je ne suis pas morte, et j'écris mon histoire, l'histoire de mes amis et moi que la plus part voulaient nommée : l'Histoire d'Hanna aux neuf doigts et l'Anneau du Destin.
Mais pour en revenir à Celandine, elle qui croyait tout savoir, je voyais enfin son vrai visage. Elle venait d'agir avec moi comme elle agissait avec ceux qu'elle détestait, Salvia, par exemple. Elle ne l'avait jamais aimé. Et puis je savais maintenant que je ne pouvais plus faire confiance à Celandine. Jamais… »
« Tu n'es qu'une petite idiote qui se prend pour une adulte! S'écria Celandine. Qui es-tu pour me dire quoi faire?! Tu n'es pas une adulte, tu es une gamine! Une gamine idiote et immature!
-Alors si j'en suis une, c'est que tu l'es, toi aussi! Toutes deux, nous n'avons pas encore dépassé nos 33 ans! Je sais que je ne suis pas une adulte, je ne me prend pas pour une adulte! Et tu viens de me donner une bonne raison de ne pas te dire ce pourquoi je vais au Pays de Bouc sans t'avertir! Et puis, j'ai de la famille, là-bas! Pourquoi n'irais-je pas leur rendre visite! Franchement, Celandine, tu ne mérites pas mon amitié!
-Très bien, pars avec ta petite servante! Hurla Celan. Et je ne veux plus jamais te revoir, Hanna Sacquet! Plus jamais!
-Mais comme tu veux, répliqua Hanna. Sors! Ne reviens plus!
Celandine lui tourna le dos et s'engouffra dans les ténèbres du soir, à l'extérieur. Hanna était rouge de colère. De quel droit lui avait-elle dit cela? Pour qui se prenait-elle donc! Elle ne pouvait pas comprendre, non, elle ne pouvait pas! De plus, elle avait promit à Rowen de ne rien dire sur sa mission d'emmener l'Anneau en sûreté à Fondcombe, la ville elfique, et elle ne voulait pas se trahir.
Salvi avait écouté à la porte et sa réaction n'avait pas été celle qu'elle avait cru qu'elle aurait en pareille situation. Elle avait imaginé qu'elle serait contente, mais jamais qu'elle éprouverait de la haine envers Celandine. Aussi, elle avait bien été surprise de la réaction d'Hanna. Jamais elle ne l'avait vue aussi féroce avec quelqu'un depuis au moins 6 ans, même avec les Sacquet de Besace.
Elle continua à ranger la vaisselle de leur souper, attendant qu'Hanna ne revienne. Celle-ci ne tarda pas à rentrer en claquant la porte le plus fort possible pour exprimer sa colère, ce qui fit trembler les murs de la maison. Oui, jamais Salvi ne l'avait vu dans cet état de colère, mais plus tard, elle verrait bien pire.
Le 22 septembre, le jour de leur départ, Rowen n'était pourtant pas arrivée. Cela inquiéta fort Hanna, car jamais Rowen n'était arrivée en retard. Une Magicienne n'est jamais en retard. Finalement, elle décida de partir. Rowen avait dit qu'elle allait les rejoindre à Creux-de-Crique, maintenant que le 22 septembre était arrivé.
Au moment où Hanna et Salvi allaient partir, Elanor Touque arriva en claquant la porte. Elle se posta devant les deux hobbites en souriant.
«C'est décidé! S'écria joyeusement la jeune Touque. Je vais avec vous jusqu'au Pays de Bouc! Mary n'a pas voulut venir et est partie en charrette, paresseuse comme elle est! Et de plus, elle a peur de se casser un ongle! Mais moi, j'ai envie de voyager! Enfin, d'aller au Pays de Bouc avec vous.
-Fais comme tu veux, Ela, dit Hanna en riant.
-Je viens! J'ai même mon sac, ma couverture! C'est génial de se promener dans la Comté, en automne! Les arbres qui perdent leurs feuilles colorés sont si beaux! Dommage qu'il n'existe rien, hormis les peintures, pour immortaliser cela!
-C'est certes très beau, Ela, mais si nous ne partons pas maintenant, nous n'aurons pas fait grand chemin cette nuit. Et, pour te mettre au courant, nous allons marcher jusqu'à environ onze heures du soir. Il est six heures trente, le soleil se couche, donc nous allons marcher 5 heures trente.
-Alors en route! Cria Ela, en prenant la tête du groupe. »
Hanna et Salvia échangèrent un sourire. Malgré ses vingt et un an, Ela avait toujours cet entrain en elle. Les deux hobbites avaient dû accepter, car si elles avaient dit « non », Ela aurait voulut avoir une bonne raison et elles n'auraient pu lui dire pourquoi elles ne pouvaient pas l'emmener. Mais après tout, la jeune Touque pouvait leur être utile : elle connaissait de très bonnes chansons.
Elles marchèrent un peu plus tard que 11 heures. Vers la fin du voyage de nuit, Elanor se plaignait de maux de jambes insupportables. Elle disait aussi qu'elle dormait presque debout et qu'elle ne pourrait continuer sans faire un somme. Hanna répliqua à cela que si elle ce la fermait, elle pourrait peut-être prendre pour elle l'énergie gaspillée de ses paroles. Après cela, Ela se tut, au grand plaisir des oreilles de ses deux compagnes de route.
Finalement, elles s'arrêtèrent. Ela sorti sa couverture, s'enroula dedans avant de se jeter sur le sol, où elle ronflait 2 minutes plus tard. Pour ce qui était d'Hanna et Salvi, ce fut plus loin : elles installèrent leurs bagages de manière à ce que les animaux ne viennent pas fureter dedans avant de se coucher à leur tour.
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Salvi s'éveilla. Elle regarda autour d'elle, admirant cette Comté qu'elle ne reverrait peut-être plus jamais. Mais elle avait fait un choix, en suivant Hanna, et elle n'allait pas y remédier maintenant qu'elle savait tout. Elle bailla et s'étira longuement avant de regarder ses deux compagnes.
Ela était couchée sur le dos, les bras en l'air et la bouche ouverte « C'est à peine s'il n'y a pas des mouches à l'intérieur, pensa Salvi en hochant la tête. » La jeune Touque était aussi empêtrée dans ses longs cheveux blond et sa couverture, mais elle n'y portait sans doute aucune attention, puisqu'elle dormait.
Hanna, quant à elle, s'était roulée en boule au pied d'un arbre. Elle avait la couverture remontée jusqu'au coup, et celle-ci lui cachait presque la tête. Se demandant de quoi elle avait l'air quand elle dormait elle-même, Salvi alluma un petit feu pour le déjeuner, ce qui eut tôt fait de réveiller Elanor, qui se mit à tourner autour de la cuisinière comme une mouche affamée.
Finalement, Hanna fut la dernière à se réveiller, ce qui fut toute fois rare, car dans les mois à venir, elle allait manquer de sommeil plus que toutes ses autres compagnes. Elle frotta ses yeux embrumés avant de regarder Ela se lécher les lèvres devant ces saucisses et ce bacon qu'avait fait Salvi. Celle-ci se tourna d'ailleurs vers Hanna.
« Ah, vous êtes réveillé! S'écria-t-elle en souriant. Mais j'aurais besoin d'aide pour me sauver de votre cousine affamée, avant qu'elle ne me dévore toute crue!
-Mais je n'en ai pas contre toi! Se défendit Ela. Mais contre ces jolis bouts de viande croustillantes dans ton poêle… Alors, passée une bonne nuit?
-Oui, répondit Hanna. Je n'ai jamais aussi bien dormi depuis des lunes, même à Cul-de-Sac.
-Il faut croire que quelque chose te tourmente, dit Ela. »
Hanna et Salvi retinrent un cri en même temps. Elanor était-elle au courant de quelque chose? Hanna se tourna vers sa cousine, qui lui souriait, radieuse.
« Oui, dit-elle. Je suis au courant de l'existence l'Anneau. Aussi, je sais que tu dois quitter la Comté avec Salvia. C'est pourquoi Mary et moi avons décidé de vous accompagner. D'ailleurs, Mary est allée tout préparer pour que notre départ ne soit pas remarqué. »
Hanna resta là, la bouche grande ouverte, comme un jeune enfant qui ne sait que faire alors qu'une cuillère pleine de nourriture lui est offerte. Comment Mary et Ela étaient-elles au courant? Il n'y avait qu'une seule raison possible…
« C'est pas vrai, dit-elle. Salvi, ne va pas me dire que…
-Elles me tenaient en otage pour que je leur raconte tout! Gémit Salvi, rougissante. J'ai dû tout leur dire! Mais je n'ai rien dit à personne d'autre, et, sauf votre respect, vous n'avez pas été bien discrète!
-Bien, bien, dit Hanna en plissant les yeux, comme si elle était en colère. Je crois que je n'ai nul autre choix que de vous emmener, Mary et toi, Ela. Mais attention, pas un mot, pas un bruit! Nous nous engageons dans quelque chose de très dangereux, et tout le poids du monde est sur nos épaules. Mais Salvi, comment veux-tu que je te fasse confiance, à présent?
-En me donnant une autre chance…, proposa timidement la concernée.
-Soit, j'y penserais. Mais maintenant, mangeons et dépêchons-nous de reprendre notre route, car le temps presse. »
Elles s'assirent en rond autour du feu et se turent. Même Ela ne pensa à faire une blague de bon goût ou bien à parler tellement elle était tendue, elle aussi. Puis, soudain, alors qu'elles venaient de terminer d'empaqueter leurs affaires et se préparaient à reprendre leur route, un cheval noir sur lequel était monté un grand homme vêtu de noir lui aussi, leur barra la route.
« Bonjour à vous, dit l'homme d'une voix terrifiante et sifflante. Savez-vous où je pourrais trouver Sacquet? »
Hanna dégluti. On la cherchait, cela ne faisait aucun doute. À présent, elle et ses amies étaient en danger, peut-être mortel. Et il avait mit un peu trop d'insistance sur le nom de Sacquet, ce qui ne signifiait rien de trop bon, elle le savait. Depuis, elle sentait maintenant une certaine attirance pour l'Anneau. Comme si elle pouvait le mettre et détourner l'attention du Cavalier Noir. Sa main se glissa lentement dans sa poche…
« Euh…, répondit-elle après un instant. Oui… euh… cela dépend, est-ce un homme ou bien une femme? »
L'air se fit plus lourd, comme si le cavalier était en colère contre cette question qui lui faisait perdre son temps sans doute précieux.
« Femme. »
« Euh… oui, elle habite à… Petitecave, loin dans l'ouest du Pays, répondit finalement Hanna, hésitant.
« Je vous remercie, vous serez un jour largement récompensées, toutes les trois. Vos noms? »
« S… Soucolline, Touque et Gamegie. »
« Merci. »
Puis, sans rien dire d'autre, elle leur fonça dessus comme une dégénérée et s'engouffra dans le bois. Elles durent se tasser pour éviter le cheval lancé au galop. Hanna soupira et retira sa main de sa poche : elle n'aurait pas pu tenir plus longtemps avec le désir de mettre l'Anneau qui la rongeait. Car en fait, jamais elle n'avait été invisible, et il aurait été amusant qu'elle le soit, seulement pour faire une bonne surprise à ce Cavalier. Finalement, elle se tourna vers ses amies, que tremblaient encore.
« Pou… pourquoi à tu dis que tu habitais à Petitecave, et non à Hobbitbourg? Demanda au bout d'un moment Elanor.
-Car cela l'aurait mit tout de suite sur une piste encore chaude. Il serait sans doute revenu à Château Bouc avant même que nous y soyons nous-même parvenues. Selon moi, en tout cas, il travaille pour l'Ennemi, j'en suis certaine.
-Alors on se dépêche et on s'en va, déclara Salvi. Le temps nous est à présent compté et rester en arrière est maintenant dangereux pour nous. Le temps que ce Cavalier revienne de Petitecave, nous aurons deux jours d'avance sur lui, si nous nous dépêchons. Allons, partons! »
Bien que Salvi ne donnait rarement des ordres, Hanna et Ela la suivirent sans rouspéter le moins du monde. Elles partirent dans le sens opposé à celui où était allé le Cavalier, espérant que celui-ci ne revienne pas à l'assaut pour tenter de les tuer.
Elles marchèrent encore un moment avant de s'arrêter un peu pour souffler. Elles avaient décidément besoin d'exercice et cette marche fatigante ne leur faisait pas de mal, sur le plan physique. Même Ela avait cessé de se plaindre : la vitesse était à présent leur unique porte de sortie.
La nuit était tombée, mais elles avaient décidé de continuer à marcher jusqu'à tard dans le soir. Elles ne s'arrêtèrent même pas une seule fois de toute la nuit, et le lendemain, elles avaient de longs cernes bleus sous les yeux et avaient l'air de zombis : mais elles ne s'en soucièrent pas.
En fait, elles n'avaient fait que longer la route, tout en se dissimulant dans les bois et en s'arrêtant pour ensuite se cacher, si quelqu'un venait à passer dans les parages. Elles avaient contourné Lagrenouillère et approchaient à présent de Blancs Sillions.
Arrivée là-bas, pourtant, elles s'arrêtèrent pour manger, n'aillant plus aucunes provisions dans leurs petits sacs de voyage. Puis, vers sept heure du soir, elles repartirent, disant à ceux qui s'y trouvaient qu'elle espéraient atteindre le Pays de Bouc avant minuit, ce qui était presque impossible.
Ce le fut en effet pour Hanna, Salvi et Ela, qui tombèrent de fatigue sous un grand sapin qui les cachait des regards indiscrets. Elles s'y endormirent et ne se réveillèrent que vers midi le lendemain. Quand Hanna essaya de réveiller Elanor, la première fois, celle-ci émit un sons qui ressemblait beaucoup à : « Nonmamanj'aidéjàpritmonbain… NON!PASDEL'EAUFROIDE!ARGH! »
En fait, elle reçut vraiment un seau d'eau glacé sur la tête, gracieuseté de mademoiselle Salvia Gamegie, qui en avait mare d'attendre la jeune Touque. Après les cris d'Ela sur le respect aux paresseux et ses projets de faire une journée du dormeur, quand elle serait la Thain, elles repartirent encore une fois pour arriver finalement à Creux-de-Crique tard dans la soirée.
Quand elle cogna à la porte, Hanna entendit un bruit sourd de quelque chose qui se brisait puis, plus rien. Soudain, résonnant dans la nuit, une petite fenêtre s'ouvrit au dessus de la porte et une paire de yeux bleus foncés se posèrent sur elle.
« Vous voilà enfin! S'écria la voix de Rosemary, derrière la porte. Vite, entrez! Et pas de bruit!
-Si tu nous ouvrais la porte, peut-être que cela irait plus rapidement, non? Proposa Ela en baillant à s'en décrocher la mâchoire. »
Mary déverrouilla la porte et les trois hobbites entrèrent le plus vite possible à l'intérieur. Puis, elles se laissèrent tomber sur le divan, dans le grand salon. Mary s'assit à côté d'elles, se tordant les mains comme savait si bien le faire Salvi. Ce fut à cet instant qu'Ela remarqua quelque chose.
« Mary! S'exclama-t-elle. Tes mains! Tous tes ongles sont cassés, que t'est-il donc arrivé? Ce n'est pas normal!
-Cavalier Noir, répondit lugubrement Mary.
-Comment? Demanda Hanna.
-L'un d'eux est venu cogner à la porte, il y a environ quatre jours, expliqua la jeune Brandebouc. Il m'a demandé où je pourrais trouver Sacquet, alors je ne lui ai rien dit. Il m'a attaqué, mais j'ai réussi à m'en sauver avec seulement les ongles cassés. Dommage, je ne pourrais plus griffer, mais bon, ce n'est pas une bien grosse perte.
-Comment ça, l'un d'eux? Dit Hanna. Tu veux dire qu'ils sont plusieurs?
-Oui, répondit Mary. Je n'en ai vu que quatre en tout, mais je suis certaine que d'autres arriverons, et qu'ils sont bien plus, si leur nombre n'atteint pas la vingtaine. Et, sérieusement, je vous conseillerais de partir demain matin, comme ça, nous aurions plus de chance que quitter la Comté incognito. Comme les ombres, pour faire une comparaison.
« Vous avez toutes les trois une mine affreuse. J'ai préparé un peu de nourriture, mais pour tout le reste, il faudrait bien s'en passer. Je n'ose plus sortir en pleine nuit de peur de me faire attaquer. Vous pouvez aussi allez vous laver, avant de manger, si vous ne voulez pas trop empester et nous faire repérer. Ensuite, nous mangerons et nous coucherons tôt pour partir demain matin à l'aube. Des questions?
-Oui, dit Hanna. Comment avez-vous su, pour l'Anneau?
-Ah, ça, s'écria Ela en riant. C'est bien simple : Mary et moi sommes deux petites futées : donc, nous avons prit le livre rouge qu'écrivait Belladonna, avant son départ, et l'avons lut. Ensuite, quand nous avons vu Rowen revenir, nous nous sommes inquiétées et avons demandé à Salvi de tout nous dire, ce qu'elle n'a bien entendu pas fait. Mais nous l'avons forcée à tout nous raconter au fur et à mesure. Donc, voilà, tu sais toute l'histoire. »
Elle avait dit cela sans reprendre son souffle. Hanna regarda ses amies l'une après l'autre et fini pas soupirer en disant que si personne ne s'y opposait, elle irait se laver la première.
