BONJOUR! Donc, vous vous demandez sans doute pourquoi j'ai publié un nouveau chapitre aujourd'hui, alors que le deux semaines n'est pas encore passé? Alors voil : il y a deux jours est ENFIN sorti Le Retour du Roi en Amérique, et j'ai décidé qu'à cet occasion spéciale, j'allais publier mon chapitre 4 plutôt! Alors le voici, et j'espère que vous aimerez! Seulement, j'ai eu un peu de difficulté à savoir ce qu'étaient réellement les Galgals. Merci tout de même à Aisha pour m'avoir aider!
Galadwen : tu es toujours trop paresseuse pour te loguer, je me trompe? ;) Non, je te comprend, mais tu te contredis tout le temps. :p LOL! Tu n'as même pas dû attendre deux semaines, presque une complète, tu te rends compte? Hum… d'accord, j'y penserai!
Kristaline : c'est ce que je croyais, tu n'es pas assez sadique pour avoir hâte de voir souffrir Hanna! De toute manière, c'est dans quelques chapitres… 2 je crois. Donc, dans un mois environ! JOIE! Oui, certes qu'on en fera! On a même commencé, Anne-Marie et moi! En plein Mordor, Salvi dit : « Bon, je vais aller me chercher un muffin! » j'ai trop rit! Oui, tu as tout à faire raison, les Hobbites partent dans ce chapitre-ci!
Arwen-cyn : d'accord :)
Eryna Khan: merci… mais c'est surtout grâce à toi qui m'a un peu poussé dans le derrière ! :p Tu crois que mon style s'améliore ? Enfin, voici le moment de ton apparition !
Aelea WoOd : Oui, et je m'y amuse moi-même ! Je réinvente l'histoire à ma manière et j'adore cela ! Profite tout de même de l'humour tant qu'il y en a, car l'histoire ne tardera pas à s'assombrir !
Pomme-reinette-hop-la : mais dis-moi… qu'as-tu vaincu au juste ? Les Gaulois ? LOL ! Merci )
Siria : je ne suis pas certaine d'apprécier les chameaux ) Et puis tes rideaux sont en grève car tu ne les pais pas assez ! Ils me l'ont dit hier soir, sur MSN ! LOL ! :p
Isilwen Took : moui… 15 ans… c'est pas si vieux que ça ! J'aurai 15 ans dans 10 mois ! LOL ! Laisse, je déconne un peu beaucoup… :D Oui, mais Celandine était en colère. Je me suis souvent retrouvée avec ce genre de gens, donc j'ai décidé de donner ce caractère à Celan. Mais elle n'est pas méchante pour autant et cela, tu le verras plus tard ! (bien que plutôt que les autres )) Oui, je t'ai dit que le personnage d'Hanna était créé à partir de moi. Et je donne toujours des explications avant de pèter ma coche ! Pas comme quelqu'un que je connais, n'est-ce pas Salv ? :p Si tu veux qu'Hanna crie, tu seras servie dans les chapitres à venir ! (surtout ceux où les Hobbites sont proches du Mordor et de Minas Morgul) En attendant, prend ENCORE patience ! Tu pourras sans doute les corriger durant l'ét ! Ils ne sont même pas encore écrit et puisque je me suis interdit d'écrire avant le 21 juin au soir… enfin, tu comprends. Oui, Elanor a elle aussi 21 ans. Tout comme Rosemary d'ailleurs. Seule Hanna a 20 ans. Et oui, elle ronfle aussi ! Non… ! Je n'ai pas la moindre idée d'où Hanna peut tenir de fait de dormir en petite boule… en plus de Salvi qui prend… TOUTE LA PLACE !!!!! LOL ! Oui… mais s'il de plait, ne me trappe pas avec ton poêle ! Bof, tu sais aussi bien que moi que, même si Hanna n'a pas donné son nom, c'est elle qui se fera embrochée. Enfin, c'est la vie ! Et une PLUS LONGUE review la prochaine fois, je suis certaine que tu peux faire mieux :p
Ladinde : Oui, c'est bien dommage… et de plus, ils n'auront pas la chance de repousser, pauvres petits ongles sympathiques !
CHAPITRE QUATRIÈME
LES HAUTS DES GALGALS
Le soleil n'était pas encore levé que déjà, à Creux-de-Crique, les quatre hobbites étaient affairées à leurs travaux. Elles préparaient leurs sacs, rassemblaient la nourriture et faisaient un ménage rapide. Mary avait déjà fait en sorte que les hobbits croient à la présence d'Hanna en disant qu'elle était arrivée le jour d'avant, mais qu'elle était malade et ne pouvait pas pointer le bout du nez dehors sans risquer d'aggraver son cas.
À cette annonce, la principale concernée avait bien rit et avait dit d'un air presque innocent : « Je crois que je serais bien mieux à l'extérieur, même s'il s'agit là de fuir de danger en danger. » Et elle avait parfaitement raison, car, deux jours après le départ des hobbites, les Cavaliers débarquèrent à Creux-de-Crique et saccagèrent tout pour ensuite repartir de la Comté où l'on ne les revit plus jamais.
Mais revenons-en à nos hobbites. Encore une fois, on avait dû tirer Elanor de son lit et elles avaient même dû être trois pour cette tâche bien difficile. Mary ayant déjà tenté de lui arracher sa couverture, elle avait reçut une oreiller à la tête. Quant à Hanna et Salvi, elles s'étaient résolues à tirer la jeune Touque par les jambes.
Finalement, Ela s'était levée en grognant, comme quand elle était petite et que son plus vieux frère lui envoyait des balles de neige dans le visage. Mais elle se souvenait très bien que, dès que celui-ci l'attaquait, une petite Hanna de quatre ans courait et se jetait sur lui tandis qu'une Mary de 5 ans lançait des boules de neige sur son cousin. Mais ne parlons pas de cela, puisque cette histoire fait parti d'un passé à présent lointain.
Donc, Ela s'étant levée, elles mangèrent un morceau avant de partir. Hanna tourna la clef dans la serrure, barrant la porte, et elles s'engagèrent enfin dans un chemin que peut de hobbits avaient jamais prit, chemin qui mènerait deux d'entre elles jusqu'aux Crevasses du Destin, en Mordor.
Elles contournèrent Creux-de-Crique et marchèrent durant un moment pour finalement atteindre le Brandevin, qui coulaient derrière. Elles marchèrent silencieusement dans la brume du matin (la soleil n'était toujours pas levé).
Soudain, quelque chose vint aux oreilles à l'affût de Salvi, car s'était elle qui avait l'ouïe la plus développée. Elle tendit l'oreille, et fit signe à ses amies de s'arrêter. Le galop d'un cheval lancé en pleine course sur le chemin. Mais c'était loin. Elle continuèrent leur périple vers le Brandevin.
Arrivées près du Bac de Château Bouc, Hanna grimaça. Elle n'avait pas du tout envie d'embarquer sur ces planches de bois liées entre elles. Elles étaient beaucoup plus dangereuses que le petit bateau dans lequel ses parents étaient allés « canotter » alors qu'elle avait 8 ans. Mais elle dû bien se faire à cette embarcation, car Mary la poussa dessus sans cérémonie.
« C'est ça, ou bien affronter les Cavaliers Noirs et risquer de ne pas réussir ta mission, de l'échouer, même. »
Hanna grogna. Elle savait que sa cousine avait raison, mais elle ne pouvait pas se résoudre à embarquer à nouveau dans la rivière qui lui avait enlevée ses parents et avait fait d'elle une orpheline. Durant tout le temps que dura le voyage, elle jeta des petits coups d'œil un peu partout pour se rassurer.
Et Salvi n'était pas si sûre d'elle, elle aussi. Elle avait entendu parler de monstres vivant dans la rivière depuis qu'elle était petite, et cela s'était encré dans sa tête, dur comme du fer. Tout comme celle des trésors cachés sous Cul-de-Sac, que les enfants racontaient parfois.
Après un moment à regarder la rive, Hanna bailla. Puis, sans plus s'en faire de cette eau sombre et calme, elle s'enroula dans sa couverture avant de s'endormir. Mary et Ela se regardèrent, fort surprises.
« Mais après tout, chuchota Ela. Elle est à demi Brandebouc, et tous savent qu'ils adorent aller dans l'eau ou bien les bateaux. Il est normal qu'elle y soit à l'aise. Et puis, elle a aussi du sang de Touque, puisque sa grand-mère en était une. »
Mary eut un petit rire qu'elle couvrit de sa main. Elle se souvenait parfaitement du temps où la petite Hanna Sacquet s'amusait à faire bien des bêtises. C'était elle et Ela qui l'avait initiée, mais depuis, elle avait perdu ce tour. Peut-être pour avoir côtoyer les gens de Hobbitbourg durant plusieurs années…
Salvi, elle, ne pu dormir. Chaque fois qu'elle entendait un petit bruit d'eau déplacée, elle se demandait si l'embarcation n'allait pas chavirer et si elle n'allait pas se noyer.
Puis, la soleil fini par se lever et Hanna se réveilla. Elles étaient arrivées au pont du Brandevin, là où elles abandonnèrent leur bateau et dépassèrent les limites de la Comté. Elles firent un pas vers l'avant. Ça y était. Elles étaient sorties. Leur périple commençaient pour de bon. À partir de là, ni Hanna, ni Mary ne pouvaient savoir par où aller car elles n'étaient jamais aller plus loin que le Pont du Brandevin. Elles savaient seulement qu'il fallait suivre la route de l'Est qui menait au village de Bree.
Après une longue journée de marche, elles s'arrêtèrent pour se reposer. Ce fut à cet instant que quelque chose attira le regard vert d'Ela vers le sud.
« Là-bas, dit-elle. Il y a des montages, enfin, des collines. On pourrait couper pour arriver plus rapidement à Bree, non? Je ne pourrais supporter une journée de plus. Mais jambes vont tombées, j'en suis certaine!
-La journée n'est pas encore terminée, la gronda Mary. Mais je ne sais pas si passer par les Hauts serait une bonne idée…
-Nous n'avons rien à y perdre, répliqua Hanna. Je n'ai pas étudié les cartes de l'extérieur de la Comté ; Belladonna les a prises à son départ. Toujours est-il que je sais que Fondcombe est à l'est de Bree, qui est à l'est de la Comté. Peut-être est-il vrai qu'en passant par les Hauts, bous arriverons plus rapidement.
-Qui avait raison? Demanda Ela d'un ton triomphant.
-Je n'ai donner raison à personne, dit Hanna. Seulement, j'imagine que nous pourrions passer par là. Même si le temps nous est compté. Et Rowen peut avoir le temps de nous rattraper. Au pire, elle sera arrivée à Bree avant nous et nous attendra.
-Je ne suis pas certaine de vouloir passer par là, gémit Salvi, en regardant les montagnes qui s'étendaient au sud. Vraiment pas envie… Mais si vous y aller soit, je vous suivrais, car je n'ai guère envie de rentrer dans la Comté, maintenant que j'en suis sortie… surtout pas avec ces Cavaliers Noirs…»
« Jamais nous n'aurions cru que nous laissions notre chère Comté derrière nous pour plus de un an. Aussi, ce que Salvia avait dit, qu'elle ne voulait plus rentrer, à présent, et bien elle regretterait ce pays amèrement, et moi aussi, ainsi que nos deux compagnes, Rosemary et Elanor.
Nous décidâmes finalement de prendre la route des Hauts. Quelle erreur avions-nous faite! Car ce fut l'horreur. Mais nous attendîmes jusqu'au matin avant de reprendre notre chemin, soit celui des Hauts.
Salvi avait raison, après coup, de ne pas vouloir aller là-haut. Son instinct de hobbit ne lui a jamais fait défaut, même dans le Pays même de l'Ennemie. Tandis que le mien était sans doute un peu moins développé : j'avais vécu toute mon enfance près de la Vieille Forêt, qui n'était pas réputée pour ses gentils petits animaux, mais pour ses arbres dangereux.
Peut-être aurions-nous dû passer par là, mais je n'en suis pas certaine : une histoire raconte qu'un jour, les arbres s'étaient attaqués au mur aux frontière de la Comté. Les hobbits les ont abattus et les ont brûlés. Ce fut pourquoi, aujourd'hui, il y a une clairière en plein milieu de la forêt, là où a eu lieu le Feu de Joie des hobbits. Jamais les arbres n'ont osé revenir là.
Mais fermons cette parenthèse et revenons-en à l'histoire de la Guerre de l'Anneau, car tout ne fait que commencer. »
Elles avançaient péniblement parmi les plaines des Hauts. Parfois, l'une d'entre elles laissait échapper une braillement et les autres lui disaient de faire moins de bruit, car tout résonnait ici, comme si elles étaient dans un pièce vide.
Puis, soudain, alors que la soleil se couchait, un énorme bruit sourd se fit entendre et résonna parmi les Hauts. Les hobbites virent fondre sur elles une armée d'hommes sur des chevaux. Elles poussèrent toutes quatre un cri d'horreur et décampèrent comme des lapins prient en chasse. Chose qu'elles n'auraient jamais dû faire, car elles furent séparées.
Hanna dégringola une colline, sans s'apercevoir qu'elle n'était pas poursuivie. Ce qui était bizarre. Peut-être ne l'avait-on pas vu descendre par là… Toujours est-il qu'elle trébucha en se prenant le pied dans un pierre et se retrouva tête première sur le sol. Elle déboula le reste de la colline avant de terminer sa course dans le creux d'une vallée, où elle resta, immobile.
Salvi, Elanor et Rosemary restèrent un moment dans leur cachette, à attendre le moindre signe de l'ennemi. Mais il ne vint pas. Puis, elles regardèrent derrière elles et leurs trois paires de yeux s'agrandirent de surprise. Il y avait des épées : des longues, des petites, des lourdes, des légères… toutes sortes. Elles en prirent chacune une, bien qu'elles ne sachent pas très bien comment s'en servir.
Ensuite, sur la pointe des pieds, elles sortirent de leur cachette. Jamais elles n'avaient eu aussi peur de toute leur courte vie. Mais, ce dont elles ne se doutaient pas, c'était que les cavaliers étaient une diversion, c'était faux, ils n'avaient jamais été là. Une illusion. Des esprits, des fantômes. Un piège. Mais le temps qu'elles ne s'en rendent compte, elles étaient déjà cernées.
Elles poussèrent à l'union un cri d'horreur et de terreur…
Hanna ouvrit doucement les yeux. Elle se redressa sur ses coudes et s'assit sur son séant avant de se frotter énergiquement la tête. Puis, elle pensa à regarder autour d'elle. Elle se mit soudain à paniquer. Où étaient donc ses amies? Tout ce dont elle se souvenait était d'une chevauchée de cavaliers fondant vers elle, Salvi, Mary et Ela.
Elle se frotta les yeux comme une enfant endormie puis se leva péniblement. Elle chancela avant de retomber sur le sol. Hanna secoua frénétiquement la tête. Si elle ne se levait pas, elle ne pouvait partir à la recherche de ses amies. Finalement, elle parvint à se lever, sans pourtant plusieurs essais et efforts acharnés.
Soudain, un homme en noir surgit devant elle. Elle poussa un hurlement de terreur avant de se jeter par en arrière, ce qui n'eut que l'effet suivant : elle retomba sur le sol avec un bruit mat. Mais l'homme lui tendit la main, qu'elle hésita à prendre. Enfin, elle l'empoigna et l'homme la releva.
« Que faites-vous donc hors de la Route Est? Demanda-t-il. Il est extrêmement dangereux de s'aventurer dans les Hauts, surtout par les temps qui courent. »
Hanna se figea. Ce n'était pas une fois d'homme, mais bien une femme qui lui parlait. La hobbite ravala sa salive.
« Je… enfin… je…, dit-elle. Mes amies et moi allions à Bree… et…
-Ce n'est pas vraiment le bon chemin pour se rendre à ce village, la coupa la femme. Mais, mademoiselle Sacquet, si je ne me trompe, vous amies ne sont pas avec vous.
-Non, nous avons été séparées, répondit Hanna. Mais… attendez une minute, comment connaissez-vous mon nom? »
La femme sourit sous son capuchon noir.
« Je connais maintes choses à votre sujet, Hanna Sacquet, dit-elle. Ainsi que sur vos amis. Mais, si vous voulez les trouver, mieux vaudrait me faire confiance, car je connais ces terres mieux que qui conque.
-Et pourtant devrais-je avoir confiance en vous? Répliqua Hanna, bien plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Qui me dit que vous ne faites pas parti des hommes qui ont kidnappé mes amies?…
-Ce ne sont pas des hommes, dit la femme, toujours aussi souriante, comme si elle savait quelque chose que la hobbite ignorait. C'est un endroit hanté, mademoiselle Sacquet. Auparavant, les Dunadains venaient y enterrer leurs morts, mais les collines ont été prises par des esprits malfaisants. C'est pourquoi il est imprudent de venir s'aventurer ici, surtout en plaine nuit.
-Toujours est-il que je ne sais pas si je dois vous faire confiance… on m'a dit que certains hommes étaient au service de Sauriel de Mordor… »
Le vent se mit soudainement à souffler, comme s'il avait réagit au nom de la Dame de Mordor. Le capuchon de la femme s'envola par en arrière, révélant des yeux gris et perçant et une longue chevelure noire emmêlée. Hanna eut un mouvement de recul. La femme sourit.
« Qui êtes-vous? demanda Hanna. »
Mais la femme ne lui répondit qu'avec des vers que jamais la jeune Sacquet n'avait entendu jusqu'à maintenant. Peut-être était-ce une traduction d'elfique…
« Tout ce qui est or ne brille pas,
Tous ceux qui errent ne sont pas perdus ;
Le vieux qui est forte ne dépérit point.
Les racines profondes ne sont pas atteintes par
[le gel.
Des cendres, un feu s'éveillera.
Des ombres, une lumière jaillira :
Renouvelée sera l'épée qui fut brisée.
Le sans-couronné sera de nouveau roi. »
La femme dégaina son épée, qui s'avérait à être brisée en deux. Elle la leva bien haut dans les airs, faisant miroité la lumière de la lune et des étoiles sur sa lame.
« Je suis Aisha, fille d'Arathorn, dit-elle. Et si, par ma vie ou ma mort, je peux vous protéger, je le ferais. »
Hanna resta un long moment à observer Aisha, la bouche grande ouverte. Elle ne s'attendait pas à pareil discourt, pas dans cette endroit. Fondcombe serait nettement plus apprécié pour cela. Quand elle fit part à Aisha de cette idée, celle-ci éclata d'un rire qu'elle tenta de cacher malgré tout. Puis, se reprenant, elle s'agenouilla afin d'être à la hauteur d'Hanna.
« Rowen vous a sans doute parler de moi, dit-elle.
-Ou… oui, murmura Hanna, après un instant, encore ébahit par cette femme avec tant de royauté et d'honneur. Elle a dit que, si elle ne pouvait venir, elle nous enverrait une certaine Aisha, fille d'Arathorn… mais, qui me dit que vous n'êtes pas une imposteur?
-Si j'en étais une, je n'aurais pas hésiter à vous tuer et à prendre ce que vous porter.
-Je ne porte rien! Répliqua Hanna d'un ton brusque et paniqué à la fois. Absolument rien! Je vous jure!
-Rowen m'a parler de l'Anneau, mais n'ayez crainte, je ne le veux pas, et vous pouvez avoir confiance en moi.
-Alors, faites vos preuves. Aidez-moi à sauver mes amies, et je vous ferais confiance. »
Aisha ne se le refit pas dire deux fois. Elle prit la petite hobbite par la main avant de lui faire escalader la colline. Arrivées en haut, Hanna était déjà chancelante de fatigue, mais la Rôdeuse n'avait même pas une seule goutte de sueur perlant son front. Elle fit signe à la hobbite de s'arrêter. Hanna se figea aussitôt.
« Regardez, chuchota Aisha. »
Hanna leva la tête et essayant de maîtriser sa peur. Mais elle tremblait malgré tout. Ce fut à cet instant qu'elle aperçu ses trois amies, ligotées au cendre d'un cercle de forme indistinctes qui devaient être les Galgals. Salvia, Rosemary et Elanor n'avaient pas l'air d'être conscientes. Hanna baissa la tête.
« Écoutez-moi, dit Aisha. Je vais les attiré ailleurs. Durant ce temps, vous irez chercher vos amies. Réveillez-les, mais évitez de hurler. Car si vous faites cette erreur, vous ne pourrez plus vous en échappez, et vous échouerez. »
Hanna dégluti. Puis, elle acquiesça en tremblant. Soudain, sans qu'elle ne s'y attendre, Aisha s'élança hors de la cachette en hurlant des mots elfiques qu'elle ne comprit même pas tellement la Rôdeuse les disait à une vitesse surprenante.
Consciente d'avoir attirer l'attention des Galgals, Aisha dévala la colline dans l'autre sens puis continua à courir plus loin, toujours plus loin. Cela laisserait amplement le temps à la Porteuse de l'Anneau de délivrer ses amies, puis de partir vers le nord. Elle les rejoindrait plus tard, car jamais elle ne s'était faite prendre par les Galgals, et cela n'allait pas commencer aujourd'hui.,
Attendant un moment, comme lui avait conseiller l'étrange femme aux cheveux noirs mouchetés de gris, Hanna fini par se glisser hors de sa cachette. Elle s'agenouilla aux côtés de Salvi, qui était la plus près, et se mit à la secouer doucement. Cela n'ayant pas d'effet, elle brassa son amie deux fois plus fort.
Finalement, Salvi se réveilla en sursaut et, complètement paniquée et ne sachant pas où elle était et avec qui elle était, elle s'accrocha à Hanna. Celle-ci sursauta à son tour, avant d'enlever un à un les doigts crispés de son amie de sur sa chemise où bien de sur sa cape verte.
« Calme-toi, Salvi, dit-elle. Nous avons pas le temps de traîner ici. Aide-moi, nous devons réveiller les autres. SALVI! »
Salvi ouvrit lentement les yeux, toujours aussi crispée. Puis, son regard brun velouté se posa sur Hanna et elle remarqua quelque chose que même cette dernière n'avait pas vu, ou du moins ne s'était pas préoccupée. Du sang coulait sur le côté du visage de la hobbite aux cheveux bruns, venant de sa tête, sans doute de l'endroit où celle-ci avait heurté le sol.
Salvi pointa la coulée rouge. Hanna, sans trop s'en soucier, essuya le sang d'un revers de main avant de secouer Mary à son tour, tandis que Salvi s'occupait d'Ela. Lorsque les deux autres hobbites furent réveillées, elles furent toutes aussi confuses que l'avait été Salvi.
Elles finirent par se lever et partirent vers le Nord, comme Aisha avait ordonner à Hanna. Celle-ci leur montra le chemin, tout en faisant attention à ne pas s'enfarger à nouveau dans les rochers. Finalement, après une longue course effrénée, elles atteignirent enfin la route Est. Salvi, Mary et Ela se laissèrent tomber sur le sol tandis qu'Hanna s'appuyant péniblement à l'arbre le plus prêt.
« Nous n'aurions jamais dû venir par ici, murmura-t-elle lentement. Nous aurions pu nous faire tuer…
-J'avais raison! S'écria du mieux qu'elle le pouvait Mary. Il ne fallait pas passer par ici, je le l'avais dit, Ela!
-Ce n'est pas ma faute! Gémit la jeune Touque.
-Ce n'est la faute de personne, répliqua Hanna. Ou plutôt, notre faute à toutes. Mais ne nous attardons pas ici… il nous faut aller à Bree le plus rapidement possible… »
Elle se retourna vers la route et poussa un puissant hurlement de terreur. Aisha venait de surgir devant elle, la faisant sursauter. Elle plaqua sa main sur son cœur, qui battait à une vitesse fulgurante. Les trois autres hobbites portèrent leur main à leur ceinture, mais elles se rendirent bientôt compte qu'elles ne les avaient plus.
Aisha éclata de rire.
« Je vous ai prit des épées, une pour chacune d'entre vous, dit-elle. Mains venez, il est temps d'y aller, à présent. Nous nous arrêterons à Bree seulement pour la nuit, à l'auberge du Poney Fringuant. »
La Rôdeuse et les quatre hobbites partirent donc sur la route Est, Salvi, Mary et Ela lançant des regards perplexes à Hanna, se demandant si elle n'avait pas perdu la boule.
« Qui est-elle? Demanda Salvi, méfiante, à l'oreille de Hanna. »
Cette dernière leva les bras au ciel, exaspérée. Elle avait amplement répondu aux question ce jour-là et était aussi épuisée que ses amies, sinon plus. Mais elle leur raconta tout de même l'histoire de sa rencontre avec la Rôdeuse.
« Qui te dit que c'est bien une amie de Rowen? Demanda Mary en se renfrognant. C'est vraiment elle, cette Aisha fille d'Arathorn? Si oui, pourquoi la croire?
-En vérité, répondit Hanna, songeuse. Je pense qu'un serviteur de l'Ennemie serait plus attirant, et en même temps bien plus repoussant.
-Elle est déjà assez repoussante ainsi, maugréa Mary.
-J'ai entendu! S'écria Aisha, qui marchait à l'avant. »
Mary sursauta aux mots de la Rôdeuse avant de courir se cacher derrière Ela, alors qu'Aisha ne lui portait aucune attention, étant habituée à ce genre de commentaire. En vérité, c'était une très belle femme, quand elle n'avait pas passé deux mois à rôder dans la forêt comme une araignée.
« Nous n'avons guère le choix, chuchota Hanna. Il faut lui faire confiance, quoi qu'il arrive. J'ai confiance en elle. C'est elle qui vous a sauvées, toutes les trois, alors arrêtez de la critiquée. »
Donc, j'espère que vous avez apprécié….
