Today, examens de math et d'histoire… aille! Après, reste seulement espagnol de difficile (anglais.. bbbbof, fafa (non, pas Faramir)).

Je tiens aussi à dire qu'aujourd'hui, c'est le 17 juin, donc, c'est la sortie du Retour du Roi en Europe. J'espère pour tous les européens qui me lisent qu'ils auront autant de plaisir et de chagrin que moi à l'écouter. (sans blague, je pleure tout le long ou bien j'hurle)

Alors, voici vos réponses aux review :

Isilwen Took : meuh là! C'est TOI en personne qui me l'as dit! Mais oui, Celan est méchante! J'avais besoin de me défouler un peu… toujours besoin de me venger un peu quand j'écris En particulier sur moi… Donc, c'est pour ça que Hanna s'en prend souvent à travers la gueule! :p ton dos te faisait déjà mal ou s'était autre chose? Tout cas… merci tout de même de t'être donné la peine d'écrire une review

Siria : (se recroqueville de terreur) Mais… mais… mais! J'AI RIEN FAIT MOUA!!! (air effrayé à la frodonne) LOL! Merci pour ta review

Aéléa WoOd : mais il n'y a pas de quoi ma chère, c'est tout naturel :D. Oui, c'est vrai qu'il est difficile à comprendre. Essais la version anglaise, on verra bien si tu comprendras mieux. Non, le poème est au masculin et tu comprendras plus tard pourquoi (mystère, toujours mystère ) Enfin, voici le chapitre! Merci pour ta review et pour tes compliments.

Kristaline : mais il n'y a vraiment pas de quoi. La sortie d'un superbe film, c'est à fêter! Oui, Aisha est apparue et n'est pas prête de disparaître! Merci pour ta review et tes compliments! :D

Frodo-lovers : mais oui, je te pardonne! Je vais pas te tuer parce que tu n'as pas mis une review au chapitre précédent! Oui, j'ai lu les livres une bonne vingtaine de fois depuis un an… que veux-tu, je ne peux pas m'en passer. :p Pour le prologue de Minas Morgul, je l'ai un peu modifié… tu peux aller voir si tu veux.

Pomme-reinette-hop-la : WOW! Tu as battu ton frère et l'aspirateur! Tu m'impressionne ma vieille! :D Euh… tu as sans doute vu quelque chose que je n'ai pas vu, je vais retourner voir Merci pour ta review écrite toute seule :p

Ladinde : ah, voilà Mary Brandebouc! Lol! Oui, t'as raison, mort aux examens! J'en ai eu deux aujourd'hui! LOLL! Tu dois toujours mettre un petit quelque chose de drôle, pas vrai? ;) Merci pour tes compliments et ta review

Elanor : Took… Oui, tu es très très très gentille :D Donc, voici le prochain! Chanceuse, t'as terminé ton secondaire! L'an prochain, cégep! Merci pour ta review que tu as pris le temps d'écrire

CHAPITRE CINQUIÈME

UN POIGNARD DANS LE NOIR

La nuit se faisait de plus en plus sombre, comme si le ciel avait été drapé d'un voile obscur, cachant les étoiles et la Lune. Elles marchaient désormais sur une route de pierres et de terre, toujours guidées par la Rôdeuse qu'elles avaient rencontrée dans les Hauts des Galgals. Elles étaient à présent fatiguées et leurs pieds leur faisaient souffrir le martyr. Elanor grogna, tentant malgré tout de continuer sa route, à la suite de Rosemary, qui avait l'air en aussi mauvais état qu'elle.

Soudain, Aisha s'arrêta brusquement. Elle le fit tellement rapidement que les hobbites n'eurent guère le temps de chercher une raison à cet arrêt qu'elles étaient stoppées à leur tour, fonçant tout bonnement dans le dos de la Rôdeuse. Hanna fut projetée par derrière et, heureusement, Salvi la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. Elle se redressa en se frottant péniblement la tête.

« Qui a-t-il? Demanda le Porteur d'une voix fatiguée. Nous sommes attaquées? Je ne vois personne… »

La Rôdeuse tourna vers lui ses yeux gris et les planta dans ceux de la Hobbite. Mais Hanna ne fit rien d'autre que d'émettre un long bâillement sonore. Aisha sourit, malgré sa surprise avancé de voir cette Hobbite à moitié endormie, alors qu'elle ne l'était pas il y avait seulement un moment.

« Vous m'avez l'air bien endormie, Hanna, dit Aisha. Je me trompe?

-Non, vous avez vu juste, répondit la Hobbite aux cheveux bruns en baillant à nouveau. Je suis complètement morte de fatigue et, si nous ne nous arrêtons sous peu, je sens que je ne tiendrais plus et que je tomberais sur le sol. »

Sans vraiment le savoir, elle venait d'expliquer en quelques mots tous ce que ses amies ressentaient. Ces dernières acquiescèrent d'un petit signe de la tête, faible, mais résigné à continuer, tant qu'elles s'arrêtaient bientôt. Aisha les vit et soupira longuement. Elle qui avait espérée ne faire aucun arrêt de la nuit, elle avait surestimé ces Hobbites qui étaient à présent chancelantes de fatigue.

« Alors il en sera ainsi, dit la Rôdeuse. Nous arriverons à Bree d'ici 5 minutes. Aurez-vous le courage de tenir jusque là? »

Hanna, Salvi et Mary entendirent derrière elles le faible grognement émit par Ela, qui n'avait pas l'air enthousiasme à l'idée de marcher encore cinq minutes. Mais elle dû tout de même se plier aux exigences des autres, et continua son chemin, trébuchant sur tout ce qui avait la malchance de passer sous ses pieds velus. Car elle aussi voulait arriver le plus rapidement possible.

La dernière étape prit finalement plus de temps que prévu et qu'elles n'arrivèrent que quinze minutes après avoir décidé de s'arrêter à Bree, Ela n'ayant pas cessé de râler tout le temps que dura le voyage vers le village.

Enfin, alors que les quatre Hobbites n'avaient presque plus la force de se tenir debout, elles aperçurent la muraille de bois qui entourait le village de Bree. Ce fut à cet instant qu'Ela, n'en pouvant plus, se laissa tomber sur le sol. Les autres s'arrêtèrent en la voyant ainsi.

« C'en est trop, marmonna la jeune blonde. Je ne puis continuer ainsi, donnez-moi un instant de repos, je vous en prie! »

Cette fois, voyant que les Hobbites avaient donné tous ce dont elles étaient capables, Aisha accepta la pause. Elle s'assit à leurs côtés avant de sortir une longue pipe de bois de son sac et de se mettre à fumer tout en pensant.

Hanna senti un coup de vent froid venant du nord la transpercer de part et d'autre. Elle frissonna, s'enroulant un peu plus serré dans sa cape verte. Mais ce froid soudain la tracassait. Elle avait la sensation de l'avoir déjà vécu auparavant. Pourtant, elle ne dit rien, n'était-ce pour ne pas alerter ses compagnes pour quelque chose d'insignifiant. Elle frissonna à nouveau. Non, cette fois, ce n'était pas pareil. Quelque chose de ténébreux, de puissant approchait.

Elle avait de plus en plus peur. Une peur qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Et ses amies qui ne voyaient rien, ne sentaient rien… Elle frissonna encore une fois. Elle ne se rendait pas compte que sa main s'était sournoisement glissée dans sa poche, là où se trouvait l'Anneau Unique…

Aisha observait Hanna depuis quelques minutes déjà. Elle avait senti que quelque chose de puissant tracassait la jeune Hobbite, et c'était pourquoi elle ne l'avait pas quittée des yeux. Mais, lorsqu'elle aperçu Hanna glisser sa main dans sa poche et en retirer l'Anneau, elle se leva d'un bon, prête à intervenir. Ce fut malencontreusement trop tard.

« NON! Hurla-t-elle. »

Mais Hanna se volatilisa. Les trois autres hobbites se relevèrent d'un bon, paniquées. Où était passée Hanna?…

« Le néant absolu de la voûte

L'obscurité de la mort et du doute

Sans point de repère où aller

Pour savoir où l'on s'est retrouv

Les ténèbres de Mordor envahissent les pensées

Une nuit sans lune pour éclairer

Faisant peur même aux plus valeureux

Et vaillant hommes courageux

Son regard transperce la chair

Son regard transperce la terre

Il cherche, il cherche

Et la trouve toujours

Elle, cette petite brèche

Que l'on ne peut voir de jour

L'Unique appelle les servants,

Appelle se transmettant par le vent,

Les ténèbres de Mordor envahissent les pensées

Peut-être la fin est-elle vraiment arrivée… »

Hanna retira l'Anneau. Il y eu un éclair blanc et aveuglant que l'on put voir à des lieux à la ronde tellement la nuit était noire et obscure. Le vent se mit à souffler sinistrement de telle manière que les feuilles avaient l'air de trembler d'une horrible menace s'approchant. L'obscurité se faisait de plus en plus pesante, tel un lourd manteau noir.

Aisha comprit ses signes. Mais elle ne paniqua point, car toute panique n'aurait qu'accru la peur et la noirceur qui envahissait déjà son cœur. Elle se tourna vers Hanna. Cette dernière ravala péniblement sa salive, sentant là le regard inquisiteur de la Rôdeuse du Nord qui la transperçait de ses yeux gris.

« Je…, commença la Hobbite. »

Mais Aisha lui coupa la parole d'un geste brusque de la main. Puis, elle dit en chuchotant et en essayant malgré tout de masquer sa colère naissante :

« Il n'est pas le temps de parler, désormais! Le temps nous est compté, nous devons nous rendre le plus rapidement possible à Bree si nous ne voulons pas nous faire prendre par autre chose qu'un loup ou un renard! »

Elle prit brutalement et sans douceur Hanna par le bras, l'obligeant à se relever. Mais celle-ci ne protesta pas, elle savait qu'elle le méritait bien, même si la force de la poigne de la Rôdeuse lui faisait atrocement mal. Cette dernière la traîna jusqu'au portail fait de bois du village de Bree, où elle tambourina jusqu'à ce qu'on lui ouvre.

La vieille femme aux cheveux gris ne lui porta même pas un regard, la connaissant depuis bien longtemps. Mais elle fut bien surprise de voir avec Aisha, qui était connue au village sous le nom de Strider, quatre Hobbites épuisées aux yeux et aux cheveux de couleurs différentes, dont une semblait être fort tracassée… Et elle avait raison car Hanna sentait un grand danger peser sur elle.

La femme les laissa passer et les suivit de son regard glacé jusqu'à ce qu'elles aient disparues de son champ de vision. Elle soupira et, levant les bras au ciel, elle se demanda ce que Strider pouvait bien faire dans les parages. Mais elle n'en su jamais plus, car la mort la prit à cet instant. Elle s'écroula sur le sol, sans vie.

Aisha mena rapidement et fermement les Hobbites jusqu'à une auberge où était écrit sur une enseigne au dessus de la porte : L'Auberge du Poney Fringant. Aisha poussa violemment la plaque de bois, exprimant cette fois toute sa colère dans son geste brusque. Hanna rougit et baissa la tête, sachant bien qu'elle était l'objet principal de cette fureur.

Son visage habituellement pâle s'empourpra encore plus vite lorsqu'elle vit tous les visages des clients de l'auberge tournés vers elle, petite Hobbite se faisant traîner comme une gamine fautive de force par une femme deux fois plus grande qu'elle. Salvi, Mary et Ela les suivaient, se faisant le plus petites possible, ce qui n'était pas difficile puisque aucune d'entre elles n'atteignaient quatre pieds…

La Rôdeuse se planta devant la dame au comptoir, tenant toujours fermement Hanna par le bras. La Hobbite ne pu s'empêcher d'émettre un petit gémissement de douleur. Salvia leva des yeux suppliants vers la Rôdeuse en colère, mais Aisha ne desserra pas sa poigne pour autant. Aisha regarda la femme au comptoir dans les yeux d'un air sévère, bien que celle-ci ne broncha pas du tout, connaissant bien les attitudes de la Rôdeuse du Nord.

« Panya, vous n'auriez pas une chambre de disponible, ce soir? Demanda Strider d'un ton autoritaire.

-Vous n'avez plus l'habitude de dormir en pleine forêt, à ce que je vois, dit la femme d'un air jovial en observant Mary qui soutenait une Ela endormie et qui tentait de ne pas s'endormir elle-même. Oui, j'ai une chambre à louer, seulement une, avec un seul grand lit. Cela fera-t-il l'affaire à madame?

-Nous nous en contenterons, répondit Aisha. »

Elle salua Panya d'un bref signe de tête en guise de politesse puis se dirigea vers l'escalier, montant les marches deux par deux. Hanna avait tout le mal du monde à la suivre, car elle allait à une vitesse effrayante pour ses petites jambes de Hobbite fatiguée. Aisha ouvrit rapidement la porte et, enfin, la laissa aller. Hanna s'assit sur une chaise et ne parla pas, même lorsque la porte fut fermée et que ses amies furent installées. Aisha parla la première.

« Hanna, vous ne comprenez donc pas la gravité de l'erreur que vous venez de commettre? »

Hanna répondit négativement, les yeux toujours braqués sur ses pieds de Hobbits. Aisha soupira. Sa colère semblait s'être calmée. Elle hocha la tête, prise soudainement d'un grand désespoir. Salvi les observait de loin alors que les deux autres Hobbites dormaient déjà, leurs cheveux dépassant tout juste des couvertures.

« En mettant l'Unique, Hanna, dit-elle. Vous avez appelé les Nazguls à vous. Désormais, ils ne cesseront de vous pourchasser. Vous n'êtes en sûreté nul part, si ce n'est à Fondcombe. »

Hanna ne dit mot. Pourtant, un des mots prononcés par la Rôdeuse attira son attention.

« Nazguls? Demanda la hobbite.

-Les Cavaliers Noirs, si vous préférez, répondit Aisha en secouant péniblement la tête. Les Esprits Servants de l'Anneau. Ils furent jadis de Grands Roi. Mais leur avidité et leur désir de pouvoir les a menés à leur perte, car Sauriel leur a proposé les Grands Anneaux de Pouvoirs qui leur donnait supériorité sur les autres. Ils sont désormais les serviteurs de l'Ennemie. L'Anneau les attire, les Nazguls viennent pour le reprendre. Il ne faut jamais les laisser l'avoir, Hanna. »

Après ce discours qui n'était guère plus encourageant, les compagnes restèrent silencieuses. Au bout d'un moment, Salvi, qui en avait mare de rester sans rien faire, se leva et se dirigea vers la fenêtre. Elle ne cilla pas durant un instant, comme si elle espérait ainsi percer l'obscurité de la nuit profonde.

Soudain, quelque chose sembla bouger à l'extérieur. Salvi sursauta mais ne cria pas. Elle plissa les yeux et fronça les sourcils afin de mieux apercevoir cette forme noire qui se mouvait dans la nuit. Elle ne bougeait certes pas comme un homme, un Hobbit ou un Elfe l'aurait fait. Elle savait de quoi il s'agissait. Elle poussa un cri.

« Par mes pieds de Hobbit! S'écria-t-elle. Je parie ma chemise que c'est un de ces Cavaliers, là, à l'extérieur! »

Elanor, qui s'était éveillée au cri de Salvia, se leva du grand lit sur lequel elle était étendue pour se diriger à son tour vers la fenêtre. Elle plissa les yeux tout comme Salvi l'avait elle-même fait quelques instant plutôt avant de se retourner vers les autres en haussant les épaules.

« Salvi, dit la hobbite aux yeux verts. J'ai bien l'impression que tu devras te débarrasser de ta chemise, puisque je n'ai absolument rien vu dehors. »

Les yeux bruns rougeâtres de Salvi s'agrandirent avant qu'elle ne regarde à nouveau à l'extérieur. En effet, il n'y avait âme qui vive. Elle accusa donc sa fatigue qui lui brouillait la vue, s'enroula dans ses couvertures puis se coucha. Après un moment, Ela retourna se coucher aussi près de Mary qui parlait faiblement dans son sommeil… Quelque chose sur les gâteaux au fromage. Ela sourit et s'endormit.

Le temps passa lentement. Ni Hanna, ni Aisha ne purent trouver le sommeil. Toutes les deux pensaient à la même chose : Les Nazguls avaient-ils déceler leur présence au village de Bree? De puis, la nuit n'était guère rassurante. « Vivement l'arrivée du jour » pensa sombrement Hanna. « Ainsi, ces satanés Cavaliers auront bien des difficultés à nous retrouver à la lumière du jour. »

Soudain, un bruit de porte défoncée retenti à l'extérieur. Hanna sursauta et Aisha se leva d'un bon rapide, dégainant son épée. La Rôdeuse ordonna à la Hobbite de réveiller les autres, ce que celle-ci eut tôt fait de faire. Salvi, se relevant de par terre où elle venait de tomber, Mary et Ela se frottèrent les yeux, tentant malgré tout de s'éveiller, mais ne dirent rien en apercevant le regard grave et alarmé d'Aisha.

Les minutes et les secondes qui passèrent semblèrent aussi longues que des heures pour les Hobbites et la Rôdeuse. Hanna tremblait. Salvi avait eu raison. C'était bien un Cavalier Noir, à l'extérieur. Elle le sentait, à présent. Elle n'avait plus envie de rire (elle n'avait pas eu envie de cela même avant) et la peur s'emparait lentement de son esprit.

Le temps passait sans que les sombres couloirs de l'auberge ne fassent écho du moindre son ou craquement. Hanna restait malgré cela complètement tendue, ainsi qu'Aisha, dont la main tenant, serrée dans son poing, une longue épée à la lame tranchante. Mary et Ela étaient aussi tendues et n'osaient pas bouger de peur de se faire repérer.

Salvi, qui avait la meilleure ouie des cinq, tendait l'oreille. Si seulement ses compagnes l'avaient écoutée auparavant, elles auraient pu fuir. « Elles n'entendant que ce qu'elles voulaient entendre, pensa-t-elle en soupirant. » Soudain, ses oreilles fines de Hobbit perçurent enfin un son. Elle sursauta imperceptiblement. Un petit craquement dans la nuit, suivit de quelque chose ressemblant à du métal que l'on frottait. Salvi se figea et, instinctivement, agrippa le bras d'Hanna.

Celle-ci se retourna vers son amie et Salvi ne vit que ses yeux dorés étincelant à la lumière tremblotante des chandelles. La Hobbite blonde sut qu'Hanna, à défaut d'avoir entendu le bruit, avait ressenti un désir ardent comme un incendie de mettre l'Anneau. Sa respiration s'accéléra et se saccada, mais personne ne l'entendit. Seule Salvi senti le bras de son amie se mettre à trembler. Elle retint elle aussi son souffle.

La tête d'Hanna se mit à tourner. Elle n'avait plus la moindre idée du danger mortel où elle était. Elle sentit à nouveau sa main se glisser vers l'Anneau, qui se trouvait dans la poche de sa jupe. Elle la força à revenir en place. Puis, sans trop comprendre ce qui lui arrivait, elle se senti tituber et s'écrouler.

Salvi senti la grande faiblesse d'Hanna. Lorsque celle-ci tomba, elle la rattrapa avant qu'elle ne s'écroule sur le plancher, car cela aurait pu alerter leurs ennemis. Aisha se tourna vivement et silencieusement vers Salvi, qui avait peine à retenir Hanna par les épaules. La Rôdeuse fronça les sourcils, comprenant ce qui était arrivé. Et puis, la menace s'envola subitement tel un oiseau de proie. On entendit les hennissements de plusieurs chevaux puis les galops de ceux-ci s'éloignant et sortant du village. Aisha, Mary, Ela ainsi que Salvi soupirèrent de soulagement. La menace était passée.

Lorsque Hanna se reprit conscience, elle fut complètement confuse, à cause de son évanouissement. Sa tête lui faisait encore mal et elle avait un air absent. Ce ne fut que quelques heures plus tard qu'elle se remémora les souvenirs de la veille.

Durant le temps que durant l'évanouissement d'Hanna, Salvi, à qui Aisha avait ordonné d'un ton sans réplique de laisser seule, était descendue à l'étage inférieur afin d'y voir les dommages causés par les Nazguls. Ceux-ci étaient considérables en raison de la fureur des Spectres à ne pas trouver l'Unique à Bree. Les tables étaient renversées et fracassées. Les chaises n'étaient plus que charpie et des éclats de vitre jonchaient sur le sol.

Salvi se dirigea vers l'aubergiste qui avait l'air prête à fondre en larme devant le saccage. Car jamais de sa vie Panya n'avait vécu pareille frayeur que la nuit précédente. Elle fut tellement terrifiée que, dès qu'Hanna fut prête au départ, elle jeta dehors celle-ci, Aisha, Rosemary, Elanor et Salvia, leur disant de ne plus revenir tant que le danger ne serait pas écarté. Aisha approuva son geste : plus l'Anneau serait loin, plus les gens seraient en sûreté.

Elles reprirent donc leur pénible route vers Fondcombe, qui leur semblait à présent bien loin. Hanna ne parlait guère, ni ses compagnes d'ailleurs. Le trajet fut long avant que la nuit ne tombe enfin. Aisha ne les autorisa à ne faire qu'une courte pause et les Hobbites ne rouspétèrent pas, comprenant le grand danger qui les menaçait.

Elles marchèrent deux jours ainsi avant que la Rôdeuse ne s'arrête soudainement au milieu d'une plaine à découvert. Les quatre Hobbites ne saisirent pas tout de suite le geste, mais elles stoppèrent à leur tour dans la plaine au gazon jaunâtre et en décomposition. Aisha pointa du doigt des ruines qui surplombaient les champs.

« C'est l'ancienne tour de garde d'Amon Sûl, dit la Rôdeuse d'une voix sinistre. Mais nous n'y resterons pas. L'endroit est trop élevé et trop dangereux pour que nous campions là lorsque la noirceur sera tombée. Continuons. Faites-moi confiance pour trouver un endroit sûr pour passer la nuit. »

Mary et Ela se regardèrent, résignées à continuer encore une fois. Hanna, quant à elle, jeta un furtif regard derrière elle et, sans réussit à l'arrêter, poussa un cri strident en apercevant cinq Cavaliers Noirs arriver au galop dans leur direction. Aisha se retourna vivement et dégaina son épée dans un bruissement de lame argenté.

« SAUVEZ-VOUS! Hurla-t-elle aux hobbites. FUILLEZ! »

Elles ne se firent pas prier et s'enfoncèrent dans les bois. Elles n'entendirent plus rien et restèrent cachées sous les buissons. La nuit tomba sans qu'elles n'eussent de nouvelle d'Aisha, ne sachant si elle était morte ou vivante. Soudain, Hanna senti quelque chose l'attraper par le pied droit. Elle hurla de douleur en sentant des crochets métalliques s'enfoncer dans sa chair. Elle se débâti vivement un poussa un petit cri de terreur en apercevant cinq formes noires l'encercler.

Le Cavalier qui l'avait tirée de sa cachette de feuilles la prit par le capuchon de sa cape verte foncée et la remit sur ses pieds. Elle ne pu détourner le regard de ce visage que l'on ne voyait pas mais dont on ressentait le regard cruel peser sur nous. Le Nazgul sorti un long poignard d'un petit fourreau caché et, retournant la Hobbite vers ses amies, elle pointa l'arme sur le cœur d'Hanna. Les tremblements de celle-ci diminuèrent lorsqu'elle entendit une voix lui parler doucement mais fermement.

« Mets-le, disait-elle. Mets l'Anneau! Tu disparaîtras et pourras alors t'échapper! »

Hanna ne comprit pas ce qu'il lui arrivait. Elle sentait à présent sa volonté fléchir encore une fois, diminuer comme si l'on avait effectué une soustraction, peut-être même une division. Sa main droite se glissa à nouveau lentement, très lentement, vers l'Anneau. Une voix glaciale sorti de sous le capuchon du Nazgul, faisant sursauter Salvi, Mary et Ela, qui ne savaient que faire pour aider leur amie.

« L'Anneau! S'écria la Spectre. Donnez-nous l'Anneau Unique et nous relâcherons votre amie sans lui faire aucun mal. »

Salvi se pinça, espérant se sortir de ce cauchemar trop réel pour être faux. Elle grimaça de douleur, sachant pourtant très bien qu'elle était dans la réalité. Elle tremblait. Hanna allait-elle faire une grande erreur et laisser l'Unique aux Nazguls? Quand Aisha allait-elle arriver et les sortir de ce mauvais pas?

Mary serra fortement le bras d'Ela de telle manière que cette dernière émit un petit grognement. Elles non plus, ne savaient plus quoi faire. Hanna était prisonnière, une épée pointée sur le cœur. Jamais telle situation ne s'était présentée et Aisha en avait sans doute profiter pour fuir. Fuir ce danger et les abandonner…

Hanna avait peur mais, curieusement, n'était pas effrayée à la fois. Elle ne savait plus ce qu'elle ressentait. Seulement un ardent désir de mettre l'Anneau à son doigt et de se volatiliser dans la nuit. L'Objet se trouvait à présent dans la creux de sa main. Les Nazguls ne le virent heureusement pas. Elle enfila l'Unique et tout disparu à nouveau.

Tout? Non, malheureusement. Car elle voyait encore les Spectres de l'Anneau. Mais pas de la même manière. Du côté des ténèbres qui recouvraient à présent presque la Terre du Milieu toute entière tel un voile sombre. Aisha avait raison. C'était là des hommes. Leurs grandes capes blanches voletaient dans une brise que l'on ne pouvait sentir et les Rois du Passé émettaient une odeur de décomposition dégoûtante.

Celui qui la tenait, le plus grand et le plus imposant de tous, retourna à nouveau la pauvre Hobbite face à lui, plongeant son regard cruel et glacial dans celui d'Hanna. Il venait sans doute de comprendre que celle qu'il tenait était le Porteur de l'Anneau et qu'il l'avait à sa merci.

Croyant qu'elle pouvait partir ainsi, Hanna fit un mouvement brusque pour tenter de ce dégager. Ce fut à cet instant qu'elle ressenti la lame du poignard déchirer sa peau comme l'on coupe le tissu. L'arme venait de s'enfoncer dans son épaule gauche, ratant de quelques centimètres son cœur. Hanna n'osait pas penser à ce qui se serait produit si elle n'avait pas bouger, ne serait-ce qu'un tant soit peut. Elle retint un cri et seul un faible gémissement sorti d'entre ses lèvres.

À cet instant, alors qu'Hanna retirait l'Unique avec peine, Aisha, surgissant de nul part, se lança sur le dos du Nazgul. Celui-ci laissa aller Hanna, qui réapparut en tombant, et se retourna vers la Rôdeuse. Aisha se redressa sur ses pieds avec l'agilité d'un chat, un bâton enflammé dans la main et son épée brillante dans l'autre.

Le Cavalier qui avait tenu Hanna quelques secondes plutôt s'enfuit au travers des bois, le manteau ressemblant à un brasier. La Rôdeuse se retourna vers les autres Spectres et, sans que l'on puisse l'arrêter, elle se jeta sur eux avec fureur. Durant la bataille qui suivit, Salvi se précipita vers Hanna et, encore une fois, la releva en la prenant par le dessous des épaules. Mais lorsque la Hobbite brune poussa un cri de douleur qu'elle aurait bien voulu taire, Salvi la déposa doucement sur le sol.

Sentant quelque chose de mouillé sur ses mains, Salvi les observa longuement puis, à la lueur des flammes, elle s'aperçu avait horreur qu'elles étaient souillées de sang. Le sang d'Hanna. À cet instant, un Nazgul s'avança vers elle. Salvi poussa un cri de terreur mais le Spectre s'arrêta soudain, venant de recevoir à l'instant la bâton enflammé d'Aisha dans le milieu du dos. Celui-ci s'y enfonça profondément et le Cavalier dû fuir le plus rapidement possible.

Aisha se précipita vers Hanna. Celle-ci, soutenue par Salvi, s'était relevée du mieux qu'elle le pouvait. La Rôdeuse s'agenouilla près d'elle de manière à ce que la petite Hobbite soit à sa hauteur.

« Hanna, dit-elle. Mais qu'avez-vous? Vous n'avez pas l'air bien, je me trompe… »

Mais Hanna secoua lentement la tête de gauche à droite.

« Je n'ai rien, répondit-elle faiblement. »

Mais les autres n'en furent pas si sûres. Salvia fronça un sourcil, signe qu'elle doutait de sa supercherie. Leurs craintes se confirmèrent lorsque Hanna s'écroula sur le sol. Ses yeux se voilèrent comme si l'on avait inséré quelque chose devant et tous ne fut plus que ténèbres…

VOILÀ! Hanna s'est faite embrochée! Désolée, mais j'adore ce terme… En tout cas, j'espère que vous avez tout de même apprécié! Faites-le moi savoir, il me tarde de recevoir vos commentaires!

PS : pourquoi tout est au masculin dites-vous? Continuez à vous posez la question, vous aurez la réponse dans quelques chapitres!

PS2 : Aussi, demain, je vais chez ma grand-mère et mon grand-père (pour deux jours… SANS ORDI!!! HORREUR!!!) et j'aurai donc le temps d'écrire un chapitre, ou du moins, terminer la rédaction du chapitre 10… Donc, j'espère que vous avez appréciez! :D

PS3: encore l'image de Salvi qui dit: PAR MES PIEDS DE HOBBIT!!!