DE RETOUR PARMI VOUS! :D Donc, me revoilà en ce beau dimanche presque soir! (sincèrement, c'est vraiment dimanche où bien je rêve?) Et puisque l'école est terminée, j'ai bien le temps d'écrire!!!!!! :D Je suis rendue à mon chapitre 10 de la DdA (Dame des Anneaux )… THE LADY OF THE RINGS!!! Pardon… je m'emporte là… donc, voilà le nouveau chapitre! Je n'ai pas encore décidé si mes chapitres arriveraient à toutes les une semaine ou aux deux… à vous de décider ;)
Aéléa WoOd : Oui, l'intrigue! Mais tu en sauras sans doute plus dans le chapitre « le Conseil de Kristaline » qui est le huitième. (d'ailleurs, tout comme « Une réception depuis longtemps attendue » il fait 13-14 pages.) Ah, oui, Salvi est toujours entrain d'attraper Hanna… je sais qu'Anne-Marie m'a rattrapée, au Salon de la passion Médiévale. Seulement, je ne me rappelle plus pourquoi… BAH! Pas grave :D!!!! Hey oui! Hanna commence à faire joujou! Mais le pire viendra sûrement dans les chapitres finaux (spoiler : hurlements, baffes et coups de poings) MEUH! C'est moi qui bave ! C'est vrai que ça doit faire mal, se faire embrocher… pauvre petite nourriture sans défense que l'on mange le soir… snif… Tiens, tu envoies Salvia ramasser l'Athelas? Et bien désolée, mais ce ne sera pas elle :p!
Kristaline : Donc, te voici ENFIN dans ce chapitre! J'espère que tu seras contente ! Oui, c'était des Reines, en effet… il faudrait que je pense à aller changer le deuxième chapitre. Pour l'instant, je n'ai pas le temps. Ah oui… brave Aisha! LOL!
Isilwen Took : deux reviews… tu te surpasses là! LOL! Mais pourquoi tu lis pas tout le chapitre et ne passe pas tous les commentaires stupides qui te passe par la tête (moi, c'est ce que je fais avec le Journal ;))? Ah, vi, me encanta tu! Hihi… Oui, il y en aura 2 autres dans les chapitres à venir. Toi, tu le sais déjà. Meuh non! Tu as déjà corrigé le chapitre 6! Le voici! Et Salvi a un plus grand rôle! (sérieusement, Hanna ne fait que gémir et hurler à tout bout de champs… soupir) NEZ! (tu te rappelles? J) ouais… je crois aussi que tu aurais besoin d'un psy ! :p Non, ce n'est pas pour être la petit protégée mais parce que moi, j'ai 1 an de moins que vous. Sauf pour Josiane, qui a 16 ans, mais elle n'avait dit qu'elle en avait 14. Je me suis attachée à l'idée qu'Ela a le même age que Salvia et Rosemary. Aussi, le fait qu'elle aurait 24 ans… je ne sais pas, je n'aime pas trop. M'enfin… DEUX REVIEWS!!! LOL!
Estel la Rôdeuse : je ne te cacherai pas que ce chapitre a été écrit il y a bien longtemps. Merci des compliments, tu me fais rougir. Oui, en écrivant se passage, j'ai pensé que tu ferais ça, toi aussi.
NOTE SUR LE CHAPITRE : il a été écrit lors de ma crise d'épaule gauche… ça ne fera pas grand différence, mais bon, ça m'a fait manqué deux jours d'école… Donc, je m'étais décrochée l'épaule gauche parce que Salvi m'avait trop faite… RIRE! Tu te souviens Salv', quand j'ai paralysé tout d'un coup? Il était difficile de taper le chapitre (et de l'écrire aussi)
CHAPITRE SIXIÈME
FUITE VERS LE GU
Tout était sombre. Sombre et froid. Elle voyait une source de lumière étincelante de milles feux devant elle, mais n'arrivait pas à l'atteindre. Était-elle morte? Était-ce donc sa vie que s'envolait, sans qu'elle ne puisse rien y faire? Soudain, elle revit les visages décharnés des Cavaliers Noirs. Elle gémit, tentant de se dérobée à leur emprise maléfique...
Salvi était assise aux côtés d'Hanna. Sa main était posée sur le front chaud de son amie, comme si elle espérait que cela lui rendrait consciente. Mais cela ne fonctionnait pas. Jamais cela n'avait fonctionné, d'ailleurs. Hanna était prise dans un gouffre sans fond et laissait parfois échapper de petits gémissements de douleur et de peur que la Hobbite blonde ne pouvait arrêter.
Salvi leva les yeux vers Mary et Ela, qui la regardaient sans dire mot. Leur entrain s'était envolée, soufflé par un coup de vent glacial. Celui des Nazguls. Elles n'avaient plus envie de rire et il était vrai que le temps n'était pas à la rigolade, puisque leur amie était peut-être blessée à mort.
Soudain, un bruit de feuilles froissées retentit derrière elles. Elles se retournèrent d'un seul mouvement commun pour découvrir Aisha qui sortait de la forêt. La Rôdeuse prit des nouvelles d'Hanna mais, au moment où l'on prononçait son nom, la hobbite se mit à hurler, sans toute fois se réveiller.
Aisha se précipita vers elle, tentant de la contrôlée. Mais Hanna, se croyant encore une fois prise par les Nazguls, continuait de se débattre avec une telle intensité que la Rôdeuse du Nord dû bientôt la lâcher.
Elle détacha un petit sac de sa ceinture noire pour en sortir une feuille. Les trois Hobbites la regardèrent, sans trop savoir ce qu'elle comptait faire avec cela. La première à parler fut Salvi qui, maintenant que Hanna n'était plus en état, avait décidé que ce serait elle qui devrait encourager Mary et Ela.
« Qu'est-ce que c'est? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle aurait espérée plus calme. »
Aisha leva la tête vers elle puis la rabaissa, sans toute fois répondre. Elle prit le chaudron rempli d'eau qui reposait au milieu du feu pour y déposer la petite feuille verte qui se dilua rapidement, comme si on l'avait mise sur un brasier. Elle regarda à nouveau Salvi.
« C'est de l'Athelas, répondit-elle. Les feuilles des Rois. Elles ont été emportées ici jadis par les Dunadains, et elles ne poussent que dans les endroits où ceux-ci ont habités. Elles ont de grands pouvoirs de guérison, mais elles peuvent aussi servirent à éveiller ceux qui sont évanouis. Ceci fait, Hanna pourra sans doute nous dire ce qui lui est arrivé. »
Elle trempa un bout de tissus, pris aussi de sa ceinture, dans l'eau parfumée d'Athelas. Puis, elle la serra entre ses mains de manière à ce que très peu d'eau ne reste imbibé dans le morceau de toile. Enfin, elle le passa doucement sur le front chaud de Hanna.
Celle-ci ouvrit lentement les yeux et regarda autour d'elle. Elle n'avait aucune idée d'où elle était, mais au moins, elle était revenue du sombre monde qui avait failli l'emporter. Ses compagnes de route se rassemblèrent autour d'elle tandis qu'Aisha l'aidait à s'asseoir. Ce fut à cet instant qu'elles remarquèrent quelque chose de différant, dans le visage d'Hanna. Ses yeux. Ses yeux, habituellement dorés, étaient devenus d'une couleur vraiment fluorescente et complètement jaune.
Ela poussa un petit cri de surprise qu'elle tenta de d'interrompre avec l'aide de ses mains. Le regard gris de la Rôdeuse se posa ensuite sur Hanna, qu'elle observa attentivement. Non, rien, à part ses yeux, n'avait changé. Elle avait certes un regard dans les vapes et un air perdu, mais sauf cela, tout était en « bon état ».
« Hanna, dit-elle doucement. »
S'entendant interpellée, la Hobbite leva la tête vers la grande femme. Elle savait au moins qui elle était, c'était donc un bon début. Aisha continua.
« Que c'est-il passé? Pourquoi vous êtes-vous évanouie? »
Hanna ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sorti. Elle regarda ses amies puis, sous leur regards encourageant, elle parvint enfin à articuler quelque chose de clair et de distinct.
« Les Cavaliers, murmura-t-elle d'une petite voix. Ils m'ont prise, et, j'ai cru que je pouvais leur échapper en mettant l'Anneau. C'est ce que j'ai fait… »
Le visage d'Aisha se crispa de terreur et d'inquiétude. Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à questionner Hanna de nouveau, un cri aigu retenti dans la nuit. Les Nazguls. Mais ils étaient loin et avaient peur du feu. Ils ne pouvaient pas venir dans les parages.
Mais, tandis que le cri résonnait dans la forêt et que les petits animaux nocturnes se cachaient tellement ils avaient peur, Hanna poussa un cri de douleur avait de crisper tant bien que mal sa main sur son épaule gauche. Salvi se précipita vers elle, tentant de la calmer, mais Hanna ne cessa de gémir.
Aisha s'agenouilla aux côtés d'Hanna et, doucement, elle obligea la Hobbite à enlever sa main de sur son épaule qu'elle dénuda quand Hanna eut enfin consenti retirer sa main. Le visage de la Rôdeuse se fit grave en apercevant une blessure ouverte aux contours blancs.
« Comment cela est-il arrivé? Dit Aisha. »
Hanna se décrispa lentement pour finalement répondre à la question de sa compagne.
« Les Cavaliers, répondit-elle, toujours aussi faiblement. Il… enfin, l'un d'eux m'a… m'a poignardée… »
Les traits d'Aisha se crispèrent à leur tour. Hanna avait été poignardée par une lame de Morgul et tout ceux qui l'étaient finissaient par sombrer dans les ténèbres, car cette lame était réputée pour qu'un de ses fragments reste pris dans la blessure, se dirigeant peu à peu vers le cœur.
La Rôdeuse ne dit plus rien, mais retrempa le bout de tissus dans l'eau pour ensuite le passer sur l'épaule meurtrie d'Hanna, sans toute fois l'essorée. La Hobbite poussa un hurlement de douleur que Salvi ne put supporter.
« Mais arrêtez! S'écria-t-elle. Vous ne voyez pas que vous lui faites mal! N'y allez pas si fort, ou vous aurez affaire à moi, parole de Salvia Gamegie!
-Si vous voulez qu'elle guérisse, ou du moins ralentir le poisson qui coule dans ses veines un tant soit peu, et bien arrêtez de vous plaindre, Salvia! Gronda Aisha. C'est le seul moyen, pour l'instant. La seule personne à avoir le pouvoir de guérir pareille blessure est la Dame Kristaline de Fondcombe. C'est pourquoi il faut partir au plus vite. Allons, dépêchez-vous, rassemblez les bagages, nous partons.
-Et vous? Vous, vous prélasserez en nous regardant faire tout le travail comme des petites servantes peut-être? S'écria Salvi.
-Bien, alors si vous voulez vous occupez d'Hanna, faites-le, répliqua Aisha.»
Elle lança la guenille vers la hobbite blonde qui ne pu la parer et qui la reçut en plein sur le nez. Aisha s'éloigna pour aider Mary et Ela à faire ramasser leur choses tandis que Salvi s'approchait d'Hanna. Elle s'assit à côté d'elle pour reposer sa main sur son front. Il était bien plus chaud qu'il n'y avait pas cinq minutes. Hanna ouvrit doucement les yeux.
« J'ai fait une bêtise, pas vrai? Demanda-t-elle faiblement. Je suis une idiote.
-Mais bien sur que non, répliqua Salvi. Vous avez fait une erreur, c'est tout. Ce n'est pas si grave, tout le monde en fait. »
Réellement, elle ne pensait pas que cette blessure ne soit pas grave, mais c'était le seul moyen de rassurer Hanna. Celle-ci avait sans doute écouté ce qu'Aisha avait dit sur sa plaie et savait qu'elle allait sans doute mourir, si elles n'arrivaient pas à Fondcombe rapidement.
Enfin, Aisha, Mary et Ela terminèrent les bagages. La Rôdeuse se dirigea vers Hanna, lui demandant si elle pouvait marcher. La Hobbite osa les épaules avant de se remettre sur ses pieds d'elle-même, ce qui rassura ses amies. Hanna était forte, et le poisson prendrait plusieurs jours, voir des semaines avant d'agir entièrement.
Elles commencèrent à marcher, allant le plus rapidement possible, bien qu'Hanna traîna derrière plusieurs fois. La journée était humide et sombre : rien qui ne pouvait aider Hanna à mieux se sentir. Au contraire, sa blessure empira. Quand elles s'arrêtèrent, un peu avant que la nuit ne tombe, Hanna s'écroula sur le sol, la respiration sifflante. Cette journée l'avait épuisée bien plus que les autres, blessée comme elle l'était.
Elles établirent un tour de garde deux par deux : d'abord commencèrent Rosemary et Elanor, puis Aisha et Salvi. Hanna n'en était pas capable : si les Cavaliers Noirs arrivaient, elle ne pourrait réveiller les autres et resterait figée sur place jusqu'à ce que les Esprits Servants de l'Anneau ne la prennent.
Et pourtant, elle n'arrivait pas à dormir. Sa blessure lui déchirait l'épaule et était insupportable. Durant toute la journée, elle avait perdu peu à peu l'usage de son bras gauche et ne le sentait plus, à présent. Tout ce qu'elle pouvait faire était de le garder plaqué contre elle comme si cela pouvait la protéger. Elle se retournait d'un bord, puis de l'autre, jusqu'à ce qu'enfin, ses yeux se ferment et qu'elle s'endorme.
Le lendemain matin, alors que le soleil faisait une brève apparition dans le ciel couvert de nuages gris, les compagnes furent réveillées par le cri sonore d'Hanna qui retentit dans l'air comme celui des Nazguls. Elles se rendirent près d'elle pour se rendre compte qu'elle se battrait contre quelque chose d'invisible. Hanna donnait de violents coups de pieds et de poings dans les airs et poussa des petits cris aigus, qui parfois ressemblaient à ceux des Esprits Servants de l'Anneau.
Aisha la secoua un peu avant qu'elle ne daigne ouvrit les yeux. Ceux-ci étaient voilés par quelque chose d'obscure.
« Sombre, murmura la hobbite. C'est si sombre… et j'ai tellement froid… c'est comme un glaçon empoisonné… je n'y vois rien… enlevez-moi ce voile qui obstrue ma vue!
-Calmez-vous, Hanna, dit Aisha d'une voix maternelle. Tout ira bien, vous verrez…
-Mais elle ne voit plus rien! La coupa Mary. Elle est aveugle!
-Non, comme les Nazguls, elle ne voit que de nuit, répliqua Aisha. Pourquoi croyez-vous qu'ils ont des chevaux? Ils les guident, durant le jour. Hanna, elle, nous a nous, afin de ne pas se perdre dans l'obscurité du soleil. Il paraît à présent évident qu'elle ne pourra plus marcher. »
La Rôdeuse se leva d'un bon pour prendre le petit corps de celle qui ne pourrait plus être Hanna Sacquet dans quelque temps. Elle se retourna vers les autres Hobbites, qui attendaient son commandement.
« Je la porterais, dit-elle. Maintenant, en route, car le temps presse plus que tout! »
Les trois hobbites sautèrent sur leurs pieds pour ensuite mettre leur bagages sur leurs épaules et suivre leur guide qui s'engouffrait dans la forêt. Elles passèrent encore une autre journée à marcher, accompagnées des petits cris d'Hanna qui retentissaient dans leurs oreilles.
Et puis, finalement, quand le soleil se mit à descendre à l'horizon et qu'elles s'arrêtèrent, elles virent les yeux d'Hanna s'agrandirent de stupeur. Celle-ci marmonna quelques mots qu'elles ne parvinrent à comprendre, exceptés quelques uns.
« Je vois, dit lentement la hobbite. Et pourtant, il fait noir comme chez le loup. Impossible… où sont les autres… »
La vérité était qu'elle sombrait de plus en plus dans les ténèbres et qu'elle ne pouvait plus rien discerner, excepter les halos de brume dans la nuit. Elle était entre le monde des Spectres et celui de la Lumière.
Aisha ordonna d'allumer un feu et, grâce à cela, Hanna pu à nouveau les apercevoir. Mais, elle se mit d'un seul coup à hurler, faisant sursauter encore une fois ses amies. Elles se tournèrent vers elle et se figèrent en s'apercevant que ses yeux étaient à présent vert pale et son visage, verdâtre.
« Impossible de s'arrêter maintenant, déclara Aisha. Il faut arriver à Fondcombe demain, où il sera trop tard.
-Mais nous sommes à deux jours de la ville elfique! Protesta Salvi. Elle ne tiendra pas, c'est beaucoup trop long! Oh, que faire, que faire! »
Elle tomba à genou près de Hanna et lui prit la main.
« Pourquoi tout cela maintenant? Demanda-t-elle en pleurant. Pourquoi? Tenez, Hanna! Tenez bon! Ne vous laissez pas faire, n'abandonnez pas, pas maintenant! Nous sommes presque arrivées, Hanna. Vous pouvez tenir…
-Ce ne sont pas des paroles qui vont l'aider, croyez moi. Du moins, pas ce genre de parole.
-Qu'est-ce que vous en savez! Hurla Salvi. »
Elle se retourna vers la Rôdeuse pour s'apercevoir que ce n'était pas elle qui avait parler. Aux côtés d'Aisha se tenait une grande elfe aux longs cheveux blonds de la couleur de l'or qui lui arrivaient au milieu du dos et aux yeux bruns comme la terre que l'on cultive en été. Elle était vêtue de vêtements de la même teinte que ses yeux, des broderies argentes les décorant. Un cheval blanc se tenait derrière elle.
« Je vous présente Legolia de la Forêt Noire, dit Aisha. »
Legolia s'inclina d'un manière très féminine devant les Hobbites, qui la regardaient avec la bouche grande ouverte. Une elfe… c'était la première fois de leur vie qu'elles en voyaient une, et ce n'était pourtant pas la dernière. Salvi rougit d'un seul coup, consciente de son erreur.
« Votre guide a raison, dit l'elfe de sa voix chantante. Votre amie ne pourra tenir plus longtemps. Il me faut de se pas l'emmener vers Fondcombe.
-Fondcombe et la Forêt Noire ne sont pas les mêmes endroits, non? Demanda timidement Ela.
-En effet, répondit Legolia d'une voix douce. La Forêt Noire se situe dans l'Est de la Terre du Milieu, mais la Dame Kristaline nous a mandés à son Conseil, et c'est pourquoi je suis venue. Puis, elle m'a demandé de partir à votre recherche, car je suis l'une des meilleures cavalières parmi les elfes. »
Les trois Hobbites se regardèrent, ne sachant comment réagir. Était-ce vraiment une bonne chose de laisser Hanna partir avec une elfe qu'elles ne connaissaient pas? Aisha devina rapidement leurs pensées et y répondit du mieux qu'elle le pouvait afin de rassurer ses compagnes.
« Laissez Hanna partir, dit-elle. C'est le seul moyen pour qu'elle arrive à Fondcombe avant que le poisson ne fasse totalement son effet. Laissez-la aller. »
Salvi essuya les larmes qui coulaient de ses yeux. Elle avait peur pour Hanna, très peur. Elle ne savait pas si la Hobbite avait une chance de se sortir de ce mauvais pas. Finalement, elle acquiesça, le cœur serré. C'était pour le bien d'Hanna.
Aisha se dirigea vers la Hobbite qui regardait Legolia avec des yeux agrandis, comme si la lumière émie par l'elfe pouvait dissiper les ténèbres dans lesquels elle était plongée. C'était d'ailleurs probablement le cas. La Rôdeuse déposa doucement la petite Hobbite sur le cheval blanc.
Elle échangea quelques mots rapides en elfique avec l'elfe, avant que celle-ci n'embarque sur son cheval pour filler à vive allure aux travers les bois sombres de la nuit. Aisha les regarda partir. À présent, le destin d'Hanna et de l'Anneau reposait sur les épaules de Legolia de la Forêt Noire.
L'elfe blonde chevaucha un long moment avant que ses oreilles pointues ne lui annoncent la venue d'autres cavaliers. À l'étrange odeur qui flottait dans l'air, elle n'eut plus aucun doute : les Cavaliers Noirs approchaient. Ils avaient senti la faiblesse grandissante de la Hobbite et en avaient déduit qu'il était temps pour elle de venir les rejoindre dans les Ténèbres.
Ils n'avaient plus besoin de leurs horribles chevaux pour les diriger dans le jour : car la lueur émise par l'elfe dans leur monde les guidait, ainsi que le Porteur. Car ils pouvaient désormais le voir puisqu'il était à moitié dans leur monde.
Legolia donna un coup de talon sur les flancs de son cheval, lui ordonnant en elfique d'aller plus vite. L'animal changea de vitesse, de façon à ce que les Cavaliers Noirs ne fussent que quelques mètres derrière elle et sa protégée.
Enfin, elles arrivèrent à la rivière, qu'elles traversèrent le plus rapidement possible. Elles ne s'arrêtèrent même pas quand le lit des eaux se souleva, engobant les Spectres de l'Anneau, et noyant les chevaux. La vague géante emporta les débouilles des animaux des ténèbres bien loin de Fondcombe.
L'elfe ne ralentit pas sa course. Elle ne s'arrêta qu'arrivée à Fondcombe, où, toujours sur son cheval blanc, elle lâcha un cri strident : « Dame de Fondcombe, le Porteur est arrivé! »
Quelques secondes après, une elfe de petite taille aux cheveux bruns attachés en une longue tresse et aux yeux pers arriva en courant, soulevant les jupes de son habit elfique afin de ne pas s'enfarger. Derrière venait une vieille femme aux cheveux gris en bataille qui volaient dans le vent. Rowen.
La Magicienne Grise prit le corps inerte d'Hanna dans ses bras : elle avait perdu conscience peu après que le cheval ne soit entrer dans le territoire de Fondcombe. Rowen considéra le visage pale et verdâtre de la Hobbite pour ensuite se tourner vers l'elfe qu'elle avait accompagnée. Elle déposa sa charge sur un banc de marbre blanc.
« Y a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour cette pauvre enfant? Demanda Rowen, d'un ton suppliant. Dame Kristaline, je vous en pris, répondez-moi franchement! »
L'elfe aux yeux pers s'avança pour regarder Hanna à son tour. Elle lui mit la main sur le front et ferma les yeux un instant en prononçant des paroles elfiques. Puis, elle regarda à nouveau Rowen.
« Il n'y a qu'un mince espoir, mais si j'y met tout mon pouvoir, dit Kristaline. Je crois bien pouvoir la sauver. »
Rowen soupira de soulagement, bien qu'elle n'ait pas vraiment d'espoir pour la guérison d'une blessure aussi profonde.
« La Dame Kristaline de Fondcombe a passé quatre nuits et trois jours à me soigner. Et toujours est-il que même aujourd'hui, je ne suis pas complètement guérite. J'ai gardé des séquelles que le temps ne peut guérir.
En fait, comme m'a raconté Rowen elle-même à mon réveille, elles n'avaient que trop peu d'espoir de me voir jamais reprendre conscience, si ce n'était que sous la forme d'un Nazgul. Un fragment de la lame était restée coincée dans mon épaule, et ce ne fut qu'un seul jour avant que je me réveille que la Dame Kristaline parvint à me l'enlever…»
Aisha avançait dans la rivière qui délimitait le territoire de Fondcombe, suivie de trois Hobbites fatiguées et inquiètes. Après le départ d'Hanna, Elanor avait éclaté en sanglot, disant que c'était de sa faute. Jamais elle n'aurait cru que sa cousine soit dans un tel danger de mort. Elle se souvenait encore de cette gamine riante qu'était Hanna, dans le temps où elle résidait à Château-Brande.
Mary, quant à elle, n'avait pas cessé de regarder autour d'elle au moindre mouvement brusque de la part des autres, de peur que les Cavaliers ne les attaquent. Mais Hanna étant partie, le danger s'était envolé avec elle, comme avait tenté de lui faire comprendre la Rôdeuse du Nord.
Salvia, elle, était tendue. Elle ne discutait qu'avec Aisha et semblait à présent lui faire confiance, au grand plaisir de la Rôdeuse. Cette Hobbite blonde pouvait être une bien bonne compagne, quand tous doutes étaient écartés.
Puis, le soir même, elles arrivèrent à Fondcombe qui n'était illuminé que par des lanternes elfiques. Sans trop s'y intéresser, Mary et Ela partirent se coucher aussitôt, tandis que Salvi parti veiller aux côtés d'Hanna, qu'elle ne quitta que pour transmettre les messages importants à la Dame Kristaline.
Quant à Aisha, elle s'assit sur le rebord des escaliers qui menaient à la rivière qui passait au milieu de Fondcombe. Elle leva les yeux vers le ciel, regardant les étoiles, ses pensées s'égarant vers celui qui lui avait volé son cœur.
Elle entendit soudain des bruits de pas derrière elle et se retourna vivement, pour soupirer à la vue de deux jeunes elfes identiques aux cheveux noirs. Il s'agissait d'Emeraude et de Ethain, les filles jumelles de la Dame Kristaline.
« Alors, Estel, lança Ethain, celle qui adorait le danger. Enfin de retour au bercail? Tu as fait bonne route, aux travers des terres sauvages? »
En voyant l'air maussade de leur sœur adoptive, les deux jumelles se regardèrent pour ensuite s'asseoir chacune d'un côté d'Aisha. La Rôdeuse baissa ses yeux gris vers l'étendue étincelante.
« Qui a-t-il? Demanda Emeraude, la plus sensible. Estel, tu sais que tu peux tout nous dire, chère petite sœur… »
Aisha éclata en sanglot, au grand étonnement des deux elfes, qui se regardèrent, ressentant son désespoir. Elles parvinrent enfin à comprendre toute l'histoire : Estel avait juré de protéger la petite Hobbite arrivée deux jours plutôt, et elle avait échoué, car Hanna Sacquet s'était faite poignardée par une lame de Morgul. Durant la nuit qui suivit, Emeraude et Ethain tentèrent de consoler leur sœur.
« Je suis désolée de même laisser aller, marmonna Aisha au matin. Ce n'est pas digne d'une futur reine…
-Mais une reine doit aussi avoir des sentiments, fit Emeraude.
-Oui, sinon comment ferait-elle pour comprendre son peuple? Ajouta Ethain. »
Aisha regarda les deux elfes en souriant, les yeux toujours plein d'eau. Que ferait-elle sans elles…? Elles qui l'avaient toujours soutenue. Depuis qu'elle était jeune, Aisha avait toujours eu ses sœurs pour veiller sur elle, même si elles faisaient parfois plusieurs bêtises impossibles…
