Samedi, Jour 3 – Et c'est pas fini

Lorsque Max se réveilla, les premiers rayons du soleil faisaient leur apparition. Il se leva, déverrouilla la porte de la chambre d'Isabel puis alla aux toilettes, il retourna ensuite dans le salon et se recoucha. Isabel se leva après deux heures de sommeil. Elle se dirigea vers la cuisine. En passant devant le salon, elle vit Max couché sur le canapé. Elle s'abstint de le réveiller, elle savait qu'ils s'étaient tous couchés tard et Max avait sûrement eu du mal à s'endormir. Elle continua son chemin vers la cuisine. Elle fit réchauffer du café et se prit un bol de céréales, puis s'assit à la table pour manger. Quelques minutes plus tard, Max se présentait le nez dans la porte de la cuisine.

- Salut, bien dormi? Demanda Isabel à son frère.

- Pas tellement. J'ai passé la nuit à me demander si vous n'alliez pas réussir à vous rejoindre tous les deux.

- Où est Michael?

- Dans ma chambre. Oh! Je devrais le laisser sortir.

Max se dirigea vers le couloir qui menait à sa chambre.

- Max? Ouvre-moi. Je suis calme à présent, lui dit Michael avec insistance à travers la porte.

Il lui ouvrit la porte puis Michael se dirigea vers la salle de bain. Max rejoignit Isabel à la cuisine.

- Tu n'as pas préparé le déjeuner pour tout le monde?

- Je n'étais pas trop d'humeur à cuisiner, je me suis endormi, il y a environ deux heures, quand le soleil s'est pointé, lui répondit-elle en bayant. Michael est debout?

- Ouais, pourquoi tu ne t'es pas endormi plus tôt?

- La seule chose que j'avais en tête était d'aller rejoindre Michael. J'avais chaud, j'ai tourné en rond pendant un long moment et je me suis mise à lire. Mais je n'arrivais pas à retenir ce que je lisais. J'ai ensuite fait le ménage de ma chambre au complet, en passant par mon bureau, et ma commode.

- La prochaine fois que tu auras une insomnie, viens à la maison. Ça prendrait un bon coup de balai, dit Michael en entrant dans la cuisine.

- Toi? Tu as bien dormi? S'informa Max.

- Seulement quand il s'est mis à faire jour.

- C'est bizarre... vous vous êtes endormis en même temps, ou presque.

Michael enfila son gilet.

- Je vais au Crashdown, je veux voir Maria. vous voulez m'accompagner? Demanda-t-il.

- Non, je vais rester ici. Je ne crois pas que me pointer au Crashdown avec toi arrangera les choses avec Maria, fit remarquer Isabel.

- Moi, j'y vais. Je dois voir Liz, répondit Max. Tu ne travailles pas aujourd'hui? Habituellement, tu travailles le samedi matin, non?

- Pas aujourd'hui, j'ai une journée de congé.

Max et Michael sortirent de la maison, pendant qu'Isabel rangeait sa vaisselle du petit-déjeuner, ainsi que les tasses de café de la veille. La Jeep s'arrêta devant le Crashdown Cafe. Michael y entra. Il vit Maria se précipiter vers l'arrière et la suivit.

- Maria, on peut parler?

- Parle tant que tu veux, je n'ai rien à te dire.

- Il n'y a rien entre Isabel et moi, combien de fois, faudra-t-il que je te le répète?

- Pourquoi vous ai-je vu, vous embrassant à bouche que veux-tu, dans cette vision?

- Je n'en sais rien.

- Tu mens.

- Tu ne peux pas comprendre.

- Pourquoi je ne pourrais pas comprendre, Michael? Qui pourrait te comprendre mieux que moi? Ah! Bien sûr... Isabel, Max ou même Tess. Mais pas cette chère Maria. J'en ai assez des mensonges. Je veux la vérité.

- Tu es sûre que tu la veux?

- Oui.

- Bon, OK. Assieds-toi.

Ils s'assirent tous deux sur le canapé.

- C'est vrai qu'il est écrit que je dois être avec Isabel... mais nous avons décidé il y a plusieurs mois que notre histoire, c'est nous qui l'écrivons. Mais... tu veux toujours savoir la vérité?

- Arrête de tourner autour de pot.

- Ne te choque pas. Dernièrement, Isabel et moi avons recommencé à faire des rêves, et à ressentir des choses l'un envers l'autre...

Maria retenait ses larmes.

- Des choses provenant de notre planète. Il semblerait que notre planète nous envoie des signes pour nous guider. Pour que nous fassions ce qu'ils attendent de nous.

- Qu'attendent-ils de vous?

- Que nous fassions un enfant.

- Pas encore cette histoire de bébé.

Les larmes qu'elle retenait coulaient maintenant sans arrêt.

- Ils nous font refaire ces rêves, pour que l'on se rapproche...

- Arrête, je ne veux pas savoir la suite.

- Nous n'avons rien fait.

- Tu l'as embrassée.

- Oui.

- Et tu vas essayer de me faire croire que tu ne l'aimes pas. J'ai vu comment tu la tenais, comment tu la regardais et comment tu l'embrassais.

- Je n'étais pas moi.

- Je dois retourner travailler.

Elle traversa la porte menant au restaurant et laissa Michael seul derrière. Il se leva et alla rejoindre Max, qui s'était assis à une table.

- Et? Demanda Max.

- Je lui ai tout expliqué.

- Tu lui as tout raconté? Et elle est d'accord?

- Non, elle ne l'est pas. Mais je ne veux plus lui cacher ce qui m'arrive.

Liz s'approcha de la table. Elle se pencha vers Max et l'embrassa.

- Salut vous deux, qu'est-ce que je vous sers?

- Rien, répondit Michael.

- Tu es sûr?

- Ouais... Ou peut-être juste un café.

- Et toi Max?

Max ouvrit le menu et commanda un Will Smith Burger avec un grand verre de jus de cerise. Liz s'éloigna et alla rejoindre Maria.

- Maria, apporte un café à...

Elle regarda Maria dans les yeux et vit qu'elle avait pleuré.

- Qu'est-ce qui se passe? Demanda-t-elle.

- Je ne veux pas en parler.

- Ça te ferait du bien d'en parler.

- Pas maintenant.

- D'accord, quand tu voudras.

- Je t'expliquerai après le boulot.

- Tu es sûre que tu peux continuer à travailler aujourd'hui?

- Oui, ça me changera les idées. Si Michael pouvait partir.

- Ça a un rapport avec Michael donc.

- Ouais.

- D'accord. Apporte un café à... la table 17, s'il te plaît.

Maria prit un café et se dirigea vers la table 17. Arrivée à la table, elle leva la tête et aperçut Michael. Elle se retourna et regarda Liz.

- Tiens ton café.

- Merci. Ça va?

- Très bien. Salut Max.

Elle se dirigea vers Liz.

- Qu'est-ce qui te prend? Lui demanda-t-elle. Je viens de te dire que je voulais que Michael parte.

- Désolée, je ne voulais pas te blesser. Je croyais que ça faciliterait peut-être les choses.

- Ça n'a rien facilité, tu ne sais même pas ce qui nous arrive.

- Désolée. Mais si tu m'expliquais.

Maria avait déjà quitté la pièce.

Chez les Evans, Isabel prenait le téléphone. Elle composa le numéro d'Alex. Après plusieurs sonneries, un homme décrocha.

- Bonjour monsieur Whitman. Est-ce que je pourrais parler à Alex?

- Il n'est pas à la maison, Isabel. Tu veux qu'il te rappelle?

- Vous savez où il est?

- Je crois qu'il devait aller au Crashdown. Je l'ai entendu dire quelque chose au sujet de Maria.

- Merci monsieur Whitman.

Elle sortit de la maison et marcha jusqu'au Crashdown. Avant d'y entrer, elle regarda à l'intérieur. Michael et Max étaient assis à une table à l'arrière, Liz servait aux tables, Maria n'était pas là. Et pas une trace d'Alex. Elle entra et se dirigea vers Max et Michael.

- Que fais-tu ici? Lui demanda discrètement Michael.

- Je cherche Alex, il devait venir ici. Vous l'avez vu?

- Est-ce que tu le vois quelque part? demanda Michael.

- Il n'est pas venu, répondit Max, ignorant Michael.

Max lui fit une petite place sur le banc à côté de lui.

- Qu'est-ce qui se passe? Demanda Isabel en s'asseyant.

- Michael a tout dit à Maria, lui répondit Max.

- Tout? Pourquoi?

- Elle voulait la vérité. Je lui ai dit.

- Et si elle parle à Alex de tout ça?

- C'est pas mon problème, lui répondit Michael.

- Qu'est-ce que tu as?

- Tu avais dit que tu ne viendrais pas, pour ne pas empirer les choses, et tu débarques sans prévenir.

- Désolée. Je pars alors!

Elle se leva, se dirigea vers Liz et lui demanda si elle avait vu Alex.

- Non, pourquoi?

- Son père m'a dit qu'il était ici.

- Je ne l'ai pas vu.

- D'accord, merci.

Isabel sortit immédiatement du restaurant. Elle s'assit sur un banc tout près de là.

Max avait détesté la façon dont Michael avait parlé à sa sœur.

- Pourquoi tu as agi ainsi?

- Si Maria l'avait vu, ça aurait tout compliqué. C'est déjà assez difficile, je ne veux pas en rajouter.

Quand Michael devenait bête comme ça, valait mieux changer de sujet.

Isabel aperçut Alex se dirigeant vers elle.

- Salut!

- Salut! Tu as parlé à Maria.

- Non, j'avais l'intention de le faire maintenant.

- Je peux te dire un truc avant?

- Bien sûr.

- Je t'ai parlé du rêve. Mais je ne t'ai pas parlé de ce qui s'est passé ensuite.

- Qu'est-ce qui s'est passé? Tu n'as pas couché avec Michael j'espère?

- Non! Pas du tout! Michael et moi, nous nous sommes embrassés. Je préférais te mettre au courant, avant que tu ne l'apprennes de quelqu'un d'autre. Maria le sait. Je m'en veux, Alex. Je m'excuse.

Alex parût choqué sur le coup.

- Tu m'en veux?

- Je ne sais pas.

- Je m'excuse.

- Ça ne s'est produit qu'une fois?

- Euh... Deux fois. Mais je ne crois pas que Maria soit au courant pour la deuxième fois...

Alex gardait le silence.

- Je m'excuse, je ne veux pas que tu sois en colère.

- Je ne suis pas en colère... je réfléchis.

- Tu réfléchis?

- Je ne sais pas comment réagir à cette nouvelle. Tu me dis que tu as embrassé Michael deux fois.

- Je comprends... je m'en veux tellement.

- C'est OK. C'est probablement une période de l'année bizarre pour vous. Je comprends ce truc de destin.

- Nous ne sommes pas ensemble. Ça ne se produira plus.

- OK, lui dit-il avec un léger sourire.

- Je suis contente que tu sois compréhensif. Mais je comprendrais que tu m'en veules.

- Je ne t'en veux pas. Je vais aller parler à Maria.

- D'accord. Je vais à la maison, tu veux aller te promener après?

- Ouais. J'irai te rejoindre.

Il lui prit la main, et la serra doucement, puis y déposa un baiser. Isabel sourit et partit. Il ouvrit la porte du restaurant, balaya la place du regard. Il ne vit pas Maria. Il se dirigea à la table où étaient assis Max et Michael.

- Salut. Vous auriez pas vu Maria?

Il évitait le regard de Michael. Savoir que lui et Isabel s'étaient embrassés, à deux reprises, alors que lui, cela faisait au moins une semaine qu'il ne l'avait pas fait. Isabel n'était pas trop du genre à l'embrasser toutes les cinq minutes, et lui, il n'osait pas s'avancer pour l'embrasser.

- Elle était là, il y a un moment, dit Max en pointant le comptoir.

- Euh... Merci.

Il se dirigea vers Liz.

- Salut Parker! Maria est là?

- Oui... elle est derrière, elle avait mal à la tête, elle est allée s'étendre un peu.

- Je peux aller la voir?

- Oui, vas-y.

Il poussa la porte vers l'arrière du resto. Maria était étendue sur le canapé devant lui.

- Salut, je te dérange?

- Non, je me repose.

Il s'assit près d'elle.

- Tu as pleuré, lui dit-il en lui apercevant les yeux.

- Non, lui répondit-elle en essayant de dissimuler sa peine.

- Je sais ce que tu peux ressentir. Il n'y a rien de mal à pleurer.

- Tu ne peux pas comprendre ce qui m'arrive.

- Alors explique-moi.

Elle se redressa.

- L'autre soir, j'étais chez Michael, on regardait la télé, puis il s'est endormi. Il s'est mis à parler pendant son sommeil. Il rêvait à Isabel.

- Qu'est-ce que tu as entendu?

- Quelque chose comme : « J'aime Maria mais pas autant que je ne t'aime toi »

- C'est choquant, mais c'était juste un rêve. Il ne contrôlait pas ce qu'il disait.

- Je sais, et je peux à la limite le comprendre. Mais quand j'ai eu cette vision...

- Tu as eu une vision?

- Ouais... en embrassant Michael.

- C'est amusant, je n'ai jamais eu de visions en embrassant Isabel.

- C'était la première fois et j'aurais préféré ne pas la voir. J'ai vu Michael et Isabel en train de s'embrasser.

- Ok... Je sais qu'ils se sont embrassés une ou deux fois, mais...

- Et ça ne te dérange pas?

- Si, ça me fait quelque chose, mais ce n'est pas vraiment leur faute. Leur planète leur font parfois subir d'étranges choses. Je suis sûr qu'ils regrettent. Et je sais que Michael t'aime. Et toi aussi tu l'aimes!

- Ouais...

- Je crois que tu devrais y réfléchir, mais n'oublie pas que vous vous aimez tous les deux depuis un bon moment. Tu veux quand même pas sacrifier cet amour?

- Non, je ne veux.

- Je dois rejoindre Isabel, tu seras OK?

- Oui, je vais penser à tout ça... Merci Alex.

- Y'a pas d'quoi... les amis c'est là pour ça.

Il la serra dans ses bras et rejoignit les garçons à la table. Il les salua puis sortit du resto.

Isabel était étendue sur le canapé du salon. Elle pensait à tout ce qui s'était passé ces trois derniers jours. Elle espérait qu'Alex ait réussi à expliquer la situation. Elle était sûre qu'il l'avait fait mieux que Michael... même s'il en savait beaucoup moins que lui. Michael avait de la difficulté à se faire comprendre. Elle, elle le comprenait, mais c'était pas tout le monde qui avait cette chance. Ses réflexions furent interrompues par la sonnette de la porte. Elle regarda par le judas. Un Alex tout souriant l'attendait de l'autre côté de la porte. Elle le fit entrer sans hésiter.

- Tu lui as parlé?

- Oui.

- Et?

- Je crois que j'ai réussi à la convaincre que Michael l'aimait vraiment, que lui et toi, c'est compliqué, mais que vous ne nous trahiriez jamais. J'ai raison?

- Oui, tu as raison.

Elle s'approcha doucement de lui et lui donna un baiser.

Michael resta assis à la même table toute la journée. Il avait bu une dizaine de café. Il voulait voir Maria, même si elle ne voulait pas. Il restait là au cas où elle déciderait de lui parler. Il espérait pouvoir la raccompagné chez elle lorsqu'elle aurait fini le boulot. Max avait quitté le restaurant quand Liz avait terminé son chiffre.

Maria regarda la cafetière quelques instants. Puis après plusieurs hésitations, la prit et se dirigea vers Michael.

- Tu veux d'autre café? Lui demanda-t-elle.

- Non, merci. Je ne crois pas pouvoir dormir cette nuit si j'en bois un autre.

- Ok.

- Euh... tu vas mieux?

- Oui, un peu.

- Tu finis bientôt de travailler?

- Oui, dans quelques minutes.

- Tu voudrais... euh... si tu veux bien... tu veux que je te raccompagne lorsque tu auras terminé?

Elle le regarda et un petit sourire se pointa sur son visage. Michael ne l'avait pas vu sourire depuis la veille.

- Je vais y réfléchir.

Elle retourna au comptoir, puis alla servir d'autres clients. Il resta assis, seul à sa table, à la regarder. Lorsqu'elle eut terminée, elle vint s'asseoir en face de lui.

- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi, lui avoua-t-elle. Alex m'a fait comprendre que ni toi ni Isabel ne voulez nous faire du mal. Je t'aime et je crois que tu m'aimes bien aussi, et c'est ce qui compte avant tout, n'est-ce pas?

- Oui, tout à fait.

Il se leva et s'assit de l'autre côté de la table, juste à côté d'elle. Il lui prit la main et déposa doucement un baiser sur sa joue.

- Je tiens trop à toi. Je ne veux plus me disputer avec toi.

Michael paya son addition et raccompagna Maria jusque chez elle. Lorsqu'ils furent devant la porte, elle l'invita à entrer. Ils s'assirent sur le canapé, main dans la main et discutèrent de choses et d'autres.

Max et Liz se promenaient sur la route. Liz demanda à Max s'il savait ce qui c'était passé entre Michael et Maria.

- C'est assez compliqué, Michael et Isabel subissent d'étranges choses ces derniers temps. Maria a voulu savoir tout ce qui se passait entre eux, il le lui a dit. Je ne sais pas tout en détail... Maria pourrait t'expliquer mieux que moi. Elle ne t'a rien dit?

- Elle devait m'en parler après le travail, mais elle a dû faire des heures supplémentaires. Je vais aller la voir.

- Bonne idée, ça lui remontera probablement le moral de t'avoir à ses côtés.

Max déposa Liz chez elle puis se dirigea vers l'appartement de Michael. Il frappa à la porte. Michael lui ouvrit immédiatement.

- Salut, comment vas-tu? Demanda Max.

- Très bien, répondit Michael en souriant.

- Les choses ont l'air de s'être améliorées.

- Ouais, je reviens de chez Maria. On a discuté.

- D'accord, je passais seulement pour savoir comment ça allait. C'est Isabel qui fait à dîner ce soir, tu te joins à nous?

- Ouais, si tu insistes...

Isabel avait préparé une grosse salade avec du steak. Elle s'attendait à ce que Michael débarque, elle avait tout prévu.

- Vous arrivez juste à temps. Je viens de mettre le repas sur la table.

- Trois couverts, remarqua Max, tu savais que Michael viendrait?

- Une intuition, j'imagine.

Plus tard, dans la soirée, ils étaient tous les trois installés sur le parterre à discuter à regarder les étoiles apparaître une à une dans le ciel. Soudainement, Isabel ressentit de puissantes envies comme la veille. Elle croyait que tout était fini, d'après ce que Max avait vécu, ça ne durait qu'un soir. Ils en étaient à leur troisième soirée dans cette situation. Elle regarda Michael, il semblait mal à l'aise. Elle le trouvait attirant. Elle se leva, s'approcha de lui, puis s'assit sur ses genoux.

- Ne me dites pas que ça vous reprend? Demanda Max. Ce n'est pas encore fini?

- C'est encore plus fort, fit remarquer Isabel, les yeux dans ceux de Michael.

Elle lui caressa la joue, puis approcha son visage du sien. Leurs lèvres se rencontrèrent.

- Nous allons devoir trouver un moyen pour vous modérer, dit Max.

- Et le trouver au plus vite, ajouta Michael, entre deux baisers. Sinon...

- Sinon quoi Michael? Demanda Max.

- Sinon je vais craquer!

C'était de plus en plus intense. Isabel devenait de plus en plus excessive, elle avait encore plus de mal que Michael à se contrôler (et Michael était sur le point de craquer, donc vous pouvez imaginer comment était Isabel).

Max ne savait pas quoi faire, soit il les empêchait de se toucher et restait à les surveiller toute la nuit, soit il les laissait faire et devait les surveiller toute la nuit. Conclusion : une autre nuit sans fermer l'œil.

- Pourquoi on n'entrerait pas à l'intérieur? Il commence à faire froid, dit Max pour changer les idées de tout le monde.

- Je n'ai pas froid du tout, répliqua Isabel, en continuant d'embrasser Michael.

Michael se dirigea vers la maison, Isabel accrochée à son cou, qui continuait à l'embrasser. Il entra à l'intérieur. Il la coucha sur le sofa, puis s'étendit près d'elle en l'enlaçant.

- Hey! Je suis là et je vous surveille.

- Oui, oui, on sait.

Il devenait de plus en plus pénible de les retenir. Les heures passèrent une par une, Michael et Isabel ne se lâchèrent pas une minute. Max s'assoupi sur le coin de la table de la cuisine, gardant un œil sur les deux tourtereaux.