Jeudi, Jour 15 – Que ferons-nous?

Le lendemain matin, Michael se réveilla, Isabel contre lui, complètement nue. Il se remémora la nuit précédente. C'était la plus belle nuit de sa vie, plus rien n'existait pour lui, à l'exception d'Isabel et lui. Ils s'étaient embrassés et caressés pendant plusieurs minutes, puis s'étaient mutuellement déshabillé. Michael avait longuement admiré le corps de son amie avant de le parcourir avec sa langue. Il revoyait son corps contre celui d'Isabel, épousant les moindres courbes de celle-ci. On aurait cru que leurs corps avaient été dessiné pour recevoir l'autre, comme les pièces d'un puzzle. Michael contempla son amie, étendue sur son lit. Elle était si belle. Il se leva en évitant de la réveiller, il enfila une robe de chambre et se dirigea à la cuisine. Il préparait le petit-déjeuner d'Isabel lorsqu'on frappa à la porte. Michael alla ouvrir. C'était Max et Tess. Il ne savait pas s'il devait les laisser entrer, étant donné qu'Isabel était toujours nue dans la chambre. Mais devant l'insistance de Max, il n'eut pas d'autre choix que de les laisser entrer. Il aurait préféré que Tess reste dehors, mais comme elle était venue avec Max, c'était difficile de la mettre à la porte. Max regarda vers le salon.

- Isabel n'est plus ici? Demanda-t-il.

- Euh... oui... elle est encore ici, répondit Michael, mal à l'aise.

- Alors où est-elle?

- Elle dort.

Michael évitait le regard de Max. Il savait que Max allait leur faire la morale s'il savait, et c'était certain qu'il allait le découvrir. Michael leur demanda de l'attendre au salon, il déposa le repas d'Isabel sur un plateau et entra dans la chambre. Il s'assit près d'elle et l'embrassa sur le front.

- Je crois qu'il est l'heure de se lever, ma belle.

- Déjà? La nuit a été si courte, répondit-elle en lui rendant son baiser.

- Tiens, je t'ai fait à manger...

- C'est gentil.

- Je croyais que nous serions seuls ce matin mais...

Max passa la tête dans l'ouverture de la porte de la chambre.

- Eh! Salut! S'écria Isabel.

Puis elle se rendit compte qu'elle était nue, elle remonta donc la couverture jusqu'à son menton. Max la regarda puis se mit à crier.

- Ne me dites pas que...

- On dirait bien, dit une voix derrière lui. Je suis fière de vous, vous faites enfin ce que vous devez faire.

- Qu'est-ce qu'elle fait ici, elle? Demanda Isabel en voyant apparaître Tess derrière Max.

- Nous sommes venus voir comment se portait Michael... on dirait bien qu'il va mieux, répondit Max.

- Toi, je comprends, mais elle! Elle n'a pas à être ici.

- Elle se sentait mal de ce qu'elle avait fait.

- Je ne le crois pas. Et depuis quand tu la défends?

- Je ne la défends pas.

- Que fais-tu alors?

Isabel se colla contre Michael, puis elle ne laissa pas Max répondre à sa question.

- Je t'ai dit de rester loin de lui ou je te tuerais, dit Isabel à l'intention de Tess.

- Isabel, arrête ça, ordonna Max. Tu agis comme une enfant.

- Arrête de la défendre! Elle fait tout pour nous rendre la vie misérable et tu continues de la défendre.

- S'il vous plaît, on se calme, dit alors Michael. Isabel, calme-toi, ça ne sert à rien de s'emporter.

- Regardez qui parle, s'écria Max. Monsieur je-m'emporte-pour-un-rien.

- Max! Cria Isabel. Qu'est-ce qui te prend? Sortez de la chambre, on vous rejoint au salon.

Max et Tess allèrent au salon. Michael n'en pouvait plus et Max n'avait pas l'air de très bonne humeur.

- Il ne pensait pas ce qu'il vient de dire, dit Isabel.

- Il le pensait. C'est vrai, je m'emporte pour des conneries, et je vous dis de vous calmer.

- Tu voulais seulement éviter un conflit.

- Mais j'en ai causé un autre. Je crois que vous auriez mieux fait de me laisser là où j'étais.

- Ne dis pas ça. Tout va s'arranger.

Elle approcha son visage du sien puis l'embrassa.

- Tu devrais t'habiller, lui fit remarquer Michael.

- Ouais... mais attends...

Elle l'attira vers elle et l'embrassa. Un baiser passionné qui voulait dire : « Restons ici, dans cette chambre, seuls ». Il accueillit ce baiser, mais il savait très bien qu'ils ne devaient pas abandonner Max et Tess comme ça, au beau milieu d'une chicane.

- Allez, habille-toi, dit-il en enfilant un caleçon puis un Jean sous sa robe de chambre.

Elle ramassa ses vêtements, laissés par terre la veille, et se rhabilla. Lorsqu'ils furent tous les deux prêts à sortir, Michael attira Isabel vers lui.

- Il va m'en vouloir pour ça. Et il ne me pardonnera pas cette fois.

- Pour quoi?

- Pour avoir couché avec toi.

- Michael, tu ne m'as pas forcé, je suis aussi responsable que toi.

Elle le prit par la main.

- Tu vas voir, on va tout arrangé.

Ils s'embrassèrent et sortirent de la chambre.

Tess était assise sur un fauteuil dans le salon et regardait Max faire les cent pas devant elle. Il détestait l'idée que Michael ait couché avec sa sœur.

- Je devrais partir, dit Tess.

- Pourquoi? Tu voulais montrer à Michael que tu regrettes, tu ne vas pas abandonner?

- Ils me détestent.

- Essaie de te mettre à leur place.

Ils arrêtèrent cette discussion lorsqu'Isabel et Michael sortirent de la chambre à coucher.

- Je suis désolé d'avoir dit tout ce que j'ai dit tout à l'heure, dit Max.

- C'est OK, répondit Michael.

- J'ai peut-être un peu exagéré... mes paroles ont dépassé ma pensée.

- C'est oublié.

- Que faites-vous aujourd'hui?

- Rien pour le moment, les cours, ça me dit rien aujourd'hui, je vais rester ici.

- Et toi, Isabel?

- Tu n'es sûrement pas venu ici pour nous demander ce qu'on ferait de notre journée, dit alors Isabel, sans répondre à la question de Max.

- Je voulais seulement m'assurer que Michael allait bien. Et Tess voulait vous parler.

- Je sais que ce que J'ai fait a été stupide et que vous n'allez pas me pardonner immédiatement, mais je voulais seulement vous dire que je regrette, dit Tess.

- Ce qui est fait est fait. Le passé est le passé. On ne peut pas le changer, dit Michael.

- N'espère pas que je te pardonnerai de sitôt, intevint Isabel.

- Isabel, elle voulait simplement s'excuser, expliqua Max.

- Bon et bien, comme personne ne veut de moi, je crois que je vais partir, dit alors Tess en se levant.

- Pour une fois, elle fait ce qu'il y a de mieux, dit Isabel assez bas pour que seul Michael l'entende.

- Bye, dit Michael.

- Tu veux que j'aille te reconduire? Demanda Max.

- Non, je vais marcher. Euh... au fait, vous avez dit aux autres que Michael était de retour?

- Pas encore, répondit Max. Et ça serait mieux que ce ne soit pas toi qui leur annonce...

Tess sortit et Max se retourna vers Isabel et Michael.

- Tu es de son côté maintenant? Demanda Isabel.

- Je ne suis pas de son côté. Elle est seule maintenant. Je sais, elle a été stupide, mais elle essaie de s'excuser. Je ne pourrai plus lui faire confiance, mais pour le moment, je crois qu'elle a besoin de quelqu'un.

- Tu es trop bon.

- Ouais. Et vous? Après cette nuit? Qu'allez-vous faire?

- Euh... j'en sais rien, répondit Isabel.

- Crois-tu être enceinte?

- Je ne sais pas...

- Je vais vous laisser en parler, je dois aller rejoindre Liz au Crashdown. Michael? Tu veux que je la prévienne, pour toi?

- Ouais, dis-lui...

Max sortit de l'appartement. Isabel regarda Michael.

- Qu'est-ce qu'on va faire? Lui demanda-t-elle.

- Je ne sais pas Isabel.

- Est-ce qu'on tombe automatiquement enceinte dès qu'on le fait?

- On ne sait rien sur nous. Peut-être... peut-être que c'est pas sûr... j'en sais rien.

- Qu'est-ce qu'on va faire si je suis enceinte?

- Si c'est le cas, on va en discuter... et on va prendre une décision ensemble.

- Si je serais enceinte, je le sentirais. Non?

- J'en ai aucune idée. La seule personne qui pourrait te répondre c'est...

- Tess. Je n'ai pas trop envie de discuter avec elle.

- Appelle-la, seulement pour savoir si elle l'a ressenti immédiatement. À moins que je l'appelle.

- Non, j'appellerai. Juste une simple question, c'est pas si difficile.

- Tu vas l'appeler tout de suite?

- Plus vite j'appellerai, plus vite on aura notre réponse.

Elle composa le numéro du portable de Tess.

- Bonjour, c'est Isabel. J'aurais une petite question... tu pourrais m'aider? Merci... Quand tu as... quand tu as couché avec Max, est-ce que tu as ressenti immédiatement que tu étais enceinte? Ah... d'accord, non. Est-ce que tu sais si aussitôt qu'on le fait, c'est sûr qu'on aura un enfant? OK. Merci Bye.

Elle se retourna vers Michael, l'air déçu.

- Quoi?

- Elle a dit qu'elle a su qu'elle était enceinte après environ deux ou trois jours.

- On verra bien...

Il s'approcha d'elle pour la consoler. Il la serra dans ses bras.

- Michael? Si je suis enceinte, je ne veux pas que tu laisses Maria. Tu aimes Maria, je le sais. Nous continuerons à vivre comme on le faisait avant. Avec un enfant en plus...

- Je devrai prendre soin de toi.

- Tu pourras prendre soin de moi, sans quitter Maria. On ne sera pas ensemble, nous devrons nous contrôler, contrôler nos envies et les sentiments que nous éprouvons l'un envers l'autre.

- On est obligé de les contrôler maintenant? Demanda Michael en l'embrassant.

Isabel voulut le repousser mais ne put s'empêcher de répondre à ce baiser. Mais après quelques minutes, elle s'obligea à le repousser.

- Non, Michael! Tu ne te rends pas compte de ce qui arrive?

- Isabel. Je... j'ai attendu ce moment toute ma vie, je ne peux pas laisser tomber.

- Mais Michael, il y a Maria et Alex.

- Il y a eu tant de choses qui m'ont empêché de t'avouer que je t'aimais, maintenant, avec ce que j'ai vécu, je ne peux pas... je ne veux pas te laisser.

- Moi non plus, si il n'y avait pas eu Alex, j'aurais continué volontiers, mais... Tu comprends?

- Oui, je comprends, mais... je... je t'aime.

Il s'approcha d'elle et l'embrassa avant qu'elle n'ait le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Cette fois, Isabel le laissa faire, savourant ce moment. Puis après quelques instants, Michael éloigna ses lèvres de celles d'Isabel, tout en laissant son visage à proximité du sien, le front contre le sien, il la regarda dans les yeux.

- C'est si bon, dit-il.

- Oui... Je dois partir, je ne sais pas trop quelle excuse Max a donné à ma mère pour que je ne rentre pas coucher cette nuit.

- Appelle-le... avant de partir. Simplement pour lui demander ce qu'il lui a dit.

Il lui tendit le téléphone. Elle le prit. Après quelques secondes, elle raccrocha.

- Il ne répond pas, dit-elle.

- Il dot être occupé avec Liz, lui répondit Michael en l'attirant vers lui.

- Peut-être.

Ele recomposa. Cette fois, il répondit.

- Max! Où étais-tu? Que faisais-tu? Ah... Je voulais seulement savoir ce que tu avais dit à maman quand elle a vu que je n'étais pas rentré cette nuit? Elle ne t'a pas posé de questions? OK. Je m'arrangerai. Que fais-tu? D'accord. À tout de suite.

- Pourquoi il n'a pas répond?

- Il avait oublier son téléphone dans la voiture.

- Je savais qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Et pour ta mère?

- Elle n'a posé aucune question. Ça c'est inquiétant.

- Ouais... Hum... Tu peux lui dire que tu t'es assoupi ici et qu'on a pas oser de te réveiller.

- Si elle apprend que j'ai passé la nuit ici... ça va aller mal.

- J'ai cru entendre que tu attendais Max.

- Oui, il arrive. Liz ne peut pas sortir tout de suite, un gros rush au resto.

- Pourquoi veux-tu partir?

- Pour éviter d'avoir trop de problèmes.

- Sans moi, tu n'aurais plus de problèmes.

- Ne dis pas ça.

- Les problèmes, c'est moi qui te les apportent. Si vous ne m'aviez pas ramené, tu n'aurais pas couché avec moi. Tu ne te poserais pas tout plein de question sur l'avenir, sur notre enfant. Tu resterais avec Alex. Quels problèmes aurais-tu sans moi?

- Mon problème serait bien plus grand. Je ne t'aurais plus toi.

Il s'approcha d'elle et la serra contre lui, comme pour lui prouver qu'il serait toujours là pour elle. C'est alors que Max entra. Isabel approcha de la porte, en saluant Michael.

- Attends! Dit alors Michael.

Il lui prit le bras pour l'empêcher de partir. Elle l'embrassa sur la joue en lui souhaitant une bonne journée. Il la retint et l'embrassa, un baiser rempli de passion, qu'elle ne pouvait refuser. Le téléphone se mit à sonner. Michael l'ignora. Isabel arrêta de l'embrasser et lui suggéra de répondre. Il se dirigea vers le téléphone.

- Allo? Ah! Salut. Oui, ça va, et toi? Non, je crois qu'on devrait annulé notre week-end de camping, on pourrait le remettre à une autre fois. Tu sais, je suis épuisé, j'ai envie de rester seul et dormir. Ça ne te dérange pas? Merci, je savais que tu comprendrais. Si tu veux, tu peux passer me voir après le travail. Ah d'accord... À plus tard. Bye!

- Tu devrais aller en camping, lui suggéra Isabel. Ça te changera les idées.

- J'ai envie de rester seul. J'ai besoin de réfléchir.

- D'accord! Mais je ne veux pas que tu fasses une erreur que tu regretteras ensuite, à cause de moi.

- Ouais.

- Bye!

- Bye...

Isabel et Max quittèrent l'appartement, laissant Michael seul. Michael se coucha sur le divan. La nuit tomba et Michael était toujours là, les yeux ouverts et réfléchissait. Puis il ouvrit la bouche, l'air décidé.

- Je ne veux plus te causer autant de problème Isabel!

Il y aura sans doute une suite, je ne sais pas quand, mais j'ai déjà l'idée.

Je sais que cette fanfic est très longue, et merci à tous ceux qui l'ont lu jusqu'au bout.

J'attends vos Reviews avec impatience.