Titre : La Menace Moldue
Auteur : Bibize
Genre : Espionnage / Action
Spoilers : tomes 1 à 5
Contexte : Nous retrouvons nos personnages préférés 7 ans après la chute de Voldemort. Harry et ses amis ont donc 25 ans et la paix règne dans le monde sorcier.
Disclaimer : les personnages et l'univers de Harry Potter sont la propriété de JK Rowling et de ses éditeurs.


Chapitre 2 – La conférence (deuxième partie)

Harry et Ron entrèrent dans la salle de conférence. Ils ne furent pas long à repérer deux places dans le fond et à s'y installer. La salle était en temps normal un amphithéâtre où les étudiants moldus suivaient des cours de littérature. Ainsi, elle disposait d'un vidéo projecteur, d'un écran et d'un ordinateur qu'Hermione utilisait pour faire sa conférence. Hermione était debout devant un pupitre en bois et parlait dans un micro. Le publique, principalement des fonctionnaires du ministère de la magie remarqua Harry, était très attentif. Hermione avait été chargée par le ministère de faire le point sur les nouvelles menaces potentielles qu'auraient pues développer les moldus.

« ...j'aborde maintenant le dernier point : Internet. Lors de la dernière organisation de cette conférence, c'est à dire il y a 10 ans, vous avez dû en entendre rapidement parler. Donc pour rappel, Internet est pour les moldus un moyen d'établir une communication entre tous les ordinateurs du monde. Ainsi, ils peuvent s'échanger par exemple du courrier, des messages et des documents quasiment instantanément. Les entreprises peuvent faire de la publicité et bien sûr, du commerce... »

« Tu connais Internet toi ? » demanda Ron discrètement à Harry

« Pas très bien, cette technologie était à peine sortie lorsque je me suis coupé du monde moldu. » répondit Harry.

« ...vous allez me dire, 'où est le problème ?'. C'est simple. Si aujourd'hui un moldu prend connaissance de notre monde, il peut s'il le désire raconter tout ce qu'il a vu, en ajoutant éventuellement des photographies et répandre l'information dans le monde entier en moins de cinq minutes de manière complètement incontrôlable pour nous. »

« C'est vrai un truc pareil ? » demanda Ron à Harry.

« Tu sais aussi bien que moi que ce que dit Hermione est quasiment toujours vrai. » rappela Harry en réponse.

« ...Docteur Granger, » interrompit une personne au premier rang « il me semble que des fuites ont déjà eut lieu, n'est-ce pas ? Or ces fuites ne sont pas considérées comme un danger pour nous. En quoi Internet changerait- il cela ? »

« Les fuites dont vous parlez, ne sont pas à proprement parlé des fuites. Il s'agit en fait d'histoires que les enfants moldus lisent... » elle réfléchit un instant « pour le plaisir tout simplement. La plus célèbre d'ailleurs, » Hermione s'arrêta de nouveau de parler, pouffa de rire puis reprit « ...décrit la vie de Mr Potter pendant sa scolarité. L'histoire a été racontée à une certaine J.K Rowline, par un sorcier, maintenant à Azkaban soit dit en passant. C'est après le quatrième livre que nous nous sommes rendus compte, d'abord de l'existence de ces livres, puis bien sûr de cette fuite. Nous avons un moment cherché à arrêter la parution du cinquième en effaçant la mémoire de l'auteur, mais les enfants moldus n'étaient pas contents et entre temps nous avons jugé que ces ouvrages n'étaient pas dangereux puisque, pas pris au sérieux. Donc nous avons rendu la mémoire à l'auteur qui doit, je crois, faire paraître encore deux livres. » Hermione marqua une petite pause. « Mais le problème n'est pas là. Le problème est plutôt que si quelques moldus commencent à dénoncer des faits paranormaux, les autres vont se poser des questions. Hier, on faisait oublier les questions avec des sorts, mais aujourd'hui, Internet sauvegarde ces questions. Si notre monde est aujourd'hui protégé de la connaissance des moldus, c'est entre autre grâce au fait que les moldus ne nous cherchent pas. Mais qui sait si cela va continuer si des messages n'arrêtent pas de dénoncer notre existence ? »

« Mais ne disposent-on pas de sort pour endiguer ce problème ? » Cette fois Harry avait reconnue la voix de Cornélius Fudge.

« Non. » reprit Hermione. « Pendant la guerre contre Voldemort, notre attention n'était pas focalisée sur les moldus. Et après non plus d'ailleurs. Nous étions tellement heureux d'avoir enfin la paix que nous ne nous sommes pas souciés des moldus. Et c'est tout naturel, après ce que nous avons vécu. Mais pendant ce temps là les moldus se sont développés à une vitesse vertigineuse et aujourd'hui nous nous retrouvons avec un retard considérable sur eux. Avec nos capacités actuelles de recherche, il faut environ deux ans pour créer un nouveau sort et obtenir son Certificat de Conformité. J'estime que nous avons besoin d'au moins six ans pour rattraper notre retard. Et encore je ne prends pas en compte les progrès que feront les moldus pendant ce temps là. » Hermione marqua une pause. « Il y a un autre problème qu'il faut également prendre en compte. Si un sorcier mal informé ou mal intentionné utilise Internet pour communiquer, non seulement, il aura toujours un temps d'avance sur nous et notre courrier, mais aussi ses messages risquent d'être interceptés par un organisme gouvernementale américain appelé NSA. La NSA est capable d'intercepter une très grande partie des messages envoyés par Internet et d'en sélectionner les suspects. Finalement l'ignorance de quelques sorciers pourraient s'avérer dangereuse pour notre sécurité. » Nouvelle pause. « Bon, j'en ai fini avec la présentation des dangers potentiels. Avez vous des questions avant que nous n'abordions les pistes envisageables pour résoudre ces problèmes ? »

Le silence régnait dans la salle et personne n'osa lever la main. Harry se demanda si c'était parce qu'Hermione avait répondu à toutes les questions possibles ou si son publique n'était pas tout simplement abasourdi par cette soudaine prise de conscience. Les deux conclut-il finalement.

« De toutes façon, vous aurez de nouveau l'occasion de reposer vos questions à la fin. Je poursuis. La pollution tout d'abord. Le problème n'est pas nouveau, nous disposons donc maintenant des sorts nécessaires pour endiguer le réchauffement. Néanmoins, leur utilisation à l'échelle planétaire posera sûrement un problème de compréhension aux moldus. Son utilisation est donc possible, et sera sûrement indispensable, mais à éviter tant que faire se peut. Nous avons jusqu'à maintenant orienté secrètement les chercheurs moldus chargés de mesurer la pollution et ses conséquences. Ce n'est pas assez efficace. Je pense qu'il va falloir envoyer des messages beaucoup plus clairs. »

« Docteur Granger, » interrompit de nouveau Cornélius Fudge. « Dois-je vous rappeler que tout échange d'information avec les moldus est interdit. »

Hermione reprit hésitante, comme si elle avait été surprise par la question. « Hum, non cela n'est pas nécessaire. » Puis ayant compris d'où venait le mal entendu. « En fait quand je parlais de message, je pensais plutôt à des phénomènes météorologiques tels que des tornades ou des inondations. Nous pouvons les provoquer sans que cela n'implique de victime. Et en mettant les moldus nez à nez avec ce qui sera de toute façon leur futurs problèmes, nous leur envoyons un bon avertissement. » Hermione marqua de nouveau une pause. « Pour en finir avec ce sujet, je vous ai dit tout à l'heure que nous pouvions contrôler les dérèglements climatiques. Mais il faut savoir que cela nécessite une coopération avec les autres pays du monde. Il va donc falloir commencer à développer des relations internationales. Et vite. L'expérience moldue nous montre en effet que cela ne se fait pas en un jour. » Hermione tourna une page située sur son pupitre, et reprit. « L'armement maintenant. Les armes atomiques nouvellement développées par l'Inde et le Pakistan ne devraient pas poser de problèmes. Comme nous l'avons toujours fait, il faut tout simplement ensorceler les armes déjà construites et celles qui vont l'être en s'infiltrant dans les usines de fabrication. Traditionnellement, les sorciers d'un pays possesseur se dévouent pour former les sorciers locaux à ce genre de sort. Une fois formés, ces sorciers font le travail, puis tous les autres pays contrôlent sur place que ça a été bien fait. Ce sont aux ministres de ce mettre d'accord. »ajouta t-elle. « Pour la Corée du Nord, nous ne savons pas si effectivement, elle dispose de l'arme nucléaire. De plus, comme chacun sait, il n'y a pas de sorciers en Corée du Nord. »

« C'est ça. 'comme chacun sait'. Ce qu'elle peut être énervante parfois » lança Ron discrètement à l'intention d'Harry.

« Une mission d'espionnage bien menée pourra faire la lumière sur la situation. » De nouveau une pause. « Enfin Internet. Le problème ressemble un peu à celui du téléphone. Cependant à l'époque, nous n'avions pas eu de difficultés pour rattraper notre retard, détecter les fuites et traiter le problème durablement. Il suffisait d'un simple sortilège fusible sur tous les câbles construits pour le téléphone. A chaque fois qu'il y avait une conversation suspecte, la ligne se coupait et nous n'avions plus qu'à intervenir auprès des deux personnes et de leur entourage. Nous continuons d'ailleurs aujourd'hui à appliquer cette méthode. Le problème aujourd'hui est beaucoup plus complexe. Les sorts n'existent pas. Il va donc falloir inventer de nouveaux sorts agissant sur une technologie qui nous est complètement inconnue. De plus, les câbles utilisés sont déjà pour la plupart construits, enterrés et représentent des millions de kilomètres. A l'époque du téléphone, il n'y avait que quelques lignes. Aujourd'hui, nous sommes déjà dépassés. Il va donc falloir trouver de nouvelles méthodes et je pense » elle hésita une seconde « qu'il sera nécessaire pour cela de travailler avec des moldus spécialisés dans ce domaine. »

Un bruit de fond fit son apparition dans la salle. La dernière phrase prononcée suscitait visiblement de nombreuses réactions dans le public. Hermione regardait les gens discuter entre eux. Elle s'était attendue à cette réaction mais paraissait tout de même légèrement déçue. Lorsque les commentaires s'arrêtèrent, Cornélius Fudge s'adressa à Hermione.

« Docteur Granger, vous rendez vous compte de ce que vous proposez l ? » et sans attendre la réponse « La coopération avec des moldus est interdite depuis des kilos de poudre de cheminette. Ca a d'ailleurs été l'une des premières lois promulguée par le ministère de la magie après sa création. Les moldus avaient tellement peur des sorciers qu'ils n'hésitaient pas à les brûler vifs. »

Il y eu un cours brouhaha dans la salle. Puis, Hermione répondit : « Oui, je sais. Mais vous me parlez là d'une loi qui a été promulguée il y a 853 ans. »

Ron se tourna vers Harry et lui dit tout bas : « Elle doit être la seule avec le professeur d'histoire à savoir ça»

Harry répondit par un sourire complice.

« Les mentalités des moldus ont bien évoluées depuis, ils sont beaucoup plus tolérants...pour la plupart. Et à l'époque, les sorciers qui se mêlaient à eux n'étaient pas, il faut bien l'avouer, très recommandables. » Le public l'écoutait attentivement. Elle reprit : « Je ne demande pas de créer des relations avec tous les moldus, mais seulement avec quelques uns capables de nous aider à résoudre notre problème. Il faut bien se rendre compte que cette aide nous fera gagner un temps considérable et réduira donc les risques que je vous ai exposés précédemment. » Hermione marqua une pause pour mieux se rendre compte des réactions. Ses arguments semblaient avoir bien fonctionné et le public attendait la conclusion..

« Je termine, je n'en ai pas pour longtemps. » reprit-elle. « En attendant de trouver une solution durable aux problèmes d'Internet, il est nécessaire de les traiter au cas par cas. Ce que nous ne faisons toujours pas » dit- elle en insistant sur les deux derniers mots. « Je pense qu'infiltrer le seul organisme capable de surveiller le réseau Internet, à savoir la NSA, nous aiderait énormément. » Elle tourna une page. Et conclut : « La liste des menaces que je vous ai présentée n'est sûrement pas exhaustive, mais ces menaces existent bien et il faut maintenant agir. Des décisions devront être prises et des concessions devront être faites. Cela demandera un effort et parfois un courage politique. Mais notre sécurité en dépend. » Elle marqua une dernière pause. « J'espère que cette conférence sur les menaces moldues vous a intéressés. Avant que je ne laisse la parole à Mr.Fudge, avez-vous des questions ? » Personne ne se manifesta. Visiblement la réponse était 'non' « Mr.Fudge c'est à vous ».

Elle s'écarta du pupitre sous les applaudissements du public. Mr.Fudge, assit au premier rang se dirigea vers le micro

« Merci Docteur Granger, votre travail pour la préparation de cette conférence a été remarquable et grâce à vous, je crois que nous sommes maintenant plus que prévenus des risques à venir. »

Cornélius Fudge applaudit de nouveau, bientôt suivi par le public.

« Ton père n'a pas été un peu oublié dans l'histoire ? » demanda Harry. Pendant ce temps, Cornélius Fudge avait repris son discours de conclusion.

« Si, mais, il faut dire qu'il n'a pas fait grand chose. Il était censé aidé Hermione à faire l'enquête, mais en fait il a passé son temps à essayer de suivre ce qu'elle faisait. Il avait toujours en temps de retard sur elle. A la fin je crois qu'il a carrément abandonné. »

« Mais au fait ça fait déjà combien de temps qu'elle travaille sur ce sujet ? »

Ron réfléchit un instant « Ca doit faire un an à peu près. » Puis sur un ton de reproche « Dis donc, tu n'es pas très au courant de ce que font tes amis. C'est pourtant pas ton boulot qui doit t'exténuer en ce moment. »

« Tu es marrant toi » répondit Harry sur la défensive en paraissant offusqué. « C'est pas parce que nous n'avons rien à faire qu'on se tourne les pouces, les pieds sur le bureau en se balançant des vannes. On s'entraîne qu'est-ce que tu crois ? » Harry se calma. « Il faut bien avouer quand même que ce n'est pas très passionnant. »

« J'imagine. »

Pendant ce temps, Cornélius Fudge continuait son discours : « ...et je ne referai pas les erreurs du passé. Je vous le dis dès maintenant, et je m'y engage, nous allons rattraper notre retard... »

Ron reprit : « Faut dire aussi que tu y es allé fort avec les mangemorts. Quand je pense que tu as mis six mois pour tous les arrêter, alors que tes collègues en avaient pas arrêtés la moitié avant que tu ne finisses ta formation.»

« J'ai fait mon travail, comme tous les Aurors »

« Non, tu as fait le travail à la place de tous les Aurors. Nuance »

« Arrête un peu. J'étais pas seul. » Il réfléchit « Tiens, j'aurais fait quoi si Malfoy ne m'avait pas indiqué la cache des deux derniers ? »

« Tu les aurais trouvés de toute façon. Comme tous les autres avant. Et puis c'est tout. Dans le fond, c'est bien de ta faute si toi et tes collègues vous êtes au chômage technique. »

« Mais enfin, tu vas quand même pas me le reprocher non plus ? »

« Heu...non effectivement »

Ron baissa la tête. Ces yeux étaient tournés vers le dossier du siège placé devant lui mais il regardait en fait dans le vide. Il se demandait comment la conversation avait pu aboutir à une telle absurdité. Lorsqu'il releva la tête, il s'aperçu qu'à peu près tout le public s'était retourné et fixait Harry dans un silence assourdissant. Ron et Harry retenaient leur respiration comme s'ils cherchaient à se rendre plus discrets. Puis après un temps qui leur parut interminable, le public se retourna de nouveau vers Cornélius Fudge qui poursuivit son discours. Harry et Ron écoutèrent attentivement dans l'espoir de comprendre ce qu'il s'était passé, mais Fudge concluait déjà son intervention : « Merci de votre attention. Je vous souhaite une bonne fin de soirée. ». Le public applaudit copieusement puis commença à se lever.

Harry demanda à Ron : « Est-ce que tu sais pourquoi tout le monde m'a regardé, il y a deux secondes. »

« Pas la moindre idée » répondit franchement Ron. « Tu n'as qu'à demander à quelqu'un d'autre »

« Je vais avoir l'air de quoi ? »

« Et bien demande à Hermione, si tu as peur pour ton image. » répondit Ron visiblement amusé. « Justement elle arrive. »

Elle essayait effectivement de se frayer un passage entre les gens qui toujours absorbés par ce qu'ils venaient d'entendre, discutaient dans l'allée principale. Ils lui adressaient des compliments en passant, ce qui ne manquait de la faire rougir légèrement. Elle arriva enfin au niveau de Harry et de Ron.

« Dites donc, vous deux. Vous étiez en retard » lança t-elle sur un ton de reproche mais en jouant la comédie.

« Ben euh... » commença Harryx

« C'est le garde à l'entrée. » continua Ron, « On avait oublié nos invitations et il ne voulait pas nous laisser passer.»

« Oui, bien sûr. Et tu vas me faire croire qu'il ne vous a pas reconnus. »

Ron ouvrit la bouche pour répondre mais Hermione parla la première : « C'est pas grave, je suis quand même contente de vous voir. ».

Il y eut un silence qu'Harry ne tarda pas à couper : « Excuse-moi, tout à l'heure tout le monde s'est retourné pour me regarder. C'était pour quoi ? »

« En plus vous écoutiez pas. » répondit-elle en faisant sa mine offusquée. « De mieux en mieux. Enfin bref, il disait juste qu'il allait réunir ses équipes du ministère avec les Aurors. Et il a ajouté en te regardant : 'd'ailleurs, je crois que nous avons le meilleur élément parmi nous ce soir.' »

« Ah bon c'est tout ? » lança t-il

« Oui c'est tout. Tu t'es juste fait traité de meilleur Auror de la Brigade. » dit-elle en souriant et en sachant très bien qu'il en avait marre d'entendre toujours ce même refrain. « La routine, quoi »

« OK. Un point partout. » Conclut Harry.

Hermione reprit : « Vous avez quelque chose de prévu ce soir ? »

Harry répondit le premier « A priori non. » Puis il regarda Ron.

Ron fit une légère grimace. Cela annonçait déjà qu'il ne pourrait pas rester avec eux « Ben, j'ai dit à Loona que je rentrais pas trop tard. Enfin vous savez en ce moment... »

« T'inquiète pas, c'est pas grave. Au fait, comment va t-elle ? » demanda Hermione.

« La grossesse se passe plutôt bien, mais ça lui arrive assez souvent d'être malade. Enfin... ça m'embête de la laisser seule. »

Harry ne pu s'empêcher de sourire, ce que Ron remarqua tout de suite. « Quoi ? »

« Rien »

« Si. Tu souries »

« Oui. Je trouve ça mignon, c'est tout. »

« Tu verras quand ça t'arrivera. Tu feras moins le malin. »

Hermione regardait la scène en souriant. Elle aussi était attendrie par l'attention que portait Ron sur sa femme. Puis son esprit partit. Elle se souvint de ce jour où un français l'avait spontanément aidée à se servir d'un ordinateur à la bibliothèque de Londres. De ce jour où elle n'était pas revenue avec des informations sur l'arrêt des courants marins, comme prévu, mais avec un bout de papier et un numéro de téléphone noté dessus. Puis elle se souvint qu'il était moldu et refit surface. Elle s'aperçue alors que Ron et Harry s'étaient approchés d'elle et qu'ils la regardaient fixement.

« Ah ça y est, la revoilà. » constata Ron.

« Tu étais o ? » demanda Harry amusé.

« Nul part. » répondit-elle rapidement. « Bon on y va ? Qu'est ce que tu fais finalement Harry ? »

« Je vais y aller aussi. J'ai une réunion demain matin. »

Ils sortirent de l'amphithéâtre puis marchèrent lentement vers la sortie. Dans le hall d'entrée ils aperçurent Neville qui parlait à ses fleurs : « Bon les filles, on va au camion. Mais je veux le silence absolu dans la rue. C'est bien compris ? »

Toutes les fleurs se turent sauf une qui semblait agitée : « Patron, patron. C'est lui » dit-elle en tendant une de ses feuilles vers le groupe d'Harry, Ron et Hermione. « Le grand rouquin là, il a critiqué votre orthographe... »

« Tais-toi. Ce ne sont pas tes affaires. » l'interrompit Neville.

« Oui mais, il... » repris t-elle un peu moins excitée, avant d'être de nouveau coupée

« Je vais me fâcher » menaça t-il sur un ton autoritaire.

La fleur se tue.

« Salut » dirent Ron et Harry en souriant

« Salut » répondit Neville, encore un peu gêné par ce que venait de dire la fleur.

« Merci Neville pour tes fleurs. C'était vraiment une très bonne idée » dit Hermione.

« De rien. Et puis ça m'a fait un peu de publicité. »

Les trois amis arrivèrent à la sortie. Le garde se poussa immédiatement et regarda de nouveau le sol.

« Qu'est-ce que vous lui avez fait ? » demanda Hermione étonnée. « On dirait qu'il a peur de vous »

Harry pouffa de rire puis Ron ouvrit la bouche pour répondre mais Hermione fut encore la plus rapide : « Non, non. Je veux pas le savoir »

Ron reprit : « Au fait vous avez pas oubli ? Après demain, c'est la pendaison de crémaillère. Vous venez ? »

« Oui bien sûr » répondit Hermione en souriant

« Pas de problème. » répondit Harry avant d'ajouter sur un ton mélancolique et en regardant dans le vide : « C'est dingue ce que le temps passe vite. »

Il y eut un silence. Hermione et Ron se regardaient. Ils ne disaient rien mais avaient quand même l'air de se comprendre.

Ron rompit finalement le silence : « Bon bah, j'y vais.»

« Moi aussi » dit Harry.

Ils partirent en courant, pour éviter la pluie. Hermione les regarda partir, la tête de nouveau dans les nuages puis marcha lentement vers la cabine téléphonique qu'elle avait repérée quelques heures auparavant en venant à l'université.


Merci à Calingus pour la relecture de ce chapitre, même s'il a pas mal glandé pour me rendre ma copie. -p

Merci aussi à Lily Chang, Dr.Gribouille, Mystick, Polichinelle et Hortence pour vos reviews. Vos encouragements m'ont bien motivé.
Bisous à ceux et celles qui aiment ca. (Moi j'adore ;-p)