Salut a tous et merci de m'avoir envoyé vos review... ça m'encourage
énormément, et je vais les attendre avec impatience !
En attendant, voila le deuxième chapitre !!
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Hermione passa une journée effroyable. Elle se demandait par quelle ironie funeste son destin avait pu basculer ainsi en une soirée. Elle ne se reconnaissait guère dans ses actes de la veille.... Comment une jeune fille habituellement calme et pondérée comme elle avait elle pu commettre une telle folie ! Elle avait lancé un sort interdit, un sortilège impardonnable à son professeur.
La journée lui semblait à la fois bien trop longue et bien trop courte... Longues, ces interminables heures de cours, où contrairement à son habitude, elle ne parvenait pas à se concentrer et se perdait dans ses pensées confuses, et bien courtes les minutes qui la séparaient de l'heure fatidique où elle devrait rejoindre Rogue dans son effroyable donjon pour y commencer sa pénitence !
A coté d'elle, Ron et Harry commentaient le dernier match de Quidditch, en face d'elle, Le professeur Binns ânonnait une de ses interminables litanies sur la révolte des gobelins. Hermione se sentait à des lieues de ses camarades, à des lieues de ses préoccupations quotidiennes !
Elle ne voulait pas avouer son forfait à ses amis ! Ils ne comprendraient pas, ils se moqueraient d'elle pour avoir voulu sauver un elfe... et bien pire encore, ils voudraient qu'elle raconte son calvaire... Elle serait désormais, tous les soirs, l'esclave de son professeur de potions... Quelle insurmontables tâches allait-il lui faire accomplir, quelles vexations ne manquerait-il pas de lui faire subir ?
De son coté, Rogue aussi fut préoccupé toute la journée... Son idée, qui lui avait semblé brillante, hier, sous le coup de la colère, lui apparaissait maintenant bien hasardeuse ! Recevoir une élève chez soi était strictement interdit par les lois de Poudlard, il ne pouvait avouer à Dumbledore comment et pourquoi il s'apprêtait à l'enfreindre ! Cependant, il était hors de question qu'il renonce à son projet ! Il allait apprendre à vivre à cette insolente petite mijaurée. Elle saurait que nul n'avait le droit de l'attaquer impunément...Jamais il ne se laisserait humilier par une petit fille, une gryffondor, qui plus est ! Non, décidément, son honneur valait bien qu'il fasse une entorse au règlement intérieur. Elle se présenterait ce soir, il trouverait bien une tâche ingrate à lui faire accomplir, avant de l'envoyer rejoindre son dortoir !
Hermione, terminant à grand-peine ses devoirs, jetait régulièrement des regards angoissés à l'immense horloge qui ornait la salle commune de gryffondor ! L'heure tant redoutée était arrivée.... Elle se leva en serrant les dents et se dirigea sombrement vers la sortie.
« Où te sauves-tu ainsi, lui lança joyeusement Ron, ne veux-tu pas rester avec nous, j'ai reçu de Fred et Georges des échantillons de leurs dernières inventions...Il ont réussi à fabriquer des caramels qui donnent à celui qui les mange la couleur de leur emballage... On a l'intention de l'essayer sur quelques cobayes....... Imagine Collin Crivey et son frère, arborant un joli teint vert à pois rouges... »
A cette évocation, les deux garçons pouffèrent ! Hermione, elle, sourit faiblement ! Elle se sentait bien loin de leur insouciance !
« J'aimerais bien voir ça, mais... j'ai un devoir à finir, je dois trouver des livres » et elle s'éloigna à grand pas silencieux... « Ne pas faiblir... ne pas penser » se répétait–elle in petto !
Des qu'elle eut franchi la porte, Ron se retourna vers Harry... « Décidément, elle s'arrange pas avec l'âge....De plus en plus cinglée !! »
Hermione n'avait jamais trouvé les couloirs de Poudlard aussi lugubres, chaque sorcier, de son tableau semblait lui souffler des condoléances....Un bien triste sort l'attendait !
Elle arriva devant la porte du donjon, elle frappa doucement et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre ! C'est maintenant qu'elle devait se montrer forte, elle ne laisserait pas à Rogue le bonheur de deviner combien elle était terrifiée ! A la lueur chancelante des bougies, elle entrevit la noire silhouette de son professeur !
« Vous êtes en retard, Granger » Hermione serra les poings « Non, pas du tout, je suis arrivée exactement à l'heure que vous m'avez fixée »
« suffit, Granger, vous êtes à mes ordres, tonna Rogue, et je ne tolère pas que mes serviteurs me contredisent ! Veuillez approcher ! »
Baissant les yeux, la jeune fille obtempéra !
« Bien, grinça l'homme en noir, je vous veux soumise et silencieuse... c'est un rôle nouveau pour vous, n'est ce pas ? »
« Vous commencerez par étiqueter, classer et ranger tous les bocaux contenant mes ingrédients magiques ! Lorsque vous serez incapables de les identifier, demandez à Galwick de vous renseigner. »
Hermione aperçut alors l'ombre menue de l'elfe et eut un sursaut : « Comment çà, il est encore auprès de vous, il n'est pas libre ? »
Elle se mordit les lèvres ! Elle s'apprêtait à subir un véritable calvaire, et son sacrifice n'avait servi à rien...
« Oh mais si, Granger, il est libre, grâce à vos bons soins... mais figurez vous que j'ai eu la... bonté... de sauver votre peau de petite prétentieuse ! Pour éviter d'avoir à raconter vos « exploits » à notre directeur, j'ai du l'engager à mon service ! Il est désormais rémunéré pour son travail ! La jeune fille sourit intérieurement, c'était toujours ça de gagné !!
« Par quoi dois-je commencer, professeur ? »
« Je vois que vous commencez à comprendre, jeune demoiselle, vous commencerez par cette étagère ! » Il lui désigna, dans le coin le plus obscur de la pièce, un meuble massif, dont le bois sombre était voilé d'une épaisse couche de poussière et de toiles d'araignées...
« Je veux qu'elle soit entièrement propre et rangée avant ce soir........ Galwick, désormais, cette jeune demoiselle viendra te remplacer tous les soirs... tu peux donc te considérer en pause ! »
L'elfe se carra alors dans un coin de la pièce, tandis que le professeur s'éloignait alors, drapé dans sa cape et s'asseyant à son bureau, s'attaquait à une pile de copies à corriger !
Hermione se sentait soulagée. Finalement, pour ce soir, elle en serait quitte pour quelques heures de ménage... elle s'attendait à bien pire ! En outre, Rogue semblait décidé à ne plus lui adresser la parole, et elle s'en trouvait fort aise ! Cet homme détestable n'avait cessé de les tourmenter, elle et ses amis, depuis leur arrivée dans le collège de sorcellerie !
Elle se mit à l'ouvrage, époussetant, astiquant, frottant ...Le meuble retrouva bientôt son lustre d'origine. Elle entrepris alors le classement des bocaux ! Se tournant vers Galwick, elle lui demanda de bien vouloir la seconder ! Une question la taraudait quand même, elle demanda donc à l'elfe : « Dis moi Galwick, pourquoi as-tu accepté de rester au service de Rogue ? Tu sais, tu avais le choix, tu aurais pu partir et faire ce que tu voulais de ta vie»
Le petit être la toisa de ses grands yeux étonnés
« Le maître est un bon maître pour Galwick, Galwick est content de servir son maître »
Devant l'expression ahurie d'Hermione, il s'empressa cependant de rajouter :
« Mais Galwick est quand même content d'être libre, Galwick pourra s'acheter des chocogrenouilles chez Honeyduke avec son salaire, et Galwick pourra aller à Pré-au-Lard pendant ses jours de congé »
« Mais, il est cruel avec toi, tu peux me le dire, tu sais, de toutes façons, il se montre cruel avec tout le monde. »
L'elfe eut un hoquet... « Le maître ne frappe jamais Galwick, le maître est toujours juste »
« Voyons, je l'ai vu te torturer dans la bibliothèque... »
« Le maître avait donné à Galwick une potion d'invulnérabilité pour ne pas que Galwick souffre... » Puis, sur le ton de la confidence, il ajouta à voix basse : « Le maître a un ennemi terrible, il court de grands dangers...Galwick est heureux de pouvoir l'aider à inventer de nouveaux sorts pour se protéger»
Hermione était perplexe. Voila une facette de Rogue qu'elle n'aurait jamais imaginé. Il se souciait donc du bien-être de ses elfes, Il ne se montrait pas, à l'image de Lucius Malefoy, un maître féroce et inflexible ! Elle avait déciment mal jugé la scène dont elle avait été témoin dans la bibliothèque. Que lui était-il arrivé ? Jouer les héros, cela ressemblait à Harry, pas à elle !!
Elle s'absorba dans la contemplation d'un bocal rempli d'un liquide bleu irisé, essayant de déchiffrer l'étiquette jaunie qui l'identifiait.
« Qu'est ce que c'est que cette substance, Galwick ? » « C'est du lait de scarabée, répondit l'elfe, c'est très rare et extrêmement précieux, car les femelles scarabées ne donnent du lait que tous les dix ans, le maître le recueille lui-même.
A l'évocation de son professeur en train de traire des scarabées, Hermione ne put s'empêcher d'éclater d'un petit rire cristallin... Décidément, cette corvée se révélait moins pénible et plus enrichissante qu'elle le croyait !
A l'autre bout de la pièce, Rogue s'agitait sur son siège ! La présence de la jeune fille dans son antre le déconcentrait. A plusieurs reprises, il avait levé les yeux vers elle et avait suivi chacun de ses gracieux mouvements. Cette diablesse avait un charme d'autant plus puissant qu'elle semblait n'en n'avoir aucune conscience. Ses imbéciles d'amis n'étaient certainement pas assez murs pour l'apprécier, et on ne connaissait aucune amourette à cette studieuse étudiante.
Pourtant, il n'y avait aucun doute, la demoiselle dégageait une sensualité qui le troublait... et il n'aimait pas être troublé !
Soudain, il entendit le ravissant rire de la jeune fille s'élever au fond de son bureau. Sa fébrilité se changea instantanément en colère. Elle se moquait de lui, il en était sur ! Il voulait se venger, elle n'avait pas le droit...
Eh bien, puisqu'elle trouvait son châtiment plaisant, puisque le travail physique ne l'accablait pas, il allait trouver autre chose.... Quelque chose qu'il n'infligeait même pas à ses elfes... mais ça, elle l'ignorait !
« Granger, Je vais à présent dans ma salle de bains, vous m'y rejoindrez lorsque je vous appellerez ! » Hermione resta interdite... « Dans votre...salle de bains, mais je, je... »
Rogue l'interrompit d'un ton sans réplique « Taisez vous, idiote, vous êtes mon esclave et je ne vous permet pas de discuter mes ordres ! Continuez votre travail, et ne venez quand que vous appellerai »
Il s'éloigna sans lui accorder un regard et la jeune fille, abasourdie, se remit à sa tâche en frémissant !
Plongé dans l'eau chaude de son bain, Rogue ruminait de sombres pensées. Que lui arrivait-il ? Il redécouvrait, à la vue de cette gracieuse jeune fille, des sensations depuis longtemps oubliées ! Il devait absolument se reprendre, et ne pas laisser cette péronelle envahir son cerveau. Il esquissa un sourire amer, l'épreuve qu'il lui réservait aurait certainement raison d'elle....et saurait tuer dans l'œuf l'émoi naissant qu'il avait ressenti en la regardant
Sans attendre, il la héla ! « Granger, je vous attend »
Hermione avala la boule d'angoisse qui s'était formée dans sa gorge et entra, en s'efforçant de calmer ses tremblements, dans le sombre cabinet de toilette envahi par les volutes de vapeur !
« Vous allez m'aider à me préparer, Granger. Attrapez la serviette et approchez vous »
La jeune fille écarquilla les yeux ! Quelle horreur, il lui demandait de l'habiller... Ce n'était pas possible, elle n'avait jamais vu d'homme... le mot avait du mal à se former dans son cerveau... d'homme nu !
« Dépêchez-vous, Granger, l'eau de mon bain refroidit » Hermione saisit l'immense serviette que son professeur lui désignait et s'approcha, résignée, en gardant les yeux obstinément fermés !!
Rogue rendit silencieusement hommage au courage de la jeune fille ! Elle avait du cran ! Il pensait qu'elle se serait enfuie à toutes jambes en apprenant l'ingrate besogne qu'il lui réservait ! Cela contrariait son plan, mais il allait poursuivre ! Certes, elle ne s'effarouchait pas facilement, mais il était sur que dès qu'elle le toucherait, sa maladresse d'oie blanche aurait raison de son désir.
Il s'enveloppa dans le coton moelleux dont la jeune fille, les yeux toujours clos, entoura son corps. « Séchez-moi » souffla t-il d'une voix rauque...
Hermione le maudit intérieurement il ne reculerait devant rien pour l'humilier. Mais il n'aurait pas le dessus sur elle. Elle releva le menton en signe de défi et s'attela à son ouvrage en serrant les dents. Avec réticence, elle commença alors à frotter son professeur
Ses mains raides effectuaient des va-et-vient mécaniques sur le coton de la serviette. Le silence qui régnait dans la salle de bains était pesant. Une goutte de sueur perlait à son front. « Quelle étrange scène je suis en train de vivre ! »
Au fil des minutes, le corps contracté de Rogue sembla se détendre et Hermione s'étonna de sentir se dessiner sous ses doigts, à travers l'épaisseur de l'étoffe, les lignes et les angles de son dos qu'elle découvrait robuste ! Elle sentait des frissons parcourir la peau de son professeur et, à son grand étonnement, en ressentait une véritable satisfaction ! Elle se prenait au jeu, effleurant ici, s'attardant là !
Enhardie par ses propres sensations, elle ouvrit les yeux et leva son regard vers celui, impénétrable, de l'homme qui se tenait devant elle. Les mains de la jeune fille glissèrent vers le torse de Rogue qu'elle essuya avec douceur. Ses doigts s'enfonçaient et se relevaient dans le tissu de la serviette, comme les pattes d'un chat qui s'apprête à ronronner.
Effrayée de son audace, elle baissa les yeux en descendant vers le ventre dur, elle entendait le souffle du sorcier s'alourdir et devenir court...
Rogue ferma les yeux en se retenant de gémir sous les caresses d'Hermione ! Il se sentait pris à son propre piège ! Ses mains avaient la douceur et l'agilité d'un ruban de soie sur son corps ! Il devait arrêter cela immédiatement. Il leva la main, mais au lieu de repousser son étudiante, comme le lui dictait sa raison, il la posa sur son cou gracile pour suivre, du bout des doigts, la courbe de sa tendre nuque !
Hermione fut secouée d'un frisson, elle sentait sourdre dans tout son corps une chaleur qu'elle ne savait nommer ! Mue pas son instinct, elle approcha encore de l'homme à peine vêtu qui se tenait devant elle !
Tandis que d'une main, Rogue continuait ses va et vient entre son oreille et la naissance de sa gorge, l'autre vient se poser sur sa cuisse et monta vers sa hanche, entraînant dans sa course l'étoffe de sa robe. Un son inarticulé s'envola de sa bouche entrouverte.
Perdant toute réserve, Rogue pencha la tête et chercha les lèvres frémissantes d'Hermione. La jeune fille anticipa son mouvement et vint cueillir une goutte d'eau au coin de sa bouche. Leurs langues se rencontrèrent, et se mêlèrent, la jeune fille pencha la tête en arrière et Rogue, n'y tenant plus, l'embrassa avec une douceur et une passion qu'il ne se connaissait pas lui-même.
Hermione accueillit avec éblouissement le baiser de son professeur. La force et la tendresse de ses lèvres, la pression des ses mains tendres et impatientes le long de son dos, de ses cuisses, brûlaient son corps innocent d'un feu inconnu
Leurs corps se collaient et se détachaient au rythme de leur souffle. Hermione lâcha la serviette et posa avec fièvre ses mains sur les fesses de Rogue, découvrant avec délectation le plaisir de sentir chacun de ses muscles se tendre au moindre de ses mouvements.
Les mains de l'homme se faufilèrent sous la robe de la jeune fille, éprouvant au passage le velouté de sa peau, la courbe de ses hanches, la finesse de sa taille. Encouragé par ses petits cris, il mordilla doucement ses lèvres et glissa doucement une main aux creux de ses jambes.
Hermione, avec naturel, se cambra pour accueillir cette nouvelle sensation. Il ne la brusquait pas, elle eut l'impression qu'il apprivoisait son sexe frémissant comme on flatte un petit animal sauvage ! N'osant encore crier son plaisir à pleine voix, elle enfouit avec fougue ses doigts dans la chevelure sombre de son homme.
Rogue se sentit perdre pied, cette femme le rendait fou... Il voulait lui faire l'amour, ici et maintenant ! Il ouvrit les yeux pour rencontrer son regard ardent, implorant la réponse à sa muette supplique. Mais ses yeux croisèrent le reflet du miroir faiblement éclairé par les flammes orangées des candélabres. Il se figea... Ce n'était pas une femme qu'il tenait dans ses bras, c'était Granger, l'insupportable petite miss-je-sais-tout, qui l'horripilait depuis qu'il avait posé les yeux sur elles quelques années plus tôt ! Ses bras retombèrent le long de ses flancs, semblant avoir perdu toute force. Elle continuait à agacer ses lèvres de sa langue mutine.
Mû par un dernier sursaut de volonté, il la repoussa sans ménagement et d'une voix mal assurée, articula avec difficulté « Allez vous en, Granger, déguerpissez »
Brutalement dégrisée, Hermione balbutia un faible « Mais... »
« Taisez vous, par pitié taisez vous, et filez... »
Ses yeux brûlants lançaient des éclairs ! Hermione, effrayée et incapable de comprendre ce qui lui arrivait, s'enfuit en courant, remettant, en des gestes désordonnés, ses vêtements en place.
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Hermione passa une journée effroyable. Elle se demandait par quelle ironie funeste son destin avait pu basculer ainsi en une soirée. Elle ne se reconnaissait guère dans ses actes de la veille.... Comment une jeune fille habituellement calme et pondérée comme elle avait elle pu commettre une telle folie ! Elle avait lancé un sort interdit, un sortilège impardonnable à son professeur.
La journée lui semblait à la fois bien trop longue et bien trop courte... Longues, ces interminables heures de cours, où contrairement à son habitude, elle ne parvenait pas à se concentrer et se perdait dans ses pensées confuses, et bien courtes les minutes qui la séparaient de l'heure fatidique où elle devrait rejoindre Rogue dans son effroyable donjon pour y commencer sa pénitence !
A coté d'elle, Ron et Harry commentaient le dernier match de Quidditch, en face d'elle, Le professeur Binns ânonnait une de ses interminables litanies sur la révolte des gobelins. Hermione se sentait à des lieues de ses camarades, à des lieues de ses préoccupations quotidiennes !
Elle ne voulait pas avouer son forfait à ses amis ! Ils ne comprendraient pas, ils se moqueraient d'elle pour avoir voulu sauver un elfe... et bien pire encore, ils voudraient qu'elle raconte son calvaire... Elle serait désormais, tous les soirs, l'esclave de son professeur de potions... Quelle insurmontables tâches allait-il lui faire accomplir, quelles vexations ne manquerait-il pas de lui faire subir ?
De son coté, Rogue aussi fut préoccupé toute la journée... Son idée, qui lui avait semblé brillante, hier, sous le coup de la colère, lui apparaissait maintenant bien hasardeuse ! Recevoir une élève chez soi était strictement interdit par les lois de Poudlard, il ne pouvait avouer à Dumbledore comment et pourquoi il s'apprêtait à l'enfreindre ! Cependant, il était hors de question qu'il renonce à son projet ! Il allait apprendre à vivre à cette insolente petite mijaurée. Elle saurait que nul n'avait le droit de l'attaquer impunément...Jamais il ne se laisserait humilier par une petit fille, une gryffondor, qui plus est ! Non, décidément, son honneur valait bien qu'il fasse une entorse au règlement intérieur. Elle se présenterait ce soir, il trouverait bien une tâche ingrate à lui faire accomplir, avant de l'envoyer rejoindre son dortoir !
Hermione, terminant à grand-peine ses devoirs, jetait régulièrement des regards angoissés à l'immense horloge qui ornait la salle commune de gryffondor ! L'heure tant redoutée était arrivée.... Elle se leva en serrant les dents et se dirigea sombrement vers la sortie.
« Où te sauves-tu ainsi, lui lança joyeusement Ron, ne veux-tu pas rester avec nous, j'ai reçu de Fred et Georges des échantillons de leurs dernières inventions...Il ont réussi à fabriquer des caramels qui donnent à celui qui les mange la couleur de leur emballage... On a l'intention de l'essayer sur quelques cobayes....... Imagine Collin Crivey et son frère, arborant un joli teint vert à pois rouges... »
A cette évocation, les deux garçons pouffèrent ! Hermione, elle, sourit faiblement ! Elle se sentait bien loin de leur insouciance !
« J'aimerais bien voir ça, mais... j'ai un devoir à finir, je dois trouver des livres » et elle s'éloigna à grand pas silencieux... « Ne pas faiblir... ne pas penser » se répétait–elle in petto !
Des qu'elle eut franchi la porte, Ron se retourna vers Harry... « Décidément, elle s'arrange pas avec l'âge....De plus en plus cinglée !! »
Hermione n'avait jamais trouvé les couloirs de Poudlard aussi lugubres, chaque sorcier, de son tableau semblait lui souffler des condoléances....Un bien triste sort l'attendait !
Elle arriva devant la porte du donjon, elle frappa doucement et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre ! C'est maintenant qu'elle devait se montrer forte, elle ne laisserait pas à Rogue le bonheur de deviner combien elle était terrifiée ! A la lueur chancelante des bougies, elle entrevit la noire silhouette de son professeur !
« Vous êtes en retard, Granger » Hermione serra les poings « Non, pas du tout, je suis arrivée exactement à l'heure que vous m'avez fixée »
« suffit, Granger, vous êtes à mes ordres, tonna Rogue, et je ne tolère pas que mes serviteurs me contredisent ! Veuillez approcher ! »
Baissant les yeux, la jeune fille obtempéra !
« Bien, grinça l'homme en noir, je vous veux soumise et silencieuse... c'est un rôle nouveau pour vous, n'est ce pas ? »
« Vous commencerez par étiqueter, classer et ranger tous les bocaux contenant mes ingrédients magiques ! Lorsque vous serez incapables de les identifier, demandez à Galwick de vous renseigner. »
Hermione aperçut alors l'ombre menue de l'elfe et eut un sursaut : « Comment çà, il est encore auprès de vous, il n'est pas libre ? »
Elle se mordit les lèvres ! Elle s'apprêtait à subir un véritable calvaire, et son sacrifice n'avait servi à rien...
« Oh mais si, Granger, il est libre, grâce à vos bons soins... mais figurez vous que j'ai eu la... bonté... de sauver votre peau de petite prétentieuse ! Pour éviter d'avoir à raconter vos « exploits » à notre directeur, j'ai du l'engager à mon service ! Il est désormais rémunéré pour son travail ! La jeune fille sourit intérieurement, c'était toujours ça de gagné !!
« Par quoi dois-je commencer, professeur ? »
« Je vois que vous commencez à comprendre, jeune demoiselle, vous commencerez par cette étagère ! » Il lui désigna, dans le coin le plus obscur de la pièce, un meuble massif, dont le bois sombre était voilé d'une épaisse couche de poussière et de toiles d'araignées...
« Je veux qu'elle soit entièrement propre et rangée avant ce soir........ Galwick, désormais, cette jeune demoiselle viendra te remplacer tous les soirs... tu peux donc te considérer en pause ! »
L'elfe se carra alors dans un coin de la pièce, tandis que le professeur s'éloignait alors, drapé dans sa cape et s'asseyant à son bureau, s'attaquait à une pile de copies à corriger !
Hermione se sentait soulagée. Finalement, pour ce soir, elle en serait quitte pour quelques heures de ménage... elle s'attendait à bien pire ! En outre, Rogue semblait décidé à ne plus lui adresser la parole, et elle s'en trouvait fort aise ! Cet homme détestable n'avait cessé de les tourmenter, elle et ses amis, depuis leur arrivée dans le collège de sorcellerie !
Elle se mit à l'ouvrage, époussetant, astiquant, frottant ...Le meuble retrouva bientôt son lustre d'origine. Elle entrepris alors le classement des bocaux ! Se tournant vers Galwick, elle lui demanda de bien vouloir la seconder ! Une question la taraudait quand même, elle demanda donc à l'elfe : « Dis moi Galwick, pourquoi as-tu accepté de rester au service de Rogue ? Tu sais, tu avais le choix, tu aurais pu partir et faire ce que tu voulais de ta vie»
Le petit être la toisa de ses grands yeux étonnés
« Le maître est un bon maître pour Galwick, Galwick est content de servir son maître »
Devant l'expression ahurie d'Hermione, il s'empressa cependant de rajouter :
« Mais Galwick est quand même content d'être libre, Galwick pourra s'acheter des chocogrenouilles chez Honeyduke avec son salaire, et Galwick pourra aller à Pré-au-Lard pendant ses jours de congé »
« Mais, il est cruel avec toi, tu peux me le dire, tu sais, de toutes façons, il se montre cruel avec tout le monde. »
L'elfe eut un hoquet... « Le maître ne frappe jamais Galwick, le maître est toujours juste »
« Voyons, je l'ai vu te torturer dans la bibliothèque... »
« Le maître avait donné à Galwick une potion d'invulnérabilité pour ne pas que Galwick souffre... » Puis, sur le ton de la confidence, il ajouta à voix basse : « Le maître a un ennemi terrible, il court de grands dangers...Galwick est heureux de pouvoir l'aider à inventer de nouveaux sorts pour se protéger»
Hermione était perplexe. Voila une facette de Rogue qu'elle n'aurait jamais imaginé. Il se souciait donc du bien-être de ses elfes, Il ne se montrait pas, à l'image de Lucius Malefoy, un maître féroce et inflexible ! Elle avait déciment mal jugé la scène dont elle avait été témoin dans la bibliothèque. Que lui était-il arrivé ? Jouer les héros, cela ressemblait à Harry, pas à elle !!
Elle s'absorba dans la contemplation d'un bocal rempli d'un liquide bleu irisé, essayant de déchiffrer l'étiquette jaunie qui l'identifiait.
« Qu'est ce que c'est que cette substance, Galwick ? » « C'est du lait de scarabée, répondit l'elfe, c'est très rare et extrêmement précieux, car les femelles scarabées ne donnent du lait que tous les dix ans, le maître le recueille lui-même.
A l'évocation de son professeur en train de traire des scarabées, Hermione ne put s'empêcher d'éclater d'un petit rire cristallin... Décidément, cette corvée se révélait moins pénible et plus enrichissante qu'elle le croyait !
A l'autre bout de la pièce, Rogue s'agitait sur son siège ! La présence de la jeune fille dans son antre le déconcentrait. A plusieurs reprises, il avait levé les yeux vers elle et avait suivi chacun de ses gracieux mouvements. Cette diablesse avait un charme d'autant plus puissant qu'elle semblait n'en n'avoir aucune conscience. Ses imbéciles d'amis n'étaient certainement pas assez murs pour l'apprécier, et on ne connaissait aucune amourette à cette studieuse étudiante.
Pourtant, il n'y avait aucun doute, la demoiselle dégageait une sensualité qui le troublait... et il n'aimait pas être troublé !
Soudain, il entendit le ravissant rire de la jeune fille s'élever au fond de son bureau. Sa fébrilité se changea instantanément en colère. Elle se moquait de lui, il en était sur ! Il voulait se venger, elle n'avait pas le droit...
Eh bien, puisqu'elle trouvait son châtiment plaisant, puisque le travail physique ne l'accablait pas, il allait trouver autre chose.... Quelque chose qu'il n'infligeait même pas à ses elfes... mais ça, elle l'ignorait !
« Granger, Je vais à présent dans ma salle de bains, vous m'y rejoindrez lorsque je vous appellerez ! » Hermione resta interdite... « Dans votre...salle de bains, mais je, je... »
Rogue l'interrompit d'un ton sans réplique « Taisez vous, idiote, vous êtes mon esclave et je ne vous permet pas de discuter mes ordres ! Continuez votre travail, et ne venez quand que vous appellerai »
Il s'éloigna sans lui accorder un regard et la jeune fille, abasourdie, se remit à sa tâche en frémissant !
Plongé dans l'eau chaude de son bain, Rogue ruminait de sombres pensées. Que lui arrivait-il ? Il redécouvrait, à la vue de cette gracieuse jeune fille, des sensations depuis longtemps oubliées ! Il devait absolument se reprendre, et ne pas laisser cette péronelle envahir son cerveau. Il esquissa un sourire amer, l'épreuve qu'il lui réservait aurait certainement raison d'elle....et saurait tuer dans l'œuf l'émoi naissant qu'il avait ressenti en la regardant
Sans attendre, il la héla ! « Granger, je vous attend »
Hermione avala la boule d'angoisse qui s'était formée dans sa gorge et entra, en s'efforçant de calmer ses tremblements, dans le sombre cabinet de toilette envahi par les volutes de vapeur !
« Vous allez m'aider à me préparer, Granger. Attrapez la serviette et approchez vous »
La jeune fille écarquilla les yeux ! Quelle horreur, il lui demandait de l'habiller... Ce n'était pas possible, elle n'avait jamais vu d'homme... le mot avait du mal à se former dans son cerveau... d'homme nu !
« Dépêchez-vous, Granger, l'eau de mon bain refroidit » Hermione saisit l'immense serviette que son professeur lui désignait et s'approcha, résignée, en gardant les yeux obstinément fermés !!
Rogue rendit silencieusement hommage au courage de la jeune fille ! Elle avait du cran ! Il pensait qu'elle se serait enfuie à toutes jambes en apprenant l'ingrate besogne qu'il lui réservait ! Cela contrariait son plan, mais il allait poursuivre ! Certes, elle ne s'effarouchait pas facilement, mais il était sur que dès qu'elle le toucherait, sa maladresse d'oie blanche aurait raison de son désir.
Il s'enveloppa dans le coton moelleux dont la jeune fille, les yeux toujours clos, entoura son corps. « Séchez-moi » souffla t-il d'une voix rauque...
Hermione le maudit intérieurement il ne reculerait devant rien pour l'humilier. Mais il n'aurait pas le dessus sur elle. Elle releva le menton en signe de défi et s'attela à son ouvrage en serrant les dents. Avec réticence, elle commença alors à frotter son professeur
Ses mains raides effectuaient des va-et-vient mécaniques sur le coton de la serviette. Le silence qui régnait dans la salle de bains était pesant. Une goutte de sueur perlait à son front. « Quelle étrange scène je suis en train de vivre ! »
Au fil des minutes, le corps contracté de Rogue sembla se détendre et Hermione s'étonna de sentir se dessiner sous ses doigts, à travers l'épaisseur de l'étoffe, les lignes et les angles de son dos qu'elle découvrait robuste ! Elle sentait des frissons parcourir la peau de son professeur et, à son grand étonnement, en ressentait une véritable satisfaction ! Elle se prenait au jeu, effleurant ici, s'attardant là !
Enhardie par ses propres sensations, elle ouvrit les yeux et leva son regard vers celui, impénétrable, de l'homme qui se tenait devant elle. Les mains de la jeune fille glissèrent vers le torse de Rogue qu'elle essuya avec douceur. Ses doigts s'enfonçaient et se relevaient dans le tissu de la serviette, comme les pattes d'un chat qui s'apprête à ronronner.
Effrayée de son audace, elle baissa les yeux en descendant vers le ventre dur, elle entendait le souffle du sorcier s'alourdir et devenir court...
Rogue ferma les yeux en se retenant de gémir sous les caresses d'Hermione ! Il se sentait pris à son propre piège ! Ses mains avaient la douceur et l'agilité d'un ruban de soie sur son corps ! Il devait arrêter cela immédiatement. Il leva la main, mais au lieu de repousser son étudiante, comme le lui dictait sa raison, il la posa sur son cou gracile pour suivre, du bout des doigts, la courbe de sa tendre nuque !
Hermione fut secouée d'un frisson, elle sentait sourdre dans tout son corps une chaleur qu'elle ne savait nommer ! Mue pas son instinct, elle approcha encore de l'homme à peine vêtu qui se tenait devant elle !
Tandis que d'une main, Rogue continuait ses va et vient entre son oreille et la naissance de sa gorge, l'autre vient se poser sur sa cuisse et monta vers sa hanche, entraînant dans sa course l'étoffe de sa robe. Un son inarticulé s'envola de sa bouche entrouverte.
Perdant toute réserve, Rogue pencha la tête et chercha les lèvres frémissantes d'Hermione. La jeune fille anticipa son mouvement et vint cueillir une goutte d'eau au coin de sa bouche. Leurs langues se rencontrèrent, et se mêlèrent, la jeune fille pencha la tête en arrière et Rogue, n'y tenant plus, l'embrassa avec une douceur et une passion qu'il ne se connaissait pas lui-même.
Hermione accueillit avec éblouissement le baiser de son professeur. La force et la tendresse de ses lèvres, la pression des ses mains tendres et impatientes le long de son dos, de ses cuisses, brûlaient son corps innocent d'un feu inconnu
Leurs corps se collaient et se détachaient au rythme de leur souffle. Hermione lâcha la serviette et posa avec fièvre ses mains sur les fesses de Rogue, découvrant avec délectation le plaisir de sentir chacun de ses muscles se tendre au moindre de ses mouvements.
Les mains de l'homme se faufilèrent sous la robe de la jeune fille, éprouvant au passage le velouté de sa peau, la courbe de ses hanches, la finesse de sa taille. Encouragé par ses petits cris, il mordilla doucement ses lèvres et glissa doucement une main aux creux de ses jambes.
Hermione, avec naturel, se cambra pour accueillir cette nouvelle sensation. Il ne la brusquait pas, elle eut l'impression qu'il apprivoisait son sexe frémissant comme on flatte un petit animal sauvage ! N'osant encore crier son plaisir à pleine voix, elle enfouit avec fougue ses doigts dans la chevelure sombre de son homme.
Rogue se sentit perdre pied, cette femme le rendait fou... Il voulait lui faire l'amour, ici et maintenant ! Il ouvrit les yeux pour rencontrer son regard ardent, implorant la réponse à sa muette supplique. Mais ses yeux croisèrent le reflet du miroir faiblement éclairé par les flammes orangées des candélabres. Il se figea... Ce n'était pas une femme qu'il tenait dans ses bras, c'était Granger, l'insupportable petite miss-je-sais-tout, qui l'horripilait depuis qu'il avait posé les yeux sur elles quelques années plus tôt ! Ses bras retombèrent le long de ses flancs, semblant avoir perdu toute force. Elle continuait à agacer ses lèvres de sa langue mutine.
Mû par un dernier sursaut de volonté, il la repoussa sans ménagement et d'une voix mal assurée, articula avec difficulté « Allez vous en, Granger, déguerpissez »
Brutalement dégrisée, Hermione balbutia un faible « Mais... »
« Taisez vous, par pitié taisez vous, et filez... »
Ses yeux brûlants lançaient des éclairs ! Hermione, effrayée et incapable de comprendre ce qui lui arrivait, s'enfuit en courant, remettant, en des gestes désordonnés, ses vêtements en place.
